Signes d’espoir Difficile de se voiler la face. En ce début d’année, les raisons d’être pessimistes pour l’avenir de la planète ne manquent pas. D’ailleurs, les Français sont de plus en plus nombreux à exprimer leur inquiétude. Selon le dernier baromètre de l’Ademe « Représentations sociales du changement climatique », ils ne sont plus que 1 sur 4 à croire à l’hypothèse d’une adaptation « sans trop de mal » de nos sociétés, 72% estimant que « les conditions de vie vont devenir extrêmement pénibles » dans le futur. On pourrait égrener la longue liste de raisons qui justifient ces craintes. Choisissons plutôt, pour commencer l’année, de nous concentrer sur les signes d’espoir. Avec un petit florilège de produits ou services nouveaux qui prouvent que la mobilisation a commencé. Quitte à faire abstraction de leur côté parfois un peu gadget. La marque d’outdoor néo-zélandaise Kathmandu a ainsi conçu une doudoune unique en son genre. Privée d’oxygène, elle entame un rapide processus de dégradation. Ensevelie sous terre, elle disparaît en moins de cinq ans. La basket Cloudprime explore un autre champ de l’écocircularité. Sa semelle intermédiaire est réalisée en un matériau fabriqué à partir des émissions industrielles de monoxyde de carbone, récupérées à la source. Sur le front de la lutte contre la pollution, le fabricant d’électroménager Grundig a mis au point, de son côté, un lave-linge équipé d’un filtre à microplastiques intégré qui capture jusqu’à 90% des microfibres qui s’échappent de nos vêtements synthétiques. Le secteur des services n’est pas en reste. La carte bancaire suédoise Do Black évalue, via une application, les émissions carbone des achats effectués par son intermédiaire. Elle en informe son possesseur et va jusqu’à bloquer la transaction si le seuil préétabli est dépassé. On pourrait ainsi multiplier les exemples. Loin de nous dispenser d’un changement radical de comportement de consommation, ces inventions témoignent de notre potentiel pour changer les choses. Dès lors qu’on s’en donne les moyens. Mais nous font aussi regretter de ne pas s’être lancés sur cette voie… beaucoup plus tôt. |