Et aussi : Comment transformer une faillite en succès éclatant, les secrets de la French Tech
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Paris, 24 Avril 2019

A contre-courant, l' Europe préfère le Wi-Fi à la 5G pour la voiture connectée
Fake news_Les dangereuses illusions de la French Tech
En passant_Twitter sur la bonne pente


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ray A contre-courant, l' Europe préfère le Wi-Fi à la 5G pour la voiture connectée
Par Edern Rio

C'est tombé le 17 avril, le Parlement européen a voté en faveur du Wi-Fi pour permettre la connexion des voitures entre elles. Bien que le résultat probable du vote soit connu depuis plusieurs mois, cette nouvelle surprend tant elle est à contre-courant du reste du monde.

De quoi parle-t-on ?

Vous le savez, en Europe, nous militons pour un capitalisme normatif. Nous pensons que pour booster la croissance, il faut obliger les industriels à respecter des normes. Fin mars, l'Union européenne a donc produit un nouveau jeu de normes qui rendra obligatoires certains dispositifs de sécurité automatisés. Toutes les voitures qui seront vendues à partir de 2022 devront intégrer :
  • des avertisseurs en cas de somnolence ou de distraction du conducteur (oui votre voiture va vous fliquer et vous gronder si vous téléphonez au volant !) ;
  • une adaptation intelligente de la vitesse ;
  • une sécurité en marche arrière assurée par caméra ou capteurs ;
  • un enregistreur de données en cas d'accident (une sorte de boîte noire comme pour les avions) ;
  • une assistance au maintien de la trajectoire ;
  • un système avancé de freinage d'urgence.
L'objectif est de réduire encore et toujours le nombre de morts sur la route pour atteindre la société zéro-risque où tout le monde baignera béat dans la ouate ! D'aucuns pensent que c'est un objectif louable. Passons.

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Les nouvelles fonctions de sécurité de votre voiture. Source : Commission européenne.

La norme de la voiture connectée

Pour assurer certaines de ces fonctions avancées, les véhicules ont besoin de se connecter entre eux. Pour ce faire, il est nécessaire d'utiliser les technologies de communication sans fil. Toute la question est de savoir laquelle et deux écoles s'opposent : les tenants de la 5G et ceux du Wi-Fi. Dans le domaine de la mobilité connectée, il s'agit plus précisément de la norme 5G C-V2X et de la norme Wi-Fi DSRC ou ITS-G5 (attention à ne pas se tromper !).

A ma gauche : Daimler, Ford, PSA, Huawei, Intel, Qualcomm réuni au sein de l'association 5GAA (5G Automotive Association). A ma droite : Volkswagen , le fabricant de puces NXP et Renault.

Pour sa part, le Parlement européen vient de trancher en faveur du Wi-Fi. Pourquoi ? Pour Violeta Bulc, il s'agit d'avancer vite. Le Wi-Fi est déjà disponible et, en plus, ses brevets sont arrivés à expiration, ce qui permettra un déploiement à moindre coût. Elle ajoute qu'il sera toujours temps de passer à la 5G quand celle-ci sera vraiment déployée.

Et c'est bien là que le bât blesse. Il s'agit de deux technologies sans fil incompatibles.

C'est un peu le retour du duel VHS contre Betamax. Le choix est déterminant. Et si la norme ITS-G5 présente effectivement l'avantage d'être disponible tout de suite, elle ne pourra jamais rendre autant de services que la norme C-V2X qui est beaucoup plus ambitieuse.

Je vous rappelle qu'en France, nous espérons qu'un réseau 5G soit déployé pour 2025 et que les enchères pour l'attribution des fréquences n'ont pas commencé... La Suisse ou la Corée du Sud ont déjà lancé leurs réseaux commerciaux. Nous sommes donc déjà largement en retard.

Conclusion

Certes, conduire à droite n'est pas si catastrophique pour les Anglais. Mais tout de même, c'eût été plus simple, si tout le monde avait choisi la même option. En outre, obliger les véhicules à intégrer des équipements qui n'intéressent que l'Europe, c'est réduire leur compétitivité internationale, même si cela fait une barrière normative de plus pour l'entrée des concurrents sur le territoire européen.

Surtout, choisir le Wi-Fi pour le véhicule connecté, c'est retirer une motivation aux entreprises chargées de déployer le réseau 5G et donc encore le retarder. C'est une décision stratégique de grande importance. A lire Violeta Bulc, l'enjeu est d'améliorer la sécurité routière, on se dit qu'elle n'a pas tout compris.

La décision n'est pas définitive, puisqu'elle doit être ratifiée par le Conseil européen le 13 mai. Vous pouvez vous préparer à des duels d'experts [ou bien, comme Ray Blanco, prendre la résolution de miser dès aujourd'hui sur la révolution 5G et d'investir dans le monde de demain.]


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edern Fake news_Les dangereuses illusions de la French Tech
Par Etienne Henri

Fidèle lecteur des Publications Agora, vous n'êtes pas sans savoir que nous vivons une époque où quasiment tous les domaines d'investissement sont victimes de manipulation.

Certaines sont subtiles et ne peuvent être décelées que par les observateurs aguerris – on pensera notamment aux mouvements des grands indices, pilotés implacablement par les algorithmes des "grosses mains" –, d'autres sont d'une totale absurdité comme les taux directeurs négatifs des banques centrales.

Les investisseurs français, et plus particulièrement ceux qui s'intéressent aux nouvelles technologies, doivent désormais composer avec un nouveau type de mystification : les faux succès relayés par tout l'écosystème de la French Tech.

Quand les échecs deviennent des succès

Le mois dernier, la startup Bescent, créatrice du réveil olfactif Sensorwake, a été rachetée par Maison Berger. Les relais généralistes de la French Tech (Le Figaro, L'Usine Digitale, La Tribune) se sont activés pour annoncer à qui mieux mieux la bonne nouvelle.

Qu'il est bon de saluer le succès de nos entrepreneurs tricolores, surtout dans l'entre-soi du monde de l'innovation. Des représentants de YouTube, La Poste et Google sont montés au créneau pour féliciter comme il se doit le jeune fondateur Guillaume Rolland.

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Chez Google, la fierté d'avoir déniché une pépite est palpable. Source : Twitter.

Seule "petite" ombre au tableau : avant son rachat au mois de mars, Bescent pouvait difficilement être qualifiée de success story puisqu'elle avait été placée en redressement judiciaire début février.

Ce rachat relève donc plus du sauvetage in extremis que du point culminant d'une aventure couronnée de succès.

Être un élève modèle n'est pas suffisant

Bescent représentait, depuis sa naissance, l'exemple même de la startup idéale : un fondateur âgé d'à peine 18 ans lorsqu'il mit au point son réveil olfactif, des récompenses à n'en plus finir (finalistes de la Google Science Fair, présence au CES de Las Vegas), des investisseurs de renom au capital (Givaudan, BNP Paribas Développement), deux campagnes Kickstarter à succès... elle collectionnait tous ces bons points dont la French Tech raffole. Il ne manquait en fait à la startup que la capacité, et non des moindres, de fournir des produits utiles à ses clients.

La promesse initiale, qui était de réveiller les utilisateurs avec une odeur agréable choisie parmi un catalogue savamment étudié, n'a pas été tenue. Les premiers acheteurs ont rapidement déchanté lorsqu'ils se sont rendus compte que Sensorwake ne les réveillait pas.

Il semblerait que, chez l'Homme, le réveil précède l'activation de l'odorat et non l'inverse. Le gérant Guillaume Rolland a eu beau jeu de répéter le contraire à longueur d'interviews, rien n'y a fait : la physiologie a des raisons qui dépassent les besoins du marketing et les utilisateurs déçus ont remisé leur diffuseur d'odeurs devenu inutile.

C'est certainement pour cette raison que l'entreprise a, en 2018, lancé une nouvelle itération de son réveil qui joignait à l'odeur le bruit et la lumière afin de réveiller en toute sécurité les dormeurs.

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Pour réveiller à coup sûr ses utilisateurs, la seconde itération de Sensorwake a intégré de la lumière et du son. Crédit : Kickstarter/Sensorwake.

Bescent aurait pu s'éviter ces déconvenues en faisant un minimum de recherche bibliographique : comme le relevait très justement le bloggeur Michel Nizon, une étude vieille de plus de 15 ans a déjà déterminé que les humains doivent être réveillés pour sentir les odeurs...

Juicero, Theranos : tous les modèles américains ne sont pas à suivre

Cette mésaventure tricolore nous rappelle un des biais forts du monde de l'innovation dans l'Hexagone qui n'aide pas à l'émergence de vrais succès.

Au pays du colbertisme, il est de bon ton de faire valoir, lorsqu'on est entrepreneur, que tous les critères "disruptifs" ont été consciencieusement respectés. Briser les tabous et les consensus est une chose qui doit être faite dans les règles de l'art : les startups se doivent d'avoir leur stand au CES, de faire partie d'un incubateur connu, de lever des fonds... ce sont ces critères qui permettent d'obtenir la très attendue visibilité dans l'écosystème de la French Tech.

Pas étonnant, dans ce contexte, que des aventures comme celles du Sensorwake ne reçoivent que des louanges jusqu'à l'inévitable redressement judiciaire. Ce qui est plus problématique, en revanche, est de voir ces laudateurs des premiers jours incapables de faire leur mea culpa lorsqu'un de leur choix se retrouve à la barre du tribunal de commerce !

Aux Etats-Unis, Juicero, qui commercialisait au prix fort une simple presse mécanique, et Theranos, dont les dirigeants mentaient sur le service rendu, ont eux aussi été encensées avant d'être décriées. L'écosystème américain a toutefois su ne pas tomber dans le déni de réalité et leurs créateurs sont aujourd'hui jugés à l'aune de leur échec.

Le monde de l'entrepreneuriat français devrait s'en inspirer et ne pas présenter des redressements judiciaires comme des victoires. Notre tissu industriel en sortirait grandi et la vie des investisseurs particuliers, pas nécessairement à même de remarquer ces incohérences, facilitée. A défaut, la plus grande méfiance s'installera quant aux performances réelles des "pépites" mises en avant par les acteurs du numérique.

En passant_Twitter sur la bonne pente

Twitter a bondi de plus de 15 % hier en annonçant des résultats supérieurs aux attentes. Le chiffre d’affaires du premier trimestre a atteint 787 M$ (pour 776 M$ attendu). Les bénéfices ont triplé par rapport au premier trimestre 2018.

A lire les commentateurs, c’est parce que Twitter a choisi de lutter contre les discours de haine et s’engage contre les fake news. L’oiseau bleu s’est surtout engagé à faire des profits car, avec une progression de 18 % par rapport au T1 2018, son chiffre d’affaires n’augmente pas tant que ça. Les mauvaises langues pourraient même dire qu’il recule puisqu’il est passé de 909 M$ au T4 2018 à 787 M$ au T1 2019. Pour consulter les chiffres clés, c’est par ici.

En tout cas, Twitter fait parler de sa plateforme dans le bon sens à la différence de Facebook qui présente ses résultats cette nuit après la fermeture des marchés américains. Up or down ?


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