Vous avez dit Césars ? C'est censé être la cérémonie des Césars du Brand Content. Le Grand Prix du Brand Content, organisé par Prache Media Event, a eu lieu le lundi 7 septembre à la Cigale, pour sa 11e édition. Au total, ce sont 104 candidatures qui ont été déposées sur l'autel des jurys du secteur, pour que soient récompensées les meilleures stratégies de contenus. On y retrouve à la fois annonceurs, agences médias, régies, producteurs de contenus, agences de pub. Voici le palmarès : Le Grand Prix a été décerné à la campagne « Toyota Yaris très française » de Toyota et The&Partnership. Un dispositif imaginé dans « une logique 100% made in France », qui a été diffusé uniquement sur les médias français, « excluant ainsi de son média planning tous les réseaux sociaux », une démarche qualifiée d'extrêmement cohérente par les membres du jury. Dans le secteur de la beauté, la marque Clarins a marqué les esprits avec sa première expérience sur TikTok : « #loveyourselfeffect ». Clarins a fait appel à onze influenceurs dans trois pays et a réussi à créer des challenges et des contenus intéressants, pour lancer sa nouvelle gamme de soins. Enfin « Le Profil de l'Emploi », le premier podcast de LinkedIn France, produit par Europe 1, a également été récompensé par le jury du Grand Prix du Brand Content. Un palmarès somme toute assez classique, et qui n'est pas du goût de tout le monde. Pascal Beria, consultant éditorial et auteur du livre « La Révolution des contenus », interrogé par Story Jungle, expose le peu d'originalité de certaines des campagnes récompensées : « Le brand content était il y a peu un creuset d'inventivité en matière de positionnement et de communication. Il est aujourd'hui phagocyté par les agences médias qui déroulent de grosses campagnes pas très inventives. Au final, je n'ai rien vu qui marque les esprits, ni qui fera date. On se remet des prix 'entre nous'. » Et paf ! Quant à nous, à Story Jungle, on voit pas très bien ce que la pub Toyota - sympa au demeurant - vient faire dans un prix dédié au Brand content. Il faudrait finir par s'entendre sur ce que veut dire ce terme. | | UN PAVÉ DANS LA JUNGLE | Facebook l'avait annoncé en octobre 2019. Le réseau social va désormais limiter le nombre de publicités par page, une mesure qui prendra effet entre le mois de février et l'été 2021 : « Une limite sur le volume de publicités qui aidera les annonceurs à réduire les coûts et à améliorer la performance des publicités », explique le réseau social dans un billet publié sur son site. Pourquoi c'est un pavé ? Pour le média BDM, par le passé « les annonceurs ont fortement personnalisé leurs publicités pour mieux répondre aux besoins des utilisateurs et accroître leur performance. Facebook veut en quelque sorte reprendre la main sur cette compétence, en proposant de plus en plus de solutions publicitaires basées sur le machine learning ». Selon le réseau social, de nombreux annonceurs constatent déjà les avantages de la réduction du nombre de publicités, notamment la marque de vêtements Bombas, qui « a vu ses ventes de produits multipliées par deux après avoir consolidé son dispositif publicitaire ». | UN FORMAT À LA LOUPE | | La 3D a la cote, notamment du côté des médias américains. On l'avait évoqué dans l'une de nos précédentes newsletters – le « New York Times » nous plongeait au cœur d'un appartement grâce à une technologie appelée environmental photogrammetry, une visite plus vraie que nature. Le média récidive avec une exploration en 3D du quartier du Queens en cours de gentrification. Grâce à ce procédé de captation, il a converti 1 752 photos en un seul modèle 3D. Et impossible de ne pas vous en parler... le « New York Times » a également suscité l'enthousiasme sur la Toile avec une brillante reconstitution en 3D de l'explosion de Beyrouth – avec usage de la 3D, vue satellite, insertion de dynamic text, video scrolling... Un exemple à suivre ? | LE CONTENU QU'ON AURAIT ADORÉ FAIRE | | Netflix, Hulu, Amazon Prime, Disney + : les plateformes de streaming pullulent et l'internaute égaré ne sait plus à quel saint vouer sa tête (et son portefeuille). C'est un problème qu'a bien compris Bloomberg, qui révèle que 78% des internautes regardent davantage de vidéos en streaming depuis le début de l'épidémie de Covid-19. Dans un format interactif, coloré et rempli de bubulles, repéré par Datagif, le média américain propose une comparaison des offres d'abonnement. « Nous avons mis au point un moyen de déterminer le coût de votre forfait idéal en fonction des émissions que vous souhaitez voir », en proposant de choisir entre vos séries favorites (« Fleabag », « I May Destroy You », « Shameless »...). On vous laisse cliquer ! | UNE DERNIÈRE LIANE POUR LA ROUTE | Quoi de pire que le changement climatique ? Les médias sociaux, pardi ! Ils représentent « la plus grande menace existentielle de l'humanité », fléaux rampants et insidieux devenus aujourd'hui incontrôlables. C'est ce que suggère un documentaire tout juste mis en ligne par Netflix, « The Social Dilemma », réalisé par Jeff Orlowski. Il y explore les effets délétères des médias sociaux sur la société, à travers les témoignages du co-créateur du bouton like de Facebook, Justin Rosenstein, de l'ancien président de Pinterest, Tim Kendall, ou encore de Roger McNamee, l'un des premiers investisseurs de Facebook, qui « lance une allégation qui fait froid dans le dos : la Russie n'a pas piraté Facebook, elle a simplement utilisé la plateforme » (lire la critique du « New York Times »). |
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