Puis, après un Master 1 Droit international et européen, elle décide de quitter la filière internationale dont les débouchés lui paraissent trop incertains, de « revenir aux sources » (ses parents ont été agriculteurs), et de suivre le Master 2 Droit et gestion des entreprises agricoles et agroalimentaires. Son stage de fin d’études réalisé à la Safer d’Occitanie en cours de création la renforce dans son choix de travailler pour le milieu agricole. En 2017, master en poche, elle postule à la FDSEA de l’Hérault qui recherche son quatrième juriste pour s’occuper du pôle droit des affaires. Intervenant sur les changements de structures d’exploitations agricoles (installation, transmission, fusion, mutation d’activité, dissolution, liquidation…), ses missions se répartissent en conseil individuel, rédaction d’actes de constitution d’entreprises, information dans la presse spécialisée, actions de communication et de formation. « Ces activités nécessitent de l’empathie ainsi qu’une certaine capacité à traduire en mots simples le langage juridique » explique Manon, avant de poursuivre : « J’aime conseiller les agriculteurs, chercher à comprendre leur situation et leur apporter des solutions aux questions qu’ils se posent pour leur exploitation. D’ailleurs, rien n’est plus gratifiant que de voir un agriculteur content, parce que les conseils qu’on lui a apportés lui conviennent ». Et de conclure : « Pour moi, ce métier de juriste est un métier de cœur et de passion, qui n’est jamais monotone et qui rejoint bien mes motivations personnelles. Mais c’est vrai aussi que les agriculteurs nous le rendent bien ». |