N° 181 Il faut bien le dire : Rien ne se passe jamais comme prévu Comme les jours, les générations se suivent et ne se ressemblent pas. Le rapport à la science en apporte aujourd’hui une démonstration flagrante. Les baby-boomers croyaient en la science, génératrice de progrès et donc de bien-être. Ils en ont largement profité, certainement trop comme nous le montre tous les jours l’état de la planète. Quant à avoir mauvaise conscience, la plupart n’en sont pas là. Ils ne regrettent rien. C’était une autre époque. Une époque où il eut été impensable de douter des bienfaits d’un vaccin. On aurait pu penser que, la science ayant fait ses « preuves », les générations suivantes au même âge emboiteraient le pas de leurs ainés. Erreur ; l’état de la planète en a décidé autrement. Le doute s’est installé dans la tête de beaucoup de jeunes. La science n’a plus toutes les vertus. Les techniques qu’elle génère peuvent et doivent être contestées. La nature a pris le dessus sur la science qui voulait la dominer. Qui aurait dit que la mode serait un jour aux métiers de l’environnement ? Au point d’en oublier les métiers techniques de la production, si prisés pendant les trente glorieuses quand il fallait produire pour consommer et consommer pour produire, mais si difficiles à pourvoir aujourd’hui. L’heure est aux énergies renouvelables, aux économies d’énergie, à l’économie circulaire et à la biodiversité. Autant de préoccupations qui suscitent motivations et vocations. Décidément rien ne se passe jamais comme prévu. Mais dans 50 ans, quelles nouvelles priorités séduiront ? Difficile de prévoir, car comme chacun sait, « Les prévisions sont difficiles, surtout quand elles concernent l’avenir ». Philippe PELVET |