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Université populaire

Janvier - Avril 2019

© Superstudio, Life - Supersurface
Université populaire 2019

Les actes fondamentaux

4 cours par Richard Scoffier, architecte, professeur et philosophe

L'Université Populaire du Pavillon de l'Arsenal invite tous les publics à venir découvrir et comprendre les fondements de l'architecture. Cette neuvième saison explore "Les actes fondamentaux" : se laver pour être propre ; travailler pour gagner de l’argent ; dépenser pour acquérir ce dont on a besoin ; dormir pour se reposer. Richard Scoffier analyse comment l’architecture accompagne les individus dans l'accomplissement de leurs actions les plus triviales.

>COURS #01 : SE LAVER
Samedi 26 janvier 2019, 11h-13h

Que faisait-on exactement dans les thermes romains ? Et pourquoi le rapport à l’eau est-il si important dans toutes les religions que ce soit le mikveh des juifs, le baptême des chrétiens, les ablutions avant la prière des musulmans ? Se laver : à fois un acte social dans les saunas, les hammams, mais aussi un geste profondément religieux, comme en témoignent les aspersions d’eau bénite, les immersions dans les fonds baptismaux… Comme si, sous prétexte d’hygiène, surgissait la volonté de se transformer, de ne pas rester cantonné dans l’état de nature, de se reconstruire, de renaître, de changer sa vie… C’est à travers ces filtres que nous aborderons les bains et les piscines publics d’aujourd’hui : le bassin encastré dans les rochers de la côte atlantique d’Alvaro Siza ou les thermes de Vals de Peter Zumthor, les Bains des Docks de Jean Nouvel au Havre ou l’Aqualagon de Jacques Ferrier à Val d’Europe.
Inscriptions gratuites

> COURS #02 : TRAVAILLER
Samedi 16 février 2019, 11h-13h

Les plateaux de bureaux ont, dès leur origine, été pensés comme des dispositifs orthopédiques poussant leurs occupants à donner le meilleur d’eux-mêmes. Ce sont des milieux accueillants et subtilement coercitifs, où tout est conçu pour que les employés puissent se développer à travers leur travail. Ainsi bénéficient-ils de la meilleure lumière naturelle ; de la température idéale ; du volume de vide suffisant pour exécuter leur répertoire de gestes programmés, sans se sentir oppressés, ni stressés. En témoignent les espaces paysagers conçus par Frank Lloyd Wright pour le Larkin ou le Wax Johnson Building vastes et lumineux comme des serres pour que les secrétaires rivées à leurs machines à écrire parviennent à un rendement optimal, tout en se surveillant discrètement les unes les autres. Ou les bureaux de l’agence BECT à Pantin : ici, associés et employés vivent en osmose comme des nomades. Ils passent des hautes tables où ils travaillent souvent debout, aux chaises du restaurant ou du café, aux transats isolés des terrasses plantées, aux profonds fauteuils insonorisés… Pour produire dans la fluidité, en ayant l’impression d’être entre copains ou d’avoir une conversation amoureuse ou de méditer seul et tranquille sur son avenir… Des lieux de travail qui peuvent être considérés comme des laboratoires et servent de modèle à d’autres équipements. Ainsi écoles, bibliothèques, logements tendent à s’organiser selon les mêmes principes…
Inscriptions gratuites

> COURS #03 : ACHETER
Samedi 16 mars 2019, 11h-13h

Walter Benjamin, Karl Marx, Émile Zola : chacun a vu à sa manière la ville se modifier sous ses yeux incrédules. Moins tournée sur les individus, les métiers que sur le sacre perpétuel des objets. La vitrine éclairée au gaz de ville qui s’arrache à la nuit, le passage protégé de la boue et des intempéries comme des autres aléas de la rue, puis le grand magasin qui s’affirme comme une réminiscence du souk ou du bazar oriental mais aussi comme un véritable opéra… Où, sous l’éclairage naturel tombant en cascade de ses verrières peut s’entendre le chant muet de la marchandise. Un monde hypnotique, hallucinatoire…
Où en sommes-nous aujourd’hui ? Quand on nous promet sur l’une des dernières terres agricoles d’Île-de-France un immense centre commercial et culturel, quand les commerces sortent de leurs gonds et quittent leurs sites urbains pour investir les autoroutes, les aéroports et les gares afin de capter à la source les flux des acheteurs potentiels…
Inscriptions gratuites

> COURS #04 : DORMIR
Samedi 6 avril 2019, 11h - 13h

Revenons sur l’habitat communautaire : sur les monastères, sur les phalanstères et leurs avatars, comme sur les logements expérimentaux imaginés par les constructivistes russes et sur les tours capsules inventées par les métabolistes japonais. Revenons sur ces expériences radicales qui ont su développer des mondes clos dans lesquels des populations homogènes pouvaient vivre dans se mélanger. Prisonniers volontaires de l’architecture - comme les moines ou les étudiants révolutionnaires - ou assignés involontaires à résidence comme les détenus dans leurs prisons, les malades dans leurs hôpitaux et les personnes âgés dans leurs maisons de retraites. Un retour aux sources qui devrait nous permettre de mieux comprendre l’habitat collectif d’aujourd’hui qui tend irrémissiblement à se spécialiser : jeunes travailleurs, femmes battues, étudiants, familles de même niveau social, retraités, mourants…
Inscriptions gratuites

En savoir plus

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centre d'information, de documentation et d'exposition d'urbanisme et d'architecture de paris et de la métropole parisienne.

adresse


21 boulevard morland

75004 paris

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L'Université Populaire du Pavillon de l'Arsenal invite tous les publics à venir découvrir et comprendre les fondements de l'architecture. Cette neuvième saison explore "Les actes fondamentaux" : se laver pour être propre ; travailler pour gagner de l’argent ; dépenser pour acquérir ce dont on a besoin ; dormir pour se reposer. Richard Scoffier analyse comment l’architecture accompagne les individus dans l'accomplissement de leurs actions les plus triviales.

>COURS #01 : SE LAVER
Samedi 26 janvier 2019, 11h-13h

Que faisait-on exactement dans les thermes romains ? Et pourquoi le rapport à l’eau est-il si important dans toutes les religions que ce soit le mikveh des juifs, le baptême des chrétiens, les ablutions avant la prière des musulmans ? Se laver : à fois un acte social dans les saunas, les hammams, mais aussi un geste profondément religieux, comme en témoignent les aspersions d’eau bénite, les immersions dans les fonds baptismaux… Comme si, sous prétexte d’hygiène, surgissait la volonté de se transformer, de ne pas rester cantonné dans l’état de nature, de se reconstruire, de renaître, de changer sa vie… C’est à travers ces filtres que nous aborderons les bains et les piscines publics d’aujourd’hui : le bassin encastré dans les rochers de la côte atlantique d’Alvaro Siza ou les thermes de Vals de Peter Zumthor, les Bains des Docks de Jean Nouvel au Havre ou l’Aqualagon de Jacques Ferrier à Val d’Europe.
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> COURS #02 : TRAVAILLER
Samedi 16 février 2019, 11h-13h

Les plateaux de bureaux ont, dès leur origine, été pensés comme des dispositifs orthopédiques poussant leurs occupants à donner le meilleur d’eux-mêmes. Ce sont des milieux accueillants et subtilement coercitifs, où tout est conçu pour que les employés puissent se développer à travers leur travail. Ainsi bénéficient-ils de la meilleure lumière naturelle ; de la température idéale ; du volume de vide suffisant pour exécuter leur répertoire de gestes programmés, sans se sentir oppressés, ni stressés. En témoignent les espaces paysagers conçus par Frank Lloyd Wright pour le Larkin ou le Wax Johnson Building vastes et lumineux comme des serres pour que les secrétaires rivées à leurs machines à écrire parviennent à un rendement optimal, tout en se surveillant discrètement les unes les autres. Ou les bureaux de l’agence BECT à Pantin : ici, associés et employés vivent en osmose comme des nomades. Ils passent des hautes tables où ils travaillent souvent debout, aux chaises du restaurant ou du café, aux transats isolés des terrasses plantées, aux profonds fauteuils insonorisés… Pour produire dans la fluidité, en ayant l’impression d’être entre copains ou d’avoir une conversation amoureuse ou de méditer seul et tranquille sur son avenir… Des lieux de travail qui peuvent être considérés comme des laboratoires et servent de modèle à d’autres équipements. Ainsi écoles, bibliothèques, logements tendent à s’organiser selon les mêmes principes…
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> COURS #03 : ACHETER
Samedi 16 mars 2019, 11h-13h

Walter Benjamin, Karl Marx, Émile Zola : chacun a vu à sa manière la ville se modifier sous ses yeux incrédules. Moins tournée sur les individus, les métiers que sur le sacre perpétuel des objets. La vitrine éclairée au gaz de ville qui s’arrache à la nuit, le passage protégé de la boue et des intempéries comme des autres aléas de la rue, puis le grand magasin qui s’affirme comme une réminiscence du souk ou du bazar oriental mais aussi comme un véritable opéra… Où, sous l’éclairage naturel tombant en cascade de ses verrières peut s’entendre le chant muet de la marchandise. Un monde hypnotique, hallucinatoire…
Où en sommes-nous aujourd’hui ? Quand on nous promet sur l’une des dernières terres agricoles d’Île-de-France un immense centre commercial et culturel, quand les commerces sortent de leurs gonds et quittent leurs sites urbains pour investir les autoroutes, les aéroports et les gares afin de capter à la source les flux des acheteurs potentiels…
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Samedi 6 avril 2019, 11h - 13h

Revenons sur l’habitat communautaire : sur les monastères, sur les phalanstères et leurs avatars, comme sur les logements expérimentaux imaginés par les constructivistes russes et sur les tours capsules inventées par les métabolistes japonais. Revenons sur ces expériences radicales qui ont su développer des mondes clos dans lesquels des populations homogènes pouvaient vivre dans se mélanger. Prisonniers volontaires de l’architecture - comme les moines ou les étudiants révolutionnaires - ou assignés involontaires à résidence comme les détenus dans leurs prisons, les malades dans leurs hôpitaux et les personnes âgés dans leurs maisons de retraites. Un retour aux sources qui devrait nous permettre de mieux comprendre l’habitat collectif d’aujourd’hui qui tend irrémissiblement à se spécialiser : jeunes travailleurs, femmes battues, étudiants, familles de même niveau social, retraités, mourants…
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