La candidature d'Anne Soupa l'archevch de Lyon, juge provocante et inapproprie par beaucoup, n'est pas une candidature guide par le got du pouvoir. Ni par un sentiment de supriorit. La question n'est pas de savoir si une femme peut, mieux qu'un homme, gouverner un diocse. La question est de savoir si nous pourrons, un jour, sortir de cet imaginaire catholique dans lequel le masculin tient une place si prdominante. Certes, Jsus a lav les pieds de ses aptres, qui taient des hommes. Et il a partag avec eux le pain et le vin. Pour autant, a-t-il dcid que seuls les hommes avaient l'obligation du service ? Et que seuls les hommes pouvaient avoir accs sa table ? Tout dans son comportement dit le contraire. Quelle femme d'ailleurs pourrait lui reprocher de les avoir relgues une place subalterne ? Au fil des sicles, beaucoup se sont imposes, en raison de leur amour pour lui. Leur intelligence, leur foi et leur courage ont mme chang le cours de l'histoire. Aujourd'hui, alors que la socit leur donne toute leur place, l'glise catholique reste en dcalage. Pourquoi ? Et comment la faire bouger ? La provocation d'Anne Soupa ne nous pousse-t-elle pas rflchir nos faons de concevoir la place des hommes et des femmes dans notre glise ? Antoine Nouis, thologien protestant, nous dit comment la sienne s'est libre de cet imaginaire domin par le masculin. Et Odile Hardy, xavire, directrice de l'Institut d'tudes religieuses et pastorales (IERP) de Toulouse, appelle une vraie fraternit entre les hommes et les femmes. Ils nous poussent rflchir. Lisez-les. |