| | JO Paris 2024 | | vendredi 8 mars 2024 |
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| Une affiche fantaisiste pour une polémique en bois | | Par Pierrick Taisne
Directeur adjoint de la rédaction sport | C’est à se demander si chaque communication officielle de Paris 2024 sera accompagnée d’une nouvelle « polémique ». Dernière en date : la divulgation de l’affiche officielle des Jeux olympiques et paralympiques. Un dessin d’Ugo Gattoni représentant les monuments de Paris traversés par la Seine comme dans un parc d’attraction géant. Après le prix des billets, le coût des transports, les plans A, B, C de la cérémonie d’ouverture ou encore la qualité de l’eau de la Seine, on a peut-être atteint là le niveau de saturation.
Libre à chacun d’apprécier ou non ce dessin, mais ce qui étonne par-dessus tout est la récupération politique et notamment celle de la droite et de l’extrême droite, qui a dénoncé l’absence de drapeau français sur le dôme des Invalides. La palme revenant sans doute à François-Xavier Bellamy : « Comment défend-on la fierté française quand on en vient à renier ce qu’est la France, s’offusque l’Eurodéputé LR. Qu’on en vienne à masquer un monument de notre pays et a changé la réalité (…) comme si on en avait honte. »
D’autres combats méritent d’être menés
Comme si les Français n’avaient pas d’autres problèmes. Pendant que les politiques continuent à dénigrer le sport, à se tromper de combat, à appeler à la grève pendant les JO pour paralyser le pays, la France continue à prendre du retard en matière de sport. Et à tomber par exemple sur Florent Manaudou qui « ose » dire (à juste titre selon nous) que « la France n’est pas un pays de sport ». Et comme si cette affiche était devenue le sujet de l’année, la porte-parole du gouvernement aura même été obligée de s’exprimer sur le sujet.
Alors doit-on faire une polémique sur un dessin fantaisiste ? A coup sûr : non. D’autres combats dans cette organisation des JO méritent d’être menés comme la lutte contre l’insécurité, la rétribution financière des volontaires, la possibilité pour les collectivités d’emmener des enfants assister à des épreuves. Ou même mieux : l’héritage que nous souhaitons offrir aux générations futures en matière d’accessibilité au sport. Encore faudrait-il que notre classe politique dans son ensemble cesse de considérer le sport comme la matière servant à boucher les trous dans un emploi du temps scolaire. |
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