S’il est un actif pour lequel l’attention se focalise sur le prix, c’est bien le bitcoin ! Et, pour autant, il est légitime de s’interroger sur ses autres aspects. Dans beaucoup de pays, cette unité de compte atteint déjà depuis longtemps son plus haut historique en devise locale, permettant à des populations désavantagées par des monnaies « faibles » de trouver là une réserve de valeur, non censurable au surplus. D’autre part, Bitcoin a été pensé et créé en réaction aux remous financiers des années 2000-2010. La création de quantité phénoménale de monnaies « fiat » a joué en faveur de Bitcoin, dont la quantité totale et l’émission régulière sont intrinsèquement limitées. Enfin, dans un monde multipolaire, la géopolitique de Bitcoin est à l’œuvre, permettant aussi bien des échanges de valeur sans contrôle centralisé, que de la création de richesse pour celui qui possède une énergie renouvelable excédentaire. L’adoption du bitcoin s’est faite par les habitants de pays « du Sud » pour de petites quantités, alors que pendant ce temps les financiers des pays « riches » s’emparaient progressivement de grandes quantités. L’approbation des ETF en janvier 2024 a accéléré le phénomène, avec un risque de concentration dans quelques mains. Cette concentration est-elle une menace contre la décentralisation de la blockchain ? A priori, le lien n’est pas directement établi. La « lutte » se situe plus au niveau des acteurs qui valident les transactions, les « mineurs ». Ces derniers assurent que les transactions sont bien diffusées, c’est-à-dire inscrites sur le grand livre de compte distribué qu’est la blockchain. Depuis 2009, sa disponibilité est supérieure à 99,99%. Alors, que faire avec le bitcoin à 50.000 $ ? Avant toute chose, notre conviction est que le moment n’est pas (encore) venu de vendre. Les fondamentaux qui ont soutenu le bitcoin (perte de la valeur de la monnaie, inflation, tensions géopolitiques et fragilité du monde bancaire) sont encore à l’œuvre aujourd’hui. Cet actif n’a pas fini de s’apprécier dans le temps. L’accumulation et la conservation sont nos paris actuels. Il sera toujours temps d’alléger les positions plus tard. Enfin, nous gardons un œil sur la réglementation qui, n’aimant pas les objets financiers non contrôlés, rêve de contraindre Bitcoin. Le combat est à l’œuvre et les arguments du premier des cryptoactifs sont particulièrement solides. |