| Chers lecteurs et chères lectrices de L’Expresso, C’est Stéphane Séjourné, l’un des plus proches collaborateurs d’Emmanuel Macron, qui a été nommé commissaire européen pour la France lundi 16 septembre, quelques heures après l’annonce de la démission de Thierry Breton.
« Le président de la République, en accord avec le Premier ministre, a proposé M. Stéphane Séjourné, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, comme commissaire européen pour le prochain mandat », a officialisé l’Élysée par la voie d’un communiqué de presse.
Si vous ne connaissez pas ou peu le nouveau candidat de la France pour le collège des commissaires européens, ne manquez pas l’article complet de Théo Bourgery-Gonse.
Conseiller d’Emmanuel Macron lorsqu’il était encore ministre de l’Économie de François Hollande, Stéphane Séjourné, 39 ans, est secrétaire général du parti présidentiel Renaissance. Il a occupé le poste de président du groupe Renew au Parlement européen entre octobre 2021 et janvier 2024, et devient ministre de l’Europe et des Affaires étrangères le 11 janvier 2024 dans le gouvernement de Gabriel Attal.
Sa future position à Bruxelles fait toutefois l’objet de réserves, certains eurodéputés critiquent son manque d’expertise et d’influence politique. Selon Andreas Schwab, rapporteur du Parti populaire européen (PPE) sur la loi sur les marchés numériques (Digital Markets Act/DMA), Stéphane Séjourné « n’a pas l’expérience des affaires » pour s’imposer sur des dossiers clés et affronter des personnalités comme Elon Musk, le PDG de X.
La nomination de Stéphane Séjourné contrevient aussi une fois de plus à la demande faite par Ursula von der Leyen aux États membres, de proposer un homme et une femme pour le collège des commissaires.
Mais pour Emmanuel Macron l’essentiel est ailleurs : grâce à sa nouvelle envergure, Stéphane Séjourné deviendra « l’ambassadeur » de la vision de l’Europe développée par le président de la République lors du discours de la Sorbonne au printemps.
De cette manière, Emmanuel Macron rappelle que les affaires européennes restent bel et bien de son ressort. Quand bien même la crise politique française se prolonge…
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Éditrice de l'Expresso | 