« Non, les pirates n’ont pas cherché à tester nos systèmes de défense quelques mois avant les élections ou les JO. Ils ont juste eu une opportunité de lancer une attaque massive et ils l’ont fait… », m’explique un hacker « éthique ». En effet à quoi bon justement offrir sur un plateau un crash test en conditions réelles à nos autorités de défense cyber. Des services qui sont sur le pont depuis des mois à sillonner incessamment leurs SI pour déceler les failles potentielles. Des services -de la Dinum et de l’Anssi, cités par Matignon- plutôt efficaces d’ailleurs. Si l’attaque DDos a effectivement bloqué plusieurs plateformes, aucune entité d’importance vitale n’a été touchée et apparemment il n’y a pas non plus d’atteinte à l’intégrité des données. En fait, pour les quelques experts consultés, c’est plutôt le groupe de pirates qui a lancé cette « attaque d’une intensité inédite » selon les services du premier Ministre, qui a testé sa plateforme. Anonymous Sudan qui a revendiqué l’attaque s’est en effet appuyé sur sa propre infrastructure DDos-as-a-Service pour mener son opération. Plateforme qu’il avait annoncée fin février (mais oui comme un éditeur classique qui dévoile son nouveau produit !) et dont il n’a cessé de vanter depuis les succès en Afrique, en Israël ou en Europe de l’Est et auprès de plusieurs pays de l’Otan, hostile à la Russie dans le contexte de la guerre en Ukraine.