TikTok : Should I stay or Should I go ? Très populaire auprès des adolescents, l'application chinoise de partage de vidéos TikTok suscite aujourd'hui l'inquiétude. Après avoir mis la main sur des documents internes de la plateforme, le quotidien britannique The Guardian a révélé les règles de modération de l'application : censure des vidéos mentionnant la place Tiananmen, l'indépendance du Tibet ou encore le génocide cambodgien, interdiction de « critiquer les lois et règles d'un pays », de faire référence à des leaders étrangers tels que Kim Jong-il, Gandhi (!), Vladimir Poutine, Donald Trump, Barack Obama ou de mentionner « les conflits religieux ». En Turquie, les contenus liés à « la promotion de l'homosexualité » ont même été interdits. Ces révélations interrogent. Avec 500 millions d'utilisateurs actifs mensuels dans le monde et quatre millions d'abonnés en France, l'application se présente comme un eldorado pour les marques (Calvin Klein, Red Bull, Coca-Cola, Sony), souhaitant cibler un jeune public. Devraient-elles faire l'impasse sur cette plateforme aux lignes de conduite contestables ? « Il est difficile aujourd'hui d'être absent sur ce marché car il s'agit de l'application qui a connu la plus forte croissance en terme d'usage. Les entreprises doivent redoubler de vigilance, surtout que TikTok s'adresse à une audience mineure », analyse avec prudence Tristan Mendès France, maître de conférences associé à Paris Diderot, spécialisé dans les cultures numériques, interrogé par Story Jungle. Pour l'heure, l'entreprise ByteDance, l'éditeur chinois de TikTok, assure que ces règles de modération ne sont plus d'actualité . Celles-ci auraient été mises à jour depuis mai 2019. Une affaire à suivre avec attention... | | UN PAVÉ DANS LA JUNGLE | C'était trop beau pour durer. Alors que la France a été le premier pays à transposer la directive européenne sur le droit d'auteur, Google a annoncé qu'elle ne comptait en aucun cas se plier aux exigences de la nouvelle législation. Traduction ? Le géant numérique ne paiera pas les éditeurs de presse français pour l'affichage d'extraits d'articles de presse, contrairement à ce qui était prévu. Seuls les titres et les liens apparaîtront désormais. Sauf si les éditeurs donnent leur autorisation pour la diffusion de courts extraits de leurs contenus... sans recevoir aucune rémunération en échange. Pourquoi c'est un pavé ? Même si le secteur des médias s'attendait à livrer bataille, l'annonce a fait l'effet d'une bombe auprès des principaux concernés. « Il y a de la stupéfaction et un peu de colère. Sur le fond, c'est une fin de non-recevoir, s'est insurgé Marc Feuillée, vice-président de l'Alliance de la presse d'information générale. Ceux qui ne concéderont pas une licence gratuite à Google seront pénalisés et disparaîtront, car un article sans image ni extrait n'a pas le même taux de clic. »
| UN FORMAT À LA LOUPE | | Snapchat promet des publicités encore plus longues. Si auparavant la durée maximale d'une annonce était de dix secondes, elle pourra désormais atteindre trois minutes, top chrono. Ainsi, les annonceurs pourront par exemple diffuser la bande-annonce entière d'un film, plutôt qu'un simple trailer qui renverrait sur une autre plateforme. De cette manière, les utilisateurs auront la possibilité de rester plus longtemps sur l'application. Mais qu'ils se rassurent, Snapchat prévoit la même politique d'usage : il sera toujours possible de zapper les contenus intempestifs ! | LE CONTENU QU'ON AURAIT ADORÉ FAIRE | | Les femmes entrepreneures ne récoltent que 5% des fonds totaux levés par les startups françaises. Comment faire prendre conscience de cette inégalité des sexes face aux investissements ? Le collectif Sista, qui milite pour imposer la mixité dans l'économie du numérique, a imaginé une réponse audacieuse avec l'agence BETC Digital. Dans une campagne de communication inventive, ils ont transformé les entrepreneures – telle Mercedes Erra, Présidente Executive de Havas Worldwide – en homme grâce à la technique du morphing, cette technique consistant à transformer progressivement une image à une autre. Le résultat est bluffant ! (Bonus : FranceInfo s'y est mis aussi avec cet hommage à Jacques Chirac) | UNE DERNIÈRE LIANE POUR LA ROUTE | La France est en deuil. À l'âge de 86 ans, l'ancien chef d'Etat Jacques Chirac a tiré sa révérence, provoquant une vague (ou plutôt un raz-de-marée) d'hommages en tous genres. France 2 propose ainsi de découvrir à nouveau le documentaire de Patrick Rotman consacré au « Don Juan de la politique » et à sa très longue carrière politique. Le film évoque d'abord les premières années du « Jeune loup » (1932-1981), avant de s'intéresser à la fin du règne du « Vieux Lion » (1981-2006). Un documentaire savoureux, où s'entremêlent les témoignages piquants de politiques – Michel Rocard, Nicolas Sarkozy ou encore de juristes dont Eric Halphen, magistrat dans l'affaire des HLM de Paris. |
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