Chers lecteurs et chères lectrices de L’Expresso, Fraîchement en poste, la nouvelle diplomatie européenne se retrouve happée par le flux régulier de l'actualité internationale. En date, la chute du régime de Bachar al-Assad s'annonce être un dossier épineux pour l'UE qui appelle à une transition pacifique en Syrie, sans pour autant avoir identifié les interlocuteurs de confiance sur place. Tous les détails à lire dans l'article d'Alexandra Brzozowski. Il faut dire que, sur le terrain, la situation reste floue : les rebelles syriens qui ont évincé Bachar al-Assad du pouvoir se répartissent entre différentes factions, certains groupes locaux couvrant un éventail d’idéologies islamistes et nationalistes. Le groupe Hayat Tahrir al-Cham (HTC, Organisation de libération du Levant), fer de lance des rebelles, s'avère le plus influent en Syrie, et son chef Abou Mohammed al-Joulani, se présente comme la figure de proue d’un avenir post-Bachar al-Assad. Mais il est largement considéré comme un paria par l’Occident. Le HTC et Abou Mohammed al-Joulani sont sous le coup de sanctions de l’UE et sont qualifiés de terroristes par les Nations unies, les États-Unis, la Turquie et une série d’autres pays occidentaux. Un porte-parole des affaires étrangères de l’UE a précisé hier qu'il n'était pas question, pour l’instant, de discuter avec le HTC. Les Européens pourraient envisager de se tourner vers des groupes soutenus par les Kurdes, tels que les Unités de protection du peuple. Ils ont fusionné pour former les Forces démocratiques syriennes, composées de milices kurdes et arabes, appuyées par les États-Unis et leurs alliés occidentaux. Les ministres des Affaires étrangères des Vingt-Sept devraient évoquer la situation en Syrie lors de leur réunion prochaine à Bruxelles le 16 décembre. Merci à tous et à toutes pour votre fidélité, bonne lecture ! Pour nous partager une information, un commentaire ou simplement nous dire bonjour, écrivez-nous sur X ou à [email protected]. Sarah N'tsia Éditrice de l'Expresso |