Sur quoi dormez-vous ?

Chère amie, cher ami,

Quelle influence ont sur votre santé votre matelas et votre lit ?

Et quel est votre budget pour améliorer votre situation ?

Votre sommeil représente un tiers de votre vie.

C’est aussi un élément déterminant de votre santé.

Dormir son comptant d’heures et dormir un sommeil de qualité, c’est prévenir un grand nombre de maladies et de maux du quotidien et notamment :

Bref, le sommeil est essentiel pour la santé. Et il est assez inquiétant de voir les Français, et plus particulièrement les plus jeunes, le brader contre un temps de réseaux sociaux ou de séries Netflix…

Quelle perte !

Pour améliorer votre sommeil, il existe différentes stratégies. La plus simple est d’avoir des horaires réguliers qui respectent votre rythme naturel et vos besoins. Etes-vous couche tôt, lève tôt, couche tard lève tard, couche tôt lève tard ?

C’est vous qui savez.

Quel que soit votre profil, vous pouvez également investir dans des nuits de qualité.

L’une des options les plus en vogue est le latex naturel.

Très courtisé en Corée du Sud depuis 30 ans, il est resté confidentiel en France en raison de son prix très élevé. Le matelas coûtait près de 3000 euros !

Mais depuis un peu plus d’un an, une entreprise française change la donne. En diminuant, le nombre d'intermédiaires et en éliminant les stocks, elle est parvenue à limiter les coûts.

Cela veut dire qu’il vous faut deux à trois semaines pour obtenir un matelas, mais il coûte moins cher. Pour un investissement sur le long terme, cela en vaut sans doute ce temps d’attente.

Afin de mieux comprendre ce que propose cette jeune entreprise, qui s’appelle Kipli, j’ai été les rencontrer dans leurs locaux à Paris.

J’ai testé leurs matelas et j’ai interviewé l’un de leurs dirigeants. Je vous livre ci-dessous le fruit de cette rencontre. Je précise n’avoir aucun intérêt particulier dans cette entreprise sauf celui de vous la faire connaître.

Mais c’est un beau projet et puis votre sommeil est essentiel !

Bonne lecture,

Augustin de Livois

L’entreprise Kipli a été fondée en 2018 par Antoine Loredo et Davide Ballotta. Implantée en France, elle travaille pour l’essentiel avec des partenaires français et européens sauf pour le latex qui n’est pas produit en Europe. Elle compte aujourd’hui plus de 5000 clients et les premiers retours du terrain sont très encourageants. Voici une interview d’Antoine.

Lettre Alertes Santé : Comment vous êtes-vous lancés dans cette aventure avec Davide ?

Antoine : C’est d’abord une histoire de famille. L’oncle de Davide a créé en 1998 une usine de production de latex naturel en Italie en 1998. Auparavant, il travaillait chez Pirelli. C’est une entreprise qui produit depuis longtemps des matelas synthétiques et naturels. A l’époque, le matelas en latex naturel n’était pas très en vogue. Surtout, il coûtait extrêmement cher. C’était un marché de niche tenu par des spécialistes. Depuis, cette solution s’est démocratisée.

Davide et moi travaillions dans le digital. Nous avions une bonne maîtrise des outils informatiques, de la gestion et de la logistique. Mais nous avions envie de mettre ces compétences au service de quelque chose qui ait du sens, qui soit utile au public.

Grâce à son oncle, Davide connaissait aussi l’univers des matelas. Et l’idée nous est venue de monter notre propre projet. Nous avons vu émerger d’autres marques en flux tendu qui proposaient des matelas synthétiques souvent en mémoire de forme et/ou en polyuréthane, donc des matelas peu qualitatifs. Nous nous sommes dit, qu’avec notre savoir-faire et l’expérience de Davide, le moment était venu de lancer Kipli.

Lettre Alerte Santé : Comment sont fabriqués ces matelas ?

Antoine : Tout commence dans les forêts d’hévéa en Asie du Sud Est, notamment en Malaisie, en Thaïlande et au Sri Lanka. C’est là que nous nous fournissons. Il existe aussi une production en Afrique, qui n’est toutefois pas aussi qualitative.

On en trouve aussi au Brésil mais les quantités y sont insuffisantes. C’est du reste surprenant car il s’agit de la terre d’origine de l’hévéa ! Ce sont les Néerlandais, qui, à la fin du XIXe siècle ont introduit l’hévéa en Asie du sud-est où l’arbre s’est admirablement bien implanté au point de devenir une culture essentielle de la région.

L’hévéa est un arbre qui peut faire plus de 30 mètres de haut ! On trouve du latex végétal dans tout l’arbre mais c’est à partir de l’écorce qu’on le prélève. On trace des sillons dans l’écorce, et le latex s’y écoule. Ce procédé rappelle la culture du sirop d’érable. Mais ici, c’est un liquide blanc que l’on recueille. C’est pour cela que l’on appelle aussi lait d’hévéa, le latex végétal. Cette substance n’est pas la sève de l’arbre. Le lait d’hévéa est une résine de défense naturelle de l’arbre. Il contient des substances antibactériennes et antifongiques.

Une fois récolté, le latex est conditionné dans de grandes cuves et envoyé sous forme liquide en Italie par voie maritime. Il arrive alors dans l’usine de l’oncle de Davide près de Milan. Il n’existe en Europe que trois usines de ce type. Les deux autres sont en Bulgarie et en Belgique.

Là, le latex est vulcanisé. On ajoute au liquide des agents de vulcanisation, essentiellement de l’hydroxyde de zinc. Ainsi, il devient une mousse que l’on enserre dans d’énormes presses avec des piques qui vont faire des centaines de trous - ou alvéoles - encapsulés.

Puis, la mousse est chauffée deux fois, un peu à la manière d’une gaufre : d’un côté, puis de l’autre ! Le matelas est prêt !

Il est associé à une housse, cousue à la main en coton naturel, qui vient d’un autre site situé à Turin. Cet aspect-là est très important. Nos clients nous demandent pourquoi la housse de nos matelas est de couleur écrue, c’est-à-dire beige clair tirant légèrement sur le jaune. Ils s’inquiètent.

En réalité, c’est parce qu’ils sont habitués au coton blanchi. Nous, nous travaillons sur un coton 100% naturel et non blanchi. Cela nous évite une transformation chimique !

Lettre Alerte Santé : Une fois le matelas fabriqué comment, cela se passe-t-il pour vos clients ?

Antoine : Ce processus de fabrication nous permet d’éviter les stocks, sauf pour les grandes tailles où nous gardons quelques matelas de côté. Sinon, vous l’avez compris, nos stocks, c’est le latex végétal liquide dans les cuves de l’usine…

Donc le client passe sa commande. Il reçoit son matelas 15 jours à trois semaines plus tard maximum. Il a le droit à 100 nuits d’essai. En effet, comme nous n’avons pas encore de boutique - c’est pour bientôt - il est légitime que les clients puissent prendre le temps de s’assurer que ce matelas est fait pour eux. Vous me croirez ou non, à ce jour, nous n’avons eu aucun retour de matelas ! Au contraire, les clients sont enthousiastes, ce qui nous réjouit !

Lettre Alertes Santé : Vous faites de la santé et de la prévention un argument de vente pour vos matelas. En quoi ces produits seraient-ils protecteurs pour vos clients ?

Antoine : Nos matelas sont souvent plus lourds que ceux des autres. C’est que le latex naturel est très dense. Il est plus lourd que les matériaux faits à base de pétrole.

Nos matelas, eux, sont constitués de latex naturel à 97%. En France, la loi autorise à mettre le label “latex naturel” dès 85%.

Mais nous avons choisi de mettre le maximum de latex naturel pour éviter autant que possible les matières synthétiques.

Et puis, c’est un matériau extraordinaire !

Il est antifongique, antibactérien et hypo allergisant. En clair, si vous êtes allergique aux acariens, rien ne vaut le latex naturel pour vous protéger la nuit.

Par ailleurs, c’est un matériau qui respire, qualité que la vulcanisation avec ses trous encapsulés, renforce.

Votre matelas en latex absorbe votre sueur. Cela peut faire sourire mais il faut savoir que nous transpirons toutes les nuits jusqu’à un demi litre d’eau. Si le matelas absorbe l’eau, vous ne “marinez” pas dedans !

Cela vous évite de passer la nuit dans une atmosphère moite et chaude qui nuit à la qualité de votre sommeil et peut abîmer votre peau.

C’est tout l’inverse des matelas en polyuréthane ou en “mémoire de forme” synthétiques. Ceux-là gardent la chaleur. Ils sont humides. Ils se couvrent de taches sombres avec le temps, preuve irréfutable d’une invasion sauvage de champignons…

Certaines personnes perdent jusqu’à une demi-heure de sommeil par jour en raison d’un mauvais matelas. C’est considérable !

Autre avantage du latex : il permet d’avoir un matelas mou et dur à la fois. Cela peut paraître paradoxal mais c’est vrai. Vous vous enfoncez légèrement dans le matelas et en même temps il vous soutient. C’est assez incroyable !

Enfin, le fait d’avoir un matériau naturel limite voire élimine les émanations de produits chimiques. C’est un sujet sur lequel les scientifiques travaillent de plus en plus mais que le grand public ignore totalement.

L’air de nos chambres à coucher, de nos appartements, de nos intérieurs est pollué. C’est dû aux produits toxiques que nous utilisons pour nettoyer les sols, les murs et les meubles. Ces derniers eux-mêmes sont souvent faits en matériaux agglomérés. Ils sont badigeonnés de retardateurs de flammes. Quant aux peintures.... C’est une catastrophe !

Avec le temps, ces produits chimiques sont relâchés dans l’air. Vos dormez dans un air vicié.

Lettre Alerte Santé : C’est là où santé et protection de l’environnement se rejoignent. Quels sont les arguments écologiques en faveur de vos matelas ?

Antoine : Au-delà de la qualité de l’air, il y a aussi leurs aspects durables et biodégradables. Un matelas synthétique a une durée de vie de 7 ans. Avec le latex naturel, on tient 15 ans. Au bout de 10 ans, il a toujours 95% de sa forme, alors qu’en 7 ans un matelas synthétique perd jusqu’à 40% de son épaisseur !

Je n’irai pas jusqu’à ajouter qu’après usage vous pouvez mettre votre matelas au latex naturel dans le compost, mais presque ! Il est totalement biodégradable.

Lettre Alertes Santé : Avez-vous des études qui démontrent ce que vous avancez ?

Antoine : Le latex naturel a commencé à être utilisé et étudié dans les années 1920. Ses qualités antifongiques et antibactériennes sont reconnues par de nombreuses études scientifiques.

Pour ce qui est de l’effet du poids sur nos matelas, nous faisons de très nombreux tests de qualité. Les matelas tests sont pressés 60 000 fois par des poids de 150 kg ! Cela simule une dizaine d’années de sommeil à deux. Et au bout du test, ils n’ont presque pas bougé…

Nous disposons de différents labels, notamment ceux que proposent éco-cerf.

Lettre Alertes Santé : Existe-t-il d’autres solutions naturelles pour les matelas ?

Antoine : Oui, la laine. C’est ce qu’utilisaient nos grands-mères. Mais ce matériau présente différents inconvénients.

Il n’a pas la tenue du latex. Le matelas ne vous soutient pas.

Aussi, il ne dure pas. Les matelas deviennent très inconfortables avec le temps. Et puis gare aux allergies ! Les matelas de laine sont des niches à acariens.

Nous sommes sensibles, enfin, à un dernier argument : avec le latex nous n’utilisons aucun produit issu des animaux. Pour nos clients qui défendent la cause animale, c’est essentiel. Et donc pour nous aussi.

Lettre Alertes Santé : Vous proposez également des sommiers naturels. Pourriez-vous nous en dire un peu plus sur ces produits ?

Antoine : Ce sont des sommiers faits en bois de hêtre à 100%. Ils sont construits de manière artisanale en Normandie. Le prestataire qui nous les prépare est exceptionnel.

Lettre Alertes Santé : Les matelas, les sommiers, qu’allez-vous faire ensuite ?

Antoine : Les draps ! C’est la suite logique et de là nous allons sans doute travailler aussi sur tout le linge de maison avant d’espérer s’attaquer aux vêtements. Mais c’est une autre histoire !

Lettre Alertes Santé : Merci !

Pour plus d’infos : www.kipli.com