Chers lecteurs et chères lectrices de L’Expresso, Après la France et le débat sur la déchéance de nationalité pour les binationaux auteurs d'actes terroristes, qui avait déchaîné les passions et profondément divisé la classe politique, la Suède s'empare à son tour du sujet. Le gouvernement suédois de centre droit et son allié d’extrême droite souhaitent en effet réviser la constitution du pays afin de retirer la nationalité aux citoyens binationaux impliqués dans des gangs. Malgré son image idyllique de forêts de pins et de maisons en bois, ces dernières années, la Suède est frappée par une augmentation significative de la violence avec un pic de 63 fusillades mortelles en 2022 — le taux le plus élevé par habitant en Europe, rapporte Charles Szumski. Des données récentes indiquent toutefois une évolution positive : les crimes ont diminué d'un tiers, passant de 390 en 2022 à 262 en 2024, selon la police suédoise qui a renforcé la surveillance en ligne et instauré des stratégies préventives. Mais le phénomène s’est étendu au Danemark, en Norvège et en Finlande, où les gangs suédois opèrent en usant de méthodes particulièrement brutales. La commission constitutionnelle du parlement suédois, chargée d’examiner les questions relatives aux droits et libertés, a présenté hier un rapport précisant que le retrait de la citoyenneté en raison d’infractions pénales est autorisé par le droit international. Si un projet de loi est attendu en 2026, un nouveau vote devra être organisé plus tard cette année-là, après les élections législatives, avant de modifier la constitution suédoise. Merci à tous et à toutes pour votre fidélité, bonne lecture ! Pour nous partager une information, un commentaire ou simplement nous dire bonjour, écrivez-nous sur X ou à [email protected]. Sarah N'tsia Éditrice de l'Expresso |