L’info de la semaine | World Rugby : Beaumont après Lapasset Après huit années passées à la tête de l’International Board, devenu World Rugby, Bernard Lapasset a annoncé mardi qu’il ne briguerait pas un nouveau mandat. On sait le Bigourdan très impliqué dans la candidature de Paris à l’organisation des Jeux Olympiques 2024. Mais est-ce la seule explication à sa décision ? Il y a quatre ans, Lapasset n’avait devancé l’Anglais Bill Beaumont que d’une voix après deux tours de scrutin. À Dublin, cette semaine, il se disait qu’au jeu des alliances, la majorité avait basculé en faveur de Beaumont qui compterait désormais l’Argentin Agustin Pichot, l’ancien protégé de Lapasset, dans sa garde rapprochée. A.D. |
La polémique de la semaine | Doublons : le concert des avis divergents Le Stade Toulousain a un peu l'impression de se retrouver "à poil" lorsque des journées de Top 14 sont programmées en même temps que des matchs internationaux AFP REMY GABALDA ----------------------------------------------------------------- Il aura suffi d’un faux pas du Stade Toulousain à domicile face à Montpellier pour que René Bouscatel, le président de l’institution rouge et noir, entonne sur le mode vindicatif un vieux refrain familier contre les "doublons". Il manquait dimanche dernier à l’armada toulousaine quatre joueurs retenus par l’équipe de France contre les Gallois. "Inadmissible", a pesté cet ancien ténor du barreau, en concentrant sa fureur contre la Ligue nationale de rugby. Pour avoir été membre du comité directeur de la LNR pendant plus de dix ans, Bouscatel connaît pourtant les contraintes imposées à ceux qui confectionnent le calendrier. Aussitôt, Thomas Savare, le président du Stade Français lui a emboîté le pas. "Ce n’est plus un championnat, c’est une mascarade", a dénoncé le Parisien. Entre la Coupe du monde et le Tournoi des Six Nations, il faut admettre que l’impôt payé par son club, premier fournisseur des Bleus (6) à Cardiff est autrement important. Le classement pendant les doublons Si l’on fait le décompte des points pris durant les huit journées de doublons, le classement s’établit comme suit : 1. Clermont 33 pts, 2. Montpellier 26, 3. Racing-92 25, 4. Toulouse et Bordeaux-Bègles 23, 6. Grenoble et Toulon 22, 8. Brive 18, 9. Castres 14, 10. La Rochelle et Agen 12, 12. Oyonnax 10, 13. Stade Français et Pau 9. Les Parisiens ont donc d’excellentes raisons de se plaindre. Voilà pour les doléances. Et les solutions ? Bouscatel et Savare militent pour une réduction de l’élite à douze clubs afin de désengorger le calendrier. Mais combien de présidents sont prêts à les suivre ? Une impression de cacophonie "Un Top 12, c’est recevable", estime Laurent Marti, le président de l’Union Bordeaux-Bègles qui souligne néanmoins la question du développement géographique. "Le Top 14 me semble équilibré dans l’économie du rugby", objecte Bernard Pontneau, celui de Pau. "Qu’on réfléchisse plutôt à un Top 16", avance Alain Tingaud à Agen. Est-ce seulement un argument de petit ? "Vive les doublons", a affirmé Jacky Lorenzetti, le boss du Racing-92 dont le club s’est pourtant fait piéger par Castres. Le tout entretient une extraordinaire impression de cacophonie. Car c’est ainsi que vit le rugby français. Dans ce concert, aucune voix ne s’est élevée pour demander où se situait l’intérêt du Quinze de France. Et si l’on regardait de l’autre côté du Channel ? Depuis la fin janvier, les clubs anglais ont disputé cinq journées de championnat sans leurs internationaux laissés à la disposition d’Eddie Jones. Certains comme Bath en souffrent particulièrement. On n’a pas entendu une voix le regretter. Le sursaut du Quinze de la Rose est au cœur des priorités. Arnaud David |
Le retour de la semaine | La 3e escale dacquoise du globe-trotter Marc Dal Maso Ancien joueur et entraîneur d’un Stade Montois à qui il avait fait retrouver le Top 14, Marc Dal Maso est en passe de devenir le plus Dacquois des Montois. Ce soir, l’US Dax reçoit Albi en Pro D2, et le spécialiste mondial de la mêlée fait son retour au sein de l’encadrement technique rouge et blanc. Séduit par le discours et la vision du rugby landais de Jérôme Daret (le directeur sportif de Dax), depuis leur rencontre de la saison passée, le "grizzli d’Escalans" apportera ses compétences à l’USD jusqu’en mai. Il s'agit de la troisième période de collaboration, en deux saisons, entre l’entraîneur-voyageur et le club de la cité thermale. Marc Dal Maso était déjà venu en décembre épauler les entraîneurs dacquois Patrick Furet et Raphaël Saint-André. Il revenait alors de la Coupe du monde en Angleterre, disputée au sein du staff de l’équipe du Japon, et n'allait pas tarder à rejoindre les Otago Highlanders en Nouvelle-Zélande... Sa prochaine destination resterait quant à elle incertaine, du T de Toulon au T de Tokyo. Benjamin Ferret |
L’histoire de la semaine | En Angleterre, ces experts qui veulent faire interdire les plaquages Un collectif de 70 médecins, chercheurs et professionnels de santé a adressé mercredi une lettre au gouvernement britannique pour lui demander de faire interdire les plaquages dans le rugby scolaire. Dans leur courrier, cité par le quotidien écossais "The Scotsman", ces experts dressent une liste glaçante des blessures qui peuvent affecter les collégiens, pour lesquels le rugby est une partie obligatoire du cours d’éducation physique. En vrac : "fractures, déchirures ligamentaires, épaules disloquées, traumatismes médullaires, traumatismes crâniens, commotions cérébrales…". Et de pointer les principaux facteurs de risque : les collisions, la mêlée et, surtout, les plaquages. L’une des signataires, citée par le journal écossais, déclare notamment : "Les parents attendent de l'Etat qu’il prenne soin de leurs enfants quand ils sont à l'école. (…) Or les enfants s’y retrouvent exposés à un risque grave de blessures ! En tant que signataire de la Convention des Nations Unies sur les droits de l'enfant, le Royaume-Uni et les gouvernements irlandais devraient assurer leur sécurité en supprimant les collisions dans les jeux scolaires." Du côté des défenseurs du rugby, on précise que toutes les précautions sont prises. Et on rappelle au passage qu’au Royaume-Uni, un enfant sur trois est en surpoids ou obèse. Nicolas Espitalier |
La photo du jour | Les piliers rochelais Vincent Pelo et Uini Atonio, ici à l'aéroport à leur retour du pays de Galles, ont la confiance de Guy Novès, qui les a appelés hier dans son groupe des 31 en vue du match en Ecosse dimanche 13 mars Laurent Theillet |
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