"La force chrétienne ne consiste pas à serrer les dents, mais à prendre humblement conscience de sa propre faiblesse", écrivait le cardinal Martini. Et c'est bien ainsi que la force s'invite dans la vie chrétienne. Qui n'a pas expérimenté au long de sa vie que le "C'est quand je suis faible que je suis fort" de l'apôtre Paul se révèle d'une étonnante justesse ? Vertu dite "cardinale", la force est un don de Dieu qui demande, pour être accueilli, que nous reconnaissions nos fragilités. La faiblesse reconnue ouvre à la force d'en haut ! Quel paradoxe et quelle leçon de foi… Dans son Évangile, Luc écrit qu'il émanait de Jésus "une force" qui les guérissait tous. Cette force de Jésus nous est aussi offerte. La dernière survivante de Ravensbrück, Lily de Gerlache, vient de mourir. Sa foi, ardente, l'avait aidée à tenir et sa force, née d'une immense détresse, faisait l'admiration de ses camarades et de ses kapos. Geneviève et François Tavaud, qui ont connu le drame de la perte d'un enfant, font état de la même expérience : "Dieu a pris soin de ma faiblesse en me donnant sa force." Lisez leur témoignage : il est fort ! |