| | Edito Santé : Il vaut mieux prévenir que guérir
Notre pays dépense environ 262 milliards d’euros par an pour financer l’ensemble de ses dépenses de santé (ce qu’on appelle la Dépense Courante de Santé ou DCS), et celles-ci représentent aujourd’hui plus de 12 % de notre PIB, contre seulement 7 % il y a 30 ans. Mais il est frappant de constater que les dépenses consacrées à la prévention étaient seulement de 5,76 milliards d’euros en 2015, selon la Drees, soit à peine plus de 2 % de nos dépenses de santé et nettement moins que les pays de l’OCDE qui consacrent, en moyenne, plus de 3 % de leur DCS à la prévention. Le rapport 2016 de l’OCDE, intitulé « Panorama de la Santé » est à cet égard édifiant et révèle que la France est le mauvais élève persistant de l’Europe dans plusieurs domaines essentiels liés à la prévention, et notamment en ce qui concerne la consommation d’alcool, de tabac et de cannabis, l’activité physique des enfants et adolescents, ainsi que pour la couverture vaccinale globale, très inférieure à celle de nos principaux voisins européens… C’est dans ce contexte que le gouvernement a dévoilé le 26 mars dernier le volet prévention de sa stratégie nationale de santé, intitulé « Priorité prévention », qui va mobiliser 400 millions d'euros pour cinq ans, et s’articule autour de cinq grands volets, correspondant aux publics ciblés : la petite enfance, les enfants et adolescents, les adultes, les personnes fragiles et handicapées et enfin les seniors. S’agissant du premier volet, « Petite enfance », les principales mesures annoncées sont au nombre de trois : d’abord, recommander la prise systématique de vitamine B9 (acide folique) aux femmes enceintes durant au moins les deux premiers mois de grossesse, afin d’éviter les anomalies de fermeture du tube neural, à l'origine de malformations de la moelle épinière. Ensuite, augmenter la taille du pictogramme « interdit aux femmes enceintes » sur les bouteilles d'alcool. Enfin, créer d'ici fin 2018, un site Internet d'information du public sur les produits chimiques contenus dans les produits de consommation courante. S’agissant du volet « Enfants et adolescents », on peut retenir quatre mesures importantes : la première consiste à étaler de 0 à 18 ans les vingt examens de santé de l'enfant pris en charge à 100 %, aujourd'hui prévus entre 0 et 6 ans. La seconde vise à renforcer la promotion de l'activité physique pour « réduire le surpoids et l'obésité chez les enfants ». La troisième veut instaurer des « consultations jeunes consommateurs » pour les moins de 25 ans aux conduites addictives (tabac, alcool, cannabis, écrans numériques). Enfin, quatrième mesure : former 80 % de la population aux gestes de premiers secours. S’agissant du volet « Santé des adultes », cinq grandes mesures sont à retenir. La première vise à rembourser progressivement les traitements anti-tabac comme n'importe quel médicament. La deuxième vise à éliminer l'hépatite C à l'horizon 2025. La troisième vise à introduire un nouveau programme national de dépistage organisé, celui du cancer du col de l'utérus, qui complétera le dépistage des cancers du sein et du côlon. Quatrième mesure : permettre à davantage de professionnels de santé de pratiquer la vaccination, avec l'objectif de généraliser dès 2019 la vaccination en pharmacie contre la grippe. Enfin, la cinquième mesure veut étendre le logo Nutriscore à toutes les cantines à partir de 2020, afin de mieux informer les consommateurs sur la qualit&eacu te; nutritionnelle des aliments. S’agissant du volet « Santé et handicap », ce plan prévoit de réaliser, au moins une fois par an, un bilan de santé pour les personnes handicapées, pour « repérer les besoins de soins courants dont ceux en santé bucco-dentaire ». Enfin, s’agissant du volet « Santé des plus de 65 ans », le gouvernement veut mettre en place dès cette année un plan de 15 millions d'euros annuels pour financer des programmes de prévention en Ehpad, sachant que le nombre de personnes âgées dépendantes (aujourd’hui 1,2 million), pourrait doubler d’ici à 2040. On ne peut que se réjouir de cette volonté politique affirmée en faveur de la prévention, d’autant plus que cette dernière va pouvoir s’appuyer sur de nouveaux outils en cours de déploiement, parmi lesquels il faut évoquer le Dossier Médical Partagé et l’Intelligence Artificielle. Créé en 2004, le Dossier Médical Personnel (DMP) a été, il faut le reconnaître, un véritable fiasco et il a finalement été repris en main en 2016 par l’Assurance-Maladie ; il est alors devenu le « Dossier Médical Partagé ». Pour faciliter la coordination entre les professionnels de santé et le suivi santé des Français, le Dossier Médical Partagé (DMP) devrait largement se déployer sur le territoire cette année. En phase d'expérimentation dans 9 départements depuis fin 2016, il devrait enfin être généralisé à l’ensemble du territoire à l'automne 2018. Rappelons que ce DMP se fixe quatre grands objectifs : simplifier la transmission des informations et des antécédents médicaux, éviter des examens inutiles, prévenir le risque d'interactions entre médicaments et, enfin, mieux prendre en charge les urgences. Le changement majeur opéré dans la mise en place de ce DMP est qu’à présent la création des dossiers n'est plus à la charge des médecins mais des usagers eux-mêmes. Les caisses d'Assurance maladie le proposent aux assurés qui se rendent dans les permanences mais aussi sous forme de courriel. Pour ouvrir son DMP, il suffit de renseigner son numéro de Sécurité sociale, le numéro de série de sa carte vitale et le code personnel transmis par mail ou par courrier. Le décret du 4 juillet 2016 fixe les contours du dossier médical partagé (DMP), qui doit « favoriser la prévention, la coordination, la qualité et la continuité des soins », et contiendra toutes les « données relatives à la prévention, à l’état de santé et au suivi social et médico-social que les professionnels de santé estiment devoir être partagées, y compris en urgence ». Ce DMP permettra, avec l’accord du patient, la consultation par les médecins et établissements de santé des traitements prescrits, comptes-rendus d’analyses biologiques et examens médicaux. Les coordonnées du médecin traitant et des proches à contacter en cas d’urgence seront également mentionnées, ainsi que d’autres informations comme les directives anticipées ou les volontés du titulaire quant au don d’organes ou de tissus. Point très important, le patient aura non seulement un droit de regard et d’accès aux données médicales contenues dans son dossier, mais disposera également d’un « droit de masquage » lui permettant de rendre inaccessibles pour certains professionnels de santé certaines informations contenues dans son DMP. Il pourra enfin décider de supprimer à tout moment son DMP. Au rythme actuel de création, 3,5 millions de DMP pourraient être ouverts d’ici 2019 et l’Assurance-Maladie vise un objectif de 30 millions de DMP en 2021 et de 40 millions d’ici 5 ans, soit 85 % de la population adulte. La généralisation de ce dossier médical partagé, qui intégrera à terme le dossier pharmaceutique et le carnet de vaccination, devrait constituer un outil précieux et très puissant de prévention sanitaire et médicale ; elle permettra notamment de proposer à chaque patient un véritable parcours de prévention personnalisée, intégrant une multitude de facteurs, tels que l’âge, le sexe, le poids, les antécédents médicaux, les traitements en cours, les interventions chirurgicales subies, les prédispositions génétiques connues, etc.… Cette réorientation de la médecine vers la prévention généralisée et personnalisée va être d’autant plus forte que le déploiement du dossier médical partagé consultable en ligne va se faire en synergie avec la rapide montée en puissance des outils d’intelligence artificielle appliqués à la santé, comme le montre bien le récent rapport de Cédric Villani et le rapport connexe « La santé à l’heure de l’intelligence artificielle », publié fin 2017sous le direction de Luc Pierron et Antoine Evennou. Ces études prospectives prévoient que d’ici à 2024, l'IA aura complètement envahi le domaine médical, et permettra non seulement de traiter avec une efficacité redoutable l’énorme quantité de données médiales produites chaque année mais également d’articuler de manière très fine ces données avec les informations médicales propres à chaque patient. On imagine sans peine que l’arrivée de ce tryptique DMP-Intelligence artificielle et données massives va révolutionner le concept même de prévention médicale en permettant une anticipation intelligente et personnalisée des actes et stratégies médicales, notamment pour les maladies chroniques. En permettant d'identifier et de hiérarchiser de façon individuelle une multitude des facteurs de risque pour les pathologies les plus graves, comme le cancer, les maladies cardiovasculaires, le diabète ou les maladies neurodégénératives, ce tryptique devrait décupler la capacité de prévention et de diagnostic précoce et nous faire définitivement basculer dans l’ère de la médecine prédictive. Alors qu’il venait de présenter son rapport sur l’intelligence artificielle, Cédric Villani a d’ailleurs révélé que, pour la première fois, un système expert médical était expérimenté auprès de patients, depuis plusieurs mois, en consultation de médecine générale, avec des résultats encourageants. Véritable assistant médical intelligent, cet outil novateur utilise une version optimisée du logiciel Watson, développé par IBM. Le projet est copiloté par l’AP-HP et une unité du CNRS de l’Université Pierre-et-Marie-Curie, qui a notamment développé l’interface homme-machine indispensable à l’interaction avec les patients. Concrètement, le patient, avant de rencontrer le médecin en chair et en os, a une consultation avec un avatar numérique qui pratique un interrogatoire clinique très sérieux, en s’appuyant à la fois sur le tableau des symptômes décrits, les antécédents médicaux et les informations concernant le patient (comptes-rendus des médecins, analyses biologiques, examen d’imagerie). L’ensemble de ces informations est ensuite finement analysé par les algorithmes très sophistiqués de Watson, qui a également accès aux masses de données médicales collectées par l’AP-HP au sein de ses hôpitaux, ce qui lui permet d’affiner son raisonnement. Ces consultations numériques sont enfin validées par un médecin qui doit approuver et, le cas échéant, corriger le diagnostic et l’ordonnance. Pour l’instant, étant encore dans une phase d’apprentissage, le système se limite par prudence à proposer des traitements homéopathiques. Mais les premiers résultats sont déjà impressionnants, avec un taux de réussite moyen de plus de 90 %. La majorité des chercheurs et experts s’accordent pour prévoir que, d’ici 5 ans, tous les services spécialisés à l’hôpital et la majorité des médecins en cabinet auront recours à ces « Assistants médicaux intelligents » pour établir le diagnostic le plus pertinent possible, proposer le traitement personnalisé le plus adapté à la pathologie du patient, mais également définir pour chaque patient, avant qu’il ne soit malade, le plan de prévention individualisé le plus adapté. Nous allons donc, au cours de la prochaine décennie, changer de paradigme et passer d’une médecine essentiellement basée sur la réparation à une médecine qui visera d’abord à préserver et à faire fructifier de manière active le « capital-santé » de chacun. Cette mutation historique majeure de la médecine et de la santé auront des conséquences humaines et économiques considérables. Il y a trois ans, une étude réalisée par l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT), sous la direction de l’économiste Pierre Kopp, avait, pour la première fois, proposé une estimation rigoureuse du coût global pour notre collectivité des ravages de l’alcool et du tabac. En prenant en compte le coût des vies perdues, des pertes de production et le montant des dépenses publiques de soins entraînées par les deux millions de malades et les 130 000 morts annuels provoqués par l’alcool et le tabac, cette étude sans précédent avait estimé à 240 milliards d’euros le coût global pour notre société des dégâts sanitaires provoqués par ces deux substances. S’agissant des « Erreurs indésirables graves » (EIG), c’est-à-dire l’ensemble des erreurs médicales, leur coût humain a été très longtemps sous-estimé et l’on estime à présent qu’elles pourraient être responsables, au total (hôpital et médecine de ville) de 60 000 morts par an et représenter un coût global allant de 30 à 150 milliards d’euros par an… Il faut également évoquer le coût considérable pour notre pays de la sédentarité. En extrapolant une étude autrichienne à la France, le Bureau de l’économie du sport a réévalué à la hausse, il y a quelques semaines son coût humain et social réel : on estime à présent que la sédentarité entraîne au moins 21 000 décès par an en France et que son coût économique, estimé auparavant à environ 10 milliards d’euros, serait en réalité plus proche des 17 milliards d’euros par an, dont 14 milliards pour les dépenses de santé… Si notre pays parvenait, grâce à une utilisation généralisée de ces nouveaux outils numériques, et à une politique intelligente et active de prévention, à réduire de seulement 10 %, sur cinq ans, objectif tout à fait réaliste, le coût humain et économique pharamineux pour notre collectivité (en prenant comme références les estimations les plus prudentes), lié à ces quatre causes, consommation excessive d’alcool et de tabac, sédentarité et erreurs médicales, on pourrait sans doute sauver au moins 20 000 vies par an et les économies réalisées seraient d’au moins 30 milliards chaque année, une somme équivalente au niveau actuel d’endettement de nos hôpitaux publics… Reste que gagner cette bataille décisive de la prévention passe aussi par de profonds changements culturels et éducatifs qui doivent être initiés avec détermination et constance dès la petite enfance et poursuivis tout au long de la vie. Il nous appartient de tout mettre en œuvre pour mener de front et de manière cohérente cette double révolution : technologique et culturelle, afin que notre société puisse offrir à chacun, à commencer par les plus fragiles, le bien-être et la qualité de vie qui lui permette de s’accomplir pleinement. René TRÉGOUËT Sénateur honoraire Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat | |
| | Information et Communication | |
| | | L'insuffisance cardiaque repésente environ 100 000 hospitalisations par an, soit la première cause d'hospitalisation chez les plus de 65 ans. Mais aujourd’hui, plusieurs hôpitaux de France utilisent la télémédecine pour suivre à distance ces patients, une fois rentrés chez eux. Ceux-ci envoient à l'aide d'une tablette des informations... signalent leur poids, un essoufflement, un œdème, ce qui permet un meilleur suivi par le personnel médical et évite jusqu'à 1/3 de ré-hospitalisation. A présent, la télémédecine s'attaque également à la prise en charge des troubles du rythme. Le cœur qui bat trop vite, trop lentement ou de façon irrégulière, là encore, cela concerne beaucoup de monde. La fibrillation atriale (rythme irrégulier) touche 300 000 personnes. Sans parler des 6 % de la population avec un trouble cardiaque qu'ils ignorent. L'un des obstacles, c'est de détecter cette arythmie au moment où quand elle se produit. Or il est difficile de faire un électrocardiogramme au travail, en pleine rue, quand vous faites vos courses. D'où l'idée qu'ont eue des chercheurs issus de l'Institut matériaux, micro électroniques et nanosciences de Provence : créer un capteur portatif qui aille plus loin que les actuels trackers d'activité. En conjuguant les compétences en micro-électronique, intelligence artificielle, mathématique, médecine, sciences humaines, la start up Witmonki a mis au point une puce minuscule (la moitié d'un ongle) protégée par 3 brevets et de faible coût. Dans un premier temps, elle sera intégrée dans une carte format carte bancaire, un peu plus épaisse. On glisse la carte dans sa poche, son portefeuille...et on la sort quand on sent le cœur qui divague. Ce dispositif médical, validé par des médecins des hôpitaux de Marseille, doit permettre d'accélérer la prise en charge. Quand il prend rendez-vous avec son cardiologue, le patient arrive directement avec l'ECG contenu dans la carte comme s'il s'agissait d'une clé USB. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash France Inter | | ^ Haut | |
|
| | | Après 12 ans de recherche, des astronomes de l'Université d'Etat d'Arizona, dirigés par Judd Bowman, sont parvenus, en réalisant une véritable prouesse technique, à détecter pour la première fois les signaux extrêmement ténus liés à l'apparition des premières étoiles il y a 13,6 milliards d'années, peu après la naissance de l'Univers. Cette étude a également révélé que le gaz dans l'Univers, au moment de l'apparition des premières étoiles, était beaucoup plus froid que prévu. Il aurait été de 3 degrés kelvin (-270 degrés Celsius). Cette découverte est d'autant plus remarquable qu'elle a été réalisée à l'aide d'une petite antenne radio, et pas d'un gigantesque radiotélescope. Elle demande toutefois à être confirmée par d'autres équipes et d'autres instruments plus puissants, comme le radiotélescope SKA (Square Kilometre Array) actuellement en construction en Australie. La communauté des astrophysiciens a été surprise par l'intensité des signaux observés, car cela laisse supposer que l'Univers s'est refroidi plus vite qu'on ne le pensait. Si cette découverte était confirmée, elle serait la plus importante depuis la détection des ondes gravitationnelles en 2015 et pourrait conduire à revoir les modèles cosmologiques et à comprendre enfin la nature intime de la mystérieuse matière noire, invisible pour les télescopes, mais qui compose plus du quart de l'Univers. La matière noire ne peut absorber, refléter ou émettre de la lumière, ce qui la rend extrêmement difficile à détecter. Les scientifiques ont déduit son existence à partir de l'effet gravitationnel qu'elle semble avoir sur la matière visible. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash Nature | | ^ Haut | |
|
| Santé, Médecine et Sciences du Vivant | |
| | | Le constructeur automobile Ford et la start-up Aedon travaillent sur un vitrage intelligent. Ce vitrage utilise un dispositif nommé "Feel The View", développé avec la start-up italienne Aedon, qui a pour objectif de permettre aux passagers de "ressentir" le paysage qui défile autour de la voiture. Pour profiter du paysage qu’il n’aperçoit pas, le passager malvoyant n’a qu’une chose à faire : appuyer sur un bouton. Une surface tactile transparente est posée sur la vitre du véhicule, au-dessus de laquelle se trouve un boîtier intégrant une caméra. Sur demande du passager, ce dernier prend une photo monochrome ultra-contrastée. Les nuances de gris du paysage sont immédiatement traduites en vibrations de différentes intensités (avec 255 niveaux possibles), directement retransmises sur la surface tactile apposée à la vitre. Dans sa vidéo, Ford Europe parle même d’un "nouveau langage" créé par cette technologie. Ce système de retour haptique permet au passager de toucher les courbes des paysages : montagnes, lacs et autres éléments du décor. Pour un tableau complet, Ford a pensé à ajouter un assistant vocal connecté au système audio du véhicule par une intelligence artificielle en ligne, qui décrit la scène capturée par le boîtier. La mobilisation de plusieurs sens stimule l’imagination et la mémoire, permettant selon Ford d’"améliorer la vie des gens", "d’aider les passagers aveugles à faire l’expérience d’un grand aspect de la conduite". Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash L'Usine Digitale | | | |
| Une équipe internationale de recherche conduite par le Professeur Peter Kremsner, de l'institut de Médecine tropicale de Tübingen (Allemagne), vient de présenter un nouveau traitement expérimental qui, administré pendant seulement trois jours, permet d'éradiquer totalement le parasite du paludisme dans l'organisme. Ce traitement combine un antibiotique, la fosmidomycine (un dérivé de la fosfomycine) et un antipaludéen, la pipéraquine (proche de la chloroquine). L'efficacité remarquable de cette nouvelle thérapie vient du fait qu'elle combine deux mécanismes indépendants l'un de l'autre. Alors que la pipéraquine attaque le parasite au niveau du globule rouge, la fosmidomycine bloque une voie métabolique qui intervient dans la production d'isoprénoïdes, une vaste famille de substances naturelles présentes chez tous les organismes vivants et qui sont nécessaires à la reproduction du parasite. Avec deux cibles différentes, les scientifiques se mettent a priori à l'abri de l'apparition rapide d'une double résistance. Dans des hôpitaux et des centres de recherche gabonais, ces chercheurs ont déjà réalisé avec succès les essais préliminaires, dits de phase 2, ayant pour but de tester l'efficacité, la tolérance et la sécurité de cette nouvelle combinaison. L'essai a inclus 83 personnes, âgées de 1 à 30 ans, toutes infectées par le Plasmodium falciparum, l'espèce la plus répandue du parasite, responsable de la forme la plus sévère de la maladie. Le traitement a été administré pendant trois jours et les résultats, avec un suivi à deux mois, rapportent bien 83 guérisons, évaluées par la disparition totale du parasite de la circulation sanguine. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash Tuebingen | | | |
| Selon une étude américaine réalisée sur 5 826 adultes et dirigée par Larry A. Tucker (Brigham Young University-Utah), la consommation de café augmenterait la longueur des télomères de nos chromosomes, ce qui semblerait indiquer que cette boisson peut, chez certaines personnes, freiner le vieillissement biologique… De précédents travaux avaient déjà montré quel’usure des télomères pouvait finir par atteindre un seuil qui conduit la cellule à entrer en sénescence et qu'un raccourcissement des télomères augmentait le risque de maladies liées au vieillissement, comme l’athérosclérose ou le cancer. A l’inverse, ralentir la réduction de ces télomères, voire en augmenter leur longueur, permettrait donc de freiner notre vieillissement… Dans cet esprit, cette étude américaine réalisée en 2016 sur 5.826 adultes (2741 hommes et 3085 femmes) consommant du café et/ou de la caféine semble montrer que cette boisson aurait un effet bénéfique sur la longueur des télomères. Selon ces recherches, il semblerait que la longueur des télomères des participants est proportionnelle à la quantité de café qu'ils consomment. Toutefois, ces chercheurs ne sont pas parvenus à identifier, parmi les 1000 composants que contient cette boisson, quels sont les constituants du café responsables de cet effet. Rappelons qu'il est à présent bien établi, par de nombreuses études scientifiques, que la consommation régulière de café peut réduire, chez certaines personnes, les risques de cancer du foie, du côlon, de la prostate ou du sein. Il serait également susceptible de réduire sensiblement les risques de diabète de type 2 et de Parkinson. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash Nutrition & Metabolism | | | |
| On le sait, la résistance croissante de certaines bactéries à tous les antibiotiques connus devient un problème de santé majeur à l'échelle mondiale. Des maladies ne peuvent désormais plus être soignées, faute de traitements ou parce qu’elle y résistent. Des chercheurs de l’Agence pour la Science, la Technologie et la Recherche à Singapour et l’IBN Research viennent de trouver une molécule capable de tuer au moins cinq bactéries mortelles. Cette découverte s’appuie sur une série d’expériences sur des souris. Celles-ci étaient atteintes d’infections bactériennes multirésistantes. Les chercheurs leur ont administré des molécules synthétiques biodégradables, aussi appelées macromolécules synthétiques. Ces dernières ont guéri les infections multirésistantes en tuants les bactéries qui les provoquent : l’escherichia coli en cause dans certaines infections intestinales, celles responsables de la pneumonie et autres maladies pulmonaires, ainsi que celles du staphylocoque doré méthicilline résistant. Toutes ces infections peuvent être mortelles. Pour anéantir les bactéries en causes, les macromolécules synthétiques entrent dans les cellules bactériennes pour les détruire. "Une fois que la macromolécule synthétique a tué les bactéries, elle se dégrade naturellement après trois jours et ne reste pas dans le corps," explique le Docteur Yi Yan Yang, chef de groupe chez IBN Research. Elles ne sont donc pas toxiques pour l’humain et n’ont pas d’effets secondaires signifiants. En 2016, cette même équipe de chercheurs avaient prouvé l’efficacité de macromolécules synthétiques pour lutter contre les maladies virales mortelles. Aujourd’hui élargie aux maladies infectieuses, ces travaux pourraient amener de nouvelles solutions pour guérir les infections bactériennes pharmacorésistantes chez l'homme. Un espoir important car près de 700 000 personnes meurent chaque année à cause de bactéries résistantes aux antibiotiques. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash Nature | | | |
| Selon une vaste étude épidémiologique japonaise réalisée par le Centre de recherche sur la santé publique de Tokyo, le fait d'avoir un taux élevé de vitamine D pourrait protéger contre la survenue de certains types de cancer. Dans ce travail, les chercheurs ont suivi 33.736 individus âgés de 40 à 69 ans pendant 16 ans. Sur la période, les auteurs de l'étude se sont concentrés sur l'évaluation du taux de Vitamine D de ces individus tout en prenant en compte les autres facteurs de risque du cancer tels que l'âge, le poids (IMC), l'activité physique, le tabagisme, la consommation d'alcool et l'alimentation. Les résultats les plus probants concernent le cancer du foie avec un risque abaissé de 30 à 50 % surtout chez les hommes, selon l'étude. En revanche, aucune association n'a été trouvée pour le cancer du poumon ou le cancer de la prostate, rapporte l'étude. L'effet protecteur de la vitamine D pourrait agir jusqu'à un certain seuil mais n'aurait pas d'avantages supplémentaires au-delà d'un certain niveau, suggèrent les auteurs de l'étude. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash BMJ | | | |
| Des chercheurs du CNRS ont analysé les examens neurologiques de plus de 200 patients adultes dans le coma depuis plus de 7 jours après un arrêt cardiaque. Cette étude de cohorte menée dans 14 centres en France, en Italie et en Belgique, a été pilotée par le Professeur Louis Puybasset, chef du service Anesthésie-Réanimation à l’hôpital Pitié Salpêtrière, AP-HP, et ses collaborateurs de l'Inserm, du CNRS et de Sorbonne Université1 au sein du Laboratoire d’imagerie biomédicale. Un indicateur basé sur l’analyse du mouvement des molécules d’eau dans la substance blanche du cerveau mesuré par IRM en tenseur de diffusion entre le 7e jour et le 28e jour après la survenue de l’arrêt cardiaque permet de prédire avec une très haute précision le devenir clinique à 6 mois de ces patients dans le coma. Cette technique est supérieure à tous les autres tests utilisés à ce jour. L’IRM en tenseur de diffusion (IRM - DTI) ou IRM dite « quantitative » mesure le mouvement des molécules d'eau dans les tissus. Les chercheurs ont examiné un indicateur radiologique mesuré par cette technique : l'anisotropie fractionnelle de la substance blanche du cerveau - WWM-FA (pour « Whole–brain white matter fractional anisotropy ») comme marqueur pronostique de sortie ou non de l'état comateux. 185 patients ont été inclus dans une première cohorte entre octobre 2006 et juin 2014 dont 150 avaient une IRM interprétable. Les patients étaient éligibles à l’étude s'ils ne répondaient pas aux ordres simples au moins 7 jours après l’arrêt cardiaque. Les valeurs de WWM-FA ont été comparées aux critères cliniques et biologiques standards tels que définis par le score OHCA, à l’EEG, et aux marqueurs dérivés de séquences d’IRM conventionnelles et de la spectroscopie par résonance magnétique de protons. L’état neurologique des patients a été évalué à 6 mois. Trente-trois patients, soit 22 %, présentaient un état neurologique favorable. L’indicateur ayant la fiabilité pronostique la plus élevée était la WWM-FA, très supérieure à celle de tous les critères cliniques standards ou dérivés des autres séquences d'IRM. Pour confirmer ce résultat, une cohorte rassemblant les données de 50 patients inclus entre avril 2015 et mars 2016 a été étudiée. Une valeur seuil de WWM-FA établie à partir de la première cohorte s’est avérée statistiquement prédictive d’un devenir neurologique défavorable. Chez les survivants inconscients 7 jours après un arrêt cardiaque, la valeur normalisée de WWM-FA mesurée par IRM-DTI peut donc prédire avec précision le résultat neurologique à six mois… Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash CNRS | | | |
| L’équipe du Professeur Richard Gallo (San Diego) a découvert que des souches de S epidermidis, qui sont fréquemment présentes sur la peau normale, produisent, à côté des peptides antimicrobiens, une molécule qui possède un rôle de protection contre les proliférations cancéreuses. Il s’agit de la 6-N-hydroxyaminopurine, ou 6-HAP. En culture, la 6-HAP inhibe la prolifération de lignées de cellules cancéreuses, sans affecter les kératinocytes normaux. L’injection de 6-HAP à des souris inhibe la croissance de mélanomes expérimentaux. De plus, des souris dont la peau est colonisée par des S epidermidis produisant de la 6-HAP sont plus résistantes à la cancérogenèse UV-induite que celles dont la peau est colonisée avec des souches ne produisant pas de 6-HAP. Ces recherches confirment l'importance de la composition du microbiome cutané dans la réponse immunitaire anti-tumorale. L’activité anti-cancéreuse de bases nucléotidiques comme la 6-HAP, analogue de l’adénine, est connue depuis longtemps, et on sait en outre que le microbiome digestif joue un rôle dans le contrôle de la croissance tumorale. On peut s’attendre à de nouvelles découvertes concernant les fonctions anti-cancéreuses des bactéries du microbiome, et peut-être au développement de médicaments anti-cancéreux dérivés des métabolites de ces bactéries. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash Science Advances | | | |
| Il était admis jusqu’à présent que le diabète se divisait en deux groupes : diabète de type 1 et de type 2. Pourtant, il pourrait exister jusqu’à cinq formes de cette maladie, dans laquelle les patients présentent un excès chronique de sucre dans le sang. Selon la classification actuelle, le diabète de type 1 touche environ 10 % des diabétiques : dès l’enfance, les patients ne produisent pas ou peu d’insuline, hormone qui permet de réguler le taux de sucre dans le sang. Dans le diabète de type 2, les cellules du corps deviennent plus résistantes à l’insuline, à cause de facteurs multiples dont un mauvais régime alimentaire et le manque d’activité physique. Mais cette classification serait trop simpliste. En effet, selon une étude suédoise menée par Emma Ahlqvist et Peter Storm, des Universités de Lund et Malmö, sur les 14 000 Suédois diabétiques observés, certains avaient un diabète de type 1 (sous-groupe 1), tel que défini actuellement : une maladie auto-immune, dans laquelle les anticorps du patient s’attaquent à son propre pancréas, producteur d’insuline. Le patient, incapable de produire l’hormone, doit être traité par injections d’insuline (insulinothérapie). Les autres malades, c’est-à-dire les diabétiques de type 2, ont été répartis par les médecins suédois en quatre nouvelles familles. Les patients déficients en insuline (sous-groupe 2) avaient les mêmes caractéristiques que les diabétiques de type 1, sans les anticorps spécifiques de la pathologie. Le sous-groupe 3 était constitué de patients résistants à l’insuline et qui étaient obèses. Dans les deux dernières catégories (4 et 5), les patients étaient aussi obèses mais sans résistance à l’insuline. Les patients étaient plus âgés dans le dernier sous-groupe. L'étude souligne également qu'à chacune de ces cinq formes correspond des complications spécifiques. Chez les patients déficients en insuline (sous-groupe 2), le risque d’avoir une rétinopathie (maladie de l’œil) liée au diabète était plus élevé que dans les autres sous-groupes. Ceux qui avaient un diabète résistant à l’insuline (sous-groupe 3) étaient également plus susceptibles de développer une atteinte rénale. Attention, cela ne signifie pas que seuls les patients avec un diabète résistant à l’insuline risquent de développer des maladies rénales. Selon cette étude, cette nouvelle classification devrait permettre de mettre en place des traitements individualisés plus efficaces et mieux tolérés. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash The Lancet | | | |
| Les derniers résultats du larotrectinib (LOXO-101) développés par Loxo Oncology montrent un taux de réponse de 80 % chez les adultes et les enfants atteints d'une tumeur solide métastatique ou non-résécable porteuse d'une fusion TRK. Et ce, pour les 17 types de tumeur pour lesquels la molécule a été testée. "Ces travaux montrent que le larotrectinib serait le traitement le plus efficace pour tout patient ayant une tumeur solide à un stade avancé présentant une fusion TRK » explique le Docteur David M.Hymandu Memorial Sloan Kettering Cancer Center à New York. Le larotrectinibest un inhibiteur des trois gènes NTRK1, NTRK2 et NTRK3. Ce médicament ne cible pas une localisation en particulier mais une anomalie génétique rare acquise. La fusion TRK, c'est-à-dire la fusion d'un gène TRK avec un ou d'autres gènes, est à l'origine d'une augmentation de la prolifération cellulaire anormale. Les fusions TRK ont été observées dans plus de vingt types de cancers différents mais concernent moins de 1 % des cancers. L'étude portait sur 55 participants, 43 adultes et 12 enfants, pour lesquels, soit la maladie évoluait malgré le traitement en cours, soit il n'y avait plus d'option thérapeutique. Différents cancers étaient représentés : glandes salivaires (12), sarcomes des tissus mous (11), fibro-sarcome infantile (7), thyroïde (5), côlon (4), mélanome (4), GIST (3)... Un taux de réponse de 80 % a été observé avec une réponse complète pour 7 patients (13 %), une réponse partielle pour 34 patients (64 %) et une stabilisation de la maladie pour 7 patients (13 %). Un an après le début du traitement, 71 % des patients présentaient toujours une réponse, et pour 55 % d'entre eux la tumeur n'avait pas progressé. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash NEJM | | | |
| Des chercheurs du réputé Institut Dana Farber ont pu montrer que le fait de manger au moins deux poignées de noix (60 g) par semaine diviserait par deux le risque de récidive et doublerait pratiquement la survie globale des patients atteints de cancer du côlon de stade III (envahissement ganglionnaire). Statistiquement, les patients atteints d’un cancer du côlon de stade III ont jusqu’à 70 % de chance de survie dans les 3 ans qui suivent leur traitement par chirurgie et/ou chimiothérapie. Or, si plusieurs études ont déjà montré l’intérêt d’une bonne alimentation comme élément de prévention, cette étude est la première à s’intéresser spécifiquement au rôle des noix et à son influence sur la récidive et la mortalité, selon les chercheurs. « Les patients qui ont une maladie avancée et qui sont sous chimiothérapie nous demandent souvent ce qu’ils peuvent faire d’autre pour limiter le risque de retour du cancer ou de mourir. Notre étude est un élément de preuve supplémentaire de l’intérêt de modifier l’alimentation », a indiqué l’auteur principal de l’étude, le Docteur Temidayo Fadelu (Dana Farber Institute, Etats-Unis). A partir des données d’un questionnaire de l’essai CALGB 89803 (Alliance) débuté en 1999, les chercheurs ont analysé l’association entre la consommation de noix et le risque de récidive et de décès chez 826 patients atteints d’un cancer du côlon de stade 3. Il ressort de l’analyse qu’après ajustement pour l’âge, l’IMC, le sexe et les mutations génétiques les plus fréquentes, les patients qui consommaient au moins deux poignées de noix par semaine après leur traitement (environ 60 grammes ; 19 % des patients de l’étude), avaient une baisse du risque de récidive et de décès de, respectivement 42 % et 57 %, par rapport à ceux qui n’en mangeaient pas. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash Dana-Farber | | | |
| La biotech Plant Advanced Technologies (PAT) exploite le très prometteur et nouveau filon de la traite des plantes. Concrètement, la société de Vandœuvre-lès-Nancy (Meurthe-et-Moselle) stimule des végétaux pour extraire les molécules actives en plongeant leurs racines dans un bain solvant. La technologie issue du laboratoire Agronomie et environnement (INRA-Université de Lorraine) est développée depuis 2005 par l’entreprise qui emploie 42 personnes et cultive 3 hectares selon cette méthode. Grâce à elle, PAT a mis au point plusieurs actifs cosmétiques et développe aujourd’hui une première molécule pharmaceutique, un anti-psoriasis, une maladie chronique de la peau. « Notre produit actif est issu de l’optimisation chimique d’une molécule naturelle produite grâce à la technologie de plantes à traire. Elle pourrait se substituer aux traitements locaux à base de cortisone dont l’usage est limité dans le temps et peut entraîner des effets indésirables », détaille Frédéric Bourgaud, directeur recherche et développement. Pour porter cette molécule tout en maîtrisant les risques, l’entreprise a créé une filiale, Temisis. Les essais précliniques ont démontré son efficacité sur les animaux. Pour engager les premiers tests sur l’homme (phase 1 et 2a), PAT prévoit de lever une dizaine de millions d’euros au 2e semestre 2018. L’entreprise pourrait concéder par la suite des licences d’exploitation à de grands groupes pharmaceutiques et bénéficier de leur effet de levier pour valider les étapes suivantes. PAT serait ensuite en mesure de produire la nouvelle molécule, une fois celle-ci commercialisée. La biotech ne compte pas pour autant se limiter à sa technologie de plantes à traire. Elle a notamment développé une plate-forme de production d’anticorps monoclonaux à visée vétérinaire, des anticorps produits par des clones de cellules spécialisées issues du système immunitaire. Intéressé par ce concept, le laboratoire vétérinaire Vetoquinol à Lure (Haute-Saône) a pris une participation de 2 % en novembre 2017 au capital de PAT. « Un médicament sur deux produits par l’industrie pharmaceutique est un anticorps monoclonal », pointe Frédéric Bourgaud. PAT collabore parallèlement avec la division Agro du géant BASF sur un produit alternatif aux pesticides. "Traquer les composés actifs dans les plantes est parfois plus efficace que d’essayer de les synthétiser au hasard, par voie chimique", souligne le directeur recherche-développement. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash TEN | | ^ Haut | |
|
| Recherche & Innovation, Technologies, Transports | |
| | | Goodyear avait fait sensation l'an dernier en présentant un pneu révolutionnaire, le « Eagle 360 », une sphère multi-directionnelle pour les véhicules autonomes. Cette année, le fabricant présente une nouvelle version de ce pneu futuriste, le Eagle 360 Urban. Sur ce pneu, Goodyear a ajouté une peau bionique et une surface qui se transforme : « le pneumatique fera partie du système nerveux du véhicule et du monde connecté de l’Internet des objets ». Plus précisément, la « peau bionique » est composée d’un réseau de capteurs permettant de contrôler son propre statut et de recueillir les informations sur son environnement, comme l’état de la route. Connecté aux autres véhicules, aux infrastructures et aux systèmes de gestion de la mobilité, le pneu reçoit en temps réel toutes les informations nécessaires à la bonne circulation d’un véhicule. Il est doté d’intelligence artificielle lui permettant de choisir l’action la plus appropriée selon les conditions environnementales mais également d’apprendre de ses actions antérieures. Le revêtement du pneu, cette « peau bionique » est faite de polymères super-élastiques lui offrant une flexibilité « similaire à la peau humaine » précise Goodyear. La couche recouvre un matériau en mousse flexible mais suffisamment solide pour supporter le poids d’une voiture. Les mécanismes sous la surface du pneu permettent aux composants de changer de forme par impulsions électriques (comme le fonctionnement des muscles humains). Ainsi, des alvéoles peuvent apparaître sur routes humides, ou se rétracter pour laisser une surface lisse sur route sèche. De plus, ce pneu peut s’auto-réparer : si la peau est endommagée, les capteurs localisent le problème. Le pneu pivote pour que l’endroit abîmé ne soit pas en contact avec la route et débute son auto-réparation. Cette dernière est réalisée grâce à des matériaux conçus pour s’écouler à travers la perforation. Goodyear précise : « ils réagissent physiquement et chimiquement entre eux pour former de nouvelles liaisons moléculaires et fermer la perforation ». Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash Goodyear | | | |
| Goodyear a dévoilé un concept de pneu « respectueux de l’environnement » au Salon automobile de Genève. Baptisé « Oxygene », le pneu présente quatre particularités : il est imprimé en 3D à partir de poudre de gomme de pneus recyclés, génère sa propre électricité, communique grâce à la technologie LiFi (communication par lumière visible) et...nettoie l’air que l’on respire, grâce aux végétaux qu'il contient. Grâce à une bande de roulement spécifique, le pneu absorbe l’humidité de la route. Le CO2 est aspiré pour nourrir la mousse végétale placée dans ses flancs et rejette l’oxygène par photosynthèse. De plus, le pneu non-pneumatique est imprimé en 3D à partir de poudre de gomme provenant de pneus recyclés. Selon Goodyear, sa structure légère et amortissante offre une solution longue-vie et sans crevaison pour étendre sa durée de vie et minimiser les problèmes d’entretien. La structure ouverte lui permet d’augmenter l’adhérence sur route mouillée en aidant à absorber l’eau de la bande de roulement. Pendant la photosynthèse, le pneu génère de l’énergie. Celle-ci est récupérée pour alimenter l’électronique embarquée (capteur, unité d’intelligence artificielle, etc.) et la bande lumineuse sur le flanc du pneu qui change de couleur pour avertir les usagers et les piétons des manoeuvres comme le changement de file ou le freinage. Le pneu utilise également le LiFi - un système de communication par lumière visible - pour la connectivité mobile. La technologie permet également l’échange de données véhicule à véhicule (V2V) et de véhicule à infrastructure (V2I). Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash PRN | | ^ Haut | |
|
|
VOTRE INSCRIPTION | | Vous recevez cette lettre car vous êtes inscrits à la newsletter RTFLash. Les articles que vous recevez correspondent aux centres d'intérêts spécifiés dans votre compte. Désinscription Cliquez sur ce lien pour vous désinscrire. Mon compte pour créer ou accéder à votre compte et modifier vos centres d'intérêts. |
| |
|
|