| | | | | | | Edition du 25 Octobre 2024 |
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| Edito Démographie mondiale : le scenario de la « planète vide », se confirme...
CAMPAGNE de DONS Total des dons reçus depuis le début de la campagne : 4.047,50 € &n... = 107,93 % Objectif à atteindre en cette troisième semaine de la campagne de dons : &n... 3.750,00 € Cette semaine a été marquée par un don exceptionnel de 1.000,00 € qui, à lui seul, représente la moitié de la progression de la semaine. (L’objectif à atteindre est 15.000,00 € fin décembre. Il devrait être atteint dans les 9 prochaines semaines, soit 1.250,00 € par semaine). Pour que RT Flash continue à être mis en ligne chaque semaine, en 2025, comme il l’est depuis 1998. Merci de faire un don via Hello Asso en cliquant sur le lien suivant : https://www.helloasso.com/associations/adist/formulaires/10 Edito : Démographie mondiale : le scenario de la « planète vide », se confirme... En 2020, un essai intitulé « La planète vide » coécrit par des chercheurs canadiens, Darrell Bricker et John Ibbitson, a fait sensation en soutenant la thèse qu'une décroissance démographique accélérée au niveau mondial était déjà en marche dans les pays les plus développés et se répandra dans le reste du monde plus rapidement que prévu. Cette prospective table sur un pic à l’horizon 2040, suivi d’une décroissance à compter de l’année 2060, ce qui devrait conduire à la fin du siècle à un chiffre équivalent à celui d’aujourd’hui : 7,8 milliards. Selon Bricker et Ibbitson, cette décroissance démographique puissante est engagée sous l’effet de trois facteurs : l’urbanisation, l’éducation des filles, et la mont&eacut e;e générale du niveau d’instruction. Une autre étude publiée en 2020 dans le "Lancet" va dans le même sens. Selon ce travail, la population mondiale pourrait atteindre son pic en 2064, à 9,7 milliards d’individus, et entamer alors un déclin pour redescendre à 8,8 milliards de Terriens à la fin du siècle. Les chercheurs de l’Institute for Health Metrics and Evaluation (IHME, institut de statistiques médicales rattaché à l’université de l’Etat de Washington, à Seattle) anticipent une baisse globale du nombre de naissances par femme, en raison d’un meilleur accès aux moyens de contraception et d’un niveau d’éducation des filles plus élevé, autant de facteurs qui repousseraient l’âge de la première naissance (Voir IHME). Ces études qui prévoient une décrue démographique mondiale plus rapide que prévue s’expliquent par les modèles utilisés. Alors que l’ONU s’appuie sur l’évolution passée des indicateurs de mortalité, de fécondité et de migration pour prédire des trajectoires à long terme, l’équipe de l’IHME, institut chargé du programme d’études épidémiologiques "Global Burden of Disease" (GBD), a quant à elle travaillé à partir de la vaste base de données du GBD et élaboré différents scénarios, anticipant que les décisions politiques, notamment en matière d’éducation et de santé, pouvaient influer la fécondité ou les migrations. Selon le modèle de l’IHME, 183 des 195 pays étudiés enregistrera ient un nombre de naissances par femme inférieur à 2,1 en 2100, c'est-à-dire inférieur au seuil de remplacement des générations. Au niveau mondial, le taux de fécondité passerait de 2,37 en 2017 à 1,66 en 2100. Seules trois régions verraient leur population augmenter par rapport à 2017 : l’Afrique subsaharienne (de 1 milliard d’habitants aujourd’hui à 3 milliards en 2100), l’Afrique du Nord (978 millions d’habitants en 2100) et le Moyen-Orient (600 millions). Mais le reste du monde connaîtrait un déclin démographique inexorable : une vingtaine de pays verraient même leur population diminuer de moitié, dont le Japon, la Thaïlande, la Corée du Sud et de nombreux pays européens. La population italienne passerait de 61 millions à 30,5 millions en 2100. L’Espagne connaîtrait une trajectoire similaire, de 4 6 à 23 millions, tout comme le Portugal, de 11 à 5 millions. La Chine, elle, passerait de 1,4 milliard d’individus à 732 millions. En Europe, seuls deux grands pays verraient leur population se maintenir, en raison d’une fécondité proche du seuil de remplacement et d’un solde migratoire positif : le Royaume-Uni, qui passerait de 67 millions à 71 millions d'habitants en 2100, et la France, qui passerait dans le même temps de 65 millions à 67 millions d’habitants. Logiquement, la pyramide des âges mondiale ne cesserait de s'élargir : en 2100, la planète pourrait compter plus de 2, 4 milliards d’individus de plus de 65 ans (dont 866 millions de plus de 80 ans, six fois plus qu’aujourd’hui), pour 1,7 milliard de moins de 20 ans. Ces changements entraîneraient évidemment des bouleversements économiques, sociaux et politiques considérables, car de nombreux pays devraient faire face, en seulement trois générations, à la fois à une forte contraction de leur population active et à une hausse importante de leurs dépenses globales de prise en charge du vieillissement (santé, dépendance, hébergement). Comme le souligne le directeur de ces recherches, le professeur Stein Emil Vollset, « Les implications sociales, économiques et géopolitiques de ces prévisions sont considérables et ce déclin plus rapide que prévu de la population en âge de travailler devrait entraîner des changements majeurs dans la gouvernance économique mondiale ». Dans ce scenario, la Chine détrônerait probablement les États-Unis comme première puissance économique mondiale vers 2035 mais, en raison du déclin de sa population, elle céderait à nouveau la place à la fin du siècle, si toutefois l’immigration se maintient aux États-Unis. L’Inde, qui perdrait un quart de ses actifs d’ici la fin du siècle, passerait, dans ce scenario, du septième rang en matière de Produit Intérieur Brut (PIB) par habitant au troisième rang mondial. En Europe, la Grande Bretagne, l’Allemagne et la France devraient rester parmi les principales puissances économiques, mais ce ne sera pas le cas de l’Italie, qui pourrait passer du neuvième au vingt-troisième rang, et de l’Espagne, qui régresserait du treizième au vingt-huitième rang mondial. En 2023, une nouvelle étude réalisée par des chercheurs de l'initiative Earth4All a confirmé cette décélération de la population mondiale et les prévisions de Bricker et Ibbitson. Le modèle Earth4All simule les liens complexes entre les trajectoires de développement socio-économique mondial et les limites planétaires entre 1980 et 2100. Il intègre notamment les effets d'interaction survenant dans des domaines très différents comme le PIB par habitant, l'éducation, la santé, les ressources, la productivité, le réchauffement climatique… Selon ces nouvelles recherches, la population mondiale pourrait bien décroître encore plus vite que ne prévoit l'ONU dans sa dernière prévision la plus pessimiste. Cette projection Earth4All a envisagé deux scénarios : dans le premier, le monde continue de se d& eacute;velopper économiquement de la même manière qu'au cours des cinquante dernières années. La population mondiale culminera alors à un peu moins de 9 milliards de personnes dès 2046 avant de décliner à 7,3 milliards en 2100. Le deuxième scénario, qu'ils surnomment « le saut de géant », se base sur une trajectoire plus optimiste en termes de développement : avec des investissements sans précédent en matière d'éducation, de santé, de lutte contre la pauvreté et les inégalités, un essor des énergies propres et des emplois verts, la population atteindra un pic bien plus tôt avec 8,5 milliards d'individus vers 2040, avant de chuter à 6 milliards d'ici à la fin du siècle (Voir Earth4All). Les dernières prévisions de l'ONU, publiées en juillet dernier, prévoient, quant à elles, que la population va continuer à augmenter au cours des 60 prochaines années. Elle devrait atteindre près de 10,3 milliards au milieu des années 2080. Puis elle entamerait une baisse progressive, atteignant 10,2 milliards d’individus d’ici 2100. Il est intéressant de souligner que cette estimation est inférieure de 6 % à celle de 2014, ce qui représente environ 700 millions de personnes en moins. Les prévisions antérieures, basées sur la période 1995-2010, situaient plutôt le pic de population au cours du prochain siècle. Mais dans 63 pays, représentant 28 % de la population mondiale, le pic a déjà été atteint Il s’agit notamment de la Chine, de l’Allemagne, du Japon et de la Russie. C es pays devraient voir leur nombre d’habitants diminuer de 14 % d’ici 2054 (Voir United Nations). Une cinquantaine d'autres pays devraient rejoindre ce groupe d'ici 2050, dont le Brésil, l’Iran et le Vietnam. Dans les 126 pays restants, dont l’Inde, le Nigeria, les États-Unis et la France, la croissance démographique se poursuivrait après 2054 et n'atteindrait son pic qu'au cours de la seconde moitié du siècle (Voir Le Monde). Autre enseignement important, les personnes de plus de 65 ans seront plus nombreuses (2,2 milliards) que les personnes de moins de 18 ans d’ici à la fin des années 2070. Ce renversement des générations est déjà à l’œuvre dans les pays des deux premiers groupes. Les femmes vivant plus longtemps que les hommes, il faut donc s’attendre à ce que l’humanité se féminise – ce qui justifie un accès équitable aux pensions de retraite, souligne l'étude de l’ONU. A la fin des années 2050, la moitié des décès devraient intervenir à plus de 80 ans (contre 17 % en 1995). Il faut souligner que l’Institut international pour l’analyse des systèmes appliqués, qui travaille sur des hypothèses plus pessimistes où la fécondité resterait au plus bas, a rejoint globalement ces nouvelles prévisions de l'ONU et prévoit, dans sa dernière étude de mars 2024, un pic de population à 10 milliards d'habitants en 2080 (Voir IIASA). « Ce pic de population plus rapide que prévu pourrait modifier de manière majeure des pressions sur l’environnement dues à l’impact de l’homme, en raison d’une consommation globale plus faible », souligne Li-Junhua, responsable des affaires économiques et sociales aux Nations Unies. En effet, la demande globale de nourriture, de logement, d’infrastructures et de services, entre autres, sera probablement plus faible. Ce pic plus précoce est dû à plusieurs facteurs, à commencer bien entendu par des taux de natalité plus faibles que prévu. La tendance concerne certains des plus grands pays du monde, comme la Chine. Autre facteur important, des baisses de fécondité plus rapides que prévu dans certaines régions de l’Afrique subsaharienne, de l’Asie du Sud-Est et de l’Europe. Actuellement, le taux de fécondité mondial est de 2,25 naissances vivantes par femme, alors qu'il était encore de 3,31 en 1990. D’ici la fin des années 2040, ce taux devrait tomber à 2,1, ce qui est déjà le cas pour plus de la moitié des pays. Si le taux de fécondité connaît une baisse moyenne mondiale plus rapide que prévu, l’espérance de vie à la naissance, elle, a augmenté de manière spectaculaire depuis trente ans. Malgré un recul temporaire dû à la pandémie de COVID-19 en 2020-2021, l’espérance de vie moyenne à la naissance a dépassé 73 ans dans le monde cette année. Cela représente une augmentation de plus de 8,4 ans depuis 1995 ! Et selon l'ONU, les avancées scientifiques et médicales, ainsi que le recul de la malnutrition et l'amélioration des conditions de vie, devraient permettre d’atteindre une longévité moyenne d’environ 77 ans en 2054. Finalement, à la fin des années 2050, plus de la moitié des décès dans le monde surviendront à l’âge de 80 ans ou plus (contre 17 % en 1995). Ces améliorations se traduisent également par une diminution de la mortalité infantile. Ainsi, en 2023, le nombre de décès d’enfants de moins de 5 ans est passé pour la première fois sous la barre des 5 millions. Les effets combinés de cette baisse de la natalité et d'une plus grande longévité conduiront à accélérer le vieillissement de la population mondiale. Selon les estimations, à la fin des années 2070, le nombre de personnes âgées de 65 ans atteindra 2,2 milliards. Elles seront alors plus nombreuses que les moins de 18 ans. D’ici dix ans, le nombre de personnes âgées de 80 ans ou plus devrait dépasser le nombre de nourrissons âgés de moins d’1 an. Désormais, la probabilité que la population mondiale atteigne son maximum au cours de ce siècle est de l'ordre de 80 %, alors qu'il y a encore dix ans, elle était de seulement 30 %. L'immigration sera également un facteur majeur de ralentissement du déclin démographique pour de nombreux pays – en particulier ceux connaissant des taux de fécondité faible, comme l’Australie, le Canada et les États-Unis. Le rapport souligne toutefois qu’à l’inverse, dans 14 pays et régions connaissant déjà une très faible fécondité, l’émigration contribuera à réduire la taille de la population jusqu’en 2054. Notre pays ne sera pas épargné par ce déclin démographique plus important que prévu. Selon la dernière étude de l’Insee, la population française croîtrait jusqu’en 2044 (69,3 millions), année d’un pic démographique (contre 66,9 millions en 2018).Viendrait ensuite une baisse (68,1 millions en 2070), liée au vieillissement : dans 64 départements, les 65 ans et plus représenteront 30 % de la population. Première cause de ce recul, le croisement des courbes des naissances et des décès, qui devrait intervenir d'ici 2034. Depuis 2010, les premières ont amorcé une baisse, qui s'est accélérée depuis 2014. En sept ans, le nombre de naissance s est passé de 819.000 à 721.000. Avec le vieillissement de la population, le nombre de décès augmente : de 600.000 par an en 2017, il devrait passer à 800.000 à l'horizon 2050. Inexorablement, la part des personnes âgées d'au moins 65 ans est appelée à augmenter en France : de 13 % en 1970, elle est passée à 21 % aujourd'hui et devrait atteindre 30 % en 2070. A l'inverse, la catégorie des moins de 20 ans, qui représentait un tiers de la population en 1970, se réduirait à 20 % un siècle plus tard. Le nombre de personnes âgées de plus de 80 ans est ainsi appelé à doubler au cours des cinquante prochaines années. Celui des centenaires serait multiplié par huit dans le même temps, pour passer de 27.400 aujourd'hui à plus de 210.000. La structure des foyers va également se modifier avec de plus en plus de personnes vivant seules : le nombre de foyers qui avait augmenté de 30 % ces 30 dernières années, passant de 22 à 30 millions, progressera deux fois moins vite d’ici 2050 pour att eindre 34 millions. La population active, pour sa part, devrait continuer à augmenter légèrement au cours des deux prochaines décennies, passant de 30,1 millions en 2021 à 30,5 millions en 2040, puis diminuerait pour se situer à 29,2 millions en 2070. Le repli au delà de 2040 s’explique par une diminution de la population en âge de travailler. Dans ce scenario, le taux d’activité des personnes âgées de 60 à 64 ans continuerait d’augmenter avant d’atteindre un plateau à 58 % vers 2040, soit 20 points de plus qu’en 2021. Il faut souligner que l'Insee, qui prévoyait en 2017 une population active de 32,4 millions en 2070, a revu à la baisse de plus de trois millions de personnes la croissance de la population active au cours des prochaines décennies. Notre pays va donc être confronté à la fois à la hausse du montant global des pensions de retraites et à l'augmentation des dépenses de santé et de dépendance. Il faut en effet rappeler que le nombre de personnes dépendantes va doubler d'ici 2050, passant de deux à quatre millions. Le remarquable rapport Libault de 2019 (Voir Ministère des Solidarités et de la Santé) souligne que les besoins de financement liés à la dépendance vont passer de 30 à 40 milliards d'euros d'ici 2030. On le voit, il ne sera pas simple, surtout avec un besoin d'emprunt qui va atteindre 300 milliards en 2025 et un service de la dette qui va dépasser les 55 milliards, de résoudre cette équation redoutable qui consiste à financer plus de besoins avec de moins en moins d'actifs. Notre société va donc être confrontée, dans ce nouveau contexte de déclin démographique plus brutal que prévu, à des choix sociaux et politiques très difficiles. Face à ces défis immenses, nous devons absolument éviter la tentation du conservatisme et du conformisme et savoir faire preuve d'audace en faisant le choix de la recherche, de l'innovation, et de la créativité, non seulement dans le domaine scientifique, mais également dans le domaine social économique et politique... René TRÉGOUËT Sénateur honoraire Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat e-mail : [email protected] | |
| | Information et Communication | |
| | | Le Japon possède actuellement le quatrième supercalculateur le plus puissant au monde, d'après le classement Top500, grâce à Fugaku. Classé en première position mondiale lors de son lancement en 2020, ce supercalculateur atteint désormais une puissance de calcul de 442 petaflops, soit 442 millions de milliards d'opérations en virgule flottante par seconde. Toutefois, le Japon compte bien reprendre la première place. Le ministère de l'Éducation, de la Culture, des Sports, des Sciences et de la Technologie (Mext) vient d'annoncer son successeur, baptisé tout simplement Fugaku Next. Le budget est de 4,2 milliards de yens (27 millions d'euros) pour la première année, et le coût total du projet pourrait atteindre 110 milliards de yens (706 millions d'euros). Le supercalculateur devrait être fonctionnel d'ici 2030 et, comme son aîné, sera construit par Fujitsu et Riken. Il ne s'agit pas d'une petite amélioration sur l'ancien modèle, puisque le nouveau supercalculateur devrait être plus de 2 000 fois plus rapide pour atteindre une performance de l'ordre du zettaflops. C'est près de 1 000 fois plus rapide que Frontier, le supercalculateur à la première place du classement Top500, avec une vitesse de 1,206 exaflops. Fugaku Next servira pour la recherche scientifique utilisant l'intelligence artificielle. Toutefois, la consommation électrique pourrait bien être un problème. La puissance des supercalculateurs double tous les 1,2 an, mais l'efficacité énergétique ne double que tous les 2,2 ans. Il faudra donc que ce superordinateur repose sur une architecture nouvelle et utilise des composants à très basse consommation... Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash Science Alert | | ^ Haut | |
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| | | Des physiciens du MIT ont créé un matériau révolutionnaire aux propriétés inédites capable de conduire l’électricité sans résistance et doté d’un comportement métallique inhabituel. Cette découverte ouvre la voie à une nouvelle ère dans le domaine des matériaux avec des applications potentielles allant de l’électronique avancée à des systèmes de transport d’énergie plus efficaces. La supraconductivité est un phénomène remarquable qui permet à certains matériaux de conduire l’électricité sans aucune résistance. Ils diffèrent donc des conducteurs traditionnels comme le cuivre ou l’aluminium qui dissipent une partie de l’énergie sous forme de chaleur, ce qui entraîne une résistance. Ce phénomène ouv re la voie à des innovations révolutionnaires, notamment dans les domaines de l’énergie et de l’électronique, car il permettrait de créer des systèmes plus efficaces, capables de transmettre de grandes quantités d’électricité sur de longues distances sans perte. Cependant, la supraconductivité est extrêmement rare et difficile à obtenir dans des conditions normales. Pour que cette propriété se manifeste, il faut souvent refroidir les matériaux à des températures extrêmement basses, proches du zéro absolu (-273°C). À ces températures, les électrons circulent librement sans se heurter aux obstacles naturels du réseau atomique, ce qui élimine toute résistance électrique. Les matériaux supraconducteurs ont donc longtemps été étudiés en laboratoire, mais leur utilisation quotidienne est restée limitée en raison de la difficulté de maintenir ces conditions extrêmes. Malgré ces contraintes, la recherche sur les matériaux supraconducteurs se poursuit dans le but d’isoler des supraconducteurs capables de fonctionner à des températures plus élevées ou dans des conditions moins exigeantes. Récemment, des chercheurs du MIT ont justement fait une percée importante en ce sens. Les chercheurs ont conçu un matériau constitué de couches atomiques ultrafines de tantale, de soufre et de strontium, qui forment une structure ondulée. Ces motifs ondulés jouent un rôle clé dans le comportement du matériau. Au lieu de se déplacer de manière désordonnée comme dans un matériau classique, les électrons suivent en effet les ondulations formées par ces couches atomiques. Ils s’écoulent ainsi plus facilement dans les vallées des ondes où la résistance est plus faible et trouvent plus difficilement leur chemin lorsqu’ils doivent franchir les crêtes. Cela crée une conduction électrique plus contrôlée et orientée. À certaines températures, ce matériau devient supraconducteur : les électrons circulent alors sans rencontrer aucune résistance. En plus de cet état exceptionnel, même en dehors de la supraconductivité, le matériau présente des propriétés métalliques inhabituelles, avec une conduction qui varie en fonction des reliefs atomiques internes. Ce qui rend cette découverte encore plus exceptionnelle, c’est que bien qu’il soit constitué de couches atomiquement fines, ce cristal atteint une taille suffisamment grande pour être manipulé physiquement. Contrairement à d’autres matériaux supraconducteurs qui ne se forment qu’en petites quantités, celui-ci peut donc être produit en grandes dimensions, ce qui facilite ainsi son étude et rend son exploitation possible pour des applications concrètes dans l’aveni r. Les applications potentielles sont vastes, notamment dans le domaine de l’énergie et de l’électronique. Grâce à ses propriétés de supraconductivité, il pourrait notamment permettre la fabrication de câbles capables de transporter de grandes quantités d’électricité sans perte. Cela transformerait la manière dont nous distribuons l’énergie à grande échelle et améliorerait considérablement l’efficacité des réseaux électriques. Le comportement métallique inédit de ce matériau pourrait également être exploité dans des dispositifs électroniques avancés. Par exemple, des puces informatiques utilisant de tels matériaux pourraient fonctionner plus rapidement avec une dissipation thermique réduite, ce qui ouvrirait la voie à des ordinateurs plus puiss ants et économes en énergie. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash Phys | | ^ Haut | |
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| Sciences de la Terre, Environnement et Climat | |
| | | On estime que 700 millions de personnes n’ont pas accès à l’eau potable, soit 9 % de la population mondiale. Un nouveau procédé, inventé par des ingénieurs américains de l’Utah, propose de produire de l’eau, à partir de rien, capable de générer 20 litres d’eau chaque jour… Leur secret : l’air de l’atmosphère terrestre. Je vous explique tout immédiatement. Dans cette étude publiée sur le site de l’Université de l’Utah, on apprend que les chercheurs estiment que l’air de l’atmosphère terrestre contiendrait un océan d’eau équivalent à 800 fois le Grand Lac Salé de l’Utah. À l’évidence, extraire une partie de cette humidité serait un moyen de fournir de l’eau potable à des milliards de personnes dans le monde. Ces technologies existent déjà, mais elles sont coûteuses, pas toujours suffisamment efficaces et imposantes en termes de taille. Néanmoins, des ingénieurs en mécanique de l’Université de l’Utah ont peut-être trouvé le moyen d’améliorer l’efficacité et rapprocher le monde de l’exploitation de l’air comme source d’eau potable dans les zones arides. L’étude révèle qu’ils auraient conçu un dispositif AWH, ou dispositif de collecte de l’eau atmosphérique (Atmospheric Water Harvesting en anglais). Ce dernier, actuellement à l’état de prototype, serait compact et alimenté par du carburant. Son secret ? Il repose sur des matériaux adsorbants qui extraient les molécules d’eau de l’air non humide, puis appliquent de la chaleur pour libérer ces molécules sous forme liquide. Selon Sameer Rao, auteur principal de l’étude et professeur adjoint au John and Marcia Price College of Engineering, ces matériaux hygroscopiques ont une affinité intrinsèque pour l’eau, semblable aux matériaux utilisés dans les couches. Concrètement, l’appareil utiliserait un matériau très spécifique appelé structure organométallique (MOF). En étant réorganisées, ces structures peuvent créer une molécule idéale capable de séparer les gaz. Le prototype développé par Rao et l’étudiant diplômé Nathan Ortiz utilise du fumarate d’aluminium moulé dans des panneaux qui collectent l’eau lorsque l’air les traverse. Les molécules d’eau adhèrent aux surfaces du matériau, un processus réversible qui empêche les molécules de s’incruster dans le matériau lui-même. Ce matériau possède une immense surface interne puisqu’un seul gramme de MOF a autant de surface que deux terrains de football. Ce générateur d'eau pourrait fournir à bas prix de l’eau potable aux populations qui n’y ont pas accès. Mais, financé par le ministère américain de la Défense, ce programme aurait aussi une utilité importante dans le domaine militaire. En effet, le petit collecteur permettrait aux soldats en mission de pouvoir fabriquer de l’eau potable, même dans les endroits les plus arides de la planète, évitant ainsi le besoin de transporter de l’eau. Selon les chercheurs, le prototype a réussi à produire 5 litres d’eau par jour et par kilogramme de matériau adsorbant, en seulement trois jours d’exploitation sur le terrain. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash EIT | | ^ Haut | |
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| Santé, Médecine et Sciences du Vivant | |
| | | Dans notre société industrielle, la raréfaction de l’eau et sa pollution par les métaux lourds comptent parmi les principaux défis à relever. En effet, les métaux comme le plomb (Pb), le cadmium (Cd), le nickel (Ni) et le mercure (Hg) sont connus pour leur persistance dans l’environnement et leur toxicité envers les humains et la vie aquatique. Malheureusement, les méthodes de remédiation conventionnelles (précipitation chimique, filtration par membrane, fixation…) restent peu efficaces, coûteuses en énergie et productrices de déchets chimiques. Pour améliorer la purification de l’eau, Cassandra Callmann et son équipe de recherche de l’université du Texas à Austin (États-Unis) se sont tournées vers les plantes, dont les parois cellulaires captent les métaux lourds délétères. Cô té mise en pratique, la solution pourrait venir, pour les scientifiques, des carbohydrates biocompatibles, et de leurs bonnes propriétés d’adsorption… Cassandra Callmann et ses collègues ont synthétisé leurs polymères en usant de la polymérisation par ouverture de cycle par métathèse, présentée le 11 septembre 2024 dans le journal ACS Central Science. Cette réaction chimique voit la polymérisation de monomères cycliques en monomères acycliques résulter d’une métathèse des alcènes. Cette dernière réaction organique implique la scission de la liaison double carbone-carbone dans les alcènes (des hydrocarbures insaturés). L’avantage de ce procédé tient à sa très faible production de déchets dangereux. La mise en place de la métathèse a d’ailleurs valu aux chimistes Yves Chauvin (1930-2015), Robert Grubbs (1942-2021) et Richard Schrock l’obtention du Prix Nobel de chimie en 2005. Dans l’étude améri caine, l’utilisation de la métathèse a permis la création de polymères portant des chaînes d’acide glucuronique amphiphile (avec une partie soluble dans l’eau, et une autre dans les graisses) capables de sélectionner et de capter les cations des métaux lourds dans un milieu mélangé. Les tests de l’équipe de recherche ont d’abord porté sur des échantillons contenant de fortes concentrations de métaux lourds (> 550 ppb). Les polymères bio-inspirés ont rapidement formé un précipité filtrable lors de la capture des métaux. Une mesure par spectrométrie de masse à plasma à couplage inductif a montré la réduction de la concentration en cations à moins de 1,5 ppb en à peine trois minutes. Ensuite, les scientifiques ont testé leurs polymères sur de l’eau de la rivière Colorado prélevée à Austin, au Texas, et riche en Cd2+ et Pb2+. En seulement 24 heures, 20 % du Cd2+ et 45 % du Pb2+ avaient été piégés par l’invention américaine ! Enfin, l’atout supplémentaire de ces polymères réside dans leur processus de capture-et-relargage. L’acidification du milieu déclenche ainsi la proto-nation (l’ajout d’un proton à une molécule) des groupes glucuronates, ce qui a pour effet de relarguer les métaux lourds préalablement capturés et de resolubiliser les polymères. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash Techniques de l'Ingénieur | | | |
| Le fait de fragmenter puis de "pousser" les fragments de calculs rénaux pour favoriser leur élimination par les voies urinaires, réduit la récidive des calculs et donc la nécessité d’un "retour au bloc opératoire" pour les patients, conclut cette étude menée par une équipe d’urologues de l’University of Washington School of Medicine. Des données publiées dans le Journal of Urology, essentielles pour le suivi de la moitié des patients qui ont subi une ablation chirurgicale des calculs rénaux et présentent encore de petits fragments dans les reins. Parmi ces patients, environ 25 % devront revenir pour une nouvelle intervention, dans les 5 ans, pour un nouveau retrait des fragments entre temps devenus plus gros. Cette recherche révèle que chez les patients ayant subi la procédure de fragmentation par échographie, le risque de récidive est réduit de 70 % inférieur. La technologie, appelée lithotritie par ondes de choc, permet de faire exploser des calculs plus gros en fragments plus petits. Dans cette étude, les auteurs médecins utilisent un appareil à ultrasons portatif pour fragmenter et pousser, de l’extérieur, les fragments de calculs rénaux des patients et « l’utilisation d’un simple appareil à ultrasons portatif non invasif permet d’éliminer ces fragments de calculs rénaux », relève l’auteur. L’essai multicentrique, randomisé et contrôlé est ainsi mené auprès de 82 participants présentant des fragments de calculs persistant dans les reins depuis des mois. 40 ont subi un traitement par ultrasons, 42 témoins n’ont pas reçu le traitement. La lithotritie par ondes de choc a permis de réduire de 70 % le taux de récidive et de nouvelle intervention. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash AUA | | | |
| « L’arthrose est devenue la maladie articulaire la plus fréquente au niveau mondial ; elle concerne 10 % des personnes tout âge confondu », souligne la Fondation pour la Recherche Médicale, qui ajoute que « 10 millions de Français sont concernés. Près de la moitié présentant une arthrose dite "symptomatique" ». Si, à l’heure actuelle, la prise en charge reste principalement symptomatique, « la découverte de nouvelles cibles thérapeutiques permet désormais le développement de traitements ciblés, qui visent à enrayer la progression de la maladie », ajoute l’Inserm. En Angleterre, des chercheurs de la Royal Berkshire NHS Foundation Trust et l'Université de Reading travaillent pour mettre au point un nouveau traitement contre l’arthrose. Ce dernier se caractérise par l’injection de “minuscules billes de plastique”, dans le genou. Décrit comme peu invasif, il serait sûr et efficace sur le long terme. Les résultats de ce premier essai ont été présentés dans un communiqué de presse mais ne sont pas publiés dans une revue scientifique. Depuis six ans, les chercheurs travaillent sur l’essai GENESIS I, qui utilise une technique appelée embolisation de l'artère géniculaire (GAE) pour les patients souffrant d’arthrose légère à modéré et dont le traitement habituel n’a pas été efficace. Ce nouveau traitement « consiste à injecter de minuscules billes de plastique, de la taille d'un grain de sable, dans le genou pour bloquer les vaisseaux sanguins qui enflamment les tissus et provoquent la douleur », détaillent les experts dans le communiqué. Pour ce faire, les spécialistes doivent « positionner un tube de cathéter en plastique dans les vaisseaux sanguins anormaux à travers une incision en forme de trou d'épingle dans l'aine ». À l’aide de rayons X, le cathéter est positionné dans les artères avant que les billes de plastique ne soient injectées. Sur la durée de cet essai, les chercheurs ont traité 40 patients souffrant d’arthrose modérée à légère et ont suivi leur état de santé pendant deux ans. Selon les experts, le rapport final « montre que ce traitement est sûr et efficace au-delà de la période significative attendue du placebo ». Les spécialistes estiment que cette avancée « constitue une avancée potentielle dans le traitement de l'arthrose ». Des chercheurs japonais ont m ené une étude comparable et présentant un taux de réussite de 80 %. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash NHS | | | |
| Des chercheurs égyptiens, dont les résultats d'analyse ont été publiés dans la revue Thermal Biology en septembre, ont suivi 60 adultes (30 hommes et 30 femmes âgés de 18 à 45 ans) en bonne santé, divisés en deux groupes : le premier groupe devait prendre une douche chaude chaque jour pendant 3 mois, tandis que le deuxième groupe devait prendre une douche froide quotidienne. Les taux d'immunoglobulines, de cytokines et d'interféron gamma – des anticorps qui équilibrent notre système immunitaire et qui participent à la défense de l'organisme contre les infections – ont été mesurés dans des échantillons de sang au début de l'étude, puis à 30, 60 et 90 jours. Au terme du suivi, les chercheurs ont montré une augmentation significative des taux d'immunoglobuline chez les personnes du groupe “douche froide”. Ces derniers avaient également une meilleure immunité humorale, un type d'immunité qui nous protège des agents infectieux tels que les virus et les bactéries. A l'inverse, le groupe “douche chaude” a montré une diminution significative des taux d'immunoglobulines à 60 et 90 jours par rapport à la valeur initiale. « Ce changement de mode de vie accessible à tous et durable pourrait potentiellement servir de thérapie alternative pour renforcer l'immunité notamment dans le cas des maladies impliquant des réponses immunitaires dysrégulées, telles que les maladies auto-immunes (sclérose en plaques, polyarthrite rhumatoïde, spondylarthrite ankylosante, psoriasis, lupus érythéma teux disséminé, vitiligo, maladie de Crohn...) ». Toutefois, des recherches supplémentaires sur des populations plus importantes sont nécessaires pour mieux comprendre les effets physiologiques des températures froides sur l'immunité, tiennent à préciser les chercheurs. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash Science Direct | | | |
| On sait que le mauvais repliement de protéines prions qui forment alors des agrégats provoquent la destruction des neurones. La formation de telles plaques protéiques toxiques est aussi impliquée dans d’autres maladies neurodégénératives comme Alzheimer. Une piste thérapeutique prometteuse consiste à désactiver les gènes responsables de la synthèse de ces protéines, par le biais d’un processus de régulation génétique appelé « extinction de gène ». Dans une étude récente, Edwin Neumann, du MIT (l’institut de technologie du Massachusetts), aux États-Unis, et ses collègues proposent un nouvel éditeur épigénétique capable d’empêcher l’expression d’une protéine prion dans les cerveaux de souris – une approche qui renouvelle l’espoi r de développer des traitements efficaces contre les maladies neurodégénératives. En 2021, de précédentes recherches fondées sur l’usage d’un éditeur épigénétique, CRISPRoff, s’étaient révélées prometteuses chez des souris, mais leur efficacité clinique avait ensuite été décevante. En effet, cette approche emploie des vecteurs viraux pour acheminer le complexe d’édition jusqu’au cerveau, mais CRISPRoff était trop large pour être transporté par un seul vecteur viral, et l’usage de plus grandes doses de vecteurs (permettant l’assemblage in situ du complexe d’édition) peut être toxique pour les cellules et engendrer des réponses immunitaires délétères. Pour pallier ce problème, les biologistes ont mis au point un nouvel éditeur épigénétique, plus compact et programmable, qu’ils ont baptisé CHARM (Coupled histone tail for autoinhibition release of methyltransferase). Celui-ci s’insère sans difficulté dans un vecteur viral et est capable de cibler des gènes spécifiques avec un très grand niveau de spécificité par le biais d’une méthylation – une modification chimique appliquée à l’ADN, qui régule l’expression des gènes – dont les paramètres peuvent être programmés. Comme cette approche est très précise et ne requiert pas de modification directe des séquences d’ADN, elle est beaucoup moins toxique pour les cellules. En mettant ce complexe à l’épreuve, Edwin Neumann et ses collègues ont diminué de 80 % l’expression des gènes à l’origine de la synthèse des protéines prions dans le cerveau de souris atteintes d’un modèle de maladie à prions. Mieux encore, le complexe CHARM était ensuite capable de se désactiver lui-même une fois son travail accompli, limitant ainsi le risque d’effets secondaires et de potentielle toxicité pour les cellules. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash MIT | | | |
| Des chercheurs britanniques ont découvert qu’un médicament antidépresseur serait très efficace pour traiter ce cancer. « L’avantage de la vortioxétine est qu’elle est sûre et très rentable », indique le Docteur Michael Weller, co-auteur de l’étude. Ce médicament est vendu 40 £ environ au Royaume-Uni, soit un peu plus de 47 euros, pour un paquet de 28 comprimés. En France, les prix sont similaires : hors honoraires de dispensation, une boîte de 28 cachets est vendue 44,64 euros, selon le Vidal. Pour trouver ce médicament, les chercheurs en ont testé plus de 130 ! Très exactement 132 qu’ils ont essayés sur des tissus cancéreux de 40 patients atteints de glioblastome. Ceux-ci avaient déjà été opérés chirurgicalement pour leur cancer. En parallèle, les scientifiques ont aussi fait des études sur des souris de laboratoire. Résultat : l’antidépresseur vortioxétine a obtenu le meilleur score. Avec ce traitement, chez 66,7 % des patients, il y a eu une diminution des tumeurs. Chez les souris, les scientifiques ont observé une réduction des tumeurs et un ralentissement de leur croissance, surtout si l’antidépresseur était pris en association avec de la chimiothérapie. « Comme le médicament a déjà été approuvé, il n'a pas besoin de passer par une procédure d' approbation complexe », souligne le Docteur Michael Weller. Cela signifie qu’il pourrait être mis sur le marché plus rapidement qu’un nouveau médicament. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash Nature | | | |
| On estime qu'environ cinq millions de personnes vivent avec une maladie inflammatoire de l'intestin dans le monde. Très handicapante, cette affection impacte la vie professionnelle et intime des personnes touchées. Alors que peu d'informations sont aujourd’hui disponibles pour comprendre son origine, des chercheurs israéliens ont fait un lien entre la prise de certains antibiotiques et l’apparition de cette pathologie. Plus précisément, des chercheurs de l'université Bar-Ilan, en Israël, ont découvert dans une nouvelle étude publiée dans la revue Science Advances, que les antibiotiques peuvent endommager la couche de mucus protectrice de l'intestin, ce qui pourrait augmenter le risque de maladie inflammatoire chronique de l’intestin (MICI). « Contrairement à de nombreux autres facteurs environnementaux, il s'agit d'un facteur qui peut être testé en laboratoire de manière bien contrôlée », a déclaré au média américain Medical News Today, le professeur Shai Bel, chercheur à la faculté de médecine de l’université Bar-Ilan et auteur de l’étude. « Nous avons toujours pensé que les antibiotiques ne nuisaient qu'aux bactéries, mais notre nouvelle recherche a révélé que c e type de traitement affecte directement les cellules de notre intestin ». Pour parvenir à ce résultat, les chercheurs ont utilisé un modèle de MICI avec des techniques avancées telles que le séquençage de l'ARN, l'apprentissage automatique, et la mesure de la sécrétion de mucus pour voir comment les antibiotiques les affectent. Les scientifiques ont alors constaté que les antibiotiques tels que l'ampicilline, le métronidazole, la néomycine et la vancomycine endommagent la couche de mucus protectrice du tube digestif, permettant aux bactéries de pénétrer et augmentant potentiellement le risque d'inflammation de l'intestin. « Nous avons toujours pensé que les antibiotiques ne nuisaient qu'aux bactéries, mais notre nouvelle recherche a révélé que ce type de traitement affecte directement les cellules de notre intestin », a déclaré le professeur Bel. « Cet effet empêche nos cellules de sécréter du mucus protecteur, ce qui peut conduire à la pénétration des bactéries dans nos tissus. À terme, cette persistance de bactéries là où elles ne sont pas censées se trouver déclenchera dans l'organisme une réponse inflammatoire, qui est la caractéristique des MICI », précise le professeur Bel. Les scientifiques ont également constaté que l'impact des antibiotiques sur la barrière de mucus de l'intestin n'était pas dû à des modifications du microbiome intestinal, mais plutôt à des altérations directes des cellules de la paroi de l’intestin responsables de la production de mucus. « Les antibiotiques doivent absolument être utilisés en cas de besoin, mais de nos jours, ils sont également prescrits de manière excessive », a-t-il poursuivi. « Peut-être qu'avec ces nouvelles connaissances, l'utilisation des antibiotiques sera limitée aux cas où il est prouvé qu'ils sont utiles. La principale conclusion est que les antibiotiques peuvent nous affecter directement, indépendamment de leurs effets sur nos bactéries ». Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash Medical News Today | | | |
| Des chercheurs japonais ont révélé dans une étude que la consommation de lait et de viande semble prévenir l’apparition d’un cancer de l’intestin (à ne pas confondre avec le cancer du côlon). Pour en venir à ces résultats, des tests ont été réalisés par une équipe de scientifiques d’un institut de recherches japonais sur des souris. Elles présentaient toutes une mutation génétique les rendant susceptibles de développer des tumeurs dans les intestins, comme la polypose adénomateuse familiale. Elle est également observée chez l’homme et augmente le risque du cancer du côlon. Ces souris ont été divisées en deux groupes, l’un d’eux a été soumis à un régime sans viande ni protéines laitières, tandis que l’autre a suivi un régime normal, le tout durant six semaines. Celles qui ont suivi un régime normal, en consommant du lait et de la viande, ont développé moins de tumeurs dans leur intestin grêle. Mais les deux groupes ont développé le même nombre de tumeurs dans le gros intestin. Les chercheurs ont ensuite ajouté de l’albumine, une protéine présente dans la viande, dans le groupe de souris nourries sans protéines, et ils ont constaté les mêmes effets de suppression des tumeurs. « Les tumeurs de l’intestin grêle sont beaucoup plus rares que celles du côlon, mais le risque est plus élevé dans les cas de polypose adénomateuse familiale, et par conséquent, l’utilisation clinique de régimes élémentaires pour traiter les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin ou d’autres affections gastro-intestinales chez ces patients doit être envisagée avec beaucoup de prudence », rapporte le chercheur Hiroshi Ohno dans un communiqué de presse repris par StudyFinds. Face à ces résultats, les scientifiques ont souligné l’importance d’un régime alimentaire & agrave; base de protéines. Certaines personnes doivent toutefois s’en priver en raison de troubles gastro-intestinaux ou d’allergies, tandis que d’autres le font pour mieux contrôler leur poids. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash Study Finds | | | |
| Les États-Unis ont autorisé le vendredi 20 septembre le premier vaccin contre la grippe à s'administrer soi-même sans l'aide d'un professionnel de santé, en spray nasal. Le vaccin FluMist, produit par le groupe AstraZeneca, était déjà autorisé depuis plusieurs années par l'agence américaine des médicaments (FDA) chez les personnes âgées de 2 à 49 ans, mais était administré par un professionnel de santé. Il s'agit d'une « nouvelle option pour recevoir un vaccin sûr et efficace contre la grippe saisonnière, potentiellement plus pratique, plus souple et plus accessible pour les individus et les familles », s'est félicité Peter Marks, responsable au sein de la FDA. Si ce nouveau spray nasal peut s'administrer seul, les mineurs ne peuvent le recevoir qu'avec la manipulation d'un adulte. Une ordonnance sera toujours nécessaire pour obtenir le vaccin, via une pharmacie en ligne, a détaillé la FDA. Cette option sera disponible à partir de l'automne prochain, a précisé AstraZeneca. Le vaccin contiendra des instructions d'utilisation, qui ont été évaluées lors d'une étude pour vérifier qu'elles étaient bien comprises. L'effet secondaire principal du vaccin, qui contient un virus vivant atténué, peut être de la fièvre chez les enfants de 2 à 6 ans. Près de 200 millions de doses ont déjà été distribuées dans le monde par le passé, selon l'entreprise. Le vaccin s'appelle Fluenz Tetra en France. La grippe peut être dangereuse pour les populations à risque, notamment les personnes âgées ou les jeunes enfants. Chaque saison est différente en termes de conséquences sanitaires. La grippe a causé la mort d'entre 4.900 à 51.000 personnes annuellement entre 2010 et 2023 aux États-Unis, selon les autorités sanitaires américaines. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash France Info | | | |
| Un espoir peut-être dans la recherche d’un traitement pour stopper l'évolution de la maladie d’Alzheimer. Après huit années de recherches, les scientifiques du CNRS et de l’université de Grenoble-Alpes ont découvert une molécule capable d’arrêter la progression de la maladie chez les rongeurs. Parmi ces scientifiques, Alain Buisson, professeur à l’université de Grenoble Alpes, dirige une équipe de 10 chercheurs au sein de l’institut de neuroscience : « Il y a un espoir, confie-t-il. J’ai été surpris par l’efficacité de ce que l’on a fait. Cette molécule, lorsqu’elle a été injectée dans le cerveau de souris atteintes de la maladie d’Alzheimer, a bloqué en une injection unique des effets que l’on a mesurés quatre mois plus tard. On a touché une cible, un mécanisme très important dans la maladie d’Alzheimer », affirme le chercheur. Ces chercheurs ont découvert une protéine, appelée amyloïde-βice, chez certaines personnes originaires d’Islande qui présentent un vieillissement cognitif amélioré et ne développent jamais de maladie d'Alzheimer. « Cette protéine, directement injectée dans le cerveau des rongeurs, a eu des résultats surprenants », indiquent les chercheurs : L’apport de cette protéine a fait que les neurones récupéraient des capacités de communication qu’ils avaient perdues à cause de la maladie. Aujourd’hui en France, plus d’un million de personnes sont atteintes par cette maladie. Et ce nombre pourrait doubler d’ici 2050. Alors la découverte de cette molécule est un espoir pour ces malades : « Il y a un besoin, un appel sociétal pour une pathologie qui ne cesse d’augmenter parce qu’elle est liée à l’âge et que nos sociétés vieillissent. Pour l’instant, nous n’avons pas de médicaments potentiels, disponibles en Europe. Les choses peuvent aller plus vite que d’habitude, mais il y a toujours un temps incompressible d’une dizaine d’années entre l’idée et le médicament formulé », ajoute Alain Buisson. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash FR3 | | | |
| Des chercheurs ont découvert qu’un réseau cérébral – impliqué dans le système de récompense et de l’attention portée aux stimuli – est nettement plus important chez les personnes souffrant de dépression, qu’il reste stable dans le temps, qu’il n’est pas affecté par les changements d’humeur et qu’il peut être détecté chez les enfants avant l’apparition des symptômes de la dépression. En utilisant une nouvelle technique de cartographie cérébrale, les chercheurs ont découvert que le réseau de saillance fronto-striatal était presque deux fois plus étendu dans le cerveau de la plupart des personnes dépressives étudiées que dans celui des témoins. « Cette expansion du cortex est semblable à un trait, c’est-à-dire qu’elle est stable dans le temps et ne change pas en fonction de l’évolution des symptômes », a déclaré à Medscape Medical News l’auteur principal de l’étude, Charles Lynch, professeur adjoint de neurosciences au département de psychiatrie de la Weill Cornell Medicine (New York, États-Unis). Ce trait a également pu être détecté chez les enfants qui ont développé une dépression par la suite, ce qui suggère qu’il pourrait servir de biomarqueur du risque de dépression. Les chercheurs ont déclaré que ces résultats pourraient contribuer à la prévention et à la détection précoce de la dépression, ainsi qu’à la mise au point de traitements plus personnalisés. La cartographie fonctionnelle de précision est une approche relativement nouvelle de la cartographie du cerveau chez les individus, qui utilise de grandes quantités de données IRMf provenant de plusieurs heures de scans pour chaque personne. Cette technique a été utilisée pour montrer les différences dans les réseaux cérébraux chez les personnes en bonne santé, mais n’avait pas ét&ea cute; utilisée pour étudier les réseaux cérébraux chez les personnes souffrant de dépression. « Nous avons tiré parti de nos vastes ensembles de données longitudinales, avec de nombreuses heures d’IRM fonctionnelle par sujet, pour construire des cartes de réseaux cérébraux fonctionnels spécifiques à chaque patient en utilisant la cartographie fonctionnelle de précision, au lieu de nous appuyer sur la moyenne du groupe », a déclaré Charles Lynch. « Dans l’analyse primaire de 141 adultes souffrant de dépression majeure et de 37 témoins sains, le réseau de saillance frontostriatal – qui est impliqué dans le traitement de la récompense et de l’attention portée aux stimuli internes et externes – était nettement plus important chez les personnes souffrant de dépression. C’est l’une des premières fois que ce type de cartes personnalisées a été créé ch ez des personnes souffrant de dépression, et c’est ainsi que nous avons observé que le réseau de saillance était plus étendu chez les personnes souffrant de dépression », a indiqué le Professeur Lynch. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash Nature | | | |
| La maladie de Parkinson est une maladie neurodégénérative qui évolue lentement et se caractérise notamment par la perte progressive de neurones dans le cerveau. Elle touche majoritairement les personnes âgées de 60 ans et plus et sa prévalence augmente avec l’âge. En 2020, près de 26.000 nouveaux cas ont été diagnostiqués en France selon Santé publique France, mais plusieurs données suggèrent que le nombre de malades devrait augmenter dans le futur, comme cette étude de 2018 menée aux États-Unis, dans laquelle les chercheurs projettent un doublement du nombre de cas de maladie de Parkinson sans démence et un triplement de cas avec démence d’ici à 2060 dans le pays. Si le vieillissement de la population est l’une des explications, elle n’est pas la seule à prendre en considération. À ce titre, une nouvelle étude, parue le 16 septembre 2024 dans le Journal of the American Medical Association, met en avant le rôle de la pollution de l’air dans le risque et la progression de cette pathologie. Pour mener cette étude, les chercheurs du Barrow Neurological Institute de Phoenix aux États-Unis ont analysé les données provenant de 346 patients atteints de la maladie de Parkinson et de 4.813 témoins appariés participant au Rochester Epidemiology Project (de 1998 à 2015). Ils ont alors constaté qu’une exposition plus importante aux PM2,5 (des particules ayant un diamètre inférieur à 2,5 μm) était associée à un risque accru de cette pathologie, avec un risque plus important pour les populations vivant dans les centres métropolitains pour le quintile supérieur d’exposition aux PM2,5 par rapport au quintile inférieur. Le risque était également accru pour les personnes plus fortement exposées au dioxyde d’azote (NO2). Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash Jama | | ^ Haut | |
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