| | Edito Ces virus qui provoquent le cancer...et qui le soignent...
Il y a quelques années, au cours d'un débat télévisé, un scientifique avait demandé aux participants quels étaient, selon eux, les principaux facteurs responsables du cancer. De manière prévisible, le public avait spontanément évoqué, pêle-mêle, la génétique, le tabac, l'alcool, la mauvaise alimentation, la pollution ou encore l'exposition aux produits chimiques. Sans nier l'implication de tous ces facteurs dans les risques de cancer, ce scientifique avait alors surpris le public en rappelant une vérité scientifique pourtant bien établie : personne n'avait évoqué les virus comme cause de cancer, alors qu'ils sont responsables d'un cancer sur six au niveau mondial, soit trois millions de cancers sur les vingt millions diagnostiqués dans le monde en 2022. Encore faut-il préciser qu'il s'agit d'une moyenne mondiale et que, dans nombre de pays en développement, les virus sont responsables de plus d'un quart des cancers. Bien que certains médecins aient émis l'hypothèse, dès le milieu du XIXème, l'hypothèse que certains cancers puissent être provoqués ou favorisés par des virus, il faudra attendre 1965 pour avoir la preuve du rôle oncogène des virus d'Epstein-Barr et de l'Hépatite dans le déclenchement de certains cancers et 1973 pour qu’un virologue allemand, Harald zur Hausen, identifie le virus responsable du cancer du col de l’utérus : le papillomavirus, ou HPV. Depuis, les scientifiques ont identifié plusieurs autres virus oncogènes avérés, en particulier le HTLV, le KSHV et le Polyomavirus. Mais heureusement, bien que certains virus puissent provoquer directement un cancer, il faut le plus souvent que d'autres facteurs s’ajoutent à cette infection, causes génétiques, environnementales, alimentaires notamment. Par exe mple, s'agissant du rétrovirus HTLV-1 (présent principalement en Amérique du Sud, dans les Caraïbes, en Afrique centrale et au Japon), l'infection, à l’origine du développement d’une grave leucémie, a lieu principalement lors de l'allaitement prolongé d’un enfant par sa mère infectée. Pourtant, seuls 5 % des personnes infectées pendant leur enfance développeront plus tard ce cancer du sang. S'agissant des virus de l'hépatite (cinq familles ont été identifiées à ce jour, A, B, C, D et E), l'OMS estime qu'ils infectent plus de 350 millions de personnes dans le monde, soit 4 % de la population mondiale et qu'ils multiplient par cent les risques de cancer du foie. Ce cancer touche déjà un million de personnes par an dans le monde et il est devenu le troisième cancer le plus meurtrier. Dans un tel contexte, on mesure mieux la nécessité d'une vaccination à grande échelle, surtout dans les pays en développement, contre les virus de l'hépatite B et E (il n'existe pas encore de vaccins contre les autres virus de l'hépatite). S'agissant du papillomavirus, on estime que 620 000 nouveaux cas de cancer chez les femmes et 70 000 nouveaux cas de cancer chez les hommes ont été causés par le HPV dans le monde en 2020 et ce cancer du col de l’utérus est devenu la quatrième cause de cancer et de décès par cancer chez les femmes en 2022, avec environ 350 000 décès dans le monde. En France, les médecins de Gustave Roussy estiment que 30 000 lésions précancéreuses et 8 000 cancers provoqués par les infections à l’HPV en France pourraient être évités chaque année, si le taux de couverture vaccinale de la population ciblée dépassait 80 %. Or, actuellement seulement 40 % des filles et 6 % des garçons sont vaccinés en France, contrairement à nos principaux voisins européens, où la couverture vaccinale dépasse les 50 %. En France, la vaccination anti-HPV est recommandée chez les filles de 11 à 14 ans depuis 2007, et chez les garçons du même âge depuis 2021. Une vaccination généralisée et gratuite des collégiens de 5eme a par ailleurs été mise en place depuis octobre 2023 dans les collèges, pour les élèves de 5eme, avec un objectif de couverture vaccinale de 80 % à terme. Mais compte tenu de la couverture vaccinale qui reste encore insuffisante en France (48 % pour les filles et 13% pour les garçons), l'Académie de Médecine a proposé de manière pertinente il y a quelques semaines de vacciner non seulement les adolescents, mais aussi les jeunes adultes des deux sexes jusqu'à 26 ans. Confirmant l'importance d'étendre la vaccination contre le HPV, une vaste étude internationale, publiée il y a quelques jours, a montr&eacut e; que, chez les hommes, le risque de développer un cancer causé par le virus du papillome humain (VPH ou papillomavirus, qui se transmet notamment par voie sexuelle) a radicalement diminué grâce à la vaccination. Selon ce travail, le vaccin réduit le risque de cancer lié au VPH de 56 % chez les hommes et de 36 % chez les femmes (Voir STAT). En 2022, des chercheurs du CHU de Besançon et à l’Université de Franche-Comté, dirigés par le Prfesseur Herbein ont découvert un lien de causalité direct entre le CMV et le cancer du sein. En isolant deux nouvelles souches directement à partir de tissu provenant de cancers du sein triple négatif, l’équipe du Professeur Herbein a révélé que le CMV pouvait être un facteur déclenchant de ce cancer particulier du sein, difficile à traiter. Il faut par ailleurs souligner que des traitements anti-CMV ont été utilisés en Suède pour ralentir le glioblastome, un cancer du cerveau très agressif, pour lequel le CMV a été incriminé. Ces traitements anti-CMV vont donc également être expérimentés dans les cancers du sein triple négatif. Il y a quelques semaines, une équipe de virologues de la Cleveland Clinic a décrypté comment certains virus provoquent le cancer. Ces travaux, qui se sont focalisés sur l'herpès, un virus associé au sarcome de Kaposi, ont mis en lumière une voie spécifique qui, par le biais de deux enzymes humaines appelées CDK6 et CAD, provoque l'infection virale et la croissance cellulaire incontrôlée, à l’origine de la formation de tumeurs et ouvre une nouvelle voie thérapeutique prometteuse. « Comprendre comment ces agents pathogènes transforment une cellule saine en cellule cancéreuse révèle des vulnérabilités exploitables qui peuvent être ciblées par des médicaments existants », souligne le Docteur Jun Zhao, qui a dirigé ces recherches. La découverte de ce mécanisme clé uti lisé par le virus KSHV, associé au sarcome de Kaposi pour induire le cancer, devrait donc, à terme, avoir des conséquences en matière de nouveaux traitements. Ces perspectives cliniques sont très importantes car les cancers induits par le KSHV sont difficiles à traiter et on estime que 10 % des populations d’Amérique du Nord et d’Europe du Nord sont porteuses du KSHV. Le mois dernier, une autre étude réalisée sur le virus d'Epstein-Barr (EBV), par des chercheurs de l’Université de Bâle, a montré que le virus manipule des cellules infectées du système immunitaire, les lymphocytes B, de manière à ce qu’elles produisent en plus grande quantité une enzyme appelée IDO1, ce qui favorise un cancer du sang déclenché par l’EBV, appelé lymphome post-transplantation. En utilisant un médicament déjà existant mais repositionné, ces chercheurs ont montré chez la souris qu'il était possible de bloquer cet enzyme, de réduire la transformation des lymphocytes B et d'empêcher le développement du lymphome (Voir Unive rsity of Basel). Mais, de manière tout à fait surprenante, si les virus sont maintenant reconnus comme facteurs importants dans l’apparition de certains cancers, ils peuvent également devenir des armes redoutables pour traiter les cancers les plus graves qui ne répondent pas aux traitements classiques. Et, de fait ces nouvelles thérapies à base de virus génétiquement modifiés sont en train de connaître un formidable essor depuis quelques années. C'est en 2015 que les virus oncolytiques ont vraiment pris leur essor, avec l'arrivée de V-Tech, mis au point par Amgen, qui a permis de prévenir les récidives de mélanomes pendant plusieurs années chez certains patients. En 2022, un essai clinique britannique sur 40 patients a montré des résultats prometteurs pour un traitement associant un virus oncolytique appelée RP2, et l'anticorps nivolumab. Le Professeur Kevi n Harrington, qui a dirigé ces recherches, souligne que « les réponses au traitement sont "vraiment impressionnantes pour toute une série de cancers avancés, notamment des cancers de l'œsophage, des glandes salivaires et de l’œil, difficiles à traiter » (Voir NIHR). De manière remarquable, six des sept patients étaient toujours en rémission plus d'un an après l’arrêt du traitement. Fin 2023, des chercheurs du Brigham and Women's Hospital de Boston se sont aperçus que le virus responsable des boutons de fièvre et de l’herpès génital pourrait être utilisé pour lutter contre l’une des formes les plus mortelles de cancer du cerveau. Ce virus, appelé CAN-3110, peut déclencher une réponse immunitaire forte contre les cellules cancéreuses du cerveau. Ce traitement a été administré à 41 malades, dont les deux tiers avaient déjà des anticorps contre le virus de l’herpès provenant d’infections antérieures. Résultat : les chercheurs ont observé un doublement du taux de survie sans progression de la maladie(Voir Daily Mail). L'Institut Gustave Roussy va également lancer un essai visant à évaluer l'efficacité du virus modifié RP-1 sur certains cancers de l'utérus métastasé. Cet essai sera conduit par la Docteure Judith Michels sur 38 femmes souffrant d’un cancer du col de l’utérus métastasé, qui n’ont plus d’autres options. Le mécanisme d'action de ce virus est original et différent de celui de tous les autres traitements anti cancéreux : il va d'abord pénétrer dans les cellules cancéreuses et les obliger à produire un antigène, qui permet au système immunitaire de les repérer de manière ciblée. Grâce à cette signalisation, les globules blancs vont alors se mettre à produire des anticorps contre ces cellules cancéreuses. Au Québec, l'équipe de Marie-Claude Bourgeois -Daigneault (Centre hospitalier de l’Université de Montréal) est parvenue à créer un vaccin personnalisé efficace en combinant des virus oncolytiques avec de petites molécules synthétiques (peptides) spécifiques au cancer visé (Voir Nature). Bien que ce vaccin doive être personnalisé pour chaque patient, en fonction des mutations propres à chaque cellule cancéreuse, cette approche ne nécessite aucune modification génétique des virus et la combinaison des peptides synthétiques et des virus oncolytiques permet potentiellement de cibler tous les cancers. Il y a un an, une autre équipe du Moffitt Cancer Center (Tampa, Floride) a testé un virus oncolytique associé à la chimiothérapie, qui a donné des résultats très encourageants dans le cancer du sein triple négatif, avec 89 % des patientes sans récidive deux ans après le traitement. Le virus oncolytique utilisé est le talimogene laherparepvec (T-VEC), de la famille des virus de l'herpès (Voir Nature). En janvier dernier, des chercheurs américains de l’Hôpital pour Enfants Nemours d'Orlando (Floride) ont annoncé qu'ils étaient parvenus à détruire rapidement chez la souris des neuroblastomes, graves cancers du système nerveux de l'enfant, grâce à l'utilisation du virus Zika modifié (Voir AACR). Aux Etats-Unis, des chercheurs de City of Hope vont débuter sur une centaine de malades un essai de deux ans visant à évaluer l'efficacité d'un virus oncolytique appelé Vaxinia (CF33-hNIS) sur plusieurs types de cancers métastatiques. Les essais chez l'animal ont déjà montré qu’il réduit les tumeurs du sein, des poumons, du côlon et du pancréas. CF33-hNIS est constitué du virus de la variole génétiquement modifié. Ce virus ne pénètre que dans les cellules malignes et s’y duplique. La cellule infectée finit par éclater et disperse alors des particules de virus qui stimulent le système immunitaire pour attaquer les cellules cancéreuses voisines. Je signale également que depuis un an, Transgene, société de biotechnologie qui conçoit et développe des immunothérapies virales pour le traitement du cancer, a commencé le traitement du premier patient dans l’essai Delivir, un essai clinique de Phase I sur 34 patients, évaluant TG6050. Ce virus oncolytique est administré par voie intraveineuse chez des patients atteints de cancer du poumon non à petites cellules au stade avancé. Ce traitement par virus oncolytique vise, là aussi, à surmonter la résistance tumorale en provoquant une réponse antitumorale combinant plusieurs voies d'action, dont l’oncolyse (destruction directe des cellules cancéreuses), l’induction d’une réponse immunitaire et la production d'anticorps ciblés anti-CTLA4 dans la tumeur. Evoquons enfin les recherches passionnantes de la biologiste Armelle Guingand, chercheuse à l'Institut de biologie moléculaire et cellulaire (IBMC) à Strasbourg, qui a remporté le 1er prix Kerner de l'ARC, fin 2023. Cette scientifique explore l'immense potentiel des virus végétaux contre le cancer et travaille sur le virus de la vigne, plus connu pour détruire des vignobles entiers que pour combattre le cancer. Mais pourquoi s’intéresser spécialement à ce virus ? Parce qu'il possède une structure unique : Il a l’aspect d’un solide à 20 faces de 30 nanomètres, soit 30 000 fois plus petit qu’un millimètre. Cette scientifique a eu l’idée de transformer cet étrange virus en arme thérapeutique, en changent sa composition sans changer sa forme. Elle fabrique ainsi des nanoparticules solides qui sont capables d'activ er le système immunitaire. Pour parvenir à ce résultat, elle vide le virus de son matériel génétique et y incorpore à la place des antigènes tumoraux, des fragments de tumeurs qui vont susciter une réponse immunitaire. Le virus achemine ensuite ces antigènes vers les cellules dendritiques, ce qui a pour effet de mobiliser de manière forte et ciblée le système immunitaire. Ce virus s’est révélé très simple à modifier et à transformer en redoutable machine à détruire les cellules malignes. Il est en outre facile de l'adapter, en sélectionnant les bons antigènes tumoraux, afin qu'il puisse combattre une grande variété de cancers. Après des essais concluants chez la souris, ce virus de la vigne modifié va être expérimenté sur l'homme pour mieux évaluer s on potentiel thérapeutique contre les cancers les plus graves. On le voit, le fait de mieux connaître les mécanismes fondamentaux d'action des virus permet non seulement de mieux les combattre par de nouveaux médicaments et de les prévenir par de nouveaux vaccins, mais autorise également la mise au point de nouvelles thérapies anti-cancéreuses, à base de virus génétiquement modifiés, très efficaces et très ciblées, qui s'avèrent extrêmement complémentaires des immunothérapies classiques. Demain, la médecine devrait disposer de toute une panoplie de virus modifiés, d'origine animale, humaine mais aussi végétale, qui seront autant d'armes de haute précision contre les cancers les plus difficiles à traiter et sans doute aussi contre bien d'autres pathologies graves, infections bactériennes résistantes ou maladies neurodégénératives, qui tiennent en core la médecine en échec et constituent des enjeux mondiaux de santé publique. René TRÉGOUËT Sénateur honoraire Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat e-mail : [email protected] | |
| | Nanotechnologies et Robotique | |
| | | BMW a affecté un étonnant nouvel employé à la surveillance des lignes de production de son usine de moteurs de Hams Hall, au Royaume-Uni. Spotto, c'est son nom, est tout simplement un chien-robot fabriqué par Boston Dynamics. Il contribue ainsi à la fluidité du processus industriel, mais il est aussi chargé de scanner l'ensemble de l'usine pour alimenter son jumeau numérique en données à jour. « La virtualisation, l'automatisation et l'IA sont des piliers majeurs de notre iFactory », justifie Klaus von Moltke, directeur de la production de moteurs, pour expliquer la raison de cette étonnante expérimentation. « Et ce robot joue un rôle important dans la création et le développement en cours du jumeau entièrement connecté de notre usine. » Le double numérique du site compte trois niveaux technologiques : des représentations 3D de l'usine dans son ensemble, une couche de données alimentée par les différents SI, dont le SI de production, ainsi que par le robot autonome, et enfin des applications qui identifient les données pertinentes à conserver. Celles-ci servent, par exemple, à optimiser la qualité et la planification de la production directement depuis le site industriel. Mais Spotto est également doté de nombreux capteurs visuels, thermiques et acoustiques et peut également être utilisé pour la maintenance. Il surveille la température des installations, afin de détecter toute surchauffe, signe précurseur d'une panne éventuelle. Il peut également repérer des fuites dans les conduites d'air comprimé, afin, entre autres, de réduire la consommation d'énergie. Contrairement à Spotto qui travaille à l'abri dans le site chauffé et au sec de BMW, le chien-robot du dépôt de maintenance de Mayence-Bischofsheim (Allemagne) de Deutsche Bahn doit marcher le long des voies en terrain accidenté, y compris par mauvais temps. L'opérateur ferroviaire allemand teste ces machines autonomes pour vérifier l'état de ses wagons de marchandises et réaliser des inspections visuelles pour détecter d'éventuels dommages sur les trains. Le robot-chien devrait aussi, dans l'avenir, réaliser des travaux d'excavation sous ces derniers. La Deutsche Bahn envisage aussi de s'en servir pour détecter des flexibles de frein desserrés ou des fuites, toujours sur les wagons de marchandises. Et, depuis mars, la Deutsche Bahn a donné une nouvelle mission en test à son chien robot. Il est chargé de prévenir le vandalisme, en particulier les graffitis sur les voitures, à Munich. Pour ce faire, le robot patrouille en toute autonomie dans les parkings et tente de détecter la présence de personnes non autorisées ou d'autres irrégularités à l'aide d'IA. Si la machine repère une infraction potentielle, elle retransmet en direct des images en qualité HD aux employés du service de sécurité de la Deutsche Bahn. Et ce sont eux, et non le robot, qui décident des mesures à prendre... Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash CIO | | ^ Haut | |
|
| | | FloWatt, la plus grande ferme hydrolienne mise en service en 2027 dans le Raz Blanchard (Manche) pour une énergie 100 % prédictible, compétitive et à très faible impact environnemental, est lauréate du programme EU Blue Champions porté par la Banque européenne d'investissement (BEI). EU Blue Champions vise à accompagner 20 projets innovants européens qui contribuent fortement à la mission de l’Union Européenne (UE) "Restaurer nos océans et nos eaux". Les partenaires du projet FloWatt, le producteur d’électricité renouvelable indépendant Qair et le leader mondial de l’hydrolien marin HydroQuest, saluent la décision de la Banque Européenne d’Investissement (BEI) et de la Commission Européenne (CE) de retenir le projet FloWatt parmi les 20 lauréats du programme "EU Blue Champions" qui récompense des entreprises européennes innovantes et prometteuses du secteur de l’économie bleue. Grâce à ce soutien, FloWatt pourra bénéficier d’un accompagnement par une équipe de conseillers d’EIB Advisory Services, lui permettant ainsi d’accéder à des outils de financement de la BEI adaptés au projet. Cette sélection parmi plus de 70 candidats témoigne de la volonté de la CE et de la BEI de soutenir le développement de l’hydrolien marin avec le projet FloWatt qu’elle considère tout à la fois en ligne avec la mission "Restore our Oceans and Waters" de l’UE ainsi que technologiquement et financièrement mature pour envisager une expansion à l’échelle commerciale dans les deux prochaines années. Abdoulaye Toure, Directeur Project Finance de Qair, a déclaré : « Nous sommes heureux de voir l'énergie hydrolienne reconnue par la Commission Européenne et la BEI. Après deux années de développement, avec nos partenaires HydroQuest et CMN, que nous remercions chaleureusement, cette distinction valide la stratégie de Qair en plaçant FloWatt parmi les 20 champions européens distingués ». Thomas Jaquier, Président d’Hydroquest, a déclaré : « Nous sommes particulièrement fiers que le projet de ferme pilote hydrolienne FloWatt ait été sélectionné par la BEI. Cela démontre le sérieux et la solidité des partenaires du projet, la confiance dans la technologie développée par HydroQuest et la reconnaissance du potentiel de déploiement commercial rapide de l’hydrolien, tout particulièrement sur le site très énergétique du Raz Blanchard en Normandie qui dispose d’un gisement de l’ordre de 4 GW ! » Situé au Raz Blanchard (Manche), le chantier du projet FloWatt débutera en 2025 avec une mise en service dès 2027. Première mondiale avec la ferme hydrolienne la plus puissante jamais déployée pour une électricité renouvelable et prédictible, la capacité installée du projet s’élève à 17 MW, soit la consommation en énergie de 20 000 habitants pendant 20 ans. Entièrement immergées dans un courant de très forte intensité, au sein d’un milieu marin parmi les plus inhospitaliers au monde pour l’activité humaine, les hydroliennes du projet FloWatt présentent des impacts environnementaux les plus faibles parmi les projets déployés par le secteur des énergies marines. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash Mer et Marine | | | |
| Imaginez un système de climatisation qui vous garde au frais tout en consommant beaucoup moins d'électricité que les modèles traditionnels et sans réchauffer la planète. C'est exactement ce que propose la start-up française Caeli Énergie avec son climatiseur adiabatique révolutionnaire. Utilisant l'évaporation de l'eau pour refroidir l'air, ce nouveau système offre une alternative écologique et économique aux climatiseurs classiques. Le principe de fonctionnement du climatiseur Caeli Énergie est simple, mais ingénieux. Il repose sur le refroidissement adiabatique du point de rosée, une méthode naturelle où l'eau passe de l'état liquide à l'état gazeux en absorbant ainsi de la chaleur et en produisant de l'air frais. Cette technologie, développée par Rémi Pérony, co-fondateur et PDG de Caeli Énergie, permet de refroidir l'air en consommant jusqu'à cinq fois moins d'énergie qu'un climatiseur classique. Plus respectueux de l'environnement que les dispositifs classiques, le climatiseur Caeli Énergie n'utilise pas de gaz réfrigérant nocif pour la couche d'ozone en contribuant au réchauffement climatique. De plus, il est fabriqué à partir de matériaux recyclés et recyclables, ce qui réduit son empreinte carbone de 80 % sur l'ensemble de son cycle de vie. Ce climatiseur affiche une puissance frigorifique d'environ 2 kW et un coefficient de performance (COP) quatre fois supérieur à celui des modèles traditionnels. Plus efficace, il consomme ainsi beaucoup moins d'électricité pour produire la même quantité de fraîcheur. En d'autres termes, il est possible de rester au frais tout l'été sans craindre une augmentation drastique de la facture d'électricité. Cerise sur le gâteau, le climatiseur Caeli Énergie se distingue par son design original, à la fois élégant et compact. Il s'intègre facilement dans différents types d'environnements, qu'il s'agisse de maisons, d'appartements ou de bureaux. Avec une capacité à refroidir des espaces allant de 20 à 40 m², il convient parfaitement à la plupart des besoins domestiques et professionnels. Caeli Énergie a récemment levé des fonds pour étendre sa production et préparer le lancement de ce climatiseur sur le marché. Le prix de cet appareil innovant, installation comprise, se situe entre 2 500 et 3 200 €, ce qui peut sembler élevé au premier abord. Cependant, les économies réalisées sur les factures d'électricité, combinées à la durabilité et à l'impact environnemental réduit, en fon t un investissement judicieux à long terme. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash CCM | | ^ Haut | |
|
| Santé, Médecine et Sciences du Vivant | |
| | | Une vaste étude internationale a montré que, chez les hommes, le risque de développer un cancer causé par le virus du papillome humain (VPH ou papillomavirus, qui se transmet notamment par voie sexuelle) est radicalement diminué grâce à la vaccination. Ces recherches ont été présentées en amont du congrès de la Société américaine d’oncologie clinique (Asco), le grand rendez-vous annuel des cancérologues américains. Selon ce travail, le vaccin réduit le risque de cancer lié au VPH de 56 % chez les hommes et de 36 % chez les femmes. Ces pourcentages seraient même sous-estimés, car « des participants pourraient avoir été vaccinés trop tardivement pour empêcher toutes les infections par le VPH ». On sait depuis longtemps que les VPH sont directement responsables du développement des cancers du col de l’utérus, et il a été démontré que la vaccination était efficace pour éviter l’infection et le développement de lésions précancéreuses sur cette partie du corps. Mais les femmes ne sont pas les seules concernées : des cancers de la gorge, de l’anus ou encore du pénis peuvent survenir chez les hommes des années après avoir été infectés. D’abord destiné aux filles, un premier vaccin, le Gardasil, a été commercialisé à partir de 2006. En Australie, pionnière en la matière, les grandes campagnes de vaccination devraient bientôt permettre l’éradication du cancer du col de l’utérus, qui cause encore en France environ 1 000 décès chaque année. En France, la vaccination contre les infections à papillomavirus est recommandée depuis 2007 chez les filles de 11 à 14 ans et préconisée chez les garçons du même âge depuis janvier 2021. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash Stat News | | | |
| Une étude américaine réalisée par des chercheurs du Massachusetts General Hospital à Boston montre que la consommation d'aliments ultra-transformés peut augmenter le risque d'accident vasculaire cérébral et déclin cognitif. Aux États-Unis, plus de 70 % de l’approvisionnement alimentaire est constitué d’aliments ultra-transformés — des aliments fabriqués industriellement et contenant généralement de grandes quantités de graisses, de sucres et de sel. Pour cette étude, les chercheurs ont recruté plus de 30 000 participants noirs et blancs âgés de 45 ans ou plus pour voir comment la consommation d’aliments ultra-transformés affectait la santé de leur cerveau. « Lorsque nous réfléchissons à la préservation et au maintien des fonctions cérébrales tout au long de notre vie, il est important d'identifier les facteurs que nous pouvons modifier – en d'autres termes, les facteurs de risque modifiables – qui peuvent modifier ce risque », souligne W. Taylor Kimberly, MD, PhD, neurologue au Massachusetts General Hospital à Boston et auteur principal de cette étude. « Comprendre comment les aliments ultra-transformés affectent le cerveau peut éclairer une stratégie visant ensuite à réduire ce risque. » ajoute ce chercheur. Pendant 11 ans en moyenne, les participants à l’étude ont rempli des questionnaires sur ce qu’ils mangeaient et buvaient. À partir de ces informations, les scientifiques ont déterminé quel pourcentage de leur alimentation quotidienne comprenait des aliments ultra-transformés. À la fin de l’étude, Kimberly et son équipe ont constaté que 768 participants avaient reçu un diagnostic de déficience cognitive. Après avoir ajusté certains facteurs susceptibles d’augmenter le risque de démence, tels que l’âge et le sexe, les chercheurs ont découvert qu’une augmentation de 10 % de la quantité d’aliments ultra-transformés consommés était associée à un risque accru de 16 % de développer des troubles cognitifs. Après certains ajustements, les scientifiques ont découvert que manger davantage d’aliments ultra-transformés était lié à un risque accru d’accident vasculaire cérébral de 8 %. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash Neurology | | | |
| Une vaste étude internationale coordonnée par l'Université d'Utrecht (Pays-Bas) a analysé des données de santé récoltées dans le cadre d’une étude nommée EPIC. La cohorte comprenait 184.024 personnes originaires de Suède, du Royaume-Uni, des Pays-Bas, d'Allemagne, d'Espagne et d'Italie. Leur évolution a été suivie pendant 13 ans. Au cours de la recherche, 308 hommes et 285 femmes ont développé la maladie de Parkinson (soit moins de 1 % de la cohorte). 93 % des participants ont par ailleurs déclaré boire du café. Cette consommation était la plus élevée aux Pays-Bas (environ 500 millilitres par jour) et la plus faible en Italie ou en Espagne (environ 100 millilitres par jour). Les personnes buvant beaucoup de café étaient le plus souvent des hommes, des fumeurs, des jeunes et des gros buveurs d’alcool. Concernant plus précisément l’angle de la recherche, les 25 % de participants qui consommaient le plus de café avaient près de 40 % de risques en moins de développer la maladie de Parkinson par rapport aux membres de la cohorte qui n'en buvaient pas du tout. La maladie de Parkinson est la deuxième cause de handicap moteur chez l’adulte après les AVC, et la deuxième maladie neurodégénérative après la maladie d’Alzheimer. L'association entre la maladie de Parkinson et la consommation de café était à peu près aussi forte chez les hommes que chez les femmes, mais semblait légèrement plus intense chez les personnes n'ayant jamais fumé. « Cette étude a démontré une association entre la consommation de caféine et le risque de maladie de Parkinson grâce à l'une des plus grandes cohortes au monde », concluent les auteurs de l’enquête. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash Neurology | | | |
| Des scientifiques de l’Institut Salk, aux États-Unis, ont montré que les connexions neuronales sont capables de stocker dix fois plus d’informations que ce qu’ils pensaient jusqu’alors. « Lorsqu’un message traverse le cerveau, il passe de l’extrémité d’un neurone, appelée dendrite, à une autre », expliquent les auteurs. « Chaque dendrite est recouverte de minuscules appendices bulbeux, appelés épines dendritiques, et à l'extrémité de chaque épine dendritique se trouve la synapse, un petit espace où les deux cellules se rencontrent et où un signal électrochimique est transmis ». Ces synapses sont activées pour envoyer différents messages entre les neurones. En utilisant des techniques informatiques de pointe, les scientifiques américains ont créé un outil permettant de mesurer la force synaptique, la précision de la plasticité et la quantité de stockage d’informations. « La quantification de ces trois caractéristiques synaptiques peut améliorer la compréhension scientifique de la manière dont les humains apprennent et se souviennent, ainsi que de la manière dont ces processus évoluent au fil du temps ou se détériorent avec l'âge ou la maladie », indiquent les auteurs. Ils ont notamment appliqué les concepts de la théorie de l’information, un outil mathématique de compréhension du traitement de l’information. Ils l’ont utilisé sur les paires de synapses d'un hippocampe de rat, une partie du cerveau impliquée dans l'apprentissage et la mémoire, pour déterminer ces trois paramètres. « Nous avons divisé les synapses par force, parmi lesquelles il y avait 24 catégories possibles, puis comparé des paires de synapses pour déterminer avec quelle précision la force de chaque synapse est modulée », développe Mohammad Samavat, auteur principal de l’étude. Ils ont remarqué des similitudes dans la force des différentes synapses, « ce qui signifie que le cerveau est très précis lorsqu'il affaiblit ou renforce les synapses au fil du temps », indiqu e le chercheur. En parallèle, ils ont mesuré la quantité d’informations contenues dans les différentes catégories. « Chacune des 24 catégories de force synaptique contenait une quantité similaire (entre 4,1 et 4,6 bits) d’informations », concluent-ils. « Par rapport aux techniques plus anciennes, cette nouvelle approche utilisant la théorie de l'information est plus approfondie, représentant 10 fois plus de stockage d'informations dans le cerveau qu'on ne le pensait auparavant ». Pour les scientifiques, ce nouvel outil de mesure de la force et la plasticité pourrait être utilisé plus largement. « Cette technique va être d'une aide considérable pour les neuroscientifiques », estime Kristen Harris, professeure à l'Université du Texas à Austin et co-autrice de l'étude. « Elle pourrait réellement propulser la recherche sur l'apprentissage et la mémoire, et nous pouvons l'utiliser pour explorer ces processus dans toutes les différentes parties du cerveau humain, du cerveau animal, du cerveau jeune et du cerveau âgé ». Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash MIT | | | |
| Des chercheurs de l’Institut néerlandais du cancer ont mis en évidence un processus inédit conduisant à la mort des cellules cancéreuses dans le cadre d’une chimiothérapie. Ces recherches, qui mettent en évidence le rôle du gène Schlafen11 (SLFN11), sont particulièrement prometteuses, car elles laissent entrevoir une nouvelle approche concernant le traitement des patients. C’est un fait : la chimiothérapie contribue à la mort des cellules cancéreuses. Ce que nous apprend cette nouvelle étude, dirigée par le chercheur Thijn Brummelkamp, c’est que la manière dont lesdites cellules vont disparaître serait parfois différente de ce que pensaient les spécialistes. Les auteurs ont pris conscience que le gène Schlafen11 permettait de détruire les cellules dites anormales. « C’est une découverte très inattendue. Les patients atteints de cancer sont traités par chimiothérapie depuis près d’un siècle, mais cette voie, menant à la mort cellulaire, n’avait jamais été observée », écrivent les chercheurs dans le communiqué. « Il faudra étudier plus en détail à quel endroit et à quel moment cela se produit chez les patients ». Dans le communiqué de presse, il nous est rappelé qu’un grand nombre de traitements contre le cancer endommagent les cellules ADN. Lorsqu’elles ont subi trop de dommages irréparables, les cellules peuvent provoquer leur propre mort. Dans les manuels scolaires, il est ainsi écrit que ce processus est pris en charge par la protéine p53. Cette dernière est en mesure d’assurer la réparation de l’ADN endommagé, tout en déclenchant le suicide cellulaire lorsque les dommages sont excessivement graves. En d’autres termes, cela entrave la division cellulaire incontrôlée et la formation de la maladie. Ce système semble, à première vue, infaillible. Néanmoins, la réalité est bien plus complexe. « Dans plus de la moitié des tumeurs, [la protéine] p53 ne fonctionne plus », vulgarise Thijn Brummelkamp, cité dans le communiqué. Cet acteur clé ne joue donc aucun rôle. « Dans ce cas, pourquoi les cellules cancéreuses [qui ne sont pas dotées de cette protéine] meurent-elles dès lors où vous endommagez leur ADN par chimiothérapie ou radiothérapie ? », s’interroge le spécialiste. « Cette question, à ma grande surprise, s’est avérée être sans réponse ». Au fil de ses recherches Thijn Brummelkamp et les membres de son groupe de travail – qui a bénéficié de l’aide de celui de son confrère Reuven Agami 211; ont mis au jour un processus, jusqu’alors inconnu, par l’intermédiaire duquel les cellules mouraient après que des dommages aient été infligés au niveau de l’ADN. En laboratoire, les experts ont soumis des cellules, dont ils ont soigneusement modifié l’ADN au préalable, à une chimiothérapie. « Nous étions en quête d’un changement génétique qui permettrait aux cellules de survivre à la chimiothérapie », éclaire Thijn Brummelkamp. « Notre groupe possède une grande expérience en ce qui concerne la désactivation sélective des gènes et que nous voulions appliquer ici ». C’est après avoir désactivé les gènes que les spécialistes ont identifié une nouvelle voie menant à la mort cellulaire. « En cas de dommages à l’ADN, [le gène Schlafen11] va mettre à l’arrêt les usines de synthétisation des protéines, c’est-à-dire les ribosomes », vulgarise N icolaas Boon, l’un des chercheurs. « Cela provoque un immense stress dans ces cellules, ce qui entraîne leur mort. Ce cheminement contourne complètement la protéine p53 ». Dans le champ de la recherche contre le cancer, le gène SLFN11 n’est pas nouveau. Lorsque les patients souffrent de tumeurs qui ne réagissent pas favorablement face à la chimiothérapie, ce gène est généralement inactif, explique Thijn Brummelkamp dans le communiqué de presse : « C’est quelque chose que nous pouvons désormais expliquer. Lorsque les cellules ne sont pas dotées de [ce gène], elles ne mourront pas [à cause de lui] en cas de dommages causés à l’ADN. Les cellules survivront et le cancer persistera ». Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash NKI | | | |
| Des neuroscientifiques chinois ont mis au point une technique révolutionnaire permettant de cryogéniser du tissu cérébral humain sans altérer sa fonction après décongélation. Zhicheng Shao et ses collègues de l'université Fudan de Shanghai (est de la Chine) ont trouvé le composé chimique qui permet de «réveiller» un tissu cérébral congelé sans le tuer. Ils ont publié les résultats de leurs travaux dans la revue scientifique Cell Reports. Pour mener ces expériences, les chercheurs ont mis en culture des organoïdes, des fabrications in vitro d'organes simplifiés, pendant plusieurs semaines. Ces tissus organiques autonomes ont ensuite été exposés à divers produits pour déterminer celui ou ceux qui permettraient aux cellules de ces organoïdes de survivre à une cryogénisation dans l'azote liquide. Au terme de vingt-quatre heures de congélation, les scientifiques ont décompté les cellules mortes et mesuré la croissance des neurites, les branches des cellules nerveuses, pour faire un bilan de santé de ces organoïdes. Un mélange de composés chimiques (méthylcellulose, éthylène glycol, diméthylsulfoxyde et Y-27632) baptisé "MEDY" a montré sa capacité à interférer avec l'inéluctable processus de mort cellulaire induit par la cryoc onservation. Ce tour de passe-passe réussi par Zhicheng Shao et son équipe franchit donc une barrière. Jusqu'ici, les neuroscientifiques composaient avec le fait que les cellules cérébrales ne survivaient en général pas à une congélation en raison de leur sensibilité au stress. Ce n'est qu'un petit pas, mais il pourrait à terme permettre de cryogéniser un cerveau entier et de le retrouver plus tard avec des fonctionnalités préservées. Cela permettrait d'avancer sur la compréhension de certaines maladies neurodégénératives. D'autres applications pourraient se profiler à l'horizon, comme permettre aux astronautes d'hiberner dans l'espace en état de cryogénisation ou même aux habitants de la Terre de patienter dans un grand congélateur sous-terrain, le temps par exemple que la surface redevienne habitable après une catastroph e nucléaire. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash Cell | | | |
| Des chercheurs de différentes universités de Corée du Sud ont présenté une étude, lors de la Conférence de l’American Thoracic Society 2024, à San Diego aux États-Unis. D’après leurs conclusions, les anciens fumeurs qui utilisent des cigarettes électroniques ou des appareils de vapotage pourraient courir un risque plus élevé de cancer du poumon que ceux qui ne vapotent pas. « Il s'agit de la première étude à grande échelle basée sur une population démontrant le risque accru de cancer du poumon chez les utilisateurs de cigarettes électroniques après l'arrêt du tabac », prévient Yeon Wook Kim, professeur adjoint en médecine pulmonaire et en soins intensifs à l’hôpital Bundang de l'Université nationale de Séoul. Ces dernières années, l’utilisation des cigarettes électroniques a fortement augmenté, notamment chez les personnes désirant arrêter de fumer. Un communiqué de l’Organisation mondiale de la santé, paru en janvier dernier, rappelle que « les données indiquent que ces produits ne sont pas sans danger et sont nocifs pour la santé ». « Il est cependant trop tôt pour avoir une idée précise des conséquences à long terme de l’utilisation de ces produits ou de l’exposition à ces produits », prévenait l'OMS. « Si leurs effets à long terme sur la santé ne sont pas entièrement connus, nous savons toutefois que ces produits génèrent des substances toxiques, dont certaines sont à l’origine de cancers et d’autres augmentent le risque de troubles cardiaques ou pulmonaires ». Dans leurs travaux, les chercheurs sud-coréens ont travaillé sur les données médicales de plus de 4 millions de personnes ayant des antécédents de tabagisme. Ils ont constaté que 53.354 personnes ont développé un cancer du poumon et que 6.351 en sont décédées. « Les ex-fumeurs de cigarettes qui avaient arrêté de fumer depuis cinq ans ou plus et utilisaient des cigarettes électroniques couraient un plus grand risque de décès lié au cancer du poumon que les ex-fumeurs qui avaient arrêté de fumer depuis cinq ans ou plus et n'avaient pas utilisé de cigarettes électroniques », observent-ils. Le constat était similaire chez les fumeurs ayant arrêté de fumer depuis moins de cinq ans et utilisateurs de cigarette électronique. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash ATS | | | |
| Une étude de l'Université de São Paulo recommande que les personnes âgées atteintes d'hypertension fassent des exercices d'aérobie le soir plutôt que le matin pour réduire leur tension artérielle. L'entraînement du soir améliore la pression artérielle systolique et diastolique, de l'activité nerveuse sympathique musculaire et de la sensibilité du baroréflexe sympathique. L’hypertension artérielle concerne plus de 65 % des personnes âgées de plus 65 ans, selon l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). Des traitements existent pour limiter les effets de cette maladie chronique, mais l’idéal est aussi de mettre en place des mesures hygiéno-diététiques, comme réduire sa consommation de sel, d’alcool, manger sainement ou encore pratiquer une activité physique r& eacute;gulière. Mais quel est le meilleur sport pour les personnes âgées et quel est le meilleur moment pour le faire ? Dans de précédents travaux, les chercheurs de l'Université de São Paulo (EEFE-USP) avaient déterminé qu'il fallait miser sur des exercices d’aérobie (activités faisant appel au souffle : vélo, danse, marche...) faits le soir. Dans une nouvelle étude publiée dans la revue The Journal of Physiology, ils expliquent les raisons. Pour cela, ils ont demandé à vingt-trois personnes âgées de participer à leur étude. Celles-ci étaient atteintes d’hypertension artérielle et traitées pour cette maladie. Pendant dix semaines, trois fois par semaine, elles ont fait des séances de 45 minutes de vélo d’appartement, qui est un exercice d’aérobie. Un premier groupe devait pédaler le matin, le second le soir. Dix minutes après les séances, la pression artérielle et la fréquence cardiaque des participants étaient mesurées. Les chercheurs ont aussi enregistré ces données avant et trois jours après les dix semaines d’exercices. Résultat : le groupe qui faisait du vélo le soir a eu une plus grande amélioration des symptômes de l’HTA que les participants qui en faisaient le matin. « Beaucoup de mécanismes existent pour réguler la pression artérielle, et bien que l'entraînement du matin ait été bénéfique, seul l'entraînement du soir a amélioré le contrôle à court terme de la pression artérielle », explique Leandro Campos de Brito, l’un des auteurs. Ces recherches montrent la sensibilité du baroréflexe sympathique : un mécanisme physiologique qui aide à réguler la pression artérielle et le rythme cardiaque. En revanche, dans le groupe du matin, aucune amélioration n'a été détectée dans l'activité du nerf sympathique musculaire, la pression artérielle systolique ou la sensibilité du baroréflexe sympathique. D'après Leandro Campos de Brito, le contrôle du baroréflexe sympathique serait, le "facteur décisif“ pour « rendre l'entraînement du soir plus bénéfique que l'entraînement du matin ». Il explique plus précisément le mécanisme : « lorsque la pression artérielle baisse, cette région [le baromètre sympathique] avertit la région du cerveau qui contrôle le système nerveux autonome, qui à son tour signale au cœur de battre plus vite et demande aux artères de se contracter plus fortement », détaille Leandro Campos de Brito. « Si la pression artérielle augmente, elle avertit le cœur de battre plus lentement et demande aux artères de moins se contracter. En d'autres termes, le baromètre sympathique module la pression artérielle battement par battement ». Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash Oglobo | | | |
| Cicatriser plus rapidement est devenu un objectif prioritaire avec la hausse de prévalence des plaies chroniques, ou à retard de cicatrisation, une évolution liée à la fois au vieillissement des populations et à l’augmentation des maladies métaboliques et neuropathiques. Cette recherche de pointe menée par des bioingénieurs de l’Université d’Ottawa et publiée dans la revue Advanced Functional Materials, aboutit à des hydrogels à base de peptides qui promettent de refermer plus vite les plaies cutanées, mais aussi de réparer les lésions du muscle cardiaque endommagé ou de remodeler des cornées blessées. Combinant finesse biomédicale et ingénierie inspirée de la nature, cette équipe de scientifiques a donc créé un matériau semblable à une "gelée" et démontre ici son potentiel hors pair dans la réparation et la cicatrisation d’une gamme inégalée d’organes et de tissus endommagés dans le corps humain. L’auteur principal, le Docteur Emilio I. Alarcón, professeur à l’Université d’Ottawa, prédit même un impact possible de ce développement pour des dizaines de millions de patients atteints de plaies chroniques dans le monde : « en dépit de dizaines d’années de recherches, la réponse humaine à la cicatrisation des plaies reste encore imparfaite, avec la formation de cicatrices (fibrose) inadaptées qu’il s’agisse de plaies cutanées, de blessures oculaires ou de lésions cardiaques après un infarctus du myocarde ». L’équipe s’inspire de la nature pour développer des solutions simples pour la cicatrisation des plaies et la réparation des tissus, et notamment de peptides, des molécules présentes dans les organismes vivants, et d’hydrogels, des matériaux à base d’eau à la texture gélatineuse est très utile en thérapeutique. L’approche ici est unique : si la plupart des hydrogels explorés en ingénierie tissulaire sont des matériaux d’origine animale et à base de protéines, le biomatériau créé par l’équipe est suralimenté par des peptides modifiés. Ces nouveaux hydrogels peptidiques sont en effet conçus pour être personnalisables, ce qui rend le matériau durable adaptable pour son utilisation dans une gamme surprenante de tissus. La "recette" de ce biomatériau à 2 compos ants peut en effet être ajustée pour augmenter l’adhérence ou réduire d’autres variables, en fonction de la partie du corps à réparer. De plus, un système de sélection rapide permet cette adaptation, tout en réduisant considérablement les coûts de conception et les délais de test. La technologie offre une solution intégrée personnalisable en fonction du tissu ciblé, avec toujours, une action thérapeutique de ces hydrogels biomimétiques très efficace et souvent plus efficiente que d’approches régénératives ou réparatrices. Les capacités de réparation cutanée et cardiaque des matériaux sont ici confirmées in vitro et sur des modèles animaux cliniquement pertinents. Des tests de compatibilité cellulaire in vitro ont également été menés avec succès. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash AFM | | | |
| Une équipe de chercheurs, dirigée par Yujiao Zhao, a mis au point un scanner IRM à ultra-faible champ (ULF) qui fonctionne avec une prise murale standard et sans nécessiter de blindage RF ou magnétique. Ce scanner utilise un aimant compact de 0,05 Tesla (T), bien inférieur aux 1,5 T ou plus des appareils conventionnels. Grâce à l’intégration de l’apprentissage profond, le dispositif parvient à compenser les interférences électromagnétiques et à améliorer la qualité des images. Le scanner ULF développé par Zhao et ses collègues consomme seulement 1800 watts (W) pendant l’imagerie, contre 25000 W ou plus pour les IRM traditionnelles. Cette réduction significative de la consommation énergétique permet de diminuer les coûts d’exploitation et de rendre l’IRM plus accessible dans les petites structures médicales. Les chercheurs ont testé leur dispositif sur des volontaires sains et ont obtenu des images claires et détaillées, comparables à celles des appareils IRM à haute puissance utilisés en clinique. Ces résultats montrent que l’IRM à faible puissance peut offrir une alternative viable sans sacrifier la précision des diagnostics. Malgré ces avancées, des défis subsistent avant que l’IRM à faible champ ne soit largement adoptée en clinique. Udunna Anazodo et Stefan du Plessis soulignent dans une perspective associée que « l’IRM à faible champ doit encore mûrir pour permettre un accès rentable à l’imagerie médicale ». Ils ajoutent que « son potentiel en tant que technologie de santé essentielle et durable sera prouvé lorsque de nombreuses communautés à travers le monde pourront utiliser l’IRM à faible champ sans obstacles ». La mise au point d’un scanner IRM à faible puissance et à coût réduit représente une avancée significative pour l’accessibilité de l’imagerie médicale. En intégrant l’apprentissage automatique, cette technologie pourrait transformer les soins de s anté dans les régions sous-desservies, offrant des diagnostics précis et abordables à un plus grand nombre de patients. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash EurekAlert | | | |
| Avec l'injection d'isotopes radioactifs qui vont se fixer aux cellules cancéreuses pour les détruire, les scientifiques du Joint research center (JRC), un centre de recherche de l'Union européenne, ont obtenu des résultats spectaculaires chez certains patients. Pour sa première injection d’actinium 225, il est arrivé en chaise roulante. Pour la deuxième, il est venu en béquille. Lors de la troisième, il marchait seul. Et après la quatrième et dernière, il est retourné chez lui, a grimpé dans un arbre de son verger et y a ramassé des oranges. Le tout sans avoir souffert des violentes nausées et de la fatigue qui l’avaient secoué lors de sa chimiothérapie. Ce patient espagnol était atteint d’une forme avancée de cancer de la prostate contre laquelle tous les autres traitements avaient échoué. Son rétablissement spectaculaire ainsi que son témoignage ont profondément marqué les chercheurs à l’origine de la découverte du traitement à l’actinium 225, un isotope radioactif dit "émetteur alpha" qui, une fois administré dans le corps humain, s’accroche aux cellules cancéreuses et émet un rayonnement radioactif qui permet de les irradier et de les tuer. Depuis plusieurs dizaines d’années, la recherche dans ce domaine sert aussi à améliorer les soins et la santé, grâce notamment à diverses technologies de détection de cette maladie, dont des scanners. Plus récemment, de nouvelles pistes ont été développées afin d’utiliser la radioactivité pour éliminer les tumeurs. A côté de la radiothérapie externe, qui utilise des faisceaux de rayonnement pour cibler les cellules cancéreuses, il existe aussi des techniques dites de "radiothérapie interne", qui sont de plus en plus précises. Le géant pharmaceutique Novartis s’est lancé en premier dans ce nouveau champ de la médecine, avec deux médicaments qui traitent les cancers de la prostate et les tumeurs neuroendocrines (un cancer rare qui forme des réseaux de tumeurs susceptibles de naître partout dans l’organisme) grâce au lutétium 177, un atome radioactif dit "émetteur bêta". Il cible et irradie les cellules cancéreuses, y compris les métastases... Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash JRC | | | |
| Un nouveau protocole de dépistage en trois phases comprenant un test PSA, un panel des quatre kallicréines et une IRM, semble améliorer le taux de détection du cancer de la prostate chez les hommes invités à participer à ce dépistage par rapport à ceux qui n'y sont pas invités, selon les résultats préliminaires de l'essai clinique randomisé finlandais ProScreen qui a été publié en ligne dans le JAMA, et accompagné d'un éditorial. En France, le dépistage systématique du cancer de la prostate n’est pas recommandé. En revanche, la détection précoce peut s’envisager chez des hommes chez lesquels l’incidence de la maladie est significativement élevée, c’est-à-dire les hommes âgés de 50 ans voire 40 ans, a fortiori s’ils ont des antécédents familia ux de cancer de la prostate ou sont d’origine Africaine ou Afro-Caribéenne. Le test PSA est controversé, en grande partie parce qu'il détecte souvent un cancer de la prostate qui n'est pas cliniquement pertinent et qu'il peut mener à un surtraitement des hommes atteints d'une maladie de bas grade. L'essai ProScreen en cours a évalué une intervention de dépistage visant à réduire les diagnostics inutiles de cancer de la prostate tout en détectant les cancers pertinents et en réduisant la mortalité due au cancer de la prostate. Les chercheurs, le Docteur Anssi Auvinen de l'Université de Tampere en Finlande et coll., ont identifié tous les hommes âgés de 50 à 63 ans résidant dans les villes d'Helsinki et de Tampere, en Finlande en 2018. Ils ont exclu les patients qui avaient déjà eu un cancer de la prostate et ainsi randomisé 60 745 hommes éligibles pour les inviter à participer à une intervention de dépistage en trois phases (n = 15 201) ou à faire partie d'un groupe témoin qui n'a pas été invité à se faire dépister (n = 45 544). Le groupe témoin représente la pratique actuelle : pas de dépistage systématique dans la population générale. Le groupe de dépistage qui a accepté de participer a d'abord eu un test PSA. Ceux dont le PSA était ≥ 3,0 ng/mL ont ensuite réalisé un test des quatre kallicréines pour identifier le cancer de la prostate de haut grade. Ceux dont le score de risque du panel kallikréine était égal ou supérieur à 7,5 % ont bénéficié d’une IRM de la prostate. Des biopsies ciblées ont été réalisées chez ceux dont l'IRM révélait des anomalies de la glande prostatique. La plupart des patients dont l'IRM était négative n'ont pas été recommandés pour une biopsie systématique. Parmi les 7 744 hommes invités qui ont accepté le protocole de dépistage en trois phases (51 %), 209 (2,7 % de l'ensemble des participants au dépistage) ont subi une biopsie transrectale ciblée de la prostate. Dans l'ensemble, 136 des biopsies (65 %) ont détecté un cancer – 32 cancers de la prostate de bas grade et 128 de haut grade, soit des taux d'incidence cumulés de 0,41 % et 1,65 %, respectivement. Au cours d'un suivi médian de 3,2 ans chez les 7457 hommes invités qui ont refusé le dépistage, sept cancers de la prostate de bas grade et 44 de haut grade ont été détectés (taux d'incidence cumulée de 0,1 % et 0,6 %, respectivement). Parmi l'ensemble du groupe invité au dépistage, 39 cancers de la prostate de bas grade (incidence cumulée, 0,26 %) et 172 cancers de la prostate de haut grade (incidence cumulée, 1,13 %) ont été détectés. Parmi les hommes du groupe témoin, 65 cancers de la prostate de bas grade ont finalement été identifiés et 282 de haut grade. La différence de risque entre le groupe invité au dépistage et le groupe témoin était de 0,11 % pour les cancers de bas grade et de 0,51 % pour les cancers de haut grade. Par rapport au groupe témoin, l'intervention a permis de détecter un cancer de la prostate de bas grade supplémentaire pour 909 hommes invités au dépistage et un cancer de la prostate de haut grade supplémentaire pour 196 hommes invités. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash Medscape | | ^ Haut | |
|
|
VOTRE INSCRIPTION | | Vous recevez cette lettre car vous êtes inscrits à la newsletter RTFLash. Les articles que vous recevez correspondent aux centres d'intérêts spécifiés dans votre compte. Désinscription Cliquez sur ce lien pour vous désinscrire. Mon compte pour créer ou accéder à votre compte et modifier vos centres d'intérêts. |
| |
|
|