| | Edito Il y a 25 ans, en 1998, je mettais en ligne le Premier numéro de RT Flash
Tout a commencé en Mai et Juin 1998. J'avais terminé quelques semaines auparavant la rédaction de mon livre intitulé "Des Pyramides du Pouvoir au Réseaux de Savoirs". Il m'avait fallu près de 3 ans pour écrire ce gros ouvrage (2 tomes) pour remplir la mission que m'avait confiée Alain Juppé, alors Premier Ministre, en 1995. Il m'avait demandé de réfléchir aux conséquences que pourraient avoir les NTIC sur la société française et pour l'ensemble de l'Humanité. Étant alors Sénateur et Rapporteur de la Recherche auprès de la Commission des Finances du Sénat, toutes les personnalités françaises proches de ces Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication (NTIC), qu'ils soient chercheurs, chefs d'entreprises, journalistes, politiques avaient répondu à mon appel et ont accepté de venir au S& eacute;nat, l'une après l'autre, pour passer une heure avec moi et me décrire l'Avenir avec les NTIC telles que les voyaient ces personnalités. Le deuxième tome de mon ouvrage reprend l'intégralité de ce qu'ont pu me dire ces personnes qui étaient alors en pointe dans notre Pays dans le domaine des Nouvelles Technologies. Nous pouvons avoir confiance dans l'authenticité des paroles prononcées par mes visiteurs et reprises dans mon ouvrage car à chacune des rencontres, deux sténotypistes du Sénat, professionnelles de très haut niveau, reprenaient et transcrivaient en clair tout ce que nous disions lors de ces échanges. Il est très instructif de relire 26 à 28 ans après ce qu'ont pu me dire alors ces personnalités. Suite à la publication de mon ouvrage, j'ai ouvert, grâce au personnel très compétent du Sénat, un petit site de discussion avec les personnes qui alors découvraient Internet. Très vite, j'ai été surpris par le nombre de personnes qui me posaient des questions sur l'Internet naissant. Avec mon cher Ami, Pierre Laffitte, lui aussi Sénateur, ancien Directeur de l’École des Mines et fondateur de Sophia Antipolis, nous avons alors été les premiers parlementaires européens à déposer une proposition de Loi en utilisant Internet. Par cette Loi, nous voulions que les Collectivités puissent utiliser des Logiciels Libres et non plus seulement Microsoft pour développer leurs systèmes informatiques. Nous avions, de plus, ouvert la possibilité aux premiers internautes de déposer des amendements à notre proposition de Loi. Ce texte a fait alors beaucoup de bruit. Les anciens se souviennent certainement de la domination absolue que pouvait alors avoir Microsoft sur l'ensemble du monde de la micro-informatique. Ce charivari avait même traversé l'Atlantique et les Etats-Unis pour atteindre Seattle, là où est né Microsoft. Le bruit a même atteint Bill Gates, créateur et alors Président de Microsoft. Aussi, quand Bill Gates a fait en fin de 1995 le tour du Monde pour présenter Windows 95, il a demandé au Président du Sénat, René Monory, de pouvoir nous rencontrer. Bien entendu, Pierre Laffitte et moi-même étions heureux de rencontrer la personnalité alors la plus connue dans le monde de l'Informatique. Mais si Pierre et moi même avions eu une plus grande expérience dans l'Internet, nous aurions alors eu conscience de la crainte qu'éprouvait déjà Bill Gates face au développe ment des logiciels libres. Je conserve un souvenir très précis de cette rencontre avec Bill Gates. Pour lui, l'avenir de la micro informatique se trouvait dans Windows 95 et il nous a alors affirmé qu'Internet ne serait qu'un passage...Tout le monde, même les plus grands peuvent se tromper ! Les anciens s'en souviendront : à cette époque, je faisais de nombreuses conférences aux quatre coins de la France pour parler de l'avenir des NTIC à la demande des élus locaux et régionaux qui voulaient savoir ce que leur apporteraient Internet et les NTIC. Or, à chaque fois que je prononçais le mot de "Microsoft" au cours de mes conférences, inexorablement des sifflets soulignant des avis très défavorables s'élevaient dans la salle... En 1998, Juppé était parti et le Gouvernement de la France était passé sur l'autre rive. Aussi, je ne pouvais plus avec la même liberté utiliser des services du Sénat pour naviguer sur Internet. J'ai donc annoncé aux membres de la Toile avec lesquels j'échangeais régulièrement que j'allais devoir les quitter. Leurs réactions ont alors été vives. Ils voulaient que nous restions en contact. C'est ainsi, qu'en Mai 1998, il y a 25 ans, j'ai créé RT Flash. Dès le départ, j'étais alors Parlementaire, j'ai annoncé que cette lettre électronique serait hebdomadaire et traiterait exclusivement des sujets concernant la Recherche et les Nouvelles Technologies et qu'elle serait gratuite et sans faire appel à la publicité pour la financer. 25 ans après, alors qu'aujourd'hui nous mettons en ligne le numéro 1208 de RT Flash, je suis fier de toujours avoir respecté ces engagements mais il faut que vous ayez conscience que cette Lettre RT Flash n'existerait plus si mes 2 assistants parlementaires, Mark Furness et Monique Girard, n'étaient pas restés à mes cotés, et ce bénévolement, même quand je me suis volontairement retiré du Sénat en 2004. Pour être exhaustif, il faut savoir que sans les dons qui sont adressés à notre petite association de gestion de RT Flash (ADIST), à la fin de chaque année depuis quatre ans, RT Flash n'existerait plus. En préparant cet édito, j'ai vérifié combien notre Monde avait changé en un quart de siècle. En 1998, dans la même année que la parution du premier numéro de RT Flash, naissait Google sous l'impulsion de Larry Page et Sergey Brin. Dans le même temps était lancé Windows 98 avec l'arrivée du navigateur Internet Explorer 4 prenant l'USB en support (alors que Bill Gates 3 ans plus tôt nous avait affirmé qu'Internet n'avait pas d'avenir !). C'est en cette année 1998 qu'est né le protocole Wifi permettant la connexion sans fil à Internet. C'était aussi l'année de naissance et de développement d'EBay et Amazon. C'est aussi en cette année que s'est popularisé le langage Java, un langage de programmation orienté objet, qui permet de créer des applications dynamiques et interactives sur le Web. C'était le dé but de la diffusion massive du téléphone portable mais qui n'était pas encore l'Iphone qui apparaîtra quelques années plus tard avec la conférence de Presse de Steve Jobs le 9 Janvier 2007. C'est aussi l'époque de l'enflement de la bulle Internet qui allait exploser quelques mois plus tard avec une chute spectaculaire des valeurs boursières des entreprises liées aux NTIC. Après 1998, que s'est il passé dans le domaine d'Internet dans les années suivantes ? 2001 : lancement de Wikipédia. 2004: création de Facebook. 2006 : lancement de Twitter. 2007: Apple sort le premier Iphone. 2008: lancement du Bitcoin. 2010 : fondation d'Instagram. 2012 : le boson de Higgs est découvert au CERN. 2013 : le premier organe humain imprimé en 3D qui ouvre des perspectives pour la médecine régénérative et la transplantation d'organes. En 2015, la société Space X réussit à faire atterrir le premier étage d'une fusée réutilisable après son lancement. En 2022, lancement de ChatGPT qui est un programme informatique qui peut comprendre et répondre à des questions en utilisant le langage naturel. Nous sommes maintenant en 2023 : Quelles sont les technologies les plus prometteuses pour l'Avenir ? Indubitablement, c'est l’Intelligence artificielle qui va occuper la première place pendant plusieurs années. l'IA désigne la capacité acquise par des machines à réaliser des tâches qui jusqu'à maintenant nécessitaient de l'intelligence humaine comme la perception, le raisonnement, l'apprentissage ou la décision. L'IA est déjà présente dans de nombreux secteurs, comme la santé, l'éducation, la sécurité ou le divertissement. Elle pourrait offrir des solutions innovantes pour améliorer la qualité de vie, optimiser les ressources, renforcer la sécurité ou favoriser la créativité. Je ne suis pas l'auteur de cette définition de l'IA. J'ai demandé à ChatGPT de le faire en 5 lignes. Vous venez de lire ce qu'elle m'a proposé. Mais à mon avis, il y a de nombreuses autres technologies qui vont bouleverser l'Avenir. Tout d'abord la 5 G qui promet des débits de données très élevés, une latence très faible et une connectivité massive. La 5G devrait permettre le développement de nouveaux services et applications comme la réalité augmentée, la réalité virtuelle, l'internet des objets, les véhicules autonomes mais aussi les villes intelligentes. Mais au-delà de toutes ces innovations, dans ces prochaines années nous devrions beaucoup parler des véhicules électriques, des nanotechnologies, de la médecine de précision et des robots. Les technologies vont encore évoluer plus rapidement dans l'Avenir que par le Passé. Et pourtant avons-nous bien conscience des bonds extraordinaires qu'ont faits les technologies dans ces 25 dernières années ? La fréquence d'horloge des processeurs est passée de 500 khz en 2008 avec le 8008 d'Intel à 4Ghz en 2020 avec le Ryzen 5000 d'AMD. Une vitesse multipliée par 8.000 en quelques années. Le nombre de transistors sur un microprocesseur est passé de quelques millions dans les années 1990 à plusieurs milliards dans les années 2010. En 1998, lors de la création de RT Flash, Internet connaissait déjà une croissance rapide, grâce notamment à l'apparition du World Wide Web (www) inventé en 1990 par Tim Berners-Lee au CERN. Selon les données trouvées sur Internet, il y avait 147 millions de personnes dans le Monde qui utilisaient la Toile en 1998. En cette année 1998, il n'y avait que 2 millions de français qui utilisaient Internet, soit 3,4 % de la population française. En 2021 (derniers chiffres officiels connus), le nombre d'utilisateurs d'Internet s'élevait à environ 4,9 milliards soit 63 % de la population mondiale. En cette même année 2021, la France comptait environ 60 millions d'utilisateurs, soit 88 % de la population. Le nombre d'utilisateurs a été multiplié par plus de 30 dans le Monde depuis 1998. Je pense ne plus être là quand mon successeur dans 25 ans, en 2048, fêtera le 50e anniversaire de RT Flash mais, raisonnablement, je pense pouvoir vous affirmer que je serai encore là pour fêter dans dix ans le 35e anniversaire de RT Flash. Or, il nous faut avoir conscience que les technologies évolueront encore plus vite dans les dix années qui viennent qu'elles n'ont évolué dans ces 25 dernières années. René Trégouët Post Scriptum : J'allais oublier. J'ai redécouvert en préparant le RT Flash de cette semaine, le premier édito que j'avais mis en ligne le 17 Mai 1998. Savez-vous quel titre je lui avais donné : "Plus intelligent grâce aux nouvelles technologies". C'est à croire que, sans le savoir, moi qui ai eu l'honneur de créer le Groupe de Prospective du Sénat, avec 25 ans d'avance j'employais un titre qui aujourd'hui encore est toujours d'actualité. Si vous pouvez encore accorder 2 minutes à RT Flash (mes éditos étaient courts à cette époque !), je vous invite à vous rendre sur : Edito RT Flash du 17.05.1998
René TRÉGOUËT Sénateur honoraire Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat e-mail : [email protected] | |
| | Nanotechnologies et Robotique | |
| | | Il s’appelle Charles mais n’a pas l’allure guindée de son homonyme princier britannique. C’est plutôt une baraque, jugez-en : 80 centimètres de côté pour 1,80 m de haut… On est plus proche du réfrigérateur que de la tête couronnée. Ce robot chargeur de voitures d’un nouveau genre devrait débarquer à Strasbourg en octobre prochain dans le cadre d’un partenariat avec Parcus Mobi pour une expérimentation de six mois. Il est pour l’instant basé à Lyon, sa ville natale, où se déroulent des phases de tests. C’est au parking P3-Wilson des Halles qu’il élira domicile pour débuter sa vie alsacienne. « Le principe est simple : après avoir signalé le besoin de recharge sur une appli dédiée installée sur un smartphone, le robot se déplace de façon autonome jusqu’au véhicule pour s’occuper de le charger pendant que l’utilisateur est parti », décrit Salim El Houat, co-fondateur de Mob-Energy à l’origine du projet. Équipé de plusieurs caméras 2D et 3D et d’un lidar, le robot est capable de se frayer un chemin dans la jungle du parking. Il délivre une charge rapide de 30 kWh ou de 7,4 kWh pour les charges normales. Le robot est capable de stocker trois recharges dans ses propres batteries (reconditionnées) avant de retourner se recharger lui aussi pour reprendre sa mission. Seul bémol, puisqu’il y en a un dans ce projet futuriste : il faudra aller brancher un boîtier spécial (situé à moins de 30 secondes à pied de la zone de recharge, promet-on) à « pluger » dans la prise de recharge de la voiture. Il sert de module de connexion. Une petite manip’ supplémentaire. « Le problème, c’est que la prise de recharge varie selon chaque modèle de voiture. Le robot ne pourrait donc pas s’adapter seul », décrit le concepteur. On le comprend, même si l’idée est sympa, il s’agit surtout de permettre d’équiper des parkings qui ne disposeraient pas d’infrastructures suffisantes de recharge pour offrir une solution aux conducteurs de plus en plus nombreux de voitures électriques. « Avec le robot de charge, plus besoin d’installer des câbles et des prises spécifiques à la charge dans les parkings ». Basée à Villeurbanne, Mob-Energy est une start-up de 25 collaborateurs qui développe des solutions pour la charge des batteries et la robotisation. Cette jeune pousse a levé 2,1 millions d’euros de fonds en 2020. L’arrivée du robot Charles à Strasbourg sera une première dans le Grand Est. Pour appuyer sa nouvelle stratégie visant à optimiser l’occupation des parkings et assurer une jonction vers l’intermodalité douce (laisser sa voiture au parking pour emprunter un vélo ou une trottinette), l’opérateur des 18 parkings de l’Eurométropole devient Parcus.mobi. Un changement de nom opéré en grande pompe devant une cinquantaine de personnes au Musée d’art moderne et contemporain de Strasbourg. Le gestionnaire a réuni pour la première fois ses dix partenaires, dont Mob-Energy ou encore l’appli prendsmaplace du Strasbourgeois Mickaël Bernhard qui permet de réserver une place de stationnement à l’avance. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash DNA | | ^ Haut | |
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| | | Il apparaît de plus en plus évident que l’essor de technologies innovantes sera indispensable pour produire des nouveaux plastiques qui puissent répondre aux enjeux environnementaux actuels. Cela est vrai pour éviter l’accumulation de polluants dans l’environnement mais également pour relever le défi du changement climatique en se détournant des ressources fossiles comme matière première lors de leur production. Dans ce sens, des efforts considérables sont déployés pour développer des polymères dégradables ou recyclables fabriqués à partir la matière végétale non comestible, aussi appelée "biomasse lignocellulosique". Bien entendu, trouver des alternatives compétitives aux plastiques dérivés de la pétrochimie n’est pas une tâche aisée. Faible coût, stabilité thermique, résistance mécanique, transformabilité et compatibilité sont autant de qualités qui expliquent l’immense succès des plastiques traditionnels, et que toute alternative doit également posséder pour être crédible. Dirigés par le professeur Jeremy Luterbacher de la Faculté des sciences de base de l’EPFL, des scientifiques sont parvenus à développer une telle alternative à partie de la biomasse. Similaire au PET, elle répond aux critères pour remplacer plusieurs plastiques actuels tout en étant respectueuse de l’environnement. « Nous “cuisons” simplement le bois ou d’autres matières végétales non comestibles, comme les déchets agricoles, dans des produits chimiques économiques pour fabriquer le plastique précurseur en une étape », explique Jeremy Luterbacher. « En gardant intacte la structure du sucre dans la structure moléculaire finale du plastique, la chimie est beaucoup plus simple que les alternatives actuelles qui impliquent de nombreuses modifications ». La technologie repose sur une découverte que Jeremy Luterbacher et ses collègues ont publiée en 2016, à savoir que l’ajout d’un aldéhyde peut stabiliser certaines fractions des matières végétales et éviter leur destruction pendant l’extraction. En détournant ce principe chimique de son but initial, les chercheuses et chercheurs ont réussi à recréer un nouveau bioplastique utile comme plastique précurseur. « En utilisant un aldéhyde différent – l’acide glyoxylique au lieu du formaldéhyde – nous avons simplement fixé des groupes “collants” des deux côtés des molécules de sucre, ce qui leur permet ensuite de se comporter comme des précurseurs de plastique », explique Lorenz Manker, le principal auteur de l’étude. « Grâce à cette technique simple, nous pouvons transformer jusqu’à 25 % du poids des déchets agricoles, ou 95 % de sucre purifié, en plastique ». Les propriétés bien équilibrées de ces plastiques pourraient permettre de les utiliser dans des applications allant de l’emballage ou le textile aux médicaments en passant par des composants de pièces électroniques. Les chercheuses et chercheurs ont déjà fabriqué des films d’emballage, des fibres qui pourraient être filées en vêtements ou autres textiles, et des filaments pour l’impression 3D. « Ce type de plastique possède des propriétés très intéressantes, notamment pour des applications comme l’emballage alimentaire », affirme Jeremy Luterbacher. « Ce qui le rend unique c’est la présence de la structure intacte du sucre. Il est ainsi très facile à fabriquer car vous n’avez pas à modifier ce que vous donne la nature, et simple à dégrader car il peut redevenir une molécule qui existe déjà en abondance dans la nature ». Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash EPFL | | | |
| La division Energy Systems & Solutions de Toshiba a développé un prototype de moteur supraconducteur dédié aux applications de mobilité. Ce moteur a une puissance maximale de 2 MW, soit plus de 2700 ch, grâce à une densité de puissance très élevée et à la capacité de tourner à des vitesses très élevées, et il est particulièrement adapté aux véhicules commerciaux d'une certaine taille et aux véhicules lourds en général. En effet, il utilise des enroulements constitués de matériaux supraconducteurs à haute température (d'où son nom). Ce sont des matériaux à résistance électrique nulle qui peuvent transférer l'électricité sans pertes à très grande vitesse. Toshiba affirme que le moteur qu'elle vient de dévoiler est unique et utilise une technologie jamais vue auparavant. Il affirme également qu'il sera prêt à le mettre sur le marché d'ici 2030. L'entreprise japonaise a développé ce moteur supraconducteur grâce au travail des ingénieurs du département des opérations de Keihin, qui ont une longue expérience du développement et de la production de générateurs et d'autres produits supraconducteurs utilisés dans la production d'énergie nucléaire et thermique. Le nouveau moteur Toshiba a la capacité d'être plus de 10 fois plus compact qu'un moteur électrique conventionnel de puissance égale. C'est pourquoi la direction de l'entreprise basée à Tokyo est convaincue qu'elle trouvera également des applications dans d'autres domaines que le transport sur roues. Par exemple, il pourrait répondre correctement aux besoins des avions électriques. Toshiba a également fait savoir que ce prototype, qui est actuellement pleinement fonctionnel, sera perfectionné au cours des prochaines années et que, lorsqu'il sera prêt à être commercialisé, il présentera des caractéristiques techniques et des performances encore meilleures. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash Toshiba | | ^ Haut | |
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| Santé, Médecine et Sciences du Vivant | |
| | | Des chercheurs israéliens du Technion ont mis au point un matériau qui accélère la réparation des nerfs endommagés grâce à l’électricité. Ce matériau ultra-fin – une sorte de tissu high-tech – peut être enroulé autour des nerfs endommagés à l’intérieur du corps et permettre à l’électricité dérivée de la lumière d’y circuler après la fermeture de la plaie. Ses inventeurs, du Technion – l’Institut israélien de Technologie – de Haïfa, ont testé le matériau sur des rats. Le matériau a accéléré de 33 % la réparation des nerfs chez les rats, et va maintenant être développé et testé sur des humains. Le professeur Hemi Rotenberg, l’un des inventeurs, a déclaré qu’après un développement plus poussé, il pourrait être utilisé à la fois pour réparer les nerfs et potentiellement pour la stimulation cardiaque temporaire, c’est-à-dire la stimulation du cœur après une opération. Il s’attend à ce qu’elle soit prête à être utilisée à grande échelle sur les humains d’ici trois à cinq ans. « Après une lésion nerveuse périphérique, les nerfs repoussent, mais lentement, et durant ce laps de temps, les patients peuvent subir des dommages importants. Notre objectif était d’accélérer ce processus », a déclaré Rotenberg, basé à la faculté d’ingénierie biomédicale du Technion. « La stimulation électrique semble aider, mais elle n’est vraiment possible que lorsque la plaie est ouverte – à moins que nous ne laissions une stimulation électrique dans les nerfs après avoir refermé la plaie. Cela peut nécessiter des opérations problématiques pour retirer le dispositif », a-t-il déclaré. « Notre solution consiste en un matériau très fin en silicone, qui peut être enroulé autour du nerf lorsque la plaie est ouverte. La plaie peut ensuite être fermée, et le matériau sera stimulé par la lumière. » En termes plus scientifiques, une lumière proche de l’infrarouge est projetée sur la peau, la traverse pour atteindre une membrane constituée du nouveau matériau, qui photo-active alors le tissu nerveux endommagé. À terme, selon Rotenberg, les médecins seront en mesure d’enrouler le matériau autour du cœur « Dans l’article, nous démontrons l’efficacité de la nouvelle substance dans deux contextes différents : la stimulation cardiaque et l’activation du système nerveux périphérique », a-t-il déclaré. « Dans le contexte des traitements cardiaques, par exemple, l’utilisation d’un tel dispositif peut permettre une stimulation cardiaque temporaire pour la réhabilitation après une opération. Cela peut éviter l’utilisation d’une électrode temporaire qui doit être insérée dans le cœur, et qui pourra causer de l’inconfort lorsqu’il sera temps de la retirer. Comme la membrane que nous avons mise au point est constituée d’un matériau à base de silicone, qui s’absorbe dans l’organisme sans le moindre effet toxique, il n’est pas nécessaire de recourir à une intervention chirurgicale supplémentaire pour la retirer du corps ». Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash Nature Materials | | | |
| L’existence d’un circuit de neurones, innervant la peau, et conçu pour favoriser les interactions avec d’autres individus, a été découvert par les chercheurs de l’Institut de génomique fonctionnelle (CNRS/Inserm/Université de Montpellier) et de l’Institut des maladies neurodégénératives (CNRS/Université de Bordeaux). Pour comprendre de quelle manière il détecte le toucher affectif, mais aussi comment il influence les interactions sociales, l’équipe de recherche a pour la première fois mis au point une méthode génétique permettant de créer ou d’inhiber, artificiellement, un ressenti de toucher plaisant chez la souris. Les scientifiques ont alors pu observer que l’activation de ces neurones a pour conséquence d’inciter fortement les animaux à se toucher et donc à créer des liens sociaux entre eux. Inversement, l’altération, dès la naissance, du fonctionnement de ces neurones, provoque une baisse de l’attraction vers des contacts tactiles, et donc une diminution des interactions sociales dans le groupe. Ils expliquent comment des neurones, situés à la surface de la peau, sont responsables du caractère agréable du toucher. Ces recherches sur la souris ont permis aux scientifiques de manipuler les neurones pour comprendre leur rôle exact. Ils ont constaté que leur activation incite les animaux à se toucher et donc à créer des liens sociaux entre eux. « Inversement, l’altération, dès la naissance, du fonctionnement de ces neurones, provoque une baisse de l’attraction vers des contacts tactiles, et donc une diminution des interactions sociales dans le groupe », expliquent-ils. Les chercheurs du CNRS espèrent que ces résultats pourront avoir différentes applications. « La plupart des gens pensent que le toucher social est une construction mentale mais nous montrons que ce n’est pas ça », insiste Amaury François. « La peau peut être un moyen d’interagir avec les autres et aussi une manière de modifier les émotions des gens ». Ces découvertes pourraient notamment avoir des implications dans la prise en charge des troubles anxieux, de la dépression, mais aussi de l’autisme. « Beaucoup de parents d’enfants atteints de troubles du spectre autistique expliquent qu’ils ont des troubles du toucher, soit ils y sont hypersensibles ou alors hyposensibles », développe le chercheur. « Notre hypothèse est que ces troubles font qu’on touche moins ces enfants, alors que cela pe ut aggraver les symptômes ». Des travaux complémentaires permettront de tester cette hypothèse, et peut-être de développer de nouvelles thérapies par le toucher, qui seraient « mises en place facilement dès le diagnostic ». Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash CNRS | | | |
| Le jeûne intermittent consiste à alterner entre périodes de jeûne et phases plus ou moins longues de prise alimentaire. Ce mode d’alimentation est connu pour ses nombreux bienfaits, tels que la perte de poids ou la stimulation du système immunitaire. Une nouvelle étude de du Collège Impérial de Londres (ICL) vient de montrer que le fait de jeûner pendant plusieurs heures puis manger normalement permettait également de régénérer les nerfs. « Le potentiel de régénération des neurones du système nerveux périphérique des mammifères après une blessure est fortement limité. La capacité de régénération est influencée par des mécanismes dépendants et indépendants des blessures. (…) Plusieurs voies, notamment les modifications de la transcription des gènes et de la synthèse des protéines et la libération de neurotrophines, peuvent être activées par le jeûne intermittent. Cependant, il reste à déterminer si le jeûne intermittent influence la capacité de régénération des axones », peut-on lire dans l’étude. Pour les besoins de leurs recherches, des scientifiques de l’Imperial College London ont mené une expérience en laboratoire auprès d’une souris souffrant d’un écrasement du nerf sciatique. Ils ont constaté que le jeûne intermittent favorisait la régénération axonale du nerf chez ce petit rongeur. D’après les auteurs, cette régénération s’est faite « par le biais d'un mécanisme inattendu qui repose sur le microbiome intestinal et une augmentation de l'acide indole-3-propionique (IPA), à savoir un métabolite, dans le sang ». Les chercheurs ont expliqué que, durant le jeûne intermittent, le microbiote intestinal produisait l’acide indole-3-propionique. « Nos résultats démontrent la capacité d'un métabolite dérivé d'un microbiome à faciliter la r& eacute;génération et la récupération fonctionnelle des axones sensoriels », ont conclu les auteurs. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash Nature | | | |
| Des chercheurs de l'Université du Kansas ont présenté une nouvelle technique laser + ultrasons, innovante, capable de réduire la plaque d’athérome. Elle vient d'une technique laser assistée par ultrasons capable littéralement de « vaporiser la plaque artérielle ». Au-delà de l’efficacité promise, la technique évite les complications liées à l'utilisation de lasers haute puissance et pourrait trouver sa place dans de nombreuses autres indications médicales. L’athérosclérose ou l’accumulation de plaque dans les artères, peut entraîner des maladies cardiaques, des maladies artérielles et des maladies rénales chroniques. La condition est habituellement traitée en insérant et en gonflant un ballonnet ou stent pour dilater l'artère obstruée. D'autres traitements à base de laser permettent de supprimer les blocages plutôt que de simplement les comprimer mais ils sont peu utilisés en raison d’un risque élevé de complications et de leur faible efficacité. L’équipe de Rohit Singh, de l'Université du Kansas, a développé une méthode qui combine un laser de faible puissance et des ultrasons pour éliminer la plaque artérielle de manière sûre et efficace. Le traitement par laser à haute puissance consiste à cibler l'énergie thermique de manière à vaporiser l'eau dans l'artère et à créer une bulle de vapeur, qui se dilate et brise la plaque. L’équipe utilise ici un laser pulsé nanoseconde à faible puissance pour produire des microbulles. L'ajout d'irradiation par ultrasons provoque l'expansion, l'effondrement et la rupture de la plaque par les microbulles. Alors que dans l'angioplastie laser conventionnelle, une puissance laser élevée est nécessaire, la nouvelle technologie est basée sur une puissance laser inférieure qui suffit à broyer la plaque : « la combinaison des ultrasons et du laser réduit le besoin de puissance laser et améliore l'efficacité de l'élimination de la plaque athérosclérotique ». La technique combinée induit un taux de resténose ou un nouveau rétrécissement de l'artère très inférieur à celui associé aux techniques par laser conventionnelles et par rapport à l'angioplastie par ballonnet ou au stenting. Le contrôle apporté par les ultrasons et le laser de faible puissance réduit ainsi le risque de dissection et de perforation des artères. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash EurekAlert | | | |
| Une étude canadienne a confirmé que certains régimes alimentaires étaient associés à un risque plus élevé de cancer de la prostate. L'étude a analysé des profils alimentaires, et non spécifiquement des aliments. « Il n'est pas facile d'isoler le rôle d'un seul nutriment. Par exemple, les aliments riches en vitamine C, comme les agrumes, favorisent l'absorption du fer. Quant au calcium, il est généralement consommé via des produits laitiers qui contiennent également de la vitamine D », a déclaré l'auteur de l'étude, Karine Trudeau. Trois modèles alimentaires ont été sélectionnés : une alimentation saine, un régime occidental avec sel et alcool et un autre régime occidental avec sucreries et boissons. Le premier se compose de beaucoup de fruits, de légumes et de protéines végétales comme le tofu. Le deuxième régime se caractérise par une forte consommation de viande et de l'alcool. Le dernier fait la part belle aux pâtes, pizzas, desserts sucrés et boissons gazeuses. Ces travaux ont conclu qu’une alimentation saine est associée à un risque moindre de cancer de la prostate. Au contraire, une alimentation riche en sucres expose à un risque plus élevé de cancer de la prostate, souvent sous une forme plus agressive. Les chercheurs n'ont trouvé aucune association claire entre une alimentation riche en sel et en alcool et le cancer de la prostate. « Nous nous doutions de longue date que l'alimentation pouvait jouer un rôle dans le développement du cancer de la prostate, mais il a été très difficile de comprendre quels facteurs étaient effectivement impliqués », a indiqué la directrice de l'étude, Marie-Élise Parent, avec l’espoir que ces résultats permettent l’élaboration de nouvelles stratégies de prévention de ce type de cancer. Au Canada, plus de 23 000 personnes sont concernées chaque année. En France, c'est le cancer le plus fréquent, avec environ 50 000 nouveaux cas découverts chaque année. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash Medisite | | | |
| C’est un nouvel espoir dans la lutte contre le cancer chez l’enfant et en particulier dans le traitement de la tumeur cérébrale infantile appelée le “gliome infiltrant du tronc cérébral” (GITC). Des chercheurs expliquent que la virothérapie, associé à une radiothérapie chez les enfants atteints d'un GITC, a entraîné des modifications de l'activité des lymphocytes, des globules blancs dont le rôle est la défense immunitaire de l'organisme face aux agressions infectieuses, et une réduction ou une stabilisation de la taille de la tumeur chez des jeunes patients. La virothérapie est une stratégie thérapeutique qui peut éliminer des cellules ou tissus d'un organisme ou reprogrammer certaines cellules dysfonctionnantes. Et non seulement les cellules sont tuées par le virus, mais les déchets cellulaires qui en résultent stimulent le système immunitaire contre la tumeur. La virothérapie a consisté dans ce cas précis à modifier des oncovirus, des virus ayant la capacité de rendre cancéreuse la cellule qu’ils infectent, de la famille des adénovirus, spécifiques aux voies respiratoires. C’est ceux-là mêmes qui rendent cancéreuses les tumeurs dans le cadre d'un cancer du gliome infiltrant du tronc cérébral. Pour arriver à cette conclusion, les scientifiques ont mené un essai clinique auprès de 12 patients âgés de 3 à 18 ans, et le virus modifié s'est révélé sans danger pour les enfants, sans effet secondaire grave et bien toléré par les patients. Appliqué avec la radiothérapie, le virus a réussi à augmenter la survie moyenne des participants, passant de 12 mois à 17,8 mois. Deux des enfants participant à cette étude sont toujours en vie, trois ans après la détection de la tumeur. « Cela peut sembler peu de progrès, peu de temps gagné sur la maladie mais c'est un pas en avant décisif », déclare Jaime Gállego, neurologue à la clinique universitaire de Navarre, coordinateur du domaine des tumeurs cérébrales et co-auteur de cette étude. En effet, le taux de sur vie n'augmente pas depuis plus de 15 ans face à ce type de cancer qui est le plus meurtrier chez l'enfant. D’où la nécessité de développer davantage la recherche pour améliorer les traitements et augmenter surtout l'espérance de vie des enfants touchés. Le gliome infiltrant du tronc cérébral (GITC) est une tumeur cérébrale située sous le cerveau, au-dessus du bulbe rachidien. Il s'agit d'une zone profonde et fragile liée à des fonctions vitales telles que l'équilibre, la respiration, le contrôle de la vessie, la fréquence cardiaque et la tension artérielle. Cette région est également traversée par les nerfs liés à la vision, l'audition, la parole, la déglutition et le mouvement. Les signes cliniques de ces tumeurs sont une atteinte de l’équilibre, une atteinte de certains nerfs crâniens et des difficultés motrices et surviennent le plus souvent chez des enfants de 5 à 7 ans, mê me si cette maladie touche aussi les jeunes adolescents. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash NEJM | | | |
| Selon l'entreprise, ses lentilles Mojo Lens sont équipées du plus petit écran d'images dynamiques à ce jour. Les Mojo Lens, de leur nom, veulent reproduire l’utilisation qui est faite des lunettes de réalité augmentée, mais de manière plus discrète. Le PDG de l’entreprise, Drew Perkins, pense que, d’ici dix ans, ces lentilles pourraient être largement commercialisées et aider à la réalisation de tâches quotidiennes. Depuis peu, les lunettes de réalité augmentée (AR) comme les Nreal Air de Nreal, font leur arrivée sur le marché. Malgré les prouesses technologiques qu’elles représentent, elles restent très imposantes et voyantes par rapport à des lunettes classiques. Mojo Vision voudrait changer cela avec ses lentilles, les Mojo Lens, beaucoup plus discrètes. L’entreprise basée à Saratoga, en Californie, vient de dévoiler que le prototype des Mojo Lens est fonctionnel. Le PDG, Drew Perkins, a été la première personne à pouvoir les essayer. La lentille connectée, qui mesure 0,5 millimètre de diamètre, est constituée d’un écran micro-LED et d’un processeur ARM M0, permettant un affichage de 14 000 pixels par pouce. Selon Perkins, il s’agit « du plus petit et plus dense écran jamais créé pour du contenu dynamique ». Les Mojo Lens ont demandé des efforts considérables pour la miniaturisation des composants et utilisent une « micro-batterie de qualité médicale » pour le système d’alimentation. L’objectif de ces lentilles est d’afficher des éléments en réalité augmentée dans le champ de vision de l’utilisateur. Pour ce faire, elles utilisent un magnétomètre, pour afficher une boussole, ainsi qu’un accéléromètre et un gyroscope pour suivre le mouvement de l'œil. Cette fonctionnalité d’eye-tracking est indispensable puisqu’elle permet de toujours afficher les éléments AR au bon endroit, en fonction de la direction du regard de l’utilisateur. Même si à première vue les Mojo Lens sont plus discrètes que des lunettes connectées, ce prototype ne l'est pas vraiment. Pour le moment, l’appareil nécessite le port d’un dispositif autour du cou de l’utilisateur qui fait office "d’accessoire relais". Ce collier contient un émetteur qui effectue un échange de données avec la lentille pour garantir son fonctionnement et faire des relevés d’informations nécessaires aux développements des lentilles. En l’état, le dispositif n’est pas encore prêt à être commercialisé, mais le dirigeant de Mojo Vision pense que d’ici dix ans les lentilles connectées seront largement disponibles pour les consommateurs. Selon lui, elles seront utilisées pour assister les personnes dans leurs déplacements, ainsi que pour des activités sportives et professionnelles. Bien que pour le moment une seule lentille puisse être portée à la fois, l’entreprise prévoit de développer la possibilité d’en porter deux simultanément. Cela permettra un affichage d’éléments en 3D, augmentant les applications et la précision de cette technologie. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash Extreme Tech | | | |
| Des chercheurs du Collège Impérial de Londres ont montré qu’un algorithme d’apprentissage automatique machine learning permet de déterminer si une personne est atteinte de la maladie d’Alzheimer (MA) sur la base d’un seul examen IRM avec une précision de 98 %. « Actuellement, aucune autre méthode simple et largement disponible ne permet de diagnostiquer la maladie d’Alzheimer avec ce niveau de précision, notre recherche constitue donc une avancée importante », a déclaré le Professeur Eric Aboagye de l’Imperial College London, qui a dirigé la recherche. « De nombreux patients qui se présentent en consultation mémoire avec la maladie d’Alzheimer souffrent également d’autres troubles neurologiques, mais même au sein de ce groupe, notre système peut distinguer les patients atteints de la maladie d’Alz heimer de ceux qui ne le sont pas », a-t-il ajouté. Pour développer l’algorithme, le Professeur Aboagye et ses collègues ont divisé le cerveau en 115 régions et leur ont attribué 660 caractéristiques différentes, telles que la taille, la forme et la texture. Ils ont entraîné l’algorithme à identifier les endroits où les changements de telle ou telle caractéristique pouvaient correspondre avec précision à la maladie d'Alzheimer. À l’aide des données de l’initiative de neuro-imagerie de la maladie d'Alzheimer (ADNI), l’équipe a testé son algorithme sur les IRM cérébraux de plus de 400 patients atteints de la maladie d’Alzheimer à un stade précoce ou avancé, sur des témoins sains et sur des patients atteints d’autres maladies neurologiques, notamment la démence fronto-temporale et la maladie de Parkinson. Ils l’ont également testé en utilisant les données de plus de 80 patients réalisant des tests de diagnostic de la MA à l’Imperial College Healthcare NHS Trust. Dans 98 % des cas, l’outil d'apprentissage automatique basé sur l'IRM pouvait à lui seul prédire avec précision si une personne était atteinte de la maladie d'Alzheimer, surpassant les mesures classiques du volume de l’hippocampe et de la protéine bêta-amyloïde dans le liquide céphalorachidien (LCR). Il pouvait également distinguer les stades précoces et avancés de la maladie d’Alzheimer chez 79 % des patients. L’outil s'est révélé « robuste et reproductible d’un examen IRM à l’autre, ce qui démontre son potentiel d’application dans la pratique clinique à l’avenir », écrivent les chercheurs. « La plupart des patients doivent passer toute une série de tests avant d’obtenir un diagnostic et cet outil pourrait permettre un diagnostic plus rapide et réduire l’anxiété des patients. Bien sûr, le spécialiste pourrait être en mesure d’utiliser ces informations pour affiner et modifier le diagnostic », a déclaré le Professeur Aboagye. L’algorithme a également repéré des changements dans des zones du cerveau qui n’étaient pas associées à la maladie d’Alzheimer auparavant, notamment le cervelet et le diencéphale ventral. Cela « ouvre des possibilités pour les chercheurs » d’examiner de plus près ces zones et de voir comment elles peuvent être liées à la démence », a souligné le Professeur Aboagye. « L'utilisation d’un algorithme capable de sélectionner la texture et les caractéristiques structurelles subtiles du cerveau qui sont affectées par la maladie d’Alzheimer pourrait vraiment améliorer les informations que nous pouvons obtenir à partir des techniques d’imagerie standard », a ajouté le Professeur Malhotra. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash ICL | | | |
| Des recherches réalisées par l’Université du Texas, à Houston, ont comparé l’incidence de la maladie d'Alzheimer entre des patients vaccinés et non vaccinés contre la grippe. Ainsi, 935 887 personnes ayant reçu le vaccin et le même nombre d’américains âgés de plus de 65 ans n’ayant pas reçu l’injection ont été étudiées. Au total, et sur une durée de suivi de 4 ans, 5,1 % des patients vaccinés contre la grippe ont développé la maladie d'Alzheimer, contre 8,5 % pour les patients non vaccinés. « Nous avons constaté que la vaccination contre la grippe chez les personnes âgées réduit le risque de développer la maladie d'Alzheimer pendant plusieurs années. La force de cet effet protecteur augmentait avec le nombre d'années pendant lesquelles une personne recevait un vaccin annuel contre la grippe. Ainsi, le taux de développement de la maladie d'Alzheimer était le plus bas parmi ceux qui recevaient régulièrement le vaccin contre la grippe chaque année », a déclaré Avram S. Bukhbinder, auteur de l’étude. Les chercheurs doivent encore déterminer si la vaccination contre la grippe est aussi associée au taux de progression des sy mptômes chez les patients déjà atteints de démence. Si cette découverte est encourageante, les chercheurs soulignent qu’elle n'est pas spécifique au vaccin contre la grippe, « puisqu'il existe des preuves que plusieurs vaccins peuvent aider à prévenir la maladie d'Alzheimer », atteste Paul. E. b Schulz, professeur à l'Université du Texas. « Au lieu de cela, nous pensons que le système immunitaire est complexe et que certaines altérations, telles que la pneumonie, peuvent le fragiliser de façon à aggraver la maladie d'Alzheimer », explique le professeur. Cette diminution du risque de démence, associée à une exposition antérieure à divers vaccins à l'âge adulte, y compris ceux contre le tétanos, la poliomyélite et l'herpès, a déjà été démontrée par d’autres scientifiques. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash UTH | | | |
| Des chercheurs de la Martin-Luther-Universität (MLU) Halle-Wittenberg (Allemagne) proposent une nouvelle approche pour traiter les maladies cardiovasculaires : réduire les niveaux d’une protéine spécifique des cellules des vaisseaux sanguins qui joue un rôle clé dans le développement de ces maladies. Trop de « récepteurs du thromboxane A2 » entravent la formation de nouveaux vaisseaux sanguins, révèlent ces travaux. La formation des vaisseaux sanguins ou angiogenèse est un processus complexe. Ce processus implique de multiples mécanismes d'inhibition et de stimulation qui s’activent simultanément, « comme les rouages d'une roue ». Certaines cellules des vaisseaux sanguins, appelées cellules endothéliales, jouent un rôle clé dans ce processus, régulant l'échange entre le sang et les tissus, rappelle l'auteur principal, le Professeur Ralf Benndorf, pharmacologue à l'Institut de pharmacie de la MLU. Ces recherches se sont concentrées sur une protéine importante pour l'hémostase : le récepteur du thromboxane A2 (une cytokine) qui fait adhérer les plaquettes et participe à la constriction des vaisseaux sanguins. On savait que les patients atteints de maladie cardiovasculaire et d’anomalies pathologiques des vaisseaux sanguins présentent des niveaux accrus de ces protéines réceptrices dans leurs vaisseaux sanguins, mais on ignorait le lien entre ces niveaux accrus et le développement de la maladie cardiovasculaire. En décryptant une interaction complexe déclenchée par cette protéine réceptrice, l’équipe a constaté que le développement de la maladie débute avec des niveaux trop élevés de la protéine dans les vaisseaux sanguins. Ces travaux montrent que la protéine réceptrice déclenche la production de l'enzyme pro-inflammatoire cyclooxygénase-2 ; cette enzyme produit à son tour des substances messagères qui activent le récepteur ; ce cycle d'activation renforcée du récepteur dans les cellules des vaisseaux sanguins entraîne pour les cellules une difficulté à former de nouveaux vaisseaux sanguins ; cette activation restreint également considérablement la fonction des cellules endothéliales : les chercheurs observent, par microscopie, que plus la densité de récepteurs est élevée et plus les cellules sont "tendues". A ce stade, les scientifiques ne savent pas pourquoi on trouve plus de récepteur du thromboxane A2 dans les vaisseaux sanguins des personnes atteintes de maladies cardiovasculaires. Cependant, dès à présent, le récepteur apparaît comme un biomarqueur prometteur en plus d’être une cible pharmacologique prometteuse. Une nouvelle option thérapeutique pour lutter contre la maladie cardiovasculaire ? L'inhibition du récepteur pourrait représenter une nouvelle option thérapeutique pour les patients qui ont des niveaux élevés du récepteur du thromboxane A2 dans leurs vaisseaux sanguins. Ce traitement pourrait en effet améliorer la fonction et la régénération vasculaires. Les premiers médicaments ciblant la protéine sont déjà en cours d'essais pour une utilisation dans d'autres applications. Si ces molécules n'ont pas encore été approuvées, les résultats préliminaires des essais in vitro et chez l’animal, indiquent une bonne tolérance et une capacité à améliorer la fonction vasculaire. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash ATVB | | | |
| Des chercheurs de l’Université Johns-Hopkins aux États-Unis ont réussi à éliminer toutes les lésions précancéreuses chez la souris. Comment ? Grâce à l’injection d’une immunotoxine ciblée directement dans les canaux mammaires. Le carcinome canalaire in situ est une forme de cancer du sein précoce. Il représente en France entre 15 et 20 % de toutes les formes de cancer du sein. Le sein est un organe complexe constitué de la glande mammaire, de graisse, de fibres de soutien, de nerfs, de vaisseaux sanguins et de vaisseaux lymphatiques. La glande mammaire dont la fonction est de produire le lait maternel est divisée en plusieurs lobes. Ces derniers sont constitués eux-mêmes de lobules. Le lait produit est conduit jusqu’au mamelon par des structures anatomiques particulières, les canaux galactophores. Un cancer du sein peut se développer à différents endroits du sein. Le carcinome canalaire qui se développe à partir des cellules glandulaires des canaux mammaires est un des cancers du sein les plus fréquents. On parle de carcinome canalaire in situ ou de carcinome canalaire non infiltrant lorsque les cellules cancéreuses sont limitées au revêtement du canal mammaire. Il s’agit d’un stade précoce dans lequel les cellules cancéreuses ne se sont pas encore propagées en dehors des canaux galactophores ou à d’autres organes. Ce type de cancer du sein est difficilement détectable par une palpation. Il est le plus souvent détecté lors d’une mammographie de dépistage, conseillée pour toutes les femmes à partir d’un certain âge. Le carcinome canalaire in situ est un cancer du sein qui laisse entrevoir un excellent pronostic. Plus de 95 % des femmes chez qui ce cancer est détecté peuvent être guéries. Parmi les traitements proposés, la radiothérapie et la chirurgie constituent les traitements de base. Dans 30 % des cas, une mastectomie est nécessaire avec dans certains cas de grosses difficultés psychologiques pour les patientes. Les chercheurs américains proposent une approche thérapeutique moins invasive pour traiter ce type de cancer. Dans une étude préclinique sur des souris, ils ont testé un traitement alternatif dans lequel ils injectent un médicament directement dans les canaux galactophores. Le médicament en question est une immunotoxine dénommée HB21(Fv)-PE40. Il s’agit d’une molécule constituée d’un anticorps monoclonal (HB21) pouvant cibler le récepteur de la transferrine humaine. Une protéine présente dans les cancers du sein. Cet anticorps est fusionné avec un fragment de toxine bactérienne appelé PE40. Celle-ci possède la faculté de bloquer la production de protéine cellulaire et d’entraîner une mort cellulaire. Cette molécule a détruit de nombreuses lignées de cellules cancéreuses en ne laissant aucun résidu toxique dans le sang des souris testées. Dans cette étude clinique, les scientifiques ont injecté le traitement dans les canaux mammaires de deux types de souris. Au cours de l’étude préclinique sur les souris, les chercheurs ont administré l’immunotoxine suivant un protocole précis. Les souris MCF7 ont reçu le médicament HB21(Fv)-PE40 une fois par semaine pendant trois semaines. Certaines ont reçu une injection directement dans les canaux mammaires. Et d’autres à un autre endroit du corps. Pour effectuer une comparaison, l’anticorps monoclonal (HB21) seul a été administré à d’autres souris. Les souris ayant reçu le médicament complet en dehors des canaux mammaires ont connu une croissance tumorale ralentie. Mais avec une réactivation tumorale lors de l’arrêt du traitement au 26e jour. Par contre, pour les souris ayant reçu le médicament directement dans les canaux mammaires, les résultats sont spectaculaires ! Les tumeurs ont disparu complètement dans les deux semaines après la dernière injection et aucune récidive ne s’est manifestée. Chez les souris SUM225, le traitement avec le médicament a donné des résultats identiques avec une disparition des tumeurs dès deux semaines de traitement. Pour les deux lignées de souris, des examens pathologiques ont démontré que l’anticorps HB21 seul avait un effet très limité. Par contre, son association avec l’immunotoxine bactérienne PE40 est redoutable. Le traitement a été très bien toléré par les souris sans effets secondaires. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash PNAs | | | |
| Paralysé après une chute à vélo, un patient néerlandais peut désormais contrôler à nouveau le mouvement de ses jambes par la pensée grâce à une interface cerveau – moelle épinière développée entre l'EPFL, le CHUV et le CEA de Grenoble.« Nous avons développé un pont digital sans fil entre le cerveau et la moelle épinière en utilisant la technologie Brain-Computer Interface (BCI) qui transforme la pensée en action », résume Grégoire Courtine, professeur en neurosciences à l'EPFL, au CHUV, et à l'UNIL. Publié dans la revue Nature, l'article « Walking naturally after spinal cord injury using a brain-spine interface » présente la situation d'un patient prénommé Gert-Jan, 40 ans, atteint d'une lésion de la moelle épinière au niv eau des vertèbres cervicales suite à un accident de vélo qui l'a laissé paraplégique. Grâce au pont digital, il a retrouvé un contrôle naturel du mouvement de ses jambes paralysées, ce qui lui permet de se tenir debout, marcher, et même monter un escalier. Gert-Jan explique avoir retrouvé le plaisir de pouvoir partager une bière, accoudé au comptoir d'un bar avec des amis : « Ce plaisir tout simple représente un changement important dans ma vie ». Pour établir ce pont digital, deux types d’implants électroniques sont nécessaires. « Nous avons implanté des dispositifs WIMAGINE® au-dessus de la région du cerveau qui est responsable des mouvements des jambes », explique la neurochirurgienne Jocelyne Bloch, professeure au CHUV, à l’UNIL et à l’EPFL. Ce dispositif développé par le CEA permet de décoder les signaux électriques générés par le cerveau lorsque nous pensons à marcher. Parallèlement, un neurostimulateur connecté à un champ d’électrodes a été positionné sur la région de la moelle épinière qui contrôle le mouvement des jambes ». Guillaume Charvet, responsable du programme BCI au CEA, ajoute : « Grâce à des algorithmes basés sur des méthodes d’intelligence artificielle adaptatives, les intentions de mouvement sont ainsi décodées en temps réel à partir des enregistrements du cerveau ». Ces intentions sont ensuite converties en séquences de stimulation électrique de la moelle épinière, qui à leur tour activent les muscles des jambes pour réaliser le mouvement désiré. Ce pont digital opère en mode sans fil, permettant ainsi au patient de se déplacer en toute autonomie. En s’entraînant assidument à marcher à l’aide de son pont digital, Gert-Jan a progressivement récupéré des fonctions neurologiques qu’il avait perdues depuis son accident. Les chercheuses et les chercheurs ont ainsi pu quantifier des am&eacu te;liorations remarquables de ses capacités sensorielles et motrices, même lorsque le pont digital était désactivé. Cette réparation digitale de la moelle épinière laisse présager que des nouvelles connections nerveuses se sont formées. A ce stade, le pont digital a uniquement été utilisé pour améliorer la marche d’une personne paraplégique. Jocelyne Bloch et Grégoire Courtine expliquent que, dans l’avenir, une stratégie identique pourrait être utilisée pour restaurer la fonction des bras et des mains. Ils ajoutent que le pont digital pourrait aussi s’appliquer à d’autres indications cliniques, telle que la paralysie provoquée par un accident vasculaire cérébral. La compagnie ONWARD Medical en collaboration avec l’EPFL et le CEA a reçu le soutien de la Commission européenne par l’intermédiaire de son Conseil Européen de l’Innovation pour développer une version commerciale du pont digital avec l’objectif de rendre cette technologie disponible à travers le monde. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash EPFL | | ^ Haut | |
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