| | Edito CORONAVIRUS : une prise de conscience mondiale, totalement inédite…
Dans le RT Flash du 30 janvier 2004, j'écrivais ceci : « je crois que face à cette nouvelle épidémie (c'était alors la grippe aviaire) il est devenu urgent de réfléchir sur la mise en place d'une véritable gouvernance mondiale, qui dans des domaines essentiels pour l'avenir de l'humanité, comme la santé, l'énergie où l'éducation, pourrait prolonger et compléter le rôle et l'action des États en disposant de larges compétences et de moyens politiques, financiers et juridiques accrus. L'idée peut sembler naïve et utopique mais je suis pourtant convaincu que face à la Nature et à l'ampleur inédite des nouveaux défis qui attendent l'espèce humaine au cours de ce siècle nous ne pourrons faire l'économie d'une autorité politique planétaire qui agissent au nom de l'intérêt sup&eac ute;rieur de l'humanité » (Voir Edito RT Flash du 30/01/2004). Nous sommes 16 ans plus tard et rien ne semble avoir bougé. Au contraire, il semble même que nous ayons reculé avec l'arrivée de leaders populistes à la tête de plusieurs grandes nations, qui se referment sur elles-mêmes. Et pourtant, SI, tout a bougé. Qui se souvient de la grande pandémie de grippe (dite grippe asiatique) qui a frappé le monde de 1956 à 1958 et provoqué la mort de 3 à 4 millions de personnes. Cette grippe a frappé la France en 1957 et une partie de 1958. En France, de 20.000 à 100.000 personnes auraient été tuées par cette pandémie, selon les diverses sources. Ce large éventail dans le nombre de morts annoncé révèle à lui seul l'impossibilité pour les autorités de l'époque d'attribuer une mort soit au virus de la grippe, soit à une autre cause. En cette année 1957, les États-Unis ont également été touchés. Les statistiques officielles attribuent 116.000 morts à cette grippe asiatique dans les seuls Etats-Unis. Quelle était alors les positions des Etats devant une telle pandémie ? Malgré la demande des autorités médicales (OMS) aucune mesure de confinement général ne fut prise. Les démocraties avaient encore d’intenses efforts économiques à réaliser pour totalement se relever de la seconde guerre mondiale et la France, en particulier, était alors en pleine guerre d'Algérie. Ainsi, les autorités politiques, malgré quelques mesures secondaires de prophylaxie, laissèrent se développer le virus de la grippe au sein de la population. Et Monsieur Toutlemonde, fataliste, disait « la grippe est particulièrement sévère cette année... » Or, ceci, à cause des réseaux sociaux et des moyens d'information permanents et planétaires, n'est plus imaginable aujourd'hui. En moins de 20 ans, les systèmes d’informations dans toutes les Nations du Monde, même les plus répressives, ont profondément muté grâce aux réseaux sociaux. Partout, les chaînes d’informations permanentes n’arrivent à se développer qu’avec une surveillance permanente de ce qui se dit sur les réseaux sociaux. Pour la pandémie du Covid 19, qui, actuellement frappe l’ensemble de notre Planète, certains Etats ont décidé, comme en 1957, de ne pas décréter de confinement général et de laisser le Covid 19 progresser naturellement, en sachant qu'une telle position provoquerait la mort de plusieurs milliers de personnes. Tous les Etats occidentaux, parmi les plus grands, sont rentrés dans le rang sur la pression de l’opinion majoritaire qui se développait sur les réseaux sociaux et ont décidé d'un large confinement. Malgré le nombre de morts qui croît rapidement depuis quelques jours, les pays non confinés maintiennent leur position actuellement. Mais maintenir cette position : cela sera-t-il encore possible dans quelques jours ? Mais pourquoi le comportement des responsables a-t-il tant évolué en quelques décennies ? Tout simplement, comme je l'avais annoncé dans mon ouvrage « des Pyramides du Pouvoir aux Réseaux de Savoir » (Voir Rapport), publié en 1997, l'Intelligence de la Décision ne se trouve plus en haut des pyramides, là où se trouvent les responsables politiques mais bien dans l'ensemble des réseaux sociaux. Certes, je sais que les réseaux sociaux comme la langue d'Ésope sont capables du meilleur comme du pire, mais plus aucun responsable politique, même dans les pays soumis à des pouvoirs directoriaux, ne peut ignorer l’Intelligence qui circule sur les réseaux sociaux. Ainsi, l’autorité politique planétaire que je réclamais, il y a 16 ans, est peut-être arrivée : ce serait les réseaux sociaux. Mais attention, ce ne sont pas les réseaux sociaux qui vont, seuls, décider de la suite. Maintenant que plus de 3 milliards d'êtres humains sont confinés, et que, grâce à cette mesure stricte, nous allons constater dans quelques courtes semaines (les plus courtes possibles nous l'espérons) que le nombre de morts, jour après jour, va décroître fortement, les pouvoirs politiques, même si tous les scientifiques ne seront pas d'accord, seront obligés de libérer progressivement tous les habitants de leur pays. Mais que se passera-t-il après ? Là, les réseaux sociaux sont secs car c'est l'immunité donc les mathématiciens qui, face à ce virus, décideront de la suite. Il n'est pas imaginable de relâcher dans la nature des milliards de « citoyens-agneaux » qu'on aura volontairement éloignés du virus pendant quelques semaines mais qui, pendant ce temps là, n'auront acquis aucune immunité. Certes, les responsables politiques exigeront que chacun à l'extérieur de son domicile porte un masque mais ce micro-confinement sera-t-il suffisant ? L'angoisse subie par des milliards d'êtres humains ne diminuera réellement que lorsque les chercheurs auront trouvé la molécule ou le processus naturel capable de tuer le Covid 19. Suivant de près, depuis 22 ans, pour RT Flash, les travaux des Laboratoires de Recherche dans le monde entier, je suis ébahi par la communauté de Recherche mondiale qui a su se mobiliser en quelques semaines. Les plus gros ordinateurs du monde entier et l'Intelligence Artificielle sont mis à la disposition de tous les chercheurs qui recherchent un traitement contre le coronavirus. Et ces moyens énormes sont, avant tout, mis à la disposition des chercheurs qui veulent trouver une solution immédiate. Ainsi, actuellement, les ordinateurs d'IBM, avec l'aide de l’IA, séquencent toutes les substances imaginées par l'homme, soit dans la pharmacopée mondiale, soit dans la chimie, en général, pour voir si l'une d'entre elles ne se transformerait pas en un chevalier blanc pour terrasser le Covid 19. Il y a de tels moyens mis en œuvre dans tous les pays, je suis confiant. Dans quelques semaines, l'Humanité devrait disposer de ce traitement 100 % efficace. Mais en attendant cette grande nouvelle, j'avoue, à ma simple place de citoyen français, ne pas comprendre la position actuelle de la France devant la Chloroquine (ou Chloroquinine). Ce médicament qui, il y a moins d’un trimestre, était encore en vente libre, en pharmacie, se transforme soudain en une molécule devant laquelle on éprouverait les plus grands craintes. Cette Chloroquine est absorbée, depuis 1946, dans des cas de paludisme ou de lupus. Aujourd'hui, Le Plaquenil (c'est le nom commercial de cette molécule) serait pris régulièrement par 40.000 français. Certains patients souffrant de polyarthrite rhumatoïde prennent quotidiennement du Plaquenil depuis 30 ans. Mais d’un seul coup, alors qu'il y a peu, chacun pouvait l’acheter librement, la Chloroquine serait devenue un produit dangereux. Pour lever la pression, devant des sommités du monde médical de plus en plus nombreuses qui réclament la libération totale de la Chloroquine, le Ministre de la Santé a autorisé les médecins hospitaliers à prescrire la Chloroquine mais il a encadré cette autorisation par des règles strictes de prescription : les cas les plus graves et avis préalable d'un ensemble de médecins. S'apercevant bien, un peu tard, en fixant ainsi des règles très éloignées des préconisations du professeur Raoult, que les premiers résultats de l'expérimentation ne sont pas bons, Olivier Véran a corrigé le 7 avril ses préconisations en incitant les médecins hospitaliers, mais seulement eux, à prescrire la Chloroquine mais sur des patients moins avancés dans leur maladie. Mais, malheureusement, là encore, c'est trop tard. Quand un malade est admis à l'hôpital c'est essentiellement parce qu'il a de la fièvre et des difficultés à respirer qui laissent soupçonner une pneumonie. Cela signifie que des millions de virus ont déjà envahi les poumons et que le système naturel de protection du malade a déjà envoyé des dizaines de millions de soldats, les globules blancs, dans toutes les alvéoles des poumons qui sont infectées. Cela signifie que le combat a commencé et il est malheureusement trop tard pour que la Chloroquine soit efficace. Comme le préconise et l’applique dans son institut, à Marseille, le professeur Raoult, la Chloroquine doit être prescrite dès le début de la grippe. Délivrée à ce moment-là, alors que les virus Covid 19 ne sont encore que quelques milliers à avoir envahi la sphère ORL du malade, la Chloroquine diminuera, en peu de temps, la charge virale (c'est-à-dire le nombre de virus présents dans l'organisme) et ce ne sont que quelques milliers de virus qui, finalement, arriveront à atteindre les poumons. Les soldats de l'organisme étant beaucoup moins nombreux à être mobilisés n'iront pas jusqu'à provoquer un SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère) qui provoque la mort de tant de malades, actuellement. À mon avis, pour être efficace, ce sont les médecins traitant en première intention, les médecins généralistes et les urgentistes, qui devraient avoir le droit de prescrire de la Chloroquine dès que le malade présente les premiers signes d'une grippe. Comme ces médecins de première intention respecteront les règles strictes lors de la prescription, c'est-à-dire un électrocardiogramme avant de prescrire et un autre électrocardiogramme après 2 jours de prise de Chloroquine, je n'imagine pas qu’il puisse y avoir plus d'effets secondaires que lorsqu'ils le prescrivent pour le paludisme ou le lupus. Comme j'ai pris l'habitude de le dire « par messagerie Internet » depuis quelques jours, quand je suis interrogé sur ce sujet, même si la Chloroquine n’est efficace que dans 1 cas sur 10 et que les 9 autres ne ressentent aucun effet secondaire, Il faut libérer l'utilisation de la Chloroquine dès les premiers signes de grippe. De plus, c'est un traitement qui ne coûte que quelques euros et ce n'est pas lui qui épuisera les finances de notre sécurité sociale. Mais, en dehors de la Chloroquine, je porte en moi l'espérance sinon la certitude que dans quelques semaines, une équipe de chercheurs, quelque part dans le monde, trouvera la substance ou le processus naturel (pourquoi les personnes déjà atteintes par le Coronavirus ne pourraient-elles pas apporter des anticorps au reste de la population pour l’immuniser ?) qui permettra de détruire ce funeste Covid 19. Si nous n’y parvenions pas, il serait à craindre, dans le temps, les populations n’ayant pas acquis l’immunité nécessaire, que le Covid 19, en plusieurs vagues successives, prenne sur notre planète autant de vies qu’autrefois, quand nos prédécesseurs ne décidaient d’aucun confinement. Cela signifierait alors que, malgré les moyens extraordinaires développés par l'Humanité depuis plusieurs décennies, les virus portent encore beaucoup d’inconnues. René TRÉGOUËT Sénateur honoraire Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat e-mail : [email protected] | |
| | Information et Communication | |
| | | Les fonctions cérébrales et cognitives sont rendues possibles par des ensembles de neurones, de différentes catégories, reliés entre eux par des liaisons microscopiques mais très complexes appelées synapses. Une équipe internationale de recherche, regroupant des chercheurs de l'Université de Padoue en Italie, de l'Université de Zurich et de l'Université de Southampton, ont cultivé des neurones de rat et ont créé un réseau de neurones hybrides où les neurones biologiques et artificiels dans différentes parties du monde ont pu communiquer entre eux sur Internet via un hub de synapses artificielles. C'est la première fois que les trois composants se réunissent dans un réseau unifié. Pour ces recherches, les chercheurs ont créé des neurones artificiels sur des micropuces de silicium. Le réseau de neurones virtuel a été réuni via une configuration élaborée de manière à contrôler des synapses nanoélectroniques - des memristors - développées à l'Université de Southampton. Des informations ont été envoyées sur Internet à partir des neurones biologiques en Italie, puis ont distribué aux synapses memristives. Les réponses ont ensuite été envoyées aux neurones artificiels de Zurich. Le processus a également fonctionné en sens inverse, de Zurich à Padoue. Ainsi, les neurones artificiels et biologiques ont pu communiquer bidirectionnellement et en temps réel. Commentant ces recherches et expérimentations, Themis Prodromakis, professeur de nanotechnologie et directeur du Center for Electronics Frontiers de l'Université de Southampton, a déclaré: « L'un des plus grands défis dans nos recherches a été d'intégrer des technologies de pointe distinctes et de faire travailler ensemble des spécialistes qui n'ont pas l'habitude de collaborer et n'utilisent ni les mêmes concepts, ni les mêmes outils ». Les chercheurs espèrent que ces expérimentations vont diffuser auprès de nombreuses disciplines scientifiques et accélérer le rythme de l'innovation et des progrès scientifiques dans le domaine de la recherche sur les interfaces neuronales, notamment en ce qui concerne la capacité d'interconnexion entre technologies biologiques et numériques disparates. Le professeur Prodromakis ajoute « Nos recherches ouvrent la voie vers l'exploration d'un scénario nouveau qui ne s'est encore jamais réalisé au cours de l'évolution naturelle, celui d'une connexion et d'un échange d'informations entre neurones biologiques et artificiels. A plus long terme, nos travaux ouvrent également de nouvelles et passionnantes perspectives en matière de technologies neuroprothétiques, qui parviendront un jour, j'en suis persuadé, à remplacer des régions lésées ou dysfonctionnelles du cerveau par des processeurs hybrides, associant électronique et biologie ». Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash Science Daily | | | |
| Depuis quelques semaines, les médecins de l'hôpital de Zhongnan, à Wuhan, en Chine, peuvent recourir à un nouveau logiciel pour détecter le coronavirus. Reposant sur la vision par ordinateur, ce système a été développé par la start-up Infervision. Fondée en 2015 et basée à Pékin, la jeune pousse est membre de l'incubateur de l'américain Nvidia. Après s'être entraîné sur plus de 2000 clichés d'imagerie médicale de patients atteints du coronavirus, ce logiciel s'est montré capable de détecter plus rapidement qu'un spécialiste les signes cliniques d'une pneumonie, pathologie associée au Covid-19, via des images de scanners thoraciques. Cet outil doit permettre de prioriser la prise en charge des patients présentant cette pathologie pour effectuer des tests complémentaires et confirmer le diagnostic. Ce logiciel, bien qu'il n'ait pas encore reçu les autorisations officielles de mise sur le marché, a été déployé dans 34 hôpitaux en Chine et utilisé pour plus de 32 000 cas pour l'instant. Il serait actuellement en phase de test dans des hôpitaux européens et américains pour une future utilisation. Une récente étude de l'Université de Séoul a montré l'importance de l'IA appliquée à l'imagerie médicale pour massivement détecter les signes cliniques du coronavirus et soulager le lourd travail des radiologues et des cliniciens submergés par la multiplication de cas. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash Interesting Engineering | | ^ Haut | |
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| | | Les chercheurs de l'Université Purdue, West Lafayette (Indiana) ont annoncé des avancées dans un domaine qui paraissait impossible à atteindre : construire un composant capable à la fois de traiter et de stocker l’information. Demain, un puce de type SoC pourrait intégrer les fonctions de traitement (avec des transistors) et des capacités de stockage (avec de la RAM ferroélectrique), créant potentiellement une combinaison processeur-mémoire qui permettrait d’accélérer le calcul. De plus, son épaisseur ne dépasserait pas celle d’un atome. Concentrer plus de fonctions sur une puce tout en augmentant la vitesse et la puissance, sans accroître l'encombrement, est l’un des objectifs fondamentaux des concepteurs de composants électroniques. Pour en arriver là, les ingénieurs de Purdue ont dû surmonter les incompatibilités entre transistors - les mécanismes de commutation et d'amplification utilisés dans presque toute l’électronique - et la mémoire vive ferroélectrique. La RAM ferroélectrique est une technologie de mémoire plus performante : le matériau introduit de la non-volatilité, ce qui signifie qu'il retient l'information en cas de perte de puissance, contrairement à la DRAM traditionnelle construite sur une couche diélectrique. Ces conflits entre matériaux empêchent depuis longtemps la conception de SoC intégrant des transistors et de la mémoire. « Voilà des décennies que les chercheurs essayent d'intégrer transistors et mémoire, mais des problèmes surviennent à l'interface entre le matériau ferroélectrique et le silicium, ce matériau semi-conducteur utilisé pour les transistors. « La RAM ferroélectrique se comporte comme une unité séparée sur la puce, ce qui limite sa capacité à rendre le calcul beaucoup plus efficace », précisent les chercheurs. Une équipe d'ingénieurs de Purdue, dirigée par Peide Ye, a trouvé une solution : « Nous avons utilisé un semi-conducteur ayant des propriétés ferroélectriques. De cette façon, les deux matériaux ne font plus qu’un, et l’on n’a plus à se préoccuper des problèmes d'interface », a encore expliqué Peide Ye, lui-même professeur de génie électrique et d’informatique à l'Université de l’Indiana. La solution trouvée par les ingénieurs de Purdue tourne autour d'un matériau appelé séléniure d’indium alpha. Ce dernier possède des propriétés ferroélectriques, mais sans la limitation du matériau ferroélectrique classique, lequel agit généralement comme isolant et ne permet pas le passage de l'électricité. Le séléniure d'indium alpha peut devenir un semi-conducteur, ce qui est nécessaire à l'élément transistor. C’est aussi un composant ferroélectrique stable à température ambiante, pouvant fonctionner à basse tension, ce qui est nécessaire pour la RAM ferroélectrique. « Le séléniure d'indium alpha a une énergie d’écart de bande plus petite que celle d’autres matériaux », a encore expliqué l'université. L’écart de bandes, ou bandes interdites, désigne l’espace dans lequel aucun électron ne peut exister. Cette bande interdite réduite, que l'on trouve de matière native dans le matériau, signifie que celui-ci n'est pas totalement isolant et qu'il n'est pas trop épais pour le passage du courant électrique - et il y a toujours une couche ferroélectrique. La bande interdite réduite « permet au matériau d'être semi-conducteur sans perdre ses propriétés ferroélectriques », selon les chercheurs de Purdue. « On obtient ainsi un transistor à effet de champ semi-conducteur ferroélectrique, construit de la même manière que les transistors utilisés actuellement dans les puces d'ordinateur ». Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash Le Monde Informatique | | | |
| Un nouveau système va permettre en France de baisser automatiquement le chauffage chez des particuliers volontaires afin d’assurer l’équilibre du système électrique, ont annoncé RTE (Réseau de Transport d’Electricité) et la société Voltalis. RTE, le gestionnaire du réseau à haute tension, chargé d’assurer l’équilibre entre l’offre et la demande électrique, a ainsi certifié pour la première fois en France « un agrégateur d’effacement de consommation d’électricité chez les particuliers, Voltalis ». L'« effacement » correspond à la réduction ponctuelle de la consommation électrique d’un consommateur. « En pilotant le chauffage électrique de 10.729 logements, Voltalis peut moduler leur consommation d’électricité pour assurer l’équilibre entre la production et la consommation d’électricité en quelques secondes », expliquent les deux entreprises dans un communiqué commun. Concrètement, ces particuliers acceptent que leur radiateur électrique soit équipé d’un boîtier installé gratuitement, en échange de la promesse d’une meilleure maîtrise de leur consommation d’énergie. Voltalis peut ensuite baisser le niveau de leur chauffage en quelques secondes si besoin. Cette mesure de réduction de la consommation permet de participer à l’équilibrage du système électrique sans avoir forcément à mettre en route rapidement des moyens de production qui sont souvent émetteurs de gaz à effet de serre (charbon, fioul, gaz). « C’est une première européenne », assure-t-on chez RTE. Ces mesures d’effacement représentent au total 1 mégawatt – ce qui est très peu à l’échelle de la France mais peut s’avérer utile car la mesure est « activable en quelques secondes », souligne l’opérateur. « Ce dispositif est un outil de flexibilité essentiel à la gestion du réseau électrique et à la contribution de la transition énergétique », a assuré Olivier Grabette, directeur général adjoint de RTE, cité dans le communiqué. Selon une étude de l’Ademe et du CSTB, le potentiel de l’effacement diffus atteint 15 000 MW, auxquels il faut ajouter 3000 MW pour l’effacement de clients industriels. Pour des clients domestiques, Voltalis estime que sa solution entraîne jusqu’à 15 % d’économie d’électricité. L’étude Ademe-CSTB évoque plutôt 6 à 8 %. Cette économie d’énergie, plus l’installation gratuite d’un système connecté de pilotage et de monitoring de son chauffage et de sa production d’eau chaude, ainsi que le push vers l’appli myVoltalis de conseils d’économie d’énergie personnalisés constituent le bénéfice pour chaque client domestique. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash Techniques de l'Ingénieur | | | |
| La startup californienne Ubiquitous Energy a développé un « vitrage solaire » capable de générer de l’électricité tout en conservant ses propriétés de transparence à la lumière solaire. Depuis quelques semaines, une fenêtre de 10 m² équipée de ce vitrage du futur est installée dans la façade de l’immeuble occupé par l’entreprise et elle permet d’éclairer la salle de conférence. Cette innovation est le fruit d’une recherche menée par une équipe de scientifiques de l’Université du Michigan (MSU). Celle-ci a mis au point un revêtement mince appliqué sur le verre avec des équipements standard de dépôt de couches. Transparent pour les rayons du spectre solaire visible, il absorbe et convertit en électricité les rayons invisibles de ce spectre : les ultraviolets et les infrarouges proches. La technologie est semblable à celle qui est exploitée dans les panneaux photovoltaïques à la différence que seuls les photons du spectre solaire invisible sont captés pour la production d’électricité. Le flux d’électrons généré dans les couches de polymère appliqué sur le verre génère un courant électrique qui est ensuite collecté par des fils microscopiques noyés dans le vitrage et conduit vers les bords de celui-ci. Les résultats de cette recherche ont été publiés en 2017 dans la revue scientifique Nature Research. Pour Richard Lunt qui a dirigé l’équipe des universitaires du Michigan, le potentiel de ce vitrage solaire est énorme car dans les grandes villes les surfaces vitrées des immeubles sont beaucoup plus importantes que celles des toitures. « Si la technologie pouvait être déployée à grande échelle, elle pourrait théoriquement réduire les émissions de carbone des États-Unis de plus de 700 millions de tonnes par an » explique-t-il. Ce verre solaire pourrait aussi être utilisé pour fabriquer les vitres des voitures électriques, en leur permettant donc de recharger leur batterie tout au long de la journée et d’augmenter de la sorte leur autonomie. Selon Miles Barr, la transparence du produit est inférieure de moitié à celle d’un vitrage classique et son rendement énergétique est actuellement de 8 à 9 %. C’est environ la moitié de celui des panneaux photovoltaïques installés en général en toiture. Mais ces deux caractéristiques sont déjà suffisantes pour faire de cette innovation un produit viable et commercialisable, compte tenu des surfaces vitrées considérables potentiellement exploitables. Pour démontrer l'efficacité de sa solution, en début d'année, Ubiquitous Energy a équipé les façades de son siège californien de Redwood avec ces fenêtres solaires. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash Business Wire | | ^ Haut | |
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| Santé, Médecine et Sciences du Vivant | |
| | | De nombreuses études ont déjà révélé le rôle clé du resvératrol, un puissant antioxydant présent dans certains fruits et le vin rouge, dans l’effet antivieillissement du fameux "régime méditerranéen". On sait notamment que le resvératrol produit ses effets bénéfiques pour la santé en agissant sur la voie SIRT1, une sirtuine également connue comme une protéine de la longévité. Cette fois une nouvelle étude, réalisée par des chercheurs de l'Université du Minnesota, a identifié un second facteur de longévité : celui résultant d'une consommation régulière d'huile d'olive, autre composante essentielle de ce régime, contre les maladies liées à l’âge. Selon l’auteur principal, Doug Mashek, professeur de médecine et de biochimie, de biologie moléculaire et de biophysique, l'huile d'olive présente dans le régime méditerranéen pourrait être la seconde clé permettant de prolonger la durée de vie et d'atténuer le risque de maladies liées à l'âge. Ainsi, ces travaux de laboratoire décryptent comment les chaînes moléculaires monoinsaturées de l'huile d'olive activent cette voie « des sirtuines » (SIRT 1). Mais cette étude a également pu montrer qu'une simple consommation d'huile d'olive ne suffisait pas pour tirer pleinement partie des avantages du régime méditerranéen. Pour offrir un maximum de protection contre les pathologies liées à l'âge, ce type d'alimentation doit également être associé à la limitation de l'apport calorique et à l'exercice. Ce mode de vie permettrait en effet aux principes actifs, polyphénols et antioxydants contenus dans l'huile d'olive, le vin rouge et certains fruits et légumes, de produire pleinement leurs effets bénéfiques pour la santé. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash Cell | | | |
| Dans le cadre de l'opération « Mars bleu » dédiée au dépistage du cancer colorectal, des chercheurs de l'Institut Gustave Roussy annoncent le lancement d'un essai clinique d'un genre inédit. Celui-ci consiste à créer des mini-tumeurs en 3D qui permettent de tester de multiples traitements disponibles afin de savoir lequel doit être administré selon chaque cas particulier. Le cancer colorectal est le 3e cancer le plus fréquent et 2e cancer le plus meurtrier, responsable chaque année de plus de 17 000 décès. En 2018, ce sont plus de 43 000 personnes pour lesquelles un cancer colorectal a été détecté. Il se développe sur les parois du côlon ou du rectum à partir d’une tumeur bénigne appelée polype. Ce polype, qui peut apparaître sans symptôme, peut se transformer en cancer dans un processus qui peut durer une dizaine d’années. Diagnostiqué à un stade localisé, il peut être soigné par chirurgie. Mais lorsqu’il se propage et devient métastatique, les choses se compliquent et il ne peut que rarement être guéri : les patients finissent par se trouver dans une impasse thérapeutique. Une nouvelle étude, menée par des chercheurs de l'Institut Gustave Roussy, vise à proposer aux patients dans cette situation un traitement sur mesure, établi grâce à des organoïdes, soit une copie 3D de leur tumeur réalisée à partir d’un prélèvement. Ces derniers présentent les mêmes caractéristiques du tissu (sain ou malade, par exemple tumoral) dont il est originaire. « A ce jour, la chimiothérapie reste le traitement de référence du cancer colorectal, plus généralement des cancers digestifs. Ces cancers n’ont pas bénéficié des deux révolutions thérapeutiques récentes en oncologie que sont l’immunothérapie et la médecine de précision », explique le Docteur David Malka, oncologue à Gustave Roussy. Celui-ci ajoute : « Certains patients se retrouvent très vite dans une impasse thérapeutique difficilement acceptable car ils sont souvent encore en état de recevoir d’autres traitements ». C'est pour identifier des options thérapeutiques supplémentaires pour ce profil de patients que les médecins de l'institut Gustave Roussy ont développé Organotreat-01, un essai clinique dit de « médecine personnalisée » qui s’appuie sur des organoïdes. « Cet avatar miniature de cancer reproduit ses particularités : caractéristiques biologiques, résistances aux traitements, reflet de l’histoire thérapeutique des patients… », précise le Professeur Fanny Jaulin, qui codirige l’essai Organotreat-01. L’objectif de ce premier essai est d’identifier, grâce à ces mini-tumeurs en 3D, le meilleur traitement possible parmi un panel de médicaments et ensuite de l’administrer au patient. « Bien que les organoïdes soient désormais largement utilisés en recherche fondamentale, aucun essai clinique n'en a encore évalué le bénéfice pour guider le traitement des patients atteints de cancers digestifs », ajoute le Professeur Fanny Jaulin. La première étape du projet consiste à créer en laboratoire les organoïdes de patients atteints d’un cancer colorectal avancé mais aussi du foie, des voies biliaires ou encore du pancréas, à partir d'une tumeur qui aura été prélevée de manière non invasive sur le patient. Puis 26 médicaments de chimiothérapie conventionnelle ou de thérapie ciblée autorisés et indiqués pour le traitement de cancers digestifs, ou dans d’autres types de cancer, sont testés sur les organoïdes en question. Les résultats seront analysés afin d’établir une liste de caractéristiques de la tumeur dans un délai de trois à six semaines suivant la biopsie. L'objectif est double : identifier d’éventuelles options thérapeutiques supplémentaires et administrer au plus vite au patient le traitement qui aura été le plus efficace sur les organoïdes dérivés de sa propre tumeur. Ce procédé permettra également de mieux comprendre pourquoi la tumeur résiste ou répond à certains traitements. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash Gustave Roussy | | | |
| Des scientifiques français ont découvert un déficit métabolique qui serait à la base des troubles cognitifs liés à Alzheimer. De quoi espérer à plus long terme une possible approche thérapeutique visant à retarder l'apparition des symptômes de la maladie grâce à une supplémentation alimentaire. Faute d’avoir vraiment compris les mécanismes de cette pathologie neurodégénérative, la recherche d’un traitement capable d’enrayer la maladie d'Alzheimer est jusqu'ici restée dans l'impasse. Un échec en partie lié au fait que les solutions thérapeutiques envisagées s'adressent avant tout aux patients dont les lésions cérébrales et les symptômes cognitifs sont déjà très avancés. Ne serait-il pas plus efficace de s’y attaquer dès l’installation des premiers troubles ? Remarquant que plusieurs études d’imagerie mettaient en évidence une diminution de la consommation de glucose dans le cerveau à un stade très précoce de la maladie, « nous avons cherché à déterminer si cette altération du métabolisme du glucose, qui constitue la principale source d'énergie des neurones, était bien à l'origine de troubles cognitifs pour, le cas échéant, tenter d’identifier les mécanismes moléculaires qui entrent en jeu », explique Gilles Bonvento, directeur-adjoint du Laboratoire des maladies neurodégénératives de Fontenay-aux-Roses. Pour ce faire, son équipe a donc initié une collaboration avec des chercheurs du Neurocentre Magendie de Bordeaux afin d’étudier le rôle des astrocytes, des cellules cérébrales, dites gliales, que l’on a longtemps cantonnées au rôle de support des neurones, mais dont on sait maintenant qu’elles assurent toute une palette de fonctions clés régulant la transmission de l'information dans le cerveau. « Par l'intermédiaire des vaisseaux sanguins avec lesquels ils sont connectés, les astrocytes captent le glucose avant de le transformer en différents métabolites dont l'acide aminé L-Sérine, précurseur de la D-sérine », détaille Aude Panatier, neurobiologiste travaillant dans l’équipe de Stéphane Oliet au Neurocentre Magendie. « Cette D-Sérine joue ensuite le rôle de gliotransmetteur dans l’hippocampe où, une fois libérée au niveau des synapses, elle vient se fixer sur les récepteurs neuronaux NMDA qui jouent un rôle essentiel dans l'apprentissage et la mémorisation ». Dans leur étude, Aude Panatier et Gilles Bonvento ont cherché à savoir si un manque de D-Sérine pouvait être responsable des symptômes apparaissant dans les premiers stades de la maladie d'Alzheimer. Chez un groupe de jeunes souris génétiquement modifiées pour disposer d’un modèle animal de la maladie, les chercheurs ont commencé par déterminer la consommation de glucose dans plusieurs régions du cerveau dont l'hippocampe, siège de la mémoire spatiale. Ils ont par ailleurs quantifié la dégradation du glucose dans les astrocytes tout en mesurant la production de D-Sérine et de L-Sérine. Les résultats de ces analyses ont montré que « les animaux modèles de la maladie d’Alzheimer présentaient une diminution de l'absorption du glucose dans les zones cérébrales étudiées ainsi qu'une plus faible production de L-sérine et de D-sérine », précise Gilles Bonvento. Tandis que le nombre de synapses mobilisées était équivalent chez les deux groupes de rongeurs, une diminution de l’activité des récepteurs NMDA était néanmoins observée chez les souris transgéniques. « Cette première série de résultats tendait à montrer que la perte de plasticité synaptique était provoquée par une diminution de la disponibilité en D-Sérine au niveau de la synapse, réduisant à son tour le nombre de récepteurs NMDA disponibles pour l'activation », analyse Aude Panatier. Pour confirmer cette hypothèse, les chercheurs ont ensuite alimenté les souris transgéniques avec une nourriture enrichie en L-Sérine -cette molécule n'étant pas toxique pour les reins contrairement à la D-Sérine- dans le but de restaurer l’activité des récepteurs NMDA ainsi que la plasticité et la mémoire associées. Résultat : après seulement deux mois d'un tel régime, les rongeurs passent avec succès le test de la mémoire spatiale auquel ils échouaient en absence de traitement. Le même complément de L-Sérine a également été proposé à un groupe de souris transgéniques incapables de synthétiser cet acide aminé. « Nous voulions nous assurer que les déficits observés étaient uniquement associés à la diminution de la synthèse de cet acide aminé et qu’ils pouvaient être rétablis par l’alimentation enrichie en L-sérine » explique Gilles Bonvento. Confronté à leur tour au test de la mémoire spatiale, les animaux relevèrent ce défi sans encombre, confirmant que la L-Sérine apportée par l'alimentation avait bien servi à maintenir la mémoire synaptique de ces animaux. « L'ensemble de nos travaux témoignent pour la première fois de l’existence d'un lien étroit entre le métabolisme du glucose cérébral et la libération d’un gliotransmetteur jouant un rôle capital dans la communication neuronale et la mémoire », résume Aude Panatier. L'étude révèle en outre que l'altération de la plasticité synaptique et de la mémoire, qui sont aussi les premiers symptômes de la maladie d'Alzheimer chez l'homme, peuvent toutes deux être restaurées par l'ingestion de L-sérine. De quoi susciter de réels espoirs quant au développement d'une nouvelle approche, complémentaire des autres stratégies thérapeutiques, capable de retarder l'installation des troubles cognitifs liés à cette maladie neurodégénérative. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash CNRS | | | |
| C’est une nouvelle piste dans la lutte contre l’épidémie de coronavirus COVID 19 qui frappe le monde entier. Un essai clinique a démarré en France lundi 6 avril. Cet essai est mené par l’EFS (Etablissement français du sang) en partenariat avec des hôpitaux et l’INSERM (Institut national de la santé et de la recherche médicale). L’idée est la suivante : on sait que le plasma des personnes qui ont guéri du COVID 19 contient des anticorps développés par leur organisme. « Ces anticorps neutralisants pourraient aider les patients atteints en phase aiguë à lutter contre la maladie, car ces anticorps aident l’organisme à se défendre », explique Cathy Bliem, directrice générale adjointe de l’EFS, interrogée par Le magazine de la santé sur France 5. Des prélèvements de plasma (partie du sang dans laquelle circulent trois types de cellules : les globules rouges, les globules blancs et les plaquettes) vont avoir lieu dans trois régions très touchées par l’épidémie : l’Ile-de-France, le Grand Est et la Bourgogne-Franche-Comté. Des patients guéris viendront dans les centres de l’EFS pour donner leur plasma riche en anticorps neutralisants. On va utiliser « une technique qui s’appelle la plasmaphérèse et on leur prélèvera environ 600 millilitres de plasma ». Si dans deux ou trois semaines les résultats sont probants, nous aurons éventuellement besoin de davantage de donneurs, dit Cathy Bliem. « Mais, à ce stade, nous avons besoin d’un nombre très limité de donneurs. Ce sont donc nos centres qui vont contacter les patients guéris pour les inviter à venir donner leur plasma ». Environ 60 patients vont être inclus dans l’essai et vont recevoir chacun deux fois 200 millilitres, à 48 heures d’intervalle de ce plasma dit convalescent. « On va surveiller deux points chez ces patients : d’abord, l’efficacité du traitement avec une évolution favorable des signes cliniques. Et on va aussi vérifier la sécurité du traitement, c’est-à-dire la non apparition d’effets secondaires ou d’effets délétères de ce traitement », conclut la directrice générale adjointe de l’EFS. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash FR3 | | | |
| Un potentiel vaccin contre le coronavirus est en train d’être développé par des scientifiques américains de l’Université de médecine de Pittsburgh, et testé sur des souris. Lors de ces premiers essais, il a produit des anticorps en quantités jugées suffisantes pour « neutraliser » le virus dans les deux semaines suivant l’injection. Ces recherches, dirigées par le Professeur Louis Falo, constituent la première étude sur un potentiel vaccin au Covid-19 à être publiée après avoir été validée par des pairs. Les chercheurs ont pu agir rapidement car ils avaient déjà les « bases » du vaccin en raison d’épidémies antérieures : Sras en 2003 et Mers en 2014. Le proto-vaccin, appelé PittCoVacc, utilise des morceaux de protéines virales fabriqués en laboratoire pour renforcer l’immunité du receveur, de la même manière qu’un vaccin contre la grippe. Pour augmenter son efficacité, les chercheurs ont utilisé une nouvelle manière d’administrer le médicament au moyen d’un patch contenant 400 micro-aiguilles injectant les morceaux de protéine dans la peau, où la réaction immunitaire est la plus forte. Chacune des 400 micro-aiguilles a la largeur d'un cheveu humain et ne fait qu'un demi-millimètre de long. Le tout est composé de sucre liquide auquel on ajoute le vaccin. « Lorsque les micro-aiguilles sont dures, elles peuvent pénétrer les couches de la peau. Et alors qu’elles absorbent son humidité, elles se dissolvent et relâchent l’antigène dans la peau », souligne le Professeur Falo. Une fois fabriqué, le PittCoVacc peut rester à température ambiante jusqu’à ce qu’il soit nécessaire, éliminant ainsi le besoin de réfrigération pendant le transport ou le stockage, d’après les chercheurs. Lorsqu’il a été testé chez les souris, le PittCoVacc a généré une vague d’anticorps neutralisant le Covid-19 dans les deux semaines suivant la piqûre. Les résultats n’ont pas encore été suivis à long terme, mais les souris qui l’ont reçu ont développé suffisamment d’anticorps pour empêcher le coronavirus de sévir pendant au moins un an. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash The Lancet | | | |
| Une équipe de chercheurs chinois a isolé plusieurs anticorps qu'ils décrivent comme "très efficaces" pour bloquer la capacité du nouveau coronavirus à pénétrer dans les cellules cibles, ce qui pourrait à terme aider à traiter ou prévenir le Covid-19, la maladie que développent certains patients contaminés par ce virus. A l'heure actuelle, il n'existe aucun traitement à l'efficacité avérée pour guérir cette maladie due au nouveau coronavirus SARS-CoV-2 apparu en Chine en décembre et à l'origine d'une pandémie, avec plus de 850.000 cas de contamination et plus de 42.000 morts à travers le monde. Pour Zhang Linqi, de l'Université Tsinghua de Pékin, un traitement combinant des anticorps tels que ceux identifiés par son équipe pourrait se montrer plus efficace que certaines des approches parfois utilisées, comme l'administration de plasma de patients guéris, qu'il décrit comme un traitement "limite". Dans cette approche, les anticorps développés contre l'agent infectieux et présents dans le plasma des patients guéris permettent d'offrir une protection à court terme aux patients nouvellement contaminés. Mais la transfusion de plasma est régie par des règles de compatibilité liées aux groupes sanguins. L'analyse des anticorps présents dans le sang de patients guéris du Covid-19, entamée en janvier, a permis à Zhang Linqi et ses collaborateurs, avec le soutien d'une équipe d'un hôpital de Shenzhen, d'isoler 206 anticorps présentant une "forte" capacité à se lier avec les protéines présentes à la surface de l'enveloppe du SARS-CoV-2. Ils ont ensuite mené une autre série de tests pour déterminer si ces anticorps permettaient véritablement d'empêcher le virus de pénétrer dans les cellules de l'organisme des patients contaminés, a expliqué Zhang Linqi lors d'un entretien accordé à Reuters. Après des premiers tests sur une vingtaine d'anticorps, les chercheurs ont constaté que quatre d'entre eux étaient capable de bloquer l'entrée du virus dans les cellules, dont deux de façon "extrêmement efficace", a-t-il souligné. Ces chercheurs tentent désormais d'identifier les anticorps les plus efficaces et la possibilité de les combiner pour tenter de limiter le risque de mutation du nouveau coronavirus. Bien que ces anticorps ne constituent pas un véritable vaccin, ils pourraient permettre de fournir une immunité passive, distincte de la réaction immunitaire naturelle de l'organisme contaminé, ce qui serait par exemple susceptible de prévenir la survenue de la maladie Covid-19 chez les personnes considérées comme à risque de développer une forme grave. Selon le Professeur Zhang Linqi, ces anticorps pourront être testés chez l'homme dans six mois. Si des essais cliniques prouvent leur efficacité, leur mise à disposition comme traitement prendrait cependant davantage de temps. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash NYP | | | |
| Etre capable de détecter le coronavirus dans une pièce ou dans l’air ambiant constitue un enjeu sanitaire majeur, dans la perspective de la délicate période du déconfinement qui s'annonce. Ce sera possible, a affirmé le mardi 31 mars au Monde, le chef des marins pompiers de Marseille. « Dans la phase qui va suivre le pic de l’épidémie de Covid-19, il sera crucial d’isoler les cas positifs et de vérifier la présence du virus dans des environnements particuliers : des usines qui veulent repartir, des sites contaminés, une pièce », affirme le contre-amiral Patrick Augier, commandant du bataillon militaire de marins-pompiers de Marseille. L’objectif n’est pas d’élaborer un système à visée médicale, précise-t-on à Marseille, mais de préparer le déconfinement et d’évaluer la sécurité de sites en cas d’éventuelle résurgence du virus. « Nous utilisons la PCR, ou réaction en chaîne par polymérase, un système faisant appel à des réactions amplifiant le matériel génétique du virus, pour l’appliquer à la virologie dans l’environnement. C’est un nouveau domaine, nous sommes en train de le tester », assure le contre-amiral. Le bataillon dispose d’une unité de lutte NRBC (nucléaire, radiologique, bactériologique et chimique) et met en œuvre depuis longtemps un laboratoire mobile capable de détecter les menaces biologiques de guerre. L’effectif journalier est de dix-huit spécialistes, médecins chimistes et pompiers. Un laboratoire a fourni l’acide ribonucléique (ARN), qui constitue le patrimoine génétique du SARS-CoV-2. L’unité marseillaise dit avoir sollicité une autre structure, qui a élaboré les nouveaux réactifs. L’unité n’a donc pas créé un nouveau procédé de PCR, mais utilise son système appliqué au coronavirus. Il peut en révéler la présence en une heure s’il s’agit d’un point unique, en quatre heures pour des prélèvements multiples. « Personne ne sait encore mesurer jusqu’à quel moment le virus a encore la capacité d’infecter, tout le monde cherche, mais on sait que son ARN peut rester très longtemps sur certaines surfaces », ajoute le commandant des marins pompiers. L’unité a testé son dispositif dans son centre des opérations, ou encore dans ses ambulances, avant et après une prise en charge de malades du Covid-19, pour évaluer l’efficacité du protocole de désinfection mis en œuvre par les marins pompiers. « Nous pouvons imaginer, demain, vérifier la présence du virus dans une station de métro à partir d’une bouche d’aération, une information vitale pour bien gérer le déconfinement », souligne Patrick Augier. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash Le Monde | | | |
| La perte d’odorat et/ou de goût sont des symptômes fréquents chez les personnes atteintes de Covid-19 en Europe, selon une étude coordonnée par deux médecins ORL attachés à l’Université de Mons (Belgique). Cette étude réalisée auprès de 417 patients infectés (263 femmes et 154 hommes) par le nouveau coronavirus, mais de façon « non sévère », montre que 86 % présentent des troubles de l’odorat (la plupart ne sentant plus rien) et que 88 % ont des troubles du goût. Les troubles de l’odorat surviennent généralement en même temps que les symptômes généraux (toux, douleurs musculaires, perte d’appétit, fièvre) et les symptômes ORL (douleurs faciales, nez bouché) de la maladie. Mais parfois, la perte d’odorat ou du goût arrive après ces autres symptômes (dans 23 % des cas) ou avant (dans 12 % des cas). Sans explication apparente, les femmes sont plus souvent sujettes à l’anosmie (perte de l’odorat) que les hommes. L’étude indique que près de la moitié des sujets (44 %) récupèrent leur odorat dans un délai assez court de 15 jours. « Les autres patients doivent garder un bon espoir » de récupérer leur odorat « dans les 12 mois », la récupération nerveuse étant « un processus lent », selon le communiqué diffusé par l’Université de Mons (Umons). La récupération du goût est, elle, un processus plus « aléatoire » qui peut se faire avant, en même temps, ou après la récupération de l’odorat. Les deux spécialistes ayant coordonné l’étude, Jérôme Lechien et Sven Saussez, préconisent de considérer l’apparition d’anosmie et de dysgueusie (perte partielle ou totale du goût) chez des patients sans antécédents ORL comme « un symptôme spécifique de l’infection à Covid-19 ». Par précaution, ces personnes « devraient être considérées comme potentiellement infectées par le Covid-19 et donc isolées pour une période minimale de 7 jours », même si elles ne développent aucun autre des symptômes caractéristiques de la maladie. Une nouvelle enquête a été lancée par ces spécialistes pour vérifier que les personnes présentant une anosmie/dysgueusie isolée ont bien été atteintes par le virus et pour mieux cerner les mécanismes de la perte du goût et des odeurs dans cette infection. À Paris, le Docteur Alain Corré, ORL à l’Hôpital-Fondation Rothschild, recommande lui aussi de considérer les personnes anosmiques comme porteurs du SARS-CoV-2, après avoir constaté avec un collègue que 90 % de ces patients étaient positifs au test Covid-19. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash JDM | | | |
| Selon des scientifiques américains du College of Osteopathic Medicine du New York Institute of Technologie, le vaccin BCG contre la tuberculose pourrait être une arme précieuse dans la lutte contre le COVID-19. Les travaux de ces chercheurs suggèrent que la gravité de l’infection à SARS-CoV-2 pourrait être liée aux couvertures nationales de vaccination infantile du BCG. En effet, du seul point de vue épidémiologique, les pays n’ayant pas de politique de vaccination généralisée par le BCG, comme l'Italie (110.000 cas confirmés au 2 avril 2020) et les États-Unis (près de 220.000) « s’avèrent plus gravement touchés que les pays ayant recommandé ou instauré cette vaccination de longue date », expliquent les auteurs. Rappelons qu’en France, la vaccination contre la tuberculose est recommandée à partir de 1 mois et jusqu’à l’âge de 15 ans chez certains enfants exposés à un risque élevé de tuberculose. Cette étude épidémiologique d'association suggère ainsi que la vaccination par le BCG pourrait à la fois permettre une réduction de la morbidité et de la mortalité et donc ouvrir une nouvelle perspective dans la lutte contre COVID-19. En tant que l'un des vaccins les plus utilisés au monde, le vaccin BCG, ou bacille Calmette-Guérin (BCG) -une bactérie vivante atténuée- s'est révélé être un outil efficace pour prévenir la méningite et la tuberculose chez les enfants. On pense également que le vaccin apporte une protection contre les infections respiratoires, ayant des symptômes proches de COVID-19… Dans cette étude, l’équipe newyorkaise rapproche les politiques de vaccination du BCG de différents pays aux données de morbidité et de décès par COVID-19. Ainsi les chercheurs ont comparé ces données entre des pays qui n’avaient jamais instauré la vaccination BCG (Italie, USA, Liban, Pays-Bas et Belgique) et des pays ayant ou ayant eu une politique de vaccination généralisée. L’analyse aboutit en effet à une corrélation positive significative. Ainsi, le Japon, qui a commencé sa politique universelle de BCG en 1947, a environ 100 fois moins de décès par million d'habitants que l’Iran dont la politique de vaccination universelle contre le BCG n'a débuté qu'en 1984. De même, le Brésil qui a commencé son programme de vaccination universelle en 1920 a un taux de mortalité plus faible encore que le Japon. Ainsi, plus tôt a commencé le programme de vaccination par le BCG et moins la mortalité liée à COVID-19 est élevée. Cette étude souligne ainsi à une corrélation entre le début de la vaccination universelle avec le BCG et le niveau de protection en population générale contre le développement de la pneumonie COVID-19. L’étude suggère ainsi que le BCG pourrait conférer une protection durable contre le nouveau coronavirus SARS-CoV-2. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash Medrxiv | | | |
| On le sait, la contamination au Covid-19 ne génère aucun symptôme chez environ un tiers de ceux qui sont touchés par le coronavirus, d'autres développent des formes très sévères et malheureusement trop souvent mortelles de Covid-19. Et même si l'importance des comorbidités est soulignée par toutes les études réalisées depuis le début de l'épidémie, des formes graves ou fatales apparaissent aussi chez des personnes en pleine santé, voire très jeunes. Selon des scientifiques de l'Institut de Médecine Moléculaire d'Helsinki, cette susceptibilité différente au Covid-19 pourrait bien avoir des origines génétiques. Ces chercheurs ont comparé l'ADN des patients sans autre pathologie mais qui ont développé une forme sévère de Covid-19 à celui des patients qui n'avaient été touchés que par une forme bénigne de la maladie. Et c'est ainsi que leur attention a été retenue par le gène ACE2, un gène codant que le coronavirus utilise pour pénétrer les cellules de l'organisme infecté. Sachant que c'est une mutation d'un autre gène codant, cette fois pour le récepteur cellulaire CCR5 présent à la surface des globules blancs, qui sert de rempart contre le VIH, le virus du SIDA, ils avancent la piste d'une éventuelle mutation d'ACE2 qui pourrait bloquer ou faciliter l'infection de l'organisme par SARS-CoV-2. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash Science | | ^ Haut | |
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