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| Edito Antibiotiques : il faut changer de stratégie
Chère Lectrice et Cher Lecteur de RT Flash, En cette avant dernière semaine de l'année, nous mettons en ligne, aujourd'hui notre dernier numéro de RT Flash pour 2019. Aussi, je vous adresse mes vœux les meilleurs pour l'année nouvelle. J'ai une pensée reconnaissante pour les 204 personnes qui, en 2019, ont fait un don à notre Association ADIST. Sans elles, nous aurions été mis dans l'obligation d’arrêter la diffusion de RT Flash. Ainsi, grâce à ces donateurs, vous continuerez à recevoir RT Flash chaque semaine, en 2020. Bien Cordialement René Trégouët EDITORIAL Je reviens cette semaine sur un sujet grave qui fait à nouveau beaucoup parler de lui dans les médias : la présence de plus en plus grande, dans les pays développés, de bactéries résistantes aux antibiotiques. Selon l’OMS, l’antibiorésistance tue 700 000 personnes par an à travers le monde, dont 33 000 en Europe. En 2050, ce phénomène de résistance bactérienne aux antibiotiques pourrait tuer 10 millions de personnes par an dans le monde – plus que le cancer – à moins que les scientifiques ne parviennent à développer de nouvelles classes de médicaments antibactériens et que les Etats changent en profondeur leur stratégie en matière de lutte contre les infections microbiennes. La France n’est malheureusement pas épargnée par la montée en puissance inquiétante de l’antibiorésistance : on compte chaque année dans notre pays au moins 158.000 cas d'infections liées à des bactéries multirésistantes aux antibiotiques, conduisant à un nombre de décès qui serait de 5 500 à 12 500 par an, selon les études. Une récente étude menée sur 1.200 personnes dans 18 pays d'Europe - et présentée à l'occasion de la Semaine de la gastroentérologie (Barcelone) a montré que la résistance à la clarithromycine, un antibiotique couramment utilisé pour vaincre la bactérie H. pylori, avait doublé depuis 20 ans, passant de 9,9 % en 1998 à 21,6 % en 2018. Rappelons également qu’il y a seulement quelques jours, les autorités japonaises ont révélé que deux bactéries résistantes aux antibiotiques - le staphylocoque doré résistant à la méticilline (SARM) et la salmonelle résistante aux fluoroquinolones - auraient tué entre 7.400 et 8.100 personnes chaque année dans le pays depuis 2011... (Voir The Japan Times). Lorsqu’une bactérie pathogène pénètre dans une cellule, elle va immédiatement chercher à s’y répliquer et va reprogrammer sa cellule hôte à son profit. Au cours de cette phase, elle injecte dans la cellule des protéines, appelées « effecteurs », dans le but d’empêcher le suicide de la cellule ce qui entraînerait sa propre destruction. Elle parvient par ce mécanisme à se dissimuler face au système immunitaire et à détourner les nutriments de la cellule pour se nourrir. Outre-Atlantique, des microbiologistes américains, dirigés par Kim Lewis, professeur à la Northeastern University, ont récemment découvert une nouvelle molécule, la darobactine, dont les propriétés antibiotiques sont très intéressantes. C’est en explorant les propriétés d’une bactérie, baptisée Photorhabdus, qui ne se trouve que dans l’intestin de nématodes, de minuscules vers parasites, que les chercheurs ont découvert que la darobactine avait la précieuse capacité de percer l’enveloppe des redoutables bactéries gram-négatives, en interférant avec la protéine BamA, qui contrôle l’accès à la membrane externe (Voir Northeastern). Les premiers essais in vitro ont montré que ce nouvel antibiotique pouvait guérir les souris des infections dangereuses d’Escherichia coli et de Klebsiella pneumoniae, sans aucun effet secondaire toxique. Reste à présent un long travail de recherche pour parvenir à adapter la darobactine aux humains. Autre découverte prometteuse : en Australie, des chercheurs de l’Université de La Trobe, à Melbourne, ont réussi à isoler en 2018 un agent anti-microbien (un peptide) dans les fleurs du tabac. Les scientifiques ont découvert que la plante l’utilise pour se protéger des infections. L’avantage de la fleur de tabac, c’est que, cette fois, l’anti-microbien est utilisable sur l’homme. Ces recherches australiennes ont montré que la plante ornementale Nicotiana alata se protège des infections en produisant des molécules antifongiques. Les scientifiques australiens ont isolé le peptide connu sous le nom de NaD1 qui s’est avéré efficace contre un type de micro-organisme que la plupart des antibiotiques ne peuvent pas tuer : le Candida albicans, un type de levure qui se trouve souvent dans l’intestin et la bouche de l’homme et pe ut mettre en danger la vie des patients dont le système immunitaire est affaibli. « C’est une découverte passionnante qui débouchera, nous l’espérons, sur une nouvelle classe de thérapie anti-microbienne capable de traiter une gamme de maladies infectieuses, comme les staphylocoques dorés multirésistants et les infections virales, comme le VIH, le virus Zika, la dengue et certaines encéphalites », précise Mark Hulett qui dirige ces travaux (Voir Science Daily). Une équipe canadienne de l’Université de Sherbrooke vient, quant à elle, de découvrir les propriétés anti-bactériennes puissantes et originales d’un composant de la tomate, la tomatidine. Ces chercheurs, dirigés par les Professeurs François Malouin et Kamal Bouarab, ont découvert que cette molécule avait un pouvoir antibiotique contre le staphylocoque doré. De plus, elle est également efficace contre les formes persistantes de la bactérie ou, en association avec d’autres antibiotiques, pour combattre les infections mixtes impliquant Staphylococcus aureus et Pseudomonas aeruginosa, dont souffrent les patients atteints de fibrose kystique (Voir SAVOIRS UdeS). La tomatidine agit contre les bactéries en bloquant leur mécanisme de production d’énergie, un mode d’action original et encore peu exploité. Autre avantage, comme les bactéries causant les infections humaines sont rarement en contact avec ce genre de molécule qui provient de plante, il est très peu probable que les bactéries possèdent déjà des moyens de défense contre ce nouvel antibiotique. Comme le souligne le Professeur Malouin, « Ceci évite que les résistances microbiennes actuelles perturbent son action. De plus, nous avons montré que nous pouvions générer plusieurs dérivés de la tomatidine et qu’il existe donc maintenant une réelle opportunité quant à l’exploitation de telles phytomolécules pour leurs propriétés antimicrobiennes ». En juillet dernier, une autre équipe de recherche associant des chercheurs du laboratoire Inserm-Université de Rennes et une équipe de l’Institut des sciences chimiques de Rennes (ISCR) a réalisé une découverte majeure. Ces chercheurs ont réussi à identifier une nouvelle toxine bactérienne qui s’avère particulièrement efficace contre les bactéries multirésistantes à Gram positif et négatif. En outre, cette toxine ne semble pas déclencher de résistances lors de son utilisation pour traiter des souris infectées. Cette avancée française pourrait apporter un nouveau souffle ainsi que de nouvelles possibilités pour lutter contre l’antibiorésistance mondiale (Voir Inserm). Ces chercheurs ont d’abord découvert en 2011 une toxine fabriquée par les staphylocoques dorés dont le rôle était de faciliter l’infection et était également capable de tuer d’autres bactéries présentes dans notre organisme. Ils ont alors pu identifier une molécule qui possédait une double activité toxique et antibiotique. En ne gardant que les propriétés antibiotiques de cette toxine, ces chercheurs ont réussi à concevoir deux molécules qui se sont avérées efficaces contre le Staphylocoque doré et les Pseudomonas aeruginosa résistants sur des modèles murins atteints de sepsis sévères ou d’infections cutanées. Ces recherches ont permis de montrer que les bactéries laissées en contact pendant plusieurs jours chez l’animal avec ces antibiotiques ne montraient pas de signes de résistance et que ces antibiotiques ne semblaient pas non plus toxiques pour les reins. La prochaine étape va consister à démarrer les essais cliniques de phase I chez l’humain. Des chercheurs de l’Institut des sciences moléculaires de Marseille (ISM) et de l’Institut de microbiologie de Méditerranée (IMM) ont pour leur part étudié le potentiel thérapeutique de la ruminococcine C, un nouvel antibiotique n’induisant pas de résistance. Ce phénomène de résistance s’est en effet développé à cause d’une utilisation excessive des antibiotiques. En partenariat avec le Laboratoire de chimie et de biologie des métaux de l’Université de Grenoble, les chercheurs marseillais se sont intéressés aux bactéries de notre tube digestif dont une, Ruminococcus, « pour sa capacité à produire des molécules antimicrobiennes, dont la ruminococcine C, qui a une très grande activité pathogène contre des bactéries multirésistantes », explique Mickael Lafon d, chercheur à l’ISM (Voir CNRS). En avril dernier, la firme japonaise Shionogi & Co qui a son siège à Osaka a, pour sa part, annoncé, à l’occasion du Congrès européen de microbiologie clinique et des maladies infectieuses (ECCMID) à Amsterdam, des résultats très prometteurs pour le céfidérocol, une nouvelle céphalosporine sidérophore à un stade clinique avancé. Ces données ont été confirmées en octobre dernier par un essai international de phase 3 et montrent que le céfidérocol pourrait lutter efficacement contre les infections causées par les bactéries Gram négatif (GN), qui sont parmi les plus difficiles à traiter (Voir PHARMA Field). Ce nouvel antibiotique applique la stratégie du cheval de Troie à la lutte contre la résistance bactérienne aux antibiotiques : il s’agit de dissimuler un antibiotique auquel une bactérie résiste, à l’aide d’une molécule familière et même indispensable à cette bactérie. L’antibiotique masqué par cette molécule parvient ainsi à pénétrer la bactérie alors que seul il n’y parvient pas. Mais ce stratagème ne fonctionne que pour le mécanisme de résistance par fermeture des pores ou celui par efflux. Dans le cas présent, les chercheurs sont partis de l’observation que toutes les bactéries pathogènes (à part les borrélia) ont besoin de fer et leur besoin ne cesse de croître à mesure que l’infection se développe. Pour capter le fer qui leur est n&eac ute;cessaire, elles produisent des molécules spécialisées dans la captation du fer : les sidérophores. Les chercheurs ont donc eu l’idée d’utiliser une molécule sidérophore pour dissimuler un antibiotique auquel la bactérie est résistante par imperméabilité de sa paroi, par rejet et par production d’une enzyme inactivatrice. Ainsi leurrée, la bactérie accepte l’antibiotique sans le rejeter, ce qui permet à ce dernier de la tuer plus facilement, avant qu’elle n’ait eu le temps de déclencher son mécanisme de neutralisation par enzyme inactivatrice. En couplant le céfidérocol, un antibiotique de type céphalosporine, à un sidérophore lui servant de cheval de Troie, ces chercheurs ont conçu une arme à double détente efficace vis-à-vis d’une large variété de bactéries pathogènes, y compris des bactéries hautement résistantes aux antibiotiques commercialis&eacut e;s. Mais les scientifiques progressent également dans l’élucidation des mécanismes fondamentaux qui permettent à la plupart des bactéries de développer de redoutables propriétés de multirésistance à une panoplie complète d’antibiotiques. Il y a quelques semaines, des chercheurs de l’Université de Newcastle au Royaume-Uni ont étudié des échantillons de patients âgés souffrant d’infections récurrentes des voies urinaires (IVU récurrentes). En utilisant des techniques de pointe, ils sont parvenus à déterminer qu’une bactérie peut modifier subtilement les formes de sa paroi cellulaire pour échapper aux antibiotiques (Voir Newcastle University). Les chercheurs ont analysé le « comportement » des bactéries de patients âgés atteints d'infections urinaires chroniques. Ils ont alors remarqué que ces dernières avaient la capacité de se mettre en forme de « L », sans paroi cellulaire, au passage des antibiotiques. Ces recherches ont montré que, de manière étonnante, il ne faut que cinq heures seulement après le passage des antibiotiques pour que les bactéries reprennent leur forme initiale et reforment leur paroi cellulaire. Face à ce polymorphisme, les chercheurs pensent que l’avenir appartient à de nouveaux vecteurs combinés : un antibiotique pour forcer la bactérie à changer de forme et des médicaments qui cibleraient plutôt son matériel génétique. En effet, dans cette configuration, la bactérie semble plus facile à d&eacu te;truire. Mais cette lutte globale contre les bactéries résistantes, passe aussi par la redécouverte et la généralisation de règles et pratiques de bon sens, notamment en matière d’hygiène. Comme le montre l’exemple d’Escherichia Coli, cette bactérie qui provoque des infections urinaires, des intoxications alimentaires ou encore des sepsis. Les germes de cette famille ayant développé des résistances aux antibiotiques sont de plus en plus répandus. Il est pourtant facile de réduire considérablement la transmission de ces bactéries en observant des règles simples d’hygiène, comme se laver les mains soigneusement pendant au moins 30 secondes et bien les sécher avec des serviettes en papier, beaucoup plus efficaces que les séchoirs à air pulsé, en sortant des toilettes, ou avant de préparer à mang er ou de passer à table. Mais, comme toujours, le mieux est l’ennemi du bien et un excès de propreté, notamment en milieu hospitalier, peut s’avérer contreproductif. C’est ce qu’ont montré des chercheurs autrichiens de l’Université de Graz qui ont constaté que lorsque la diversité des microbes diminue, ce qui est le cas dans les zones trop nettoyées, les bactéries sont plus résistantes. Selon ces scientifiques, il serait inutile et même dangereux de trop désinfecter l’ensemble des bâtiments hospitaliers (à l’exception des blocs opératoires et unités de soins intensifs) car cette pratique favoriserait une sélection des bactéries les plus résistantes et les plus dangereuses pour le malades. Il faut enfin rappeler que ce phénomène de multiplication de bactéries multirésistantes est réversible, à condition qu’on s’en donne les moyens sur la durée. C’est ce que montre le remarquable programme suédois contre la résistance aux antibiotiques, baptisé Strama, lancé en 1995. Ce plan a permis de réduire drastiquement l’utilisation des antibiotiques, tant pour l’homme que pour l’animal. Entre 1992 et 2016, le nombre de prescriptions d'antibiotiques a diminué de 43 % dans l'ensemble. Chez les enfants de moins de quatre ans, les prescriptions d'antibiotiques ont même chuté de 73 %. Résultat : la Suède présente aujourd’hui l’un des plus faibles niveaux au monde de présence de bactéries multirésistantes aux antibiotiques et le nombre de décès dans ce pays dus à ; des bactéries résistantes est tombé en dessous de 200 par an, un taux de décès par habitant cinq à dix fois moins élevé qu’en France… Ces récentes recherches et découvertes montrent qu’une meilleure prise en charge et une prévention efficace des infections à bactérie multirésistantes n’est possible qu’en combinant simultanément et intelligemment trois outils complémentaires : d’abord le recours à de nouveaux médicaments à double ou triple détente, reposant sur la combinaison de plus de molécules agissant à des niveaux différents de la bactérie visée ; ensuite l’application rigoureuse de règles d’hygiène strictes mais mieux adaptées aux différents contextes de soins ; enfin, la mise en œuvre d’une politique de prescription des antibiotiques beaucoup plus ciblée, ce qui permettra, comme le montre l’exemple suédois, de réduire considérablement l’apparition et le d&eacut e;veloppement de bactéries multirésistantes. Nous devons donc, en tant que patients éclairés et responsables, apprendre à modifier notre état d’esprit et ne pas hésiter à poser systématiquement à notre médecin une question simple : « Dans le cas présent, est-il vraiment absolument nécessaire et utile que je prenne des antibiotiques ? » René TRÉGOUËT Sénateur honoraire Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat e-mail : [email protected] | |
| | Information et Communication | |
| | | En Inde, 67 000 femmes décèdent chaque année d'un cancer du col de l’utérus et, au niveau mondial, ce sont 260 000 femmes qui meurent chaque année de ce cancer. Face à cette situation, Microsoft, en coopération avec SRL Diagnostics, travaille sur un nouvel outil informatique pour tenter de faciliter le processus d’analyse des nombreux échantillons perçus par les médecins indiens. Le projet, conçu pour la population indienne, vise à évaluer de manière rapide et fiable si le cancer du col de l’utérus peut être traité, s’il est détecté en amont à partir d’un dépistage efficace. Afin de détecter plus rapidement le cancer du col de l’utérus et de traiter les échantillons reçus, les deux entreprises mettent au point un algorithme capable de regrouper différents systèmes d’analyses pour repérer ce cancer. Il faut savoir que les cytopathologistes reçoivent près de 100 000 échantillons chaque année. À partir de différentes données récupérées auprès des cytopathologistes, les entreprises ont pu regrouper les nombreuses techniques d’observation pour les intégrer au sein d’un seul algorithme. Cet algorithme fonctionne sur la base d’échantillons numérisés. Ainsi, cette intelligence artificielle vient étudier chaque image, pour détecter la potentielle présence d’un cancer du col de l’utérus. Pour l’instant, cet algorithme est capable de différencier les échantillons de frottis normaux et anormaux. L’étude est pour le moment menée en interne, l’intelligence artificielle devra être capable d’analyser plus d’un demi-million d’images avant de procéder à des examens externes. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash Siècle Digital | | ^ Haut | |
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| Nanotechnologies et Robotique | |
| | | Une équipe de recherche en robotique d'Harvard Microrobotics Laboratory a mis au point RoboBee, un robot volant de la taille d'un insecte. Ses ailes sont actionnées par des muscles artificiels, qui sont en fait des actionneurs à commande électrique. Leur spécificité est d'être souple (soft robotics) tout en étant suffisamment puissants pour faire voler le robot. Cette complémentarité est, en principe, compliquée à obtenir. Cette infrastructure souple permet par ailleurs au robot d'encaisser les chocs sans risquer de s'abîmer. Les actionneurs sont fabriqués à l'aide d'élastomères diélectriques. Ce matériel est capable de se déformer lorsqu'il rentre en contact avec un champ électrique tout en possédant de bonnes propriétés isolantes. Les scientifiques ont ainsi pu actionner le robot à une puissance de 500 hertz comparable à celle des actionneurs rigides utilisés dans des robots similaires. Sur le long terme, l'objectif serait de créer un essaim entièrement autonome qui pourrait servir par exemple à la pollinisation ou la navigation dans des décombres à la recherche de survivants. De plus, RoboBee est un robot modulable auquel il est possible d'ajouter des ailes en fonction des besoins. La technologie des petits robots n'est pas encore aussi développée que celle des robots de grande taille traditionnels. Les chercheurs d'Harvard veulent donc continuer à développer RoboBee pour espérer un jour le commercialiser. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash Nature | | ^ Haut | |
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| | | Selon une étude internationale associant des chercheurs français, suédois, britanniques, américains et chinois, la vitesse globale du vent a significativement augmenté depuis 2010, après des décennies de baisse. Ce basculement, lié au dérèglement climatique, est une aubaine pour le secteur de l'éolien : la production d'énergie éolienne pourrait augmenter de 37 % d'ici 2024. Cette étude montre que la vitesse moyenne du vent a augmenté d'environ 7 % depuis 2010 dans les régions de latitude moyenne du nord, inversant ainsi la tendance au ralentissement des vents observée au cours des décennies précédentes. L'étude prévoit que les parcs éoliens produiront beaucoup plus d'énergie que prévu en raison du changement intervenu au cours des prochaines années. « Cette augmentation rapide de la vitesse du vent dans le monde est certainement une bonne nouvelle pour le secteur de l'énergie », a déclaré Adrian Chappell, co-auteur du rapport de la School of Earth and Ocean Sciences de l'Université de Cardiff. « Le renversement de l'apaisement terrestre mondial est de bon augure pour l'expansion dans un proche avenir de systèmes de production d'énergie éolienne à grande échelle et efficaces dans ces pays de latitude moyenne ». Le vent ralentissait depuis la fin des années 1970, ont montré les données analysées dans l’étude. Tout cela a changé en 2010, lorsque la vitesse du vent a commencé à augmenter. Si l'étude se poursuit, la production d'énergie éolienne pourrait augmenter de 37 %. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash Nature | | | |
| Intel vient de présenter son dernier circuit logique programmable, le Stratix 10 GX 10M ; le numéro un mondial des semi-conducteurs pulvérise le record, en parvenant à intégrer 43,3 milliards de transistors dans un boitier de 70 x 74 mm. Ce qui fait de ce circuit intégré électronique, gravé en technologie de 14 nanomètres, la puce la plus dense au monde, en dehors des mémoires. Jusqu’ici, ce record était détenu par Xilinx avec son circuit logique programmable Versal VC1902 à 37 milliards de transistors fabriqué chez le fondeur taïwanais TSMC en technologie de 7 nanomètres. Intel bat donc le leader mondial des circuits logiques programmables, tout en faisant appel à une technologie de fabrication de 14 nanomètres bénéficiant d’une maturité de deux générations par rapport à celle de 7 nanomètres. Avec son nouveau circuit logique programmable, Intel multiplie par un facteur 3,7 la densité et double les entrées-sorties, tout en réduisant de 40 % la consommation d'énergie par rapport au Stratix 10 GX 1SG280, qui était jusqu’ici son circuit logique programmable le plus dense. Mais il réussit cet exploit grâce à sa technologie EMIB (Embedded Multi-die Interconnect Bridge) d’assemblage en 2,5 D. Le circuit à 43,3 milliards de transistors combine deux puces, posées côte à côte sur un substrat en silicium puis interconnectées via près de 26 000 connexions métalliques enterrées dans le substrat. Xilinx utilise un procédé similaire chez TSMC. On mesure mieux le chemin parcouru en matière d'intégration, quand on sait qu'en 1971, le premier microprocesseur d'Intel comptait environ…2200 transistors. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash Tom's HARDWARE | | ^ Haut | |
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| Santé, Médecine et Sciences du Vivant | |
| | | Un traitement dont on parle depuis quelques années, le romosozumab, pourrait changer la donne dans la prise en charge de l'ostéoporose. Grâce à cet anticorps, déjà utilisé au Japon et aux États-Unis, la durée de traitement pourrait être en outre fortement réduite. Sa mise sur le marché vient d’être approuvée par l’Agence européenne des médicaments (AEM), après quelques aléas. En effet, la molécule a dans un premier temps été refusée par l’AEM en juin, soupçonnée d’augmenter les risques de problèmes cardiaques. Mais elle vient finalement d’être autorisée à la faveur des conclusions d'une nouvelle étude, plus large. Jusqu’à maintenant, les traitements proposés permettaient de reconstruire de l’os (teriparatide), ou agissaient par un autre biais, en freinant la perte osseuse. Ils étaient extrêmement prolongés, sur une durée de dix ans et plus, avec de potentiels effets secondaires et complications. La simple idée d’un traitement qui s’étale sur deux ou trois ans seulement est très encourageante. D’autant qu'un patient sur deux arrête son traitement après deux ans. Des études ont montré la supériorité romosozumab en termes de gain de densité osseuse et de réduction des fractures. Cet anticorps est tellement puissant qu’en deux ans, il permet de regagner autant d’os qu’en huit ans de traitement standard. Il permet donc de diviser par quatre le temps nécessaire à reconstruire son os. En termes de diminution de risque de fracture, il fait deux fois mieux que le traitement standard. Toutefois, pour l'instant, ce traitement s’adresse aux patientes à haut risque, sévèrement atteintes, soit environ 10 % des patientes atteints d’ostéoporose. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash TDG | | | |
| Une équipe scientifique internationale, associant des chercheurs japonais des Universités de Tokohu et Hokkaido et des chercheurs américains de la NASA, a découvert la présence de sucres « extraterrestres » dans deux météorites. Ce ne sont pas les premiers ingrédients de la vie détectés dans les météorites. En 2009, l’agence spatiale américaine annonçait la découverte de glycine dans une comète, c’est-à-dire des acides aminés utilisés par les organismes vivants pour produire des protéines. La présence de nucléobases — composés biologiques de l’ADN et de l’ARN — a également été confirmée. Ces découvertes permettaient déjà à de nombreux scientifiques d’avancer l’hypothèse que les astéroïdes, corps célestes « parents » des météorites, sont animés par des réactions chimiques produisant des ingrédients de la vie. Mais le sucre restait, jusqu’à maintenant, le grand absent de l’équation pour c onfirmer l’idée. Les chercheurs se sont penchés sur deux météorites primitives : NWA 801, écrasée en 2001 en Amérique du Nord, et Murchison, tombée en 1969 en Australie. Les sucres qu’ils y ont découverts sont le ribose, l’arabinose et le xylose. Le ribose est un sucre qui entre en interaction avec l’ARN, en jouant ainsi un rôle fondamental dans la transcription du code génétique d’une forme biologique. Jason Dworkin, co-auteur de la recherche, s’étonne que l’on ait retrouvé une molécule « aussi fragile » dans un « matériau aussi ancien ». Cette découverte n’est pas seulement une surprise quant à la composition des météorites, elle vient participer plus largement à la compréhension de nos origines. Une hypothèse loin d’être minoritaire avance que la vie n’a pas émergé directement sur notre planète. Les ingrédients auraient été apportés depuis l’espace par un bombardement de météorites. La présence de sucres aussi essentiels aux formes biologiques, en plus des précédentes découvertes, tend à étayer toujours un peu plus cette piste. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash NASA | | | |
| Une étude de la Norwegian University of Science and Technology (NTNU) vient de préciser les effets positifs d'une bonne condition physique sur la santé neurologique et cognitive, ainsi que sur la durée de vie en bonne santé. Ces recherches montrent que l’exercice de type High Intensity Interval Training (HIIT) est recommandé au moins 2 fois par semaine même chez les plus âgés. « Il n'est jamais trop tard pour commencer à pratiquer l'exercice », rappellent les chercheurs du Cardiac Exercise Research Group (CERG) de la Norwegian University. L’amélioration de la condition cardiorespiratoire est possible après 60 ans et, dans cette étude, les participants qui y sont parvenus bénéficient d’une réduction et d’un report du risque de développer une démence. Ainsi, à 60 ans ou plus, décider d’améliorer sa condition physique permet de vivre au moins 2 années de plus sans démence », conclut l’auteur principal, Atefe Tari, chercheur à la NTNU. La démence, dont la maladie d’Alzheimer, implique un déclin progressif des fonctions cognitives, suffisamment sévère pour interférer avec la capacité de fonctionner de manière autonome. On estime que 150 millions de personnes dans le monde seront atteintes de démence d’ici 2050, et ainsi, en seulement 30 ans, l’incidence de la maladie pourrait tripler. Il n’existe aucun traitement définitif et le pronostic, après diagnostic, est une survie à 5 ans et à 7 ans, respectivement chez les hommes et chez les femmes. « Comme il n'existe actuellement aucun médicament efficace contre la démence, il est important de mettre l'accent sur la prévention ». La pratique de l’exercice qui améliore la condition physique est confirmée comme la première des préventions contre la démence. Si de nombreuses études ont fait valoir ce lien entre une bonne forme physique et un risque plus faible de démence, cette étude est la première à mesurer le niveau de condition physique de plus de 30.000 participants et à le rapprocher de l’incidence de la démence sur une durée de suivi de 30 ans. Ces recherches montrent que l'amélioration de la condition cardiorespiratoire « de médiocre à bonne », est associée à une réduction de 50 % du risque de démence. Les exercices à haute intensité améliorant la condition physique plus rapidement que les exercices modérés, les chercheurs recommandent donc, lorsque cela est possible, la pratique d'exercices qui élèvent la fréquence cardiaque et au moins 2 fois par semaine. « Les exercices réguliers qui vous font transpirer et vous essouffler vous assureront une bonne condition physique pour votre âge ». Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash The Lancet | | | |
| Selon une étude allemande, dirigéepar le professeur Thomas Münzel du département de cardiologie du Centre médical universitaire de Mayence, la cigarette électronique n’est pas une alternative saine au tabac. Les chercheurs allemands disent avoir identifié plusieurs mécanismes moléculaires liés au vapotage. Une expérience a été menée sur 151 souris, exposées à la vapeur six fois par jour durant vingt minutes. D’après les résultats, la vapeur provoquerait un stress oxydatif et une inflammation dans les poumons, les vaisseaux sanguins et le cerveau. En somme, il est question de molécules toxiques pour nos cellules, générées par la vaporisation des liquides. Une autre phase de l’étude consistait à comprendre les effets de la vapeur sur les artères brachiales d’une vingtaine de fumeurs. Rappelons que celles-ci se situent dans chacun des deux bras et amènent du sang oxygéné vers les avant-bras. Ainsi, vapoter même une fois augmente le rythme cardiaque et génère un raidissement des artères. Il est également question d’un dysfonctionnement de leur paroi, ce qui pourrait favoriser à terme l’apparition de maladies cardiovasculaires. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash ESC | | | |
| Depuis plusieurs décennies, les chercheurs se demandent si certains polluants organiques présents de manière diffuse dans l’environnement et la chaîne alimentaire pouvaient favoriser l’agressivité des cancers du sein. De premiers éléments de réponse apportés par Meriem Koual (AP-HP), Xavier Coumoul (Inserm, université de Paris) et leurs coauteurs, dans une étude publiée par la revue Environment international, suggèrent en tout cas un lien entre la présence de certains polluants organiques persistants - POP - dans le tissu adipeux environnant la tumeur et l’agressivité de la maladie. « Notre résultat majeur est une augmentation du risque d’atteinte ganglionnaire associée à la concentration de trois POP, avec un risque particulièrement marqué pour les patientes en surpoids, dont l’indice de masse corporel est supérieur à 25 », dit Meriem Koual. Cette précision est importante car cela concerne environ 50 % de la population ». Un lien avec la taille de la tumeur et le risque de récidive est également suggéré par ces travaux. La présence de cellules cancéreuses dans les ganglions lymphatiques ou des organes distants est un marqueur de l’agressivité de la maladie et réduit les chances de guérison des patients. « Lorsque le cancer est limité au sein, le taux de survie à cinq ans est de 99 %, mais ce taux baisse s’il y a eu propagation aux ganglions lymphatiques », rappellent les auteurs. Si des métastases distantes sont présentes au diagnostic, le taux de survie chute considérablement, à 26 % ». Les POP sont des substances de natures et d’usages divers – pesticides organochlorés (DDT, lindane, chlordécone…), résidus de combustion, retardateurs de flamme, agents imperméabilisants, etc. – qui, une fois distribuées dans l’environnement, s’accumulent dans la chaîne alimentaire en se stockant dans les graisses. Très stables, ils peuvent rester en circulation pendant plusieurs siècles. Les trois POP suspectés d’accroître l’agressivité du cancer du sein et identifiés par les chercheurs sont la dioxine dite « de Seveso » (TCDD 2,3,7,8) et deux membres de la grande famille des PCB (polychlorobyphényles). La première est un résidu de combustion de matériaux chlorés ou un sous-produit de certains processus industriels ; les seconds sont des substances produites jusque dans les années 1980, et utilisés dans de nombreuses industries (production électrique, peintures, colles, etc.). L’association entre ces substances et l’agressivité du cancer du sein a été établie grâce à l’analyse, corrigée de plusieurs facteurs de confusion, des données issues de 91 patientes prises en charge dans le service de chirurgie gynécologique et du sein de l’hôpital Georges-Pompidou, à Paris. Les chercheurs s’appuient en outre sur des travaux antérieurs indiquant que la présence de ces POP pourrait induire la sécrétion, par le tissu adipeux, de substances favorisant le stress oxydatif et l’inflammation, augmentant ainsi le risque métastatique. Parmi les travaux les plus frappants en ce sens, ceux de l’épidémiologiste américaine Barbara Cohn (Public Health Institute, à Berkeley, en Californie) et de son équipe, publiés en 2015, suggèrent que les femmes d’aujourd’hui ayant été le plus exposées à un autre POP – l’insecticide DDT – par le biais de leur mère, lorsque celle-ci était enceinte, ont un risque de cancer du sein quadruplé autour de 50 ans, par rapport à celles qui ont été le moins exposées. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash Science Direct | | | |
| Une étude réalisée par des chercheurs du Weill Cornell Medicine (New York) a révélé les premiers processus cellulaires et moléculaires sous-jacents à la communication entre microbes intestinaux et cellules du cerveau. Alors que ces dernières années cet axe "intestin-cerveau" a été documenté lors de nombreuses recherches portant sur différentes affections psychiatriques, cette étude, menée chez la souris, décrypte comment des modifications épigénétiques et les composés chimiques dérivés de microbes intestinaux jouent un rôle majeur dans la fonction et la chimie du cerveau. On sait que les personnes atteintes de maladies auto-immunes telles que les maladies inflammatoires de l'intestin (MICI), le psoriasis et la sclérose en plaques peuvent également présenter un microbiote intestinal affaibli et souffrir d'anxiété, de dépression et de troubles de l'humeur. Les risques génétiques pour les troubles auto-immunes et psychiatriques semblent également être étroitement liés. Cette étude fournit de nouvelles données sur les mécanismes de communication entre l'intestin et le cerveau. Comme le rappelle l'auteur principal, le Docteur David Artis : « Jusqu’à maintenant, personne n'avait encore compris comment les MICI et d'autres affections gastro-intestinales chroniques influent sur le comportement et la santé mentale ». A l’aide de techniques avancées de séquençage de gènes et d’analyse de petites molécules dans les cellules, l’équipe a tenté de comprendre sur des modèles de souris, les changements qui se produisent dans les cellules du cerveau lorsque le microbiote intestinal s’épuise. Ainsi, des souris traitées par antibiotiques afin de réduire leur microbiote intestinal, ou élevées de manière à être exemptes de germes, présentent une capacité très diminuée à percevoir la fin d’un danger. Pour comprendre la base moléculaire de ce résultat, les scientifiques séquencent l’ARN dans des cellules immunitaires appelées microglies situées dans le cerveau et constatent qu'une altération de l'expression des gènes dans ces cellules joue un rôle dans le remodelage des processus d'apprentissage. Ces modifications ne sont pas observées dans la microglie de souris en bonne santé. Ces changements dans l'expression des gènes dans la microglie, en cas de microbiote appauvri, perturbent les connexions entre les cellules du cerveau et interfèrent avec la formation normale de nouvelles connexions en cas d’apprentissage. Ces recherches ont également montré que les concentrations de plusieurs métabolites associés à des troubles neuropsychiatriques, tels que la schizophrénie et l’autisme, sont modifiées : « La chimie du cerveau détermine essentiellement la manière dont nous ressentons et réagissons à notre environnement, et il est de plus en plus évident que ces produits chimiques dérivés des microbes intestinaux jouent un rôle majeur dans nos comportements », expliquent les chercheurs. Lorsque les chercheurs tentent d’inverser les troubles d’apprentissage chez les souris au départ privées de microbiote, en restaurant le microbiote, ils constatent que cela est possible de rétablir des comportements sains, mais lorsque cette restauration intervient immédiatement après la naissance. Cela suggère que ces « signaux microbiotiques » sont nécessaires très tôt dans la vie. Une découverte intéressante, alors que de nombreux troubles psychiatriques associés à une maladie auto-immune sont associés à des problèmes au cours du développement cérébral précoce. Cette étude confirme que l'axe intestin-cerveau semble bien jouer un rôle-clé dans des maladies aussi diverses que l'autisme, la maladie de Parkinson, le syndrome de stress post-traumatique et la dépression. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash WCM | | | |
| Une étude australienne a montré que le fait de courir une seule fois par semaine, ou moins de 50 minutes par semaine, pouvait réduire considérablement le risque de décès. Menée sur plus de 230.000 participants, l’analyse conclut à un risque de décès réduit, toutes causes confondues. « C’est une bonne nouvelle pour ceux qui n’ont pas beaucoup de temps pour faire de l’exercice, mais cela ne devrait pas décourager ceux qui aiment courir plus longtemps et plus souvent », écrit l’auteur principal de cette étude, le professeur Zeljko Pedisic de l’Institute for Health and Sport de la Victoria University (Melbourne, Australie). L’équipe a effectué une revue de la littérature scientifique sur le sujet et sélectionné 14 études sur l'association entre la pratique du running ou du jogging et le risque de décès, portant au total sur 232.149 participants suivis sur 5,5 à 35 ans. 11 %, soit 25.951 participants, sont décédés au cours du suivi. L’analyse conclut que la pratique de la course à pied est associée à un risque de décès toutes causes confondues, de décès cardiovasculaire et de décès de cancer, respectivement réduits de 27 %, 30 % et 23 %, par rapport à l'absence de pratique. L'étude montre également que l’absence de tendance dose-réponse significative pour la fréquence hebdomadaire, la durée hebdomadaire, le rythme et la distance parcourue, suggère qu’une pratique raisonnable, même une fois par semaine, suffit à réduire considérablement le taux de mortalité. Ces avantages sont en effet identifiés chez les participants qui ne courent qu'une fois ou moins de 50 minutes par semaine. Les chercheurs n'ont trouvé aucune preuve indiquant que les avantages augmentent avec l'augmentation du temps de pratique. L'étude conclut que "L'augmentation des taux de pratique de la course à pied, en population générale et quelle que soit la « dose » de pratique, entraînerait probablement des améliorations substantielles de la santé et de la longévité en population générale". Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash SMH | | | |
| Pourquoi, que nous ayons faim ou non, sommes-nous irrésistiblement attirés par certains aliments et, au contraire, dissuadés par d'autres ? Des chercheurs de l'Université de Géorgie (États-Unis) se sont penchés sur ce phénomène. Leur recherche a porté sur des rats afin d'analyser un sous-ensemble de cellules cérébrales qui produisent un type d'émetteur dans le cerveau appelé hormone de concentration de mélanine (HCM). Emily Noble, professeure adjointe au Collège of Family and Consumer Sciences à l'Université de Géorgie et auteure principale de l'étude, explique que lorsque ces cellules ont été activées chez les rats, leur comportement alimentaire était susceptible de changer. « Nous avons découvert que lorsque nous activons les cellules du cerveau qui produisent l'HCM, les animaux devienne nt plus impulsifs dans leur comportement face à la nourriture », explique-t-elle. Pour tester le comportement d'impulsivité alimentaire des animaux, les chercheurs ont entraîné des rats à appuyer sur un levier pour recevoir une pastille « délicieuse, riche en matières grasses et en sucre ». Les rats devaient attendre 20 secondes entre les pressions sur le levier. Si un rat appuyait trop tôt, celui-ci devait patienter 20 secondes de plus pour obtenir la pastille. Les chercheurs ont ensuite utilisé des techniques avancées pour activer une voie neurale spécifique de l'hormone de concentration de mélamine (HCM) allant de l'hypothalamus à l'hippocampe, zones du cerveau impliquées dans les fonctions de l'apprentissage et de la mémoire. Les résultats montrent que l'hormone de concentration de mélanine n'a pas eu d'incidence sur l'appréciation de la nourriture par les animaux, mais plutôt sur leur capacité à s'empêcher d'essayer d'obtenir la nourriture. En clair, cela signifie que l'activation du levier a augmenté le comportement impulsif des rats, que leur corps ait besoin ou non de calories. Dans ses conclusions, l'étude souligne que « Comprendre que ce circuit qui affecte sélectivement l'impulsivité alimentaire existe ouvre la porte à la possibilité de développer des traitements pour la sur-alimentation qui aiderait les gens à suivre un régime sans réduire leur appétit normal ou leur motivation à consommer des aliments savoureux ». Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash Nature | | | |
| L’effet bénéfique de l’exercice sur la santé cérébrale et cognitive est aujourd’hui bien démontré, y compris chez les personnes plus âgées. Une étude réalisée par des chercheurs canadiens de l'Université Mc Master est néanmoins la première à révéler l’intérêt cognitif d’un exercice de haute intensité mais bien adapté, chez les personnes âgées. En pratique, les chercheurs canadiens qui étudient l'impact de l'exercice sur le cerveau ont découvert que des séances d'entraînement de haute intensité améliorent la mémoire de leurs participants âgés. Ils voient dans leurs résultats de vastes implications pour le traitement de la démence, dont la prévalence ne va faire que progresser avec le vieillissement des populations. L’étude est menée auprès de dizaines d’adultes âgés de 60 à 88 ans, sédentaires mais par ailleurs en bonne santé, suivis pendant 12 semaines et qui participaient à 3 séances d’exercice par semaine. Certains ont suivi un entraînement par intervalles à haute intensité (HIIT : High Intensity Interval Training) ou un entraînement continu à intensité modérée, tandis qu'un groupe de contrôle ne pratiquait que des étirements. Le programme HIIT comprenait 4 séries d'exercices de haute intensité sur un tapis roulant pendant 4 minutes, suivies d'une période de récupération. Le programme d’intensité modérée comprenait une série d'exercices d'aérobic d'intensité modérée d’une durée d’environ 50 minutes. Pour évaluer les améliorations de la mémoire liées à l'exercice, les chercheurs ont utilisé un test spécifique qui exploite la fonction des nouveaux neurones générés par l'exercice, qui sont plus efficaces à créer de nouvelles connexions et de nouveaux souvenirs. Cette analyse montre que les personnes âgées du groupe HIIT bénéficient d’une augmentation substantielle de la mémoire par rapport au groupe MICT ou au groupe témoin ; les améliorations des niveaux de condition physique sont également directement liées aux performances de la mémoire. Cette étude montre donc que l'intensité des exercices est essentielle, et que les participants qui ont pratiqué de manière intense et sur de courts intervalles ont vu leur performance de mémoire s'améliorer de 30 %, tandis que les participants qui ont pratiqué à intensité modérée n’ont connu aucune amélioration significative. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash NRC | | | |
| Des chercheurs allemands de l'Université Humboldt ont montré que l’infection par le virus pourrait bientôt être évitée en inhibant une molécule jouant un rôle clef : le facteur de transcription NRF2. Dans le monde, 80 % de la population est atteinte du virus de l’herpès labial ou herpès simplex virus 1 (HSV-1). Une fois intégré dans l’organisme, le virus ne disparaît jamais et reste contagieux. Chez certaines personnes, il reste en sommeil tout au long de leur vie. Chez d’autres, des symptômes, comme les boutons de fièvre, surviennent au niveau de la lèvre ou à l’intérieur de la bouche lors des “poussées d’herpès” provoqué notamment par la fatigue, le stress ou le soleil. Le virus HSV-1 peut également être à l’origine d’un herpès génital transmis lors de rapports oro-génitaux. Même si l’herpès buccal est généralement asymptomatique (sans symptôme), il peut être désagréable et douloureux pour certaines personnes. Il est traité par un traitement antiviral pris par voie orale permettant de réduire la gravité et la fréquence des symptômes. Le virus de l’herpès est également très contagieux, car une personne peut le transmettre même quand elle ne présente aucun symptôme. Pour réussir à prévenir ou ralentir la progression du virus, des chercheurs, supervisés par Markus Landthaler de l’Université Humboldt de Berlin, se sont intéressés au phénomène cellulaire impliquant le virus et sa cellule hôte. Pour mener à bien leurs investigations, les chercheurs ont analysé 12 000 cellules de la peau humaine (des fibroblastes) infectées récemment par le virus HSV-1. Ils se sont focalisés sur le séquençage de l’ARN (produit de l’ADN appelé aussi transcriptome) des fibroblastes permettant de lister l’ensemble des molécules génétiques exprimées. En associant ces données génétiques à un algorithme, ils ont mis en évidence que le facteur de transcription NRF2 était présent en grande quantité lors des premières heures de l’infection. À savoir ! Un facteur de transcription décode l’ADN en ARN. Il inactive ou désactive certains gènes spécifiques en se liant à certaines régions de l’ADN. Pour les chercheurs, l’activation du facteur de transcription NRF2 permet à la cellule de résister à l’infection HSV-1. Pour confirmer cette hypothèse, les chercheurs ont testé, in vitro, sur des virus HSV-1, deux molécules ressemblant au facteur de transcription NRF2 : le bardoxolone-méthyle (médicament en cours d’essais cliniques pour traiter les infections rénales chroniques) et le sulforaphane. Sans attendre, ils ont observé que ces molécules altéraient la réplication du virus, autrement dit sa multiplication. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash Nature | | | |
| Selon une méta-analyse réalisée par des chercheurs français, la luminothérapie, à raison de trente minutes par jour, serait aussi efficace que les antidépresseurs pour traiter les dépressions. Cette approche fait en effet jeu égal avec les antidépresseurs dans les épisodes dépressifs caractérisés, conclut une revue de la littérature avec méta-analyse conduite par le psychiatre et médecin du sommeil Pierre Alexis Geoffroy (département de psychiatrie et addictologie Bichat-Beaujon, Paris), avec des collègues du CHU de Strasbourg. L’association luminothérapie et antidépresseur est plus efficace que la monothérapie, démontre aussi l’équipe française dans son travail paru en ligne le 18 septembre dans la revue Sleep Medicine Reviews. Voilà plus de trente ans que la luminothérapie a commencé à montrer des bienfaits dans la dépression saisonnière, une pathologie qui concerne environ 3 % de la population en Suisse, et jusqu’à 10 % dans les pays du Nord. Depuis, l’intérêt de cette approche a été étudié dans d’autres formes de dépression, non saisonnières. L’exposition quotidienne à un écran diffusant une lumière blanche (des LED pour les appareils les plus récents), à une intensité de 10 000 lux, a un effet antidépresseur et synchronise l’horloge interne. L’action antidépressive de la lumière est liée à des effets à différents niveaux, qui peuvent se combiner : synchronisation des rythmes circadiens (biologiques), amélioration de la vigilance, stabilisation des rythmes veille-sommeil, action sur les voies de la sérotonine… Pour évaluer la littérature scientifique existante, les chercheurs français ont choisi des critères très stricts, sélectionnant seulement des études comparant luminothérapie et antidépresseurs selon une méthode systématique. Au total, ils ont analysé sept essais, représentant 397 patients avec un épisode dépressif modéré à sévère. « A la suite de nos analyses statistiques, nous sommes arrivés à la conclusion qu’il n’y avait pas de supériorité des antidépresseurs sur la luminothérapie, et que l’association des deux traitements était plus efficace que les antidépresseurs seuls », résume Pierre Alexis Geoffroy. Pour Guillaume Fond, psychiatre au CHU de Marseille, « Dans le cadre d’une dépression non sévère, on peut proposer en première intention des antidépresseurs ou une luminothérapie, en fonction des préférences du patient, de son profil et de sa tolérance aux médicaments », précise le psychiatre, qui a recours à cette bithérapie notamment chez des patients hospitalisés. « Dans les formes sévères, l’association peut être instaurée d’emblée, pour obtenir un effet plus rapide qu’avec les antidépresseurs seuls ». En pratique, le traitement d’une dépression dure de huit à dix semaines avec la luminothérapie, contre six mois avec des antidépresseurs. La luminothérapie est principalement réalisée en ambulatoire, avec des appareils que les patients achètent dans des grandes surfaces, des boutiques de matériel médical, des sites d’e-commerce… Selon une directive européenne, les appareils de luminothérapie sont considérés comme des dispositifs médicaux (de classe 2A) s’ils revendiquent une finalité médicale, mais nombre de modèles ne sont pas classés comme tels. « Par précaution, il est préférable d’envisager une luminothérapie en accord avec son médecin, d’être prudent en cas de trouble bipolaire et de choisir un appareil avec marquage CE classé dispositif médical », insiste Pierre Alexis Geoffroy, en invitant aussi les utilisateurs à suivre les indications du fabricant, y compris en matière de distance par rapport à l’appareil (en général de 30 à 80 cm). Le psychiatre ajoute que des recherches sont encore nécessaires, notamment pour mieux évaluer les effets à long terme, mal connus, et déterminer les modalités optimales d’utilisation. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash Science Direct | | ^ Haut | |
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