Réseaux sociaux : les plaques tectoniques bougent Ça bouge du côté des réseaux sociaux. Story Jungle fait le point avec vous sur l'actualité de la semaine. Le come-back de Snapchat Après une refonte peu appréciée en 2018, on croyait le réseau has been, terminé, mort. Mais Snapchat a su se réinventer. De nouvelles fonctionnalités – notamment en termes de réalité augmentée – et une plateforme Android repensée ont donné un nouvel élan au réseau social. Selon le cabinet eMarketer, qui a mis à jour ses estimations pour les utilisateurs Snapchat de 2019 à 2023, Snapchat comptera 293 millions d'utilisateurs dans le monde d'ici à la fin de l'année. Un chiffre en hausse de 14,2 % par rapport à l'année dernière. La société d'études de marché table également sur 63 millions de nouveaux utilisateurs à l'horizon 2023 (au lieu des 52 millions établis auparavant). L'effritement de Facebook Du jamais-vu pour Facebook. Pour la première fois en France, le nombre d'utilisateurs du réseau social a reculé. Toujours selon eMarketer, le réseau social a perdu 1,3 % de ses utilisateurs lors de l'année 2019. Cette baisse s'expliquerait par l'attrait des adolescents pour les autres plateformes – comme TikTok, Instagram et Snapchat. (Rappelons qu'Instagram appartient à Facebook, donc les pertes sont à relativiser...) Twitter se réinvente Le réseau social teste de nouveaux modes de conversation sur son application. Il repense ainsi l'affichage des conversations en arborescence, c'est-à-dire que les tweets n'apparaissent plus à la suite les uns des autres, mais sont reliés par des branches grises. Le réseau applique la maxime "Copier, c'est ok" et s'inspire de ce que fait la plateforme Reddit. (De loin, ce nouvel affichage ressemble vaguement à un arbre généalogique.) | | UN PAVÉ DANS LA JUNGLE | Nous vous le disions déjà l'année dernière, la réalité augmentée poursuit son ascension. D'après une étude sur la RA menée par Useradgents, une agence spécialisée dans le mobile et l'innovation, 67 % des média-planneurs et acheteurs comptent intégrer cette technologie à leurs campagnes de marketing digital, et 49 % des responsables d'agences media pensent que cette nouvelle approche marketing pourrait éviter l'ad-blocking. Pourquoi c'est un pavé ? Si cette technologie n'est pas une nouveauté – elle a été conceptualisée pour la première fois en 1962 –, elle commence réellement à faire ses preuves auprès des marques. Cette technologie devient un véritable champ de bataille pour les réseaux sociaux s'adressant aux jeunes - TikTok, Instagram, Snapchat. Selon l'étude, d'ici 2022, les revenus générés par la publicité en AR devraient atteindre 2 619 milliards de dollars, contre 428 millions en 2018, signe d'un changement significatif dans le marché de l'AR. | UN FORMAT À LA LOUPE | | Désormais, les marques vont pouvoir utiliser les formats publicitaires sur TikTok et intégrer la plateforme sur leur plan média. Jusqu'à présent, les « Hashtag challenges », ces défis sponsorisés, constituaient le seul potentiel d'expression pour les annonceurs. Désormais, la filiale du chinois ByteDance propose d'investir dans de nouveaux formats, comme les effets sponsorisés, c'est-à-dire la création d'effets spéciaux sur mesure, directement intégrés aux contenus conçus par les utilisateurs. Pour l'application, c'est « en développant des contenus créatifs et authentiques, conçus spécifiquement pour TikTok et sa communauté, que les campagnes peuvent très rapidement prendre une dimension virale et toucher une plus large audience, même à l'international ! ». | LE CONTENU QU'ON AURAIT ADORÉ FAIRE | | Alors qu'elles devaient se rejoindre pour un week-end retrouvailles, deux amies atterrissent par erreur dans deux villes différentes, l'une à Amsterdam et l'autre à Louisville. Si la trame du scénario reste mince, ce court-métrage baptisé « Sister Cities » nous emporte grâce à une mise en scène très travaillée et aux inspirations vintage/rétro. Les déambulations (et jacasseries) des deux femmes, pendues à leur téléphone, sont filmées à travers des écrans divisés, à la façon d'une pellicule. Ce jeu de cadre permet « de créer une harmonie et une symétrie entre les deux univers », souligne le réalisateur Jimmy Marble. | UNE DERNIÈRE LIANE POUR LA ROUTE | « Ceux qui peuvent vous faire croire en des absurdités pourront vous faire commettre des atrocités », écrivait Voltaire dans son essai Questions sur les miracles. Une formule dont s'est emparé avec talent l'acteur Sacha Baron Cohen, lors d'un discours marquant à l'Anti-Defamation League (ONG luttant contre l'antisémitisme et la discrimination), prononcé contre « la plus grande machine de propagande de l'histoire ». C'est-à-dire Facebook, YouTube, Google, Twitter... Et l'interprète de Borat n'a pas mâché ses mots : « Si Facebook avait existé dans les années 1930, ils auraient permis à Hitler de publier des annonces de 30 secondes sur sa "solution" au problème juif. » Une intervention d'utilité publique à voir d'urgence, sur la toute-puissance des réseaux sociaux. |
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