Sous le prétexte de « risque d’atteinte aux droits de la personnalité » les avocats de CH Media et NZZ exigent formellement qu’aucune information confidentielle ne soit publiée site au piratage subi. Le Tribunal de commerce d’Argovie a donné suite à ces requêtes et a considéré que «la disponibilité d’informations sur le darknet ne justifie pas la diffusion de ces informations par ailleurs confidentielles, d’autant plus que seul un petit cercle de personnes techniquement expérimentées peut accéder au darknet et peut y télécharger des informations. Une divulgation de ces informations par des médias plus traditionnels équivaudrait donc à augmenter considérablement le cercle de personnes qui peuvent en prendre connaissance.» Avertissement sans frais donc, même si les avocats prennent ensuite la précaution de rajouter : «Ce courrier ne doit pas être interprété comme vous interdisant de rendre compte de manière objective et conformément aux normes journalistiques des incidents liés à cette cyberattaque et à d’autres, comme vous l’avez d’ailleurs fait jusqu’à ce jour.» Aucun reproche n’est donc fait aux journalistes. Il leur est -juste- demander de ne pas descendre dans le détail des informations divulguées sur le darknet. Comme je l’ai mentionné plus haut, personne n’est allé aussi loin dans la quête des informations divulguées illégalement. Toutefois, plutôt que de laisser tel quel leurs articles, certains sites et journaux ont effacé purement et simplement leurs articles…