C’était il y a tout juste un an où l’on apprenait que le rançongiciel Lockbit, « promu » par un groupe de hackers russophone détrônait Conti au hit parade des malware les plus actifs. Responsable de plus d’un tiers des attaques par ransomware en 2022, il serait impliqué dans 850 attaques cette année là, + 91% par rapport à 2021. Aujourd’hui on estime que le nombre des attaques de Lockbit a dépassé le seuil des 2500. En trois ans ce malware est monté en puissance sans avoir forcément la meilleure technologie mais avec un marketing et une communication hors pair. Lockbit a ciblé en priorité l’industrie mais il s’est aussi retrouvé au cœur des attaques menées contre l’hôpital de Corbeil-Essonne. Selon les experts, ils auraient « tué la concurrence ». Et pourtant, grâce à la persévérance des enquêteurs Britanniques, Américains et… Français, par le biais d’Europol, ainsi qu’à une forte collaboration internationale de onze pays, nous apprenons cette semaine que le site principal de Lockbit ainsi que ses serveurs miroirs sont tombés. La guerre n’est pas finie mais ces victoires constituent un solide encouragement pour les forces de l’ordre et vont en partie rassurer les victimes.