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L'amour vu par Nina Bouraoui đ
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Guillaume Meurice lors de sa rencontre aux Rendez-vous de l'histoire de Blois, accompagné de Clara Dupont-Monod, le 8 octobre.
Au 17 Rue Jacob,la newsletter des Ă©ditions JC LattĂšs qui vous ouvre les portes de la maison.
Nina Bouraoui se livre aujourdâhui sur les grandes thĂ©matiques de son dernier roman Satisfaction, et vous dĂ©voile tous ses sujets de prĂ©dilection, ses influences, ses inspirations, sa passion...
Que signifie « le regret dâĂȘtre mĂšre » ?Il sâagit de femmes qui se sentent terriblement mal Ă lâaise dans leur rĂŽle de mĂšre. Un costume mal ajustĂ©. Elles ressentent un profond malaise avec leur maternitĂ©. Lâenfant est un Ă©tranger. Elles sâen occupent trĂšs bien. Elles mettent mĂȘme un point dâhonneur Ă ĂȘtre des mĂšres exemplaires. Mais elles sont en mode « robot sans affect », comme elles ont pu me dire.Ce sont des femmes qui donneraient tout pour pouvoir revenir en arriĂšre et retourner Ă cette Ă©poque presque bĂ©nie oĂč elles avaient encore le choix de ne pas avoir dâenfant. Elles sâen veulent dâavoir cĂ©dĂ© Ă une pression familiale, amicale, sociĂ©tale, quoi quâil en soit, et se sentent piĂ©gĂ©es. Le pire Ă leurs yeux est de savoir que « cette mascarade » est irrĂ©versible. Mais entendons-nous bien, ces mĂšres aiment leurs enfants. Le regret de maternitĂ© nâest pas un regret concernant spĂ©cifiquement leur enfant. Le regret maternel nâa rien avoir avec lâamour. Il a Ă voir avec le rĂŽle de mĂšre et ce que la sociĂ©tĂ© attend dâelles, avec cette charge dâĂȘtre mĂšre et ce que cela induit ad vitam aeternam.
Pourquoi est-ce considĂ©rĂ© comme un « tabou ultime » ?Il sâagit dâun « tabou ultime » car il touche Ă lâenfant. Celui que nous avons tous Ă©tĂ©. Si lâidĂ©e quâune mĂšre puisse regretter dâavoir un enfant nous est si insupportable, câest justement la crainte dâavoir Ă©tĂ© cet enfant-lĂ : source de regrets. Lâambivalence qui fait de lâamour et la haine les faces dâune mĂȘme piĂšce, semble affreusement honteuse lorsquâelle concerne un enfant.Les femmes qui souffrent « du mal de mĂšre » nâen parlent jamais autour dâelles, ou trĂšs rarement. Ou de façon anonyme sur les rĂ©seaux sociaux. Car elles savent que leur souffrance est indicible. Et serait mal accueillie par son interlocuteur.
Nous vous donnons rendez-vous mercredi 20 octobre à partir de 18h, à la Librairie Dialogues à Brest pour une rencontre suivi d'une dédicace autour de son roman Un tesson d'éternité.
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