Connus par des millions de lecteurs, les récits exceptionnels de Black Elk (1863-1950) occupent une place à part dans l’histoire de la tradition sioux et de l’ethnologie au XXe siècle. Dès 1930 puis en 1948, ce sage visionnaire, qui a connu les guerres indiennes et s’est converti au catholicisme, s’est successivement confié à deux interlocuteurs privilégiés, John Neihardt et Joseph Epes Brown, qui ont su restituer son message au monde. En révélant à l’un sa « Grande Vision » et à l’autre les rites secrets de sa tradition il a permis d’en préserver l’héritage. Ce remarquable ouvrage en forme de mise au point, détaillé et très synthétique, écrit par l’auteur du monumental Vers l’Orient !, revient sur la teneur des récits, sur la manière dont ils ont été restitués et interprétés tout comme sur les controverses qui s’en sont suivies. Un récit passionnant nourri de nombreux inédits dont la correspondance entre Black Elk et Frithjof Schuon qui contribua très largement à la notoriété du vieux prophète en France en préfaçant et traduisant, en 1953, Les rites secrets des indiens sioux. L’ouvrage est préfacé par Charles « Chuck » Trimble, un indien lakota de Pine Ridge qui a créé l’Association de Presse amérindienne et a dirigé le National Congress of American Indians et qui est très engagé de par le monde dans la défense des droits des peuples indigènes. Traduit de l’anglais par Jean-Claude Perret. |
C’est seulement en posant un regard sur le passé que nous prendrons conscience de la différence fondamentale d’approches actuelles avec les perspectives d’hier. C’est dans cet esprit qu’est entreprise la quête de l’origine de la beauté. Le voyage au pays de la beauté – qui engendre le respect – est semé d’embûches, notamment parce que la raison, forcée de prendre part au voyage, aimerait mieux en être le guide et nous convaincre que le terrain est instable, que certains des sentiers empruntés mènent à des impasses. Tout en s’attachant à analyser l’apparition du rationalisme et le développement des sciences, l’auteur propose comme guides les interprètes de la pensée traditionnelle – René Guénon, Frithjof Schuon, etc… – qui sont d’un discernement rare lorsqu’il s’agit de voguer dans le passé. Tout en portant un regard bienveillant mais critique sur les thèses développées par les tenants de l’écophilosophie actuelle, John Griffin montre que c’est en comprenant en profondeur les mystères de la beauté que nous pourrons véritablement éviter le suicide annoncé de l’humanité. |