Edito Etats Généraux de l'alimentation : je t'aime, moi non plus...
Pour répondre aux enjeux environnementaux et climatiques et assurer des revenus décents aux paysans-agriculteurs, nous savons tous que de profonds changements doivent s'opérer. Pour cela, il ne s’agit pas de faire des ajustements à la marge. La transition agroécologique, c’est l’accompagnement de la profonde transformation des processus (production, transformation, distribution et consommation) dans une vision démocratique de l'alimentation. Au Nord, comme au Sud. En lien avec 50 organisations de la société civile, nous partageons notre expertise pour porter haut et fort, au sein des Etats Généraux de l’Alimentation, 63 propositions que nous jugeons prioritaires. Mais les débats de l'automne montrent l'absence de cohérence globale. Des divergences encore très marquées, souvent contradictoires dévoilent de surcroit une incompatibilité avec l’industrie capitaliste et spéculative de l’agriculture qui règne aujourd'hui. Comment faire avancer les choses dans ces conditions ? A Terre & Humanisme, nous pensons que donner les moyens à chacun de cultiver son jardin dans un but d'autonomie alimentaire deviendra sans doute une question de survie un jour ou l'autre. Alors autant s'y préparer dès à présent. La transmission des techniques et des valeurs constitue la pierre angulaire du système agroécologique que nous voulons pour demain. C'est la raison pour laquelle nous concentrons toute notre énergie pour former des acteurs et inciter les citoyens à faire par eux-mêmes. Ainsi, dans cette lettre, vous pourrez dès à présent préparer votre cursus de formation pour 2018. Agroécologiquement vôtre, L'équipe de Terre & Humanisme |