Mon voisin, ce gourou Les Français font plus confiance aux contenus partagés par leurs proches qu'aux médias. C'est en tout cas le constat sans appel que dresse l'étude « Trust in the Media » menée par l'institut de sondage Ipsos sur 27 pays et publiée début juillet. Cette enquête pointe la montée des fake news conjuguée à la baisse de confiance dans les médias traditionnels. Le paysage étant contrasté d'un pays à l'autre. Les marques quant à elles s'adaptent à cette nouvelle réalité et amplifient leur stratégie de personnalisation – notamment à travers l'employee advocacy et désormais le social selling : les personnes sont plus efficaces pour relayer un message que les pages d'entreprise, sur les réseaux sociaux. « L'influence marketing explose et devient très stratégique et tactique, explique l'experte digitale Marie Dollé, de plus en plus de marques mettent en place des programmes dédiés auprès de leurs employés, de leurs meilleurs clients, des partenaires, etc. C'est aussi un excellent moyen de contourner la baisse de reach des marques sur les plateformes sociales puisque les contenus relayés par des personnes vs des marques sont davantage valorisés par les algorithmes. » Elle ajoute même : « Je suis persuadée que la marque est, d'une certaine façon, amenée à disparaître des réseaux sociaux. Elle sera décentralisée, personnifiée et déléguée à ses communautés. » Si l'employee advocacy est déjà largement installée au sein des marques, celles-ci mettent désormais en place des stratégies de social selling, une approche ultra-ciblée et très efficace comme nous l'indiquait Philippe Duchêne, Head of Marketing & Communication chez Ingenico (Entreprise Retail). | | UN PAVÉ DANS LA JUNGLE | « Aujourd'hui, pour résister à tout ce qui va écraser l'idée, les agences ont besoin de respect et d'argent ». C'est le coup de gueule de Mercedes Erra, fondatrice de l'agence BETC, lors de la seconde édition de la conférence sur le « pouvoir économique des marques ». Cette figure emblématique de la publicité fustige le manque de respect des annonceurs et dénonce « la situation inquiétante des agences de communication ». Pourquoi c'est un pavé ? Il y a péril en la demeure. Cette année, les agences ont présenté presque 30 % de campagnes en moins lors des Cannes Lions. Face à des mises en compétition à rallonge, une fidélité vacillante et une pression grandissante, le futur de la créativité est menacé. | UN FORMAT À LA LOUPE | | Arte investit Snapchat. La chaîne vient de lancer FAQ, une émission interactive sur un des réseaux sociaux préféré des ados. Pourquoi les rappeurs sont-ils les rois du stream ? Est-on obligé de se ruiner pour se loger ? Doit-on sauver les pandas ? Une multitude de questions originales auxquelles répondent – dans un montage très « cut » et coloré – des intervenants et des experts. À ces témoignages viennent s'ajouter des photos, des jeux et des sondages. Avec ce mix de codes visuels très punchy, Arte prouve qu'elle sait bien s'adresser aux jeunes. La preuve ? Les premiers épisodes ont été vus par 500 000 visiteurs. | LE CONTENU QU'ON AURAIT ADORÉ FAIRE | | La côte californienne est menacée. La façade s'érode, les plages disparaissent et les habitants du littoral doivent faire face à des inondations fréquentes. Pour illustrer cette situation dramatique, Le Los Angeles Times a créé un newsgame interactif et bien pensé. Dans « Sauvez votre ville de la montée des eaux », l'internaute est confronté à une multitude de choix pour préserver le littoral : doit-il investir dans la construction de digues ou inciter les habitants à déserter leurs logements ? Un jeu d'utilité publique – au design épuré – qui nous met face aux défis de l'élévation du niveau de la mer. | UNE DERNIÈRE LIANE POUR LA ROUTE | La Story, le podcast d'actualité des Echos, vient d'être sélectionnée par Apple comme l'un des meilleurs podcasts des six derniers mois. Cette nouvelle émission – présentée par la voix douce du journaliste Pierrick Fay – aborde l'actualité à travers le prisme d'un événement (« Comment reconstruire Notre-Dame »), d'un phénomène de société (« Yuka, retour sur un succès phénoménal »), ou d'une personnalité marquante (« Marc-Olivier Fogiel, l'homme qui n'était pas pressé d'être patron de chaîne »). On aime le format court – une vingtaine de minutes – qui permet d'aller à l'essentiel, et l'intervention pertinente des invités. À écouter, du lundi au vendredi à 18 heures. Retrouvez dans les prochaines semaines notre interview de Thomas Karolak, chef digital des Echos. |
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