Il est 20 heures, ce lundi 12 juillet. Dans un bureau du palais de l'Elysée, plusieurs compagnons de route de longue date d'Emmanuel Macron - Richard Ferrand, Stanislas Guerini, Stéphane Séjourné, Christophe Castaner, François Patriat, auxquels s'est ajouté le ministre MoDem Marc Fesneau - se sont isolés pour visionner l'allocution présidentielle. Sans tomber de leur chaise, ce qu'ils voient, et surtout entendent, ne manque d'étonner, voire de galvaniser, certains : leur champion montre un visage plus autoritaire que prévu. Face à l'expansion du variant delta, le président cogne fort et dévoile une stratégie d'obligation vaccinale qui ne dit pas son nom. Récit des coulisses d'un discours qui marque un tournant dans la stratégie française. Sur le réseau social chinois WeChat, les 201 membres du forum "Exilés en Europe" trépignent. "Je suis coincée depuis plus d'un an en France et toutes mes affaires sont restées en Chine", écrit une professeure de Français. Comme la Belgique et l'Italie, l'Hexagone fait partie de la "liste noire" dressée par le gouvernement chinois. Pour les ressortissants de ces 14 pays, obtenir une autorisation pour retourner dans l'Empire du Milieu relève du parcours d'obstacle. "Je suis resté trois jours à l'isolement dans un hôpital sans mes bagages", témoigne l'un d'eux, qui a dû se soumettre quotidiennement à deux prises de sang, deux tests dans la gorge, deux dans le nez et même dans l'anus, avant de passer une radio des poumons et d'être autorisé à effectuer le reste de sa quarantaine dans un hôtel spécialement réquisitionné, le tout à ses frais. Témoignages. Lunettes rectangulaires et costume couleur crème, Jean-Pascal Van Ypersele, professeur de climatologie à l'Université catholique de Louvain, invité jeudi sur le plateau de la RTBF, lit le premier rapport du GIEC publié en 1990. "L'effet de serre accentuera les deux extrêmes du cycle hydrologique, c'est-à-dire qu'il y aura plus d'épisodes de pluies extrêmement abondantes et plus de sécheresses prononcées." Trente ans plus tard, ces prévisions semblent se réaliser. "Ce que nous vivons aujourd'hui avait été anticipé. Le fait que les modèles climatiques aient correctement envisagé l'évolution du climat doit nous inciter à les prendre au sérieux", insiste Jean Jouzel, climatologue, ancien vice-président du groupe scientifique du GIEC et membre de l'Académie des sciences. Décryptage. Bonne lecture, merci de votre fidélité, et n'hésitez pas à faire connaître notre lettre quotidienne autour de vous. |