LinkedIn : 25 millions de dollars pour les créateurs | | Il était temps, diront certains. Après TikTok, Snapchat, Instagram, Facebook et YouTube, c'est au tour de LinkedIn de lancer un fonds dédié aux créateurs, afin de publier davantage de contenu original. Un fonds qui s'élèvera à 25 millions de dollars, a annoncé Andrei Santalo, Global Head of Community chez LinkedIn, ce mardi 14 septembre. « La plateforme comprend enfin l'importance des influenceurs », se réjouit le compte Twitter FlashTweet.
Pourquoi maintenant ?
À la question de savoir pourquoi la plateforme aux 774 millions d'utilisateurs a choisi d'investir maintenant, Andrei Santalo a expliqué avoir constaté une hausse des conversations sur la plateforme et un « engagement qui monte en flèche à des niveaux records ». « Nous voulions investir dans de nouveaux programmes et des investissements futurs pour aider les créateurs à faciliter les conversations et les récompenser pour le travail acharné et le dévouement que cela demande » a-t-il conclu.
Une décision logique
Cette annonce s'inscrit dans le cadre d'un effort - déjà ancien - visant à installer LinkedIn en tant que véritable plateforme de création de contenu, dans l'esprit de ses membres. Le réseau avait préparé le terrain à travers de nouvelles fonctionnalités comme le mode Créateur pour la page profile – déjà 2 millions de personnes ont activé cette option selon LinkedIn - et l'acquisition de sociétés telles que Jumprope (une plateforme pour réaliser des vidéos tuto) au début de l'année. Pour Andrei Santalo, LinkedIn est au service des créateurs depuis le lancement de son feed en 2012 et de sa liste annuelle des Top Voices.
En quoi ça consiste ?
Concrètement, LinkedIn lance un incubateur qui durera 10 semaines et accueillera 100 créateurs aux États-Unis pour les encadrer dans la création de contenu pour LinkedIn. Ils se verront verser une subvention de 15 000 dollars. La société recherche des créateurs qui évoquent les sujets de la santé mentale et du bien-être, de l'avenir du travail, de la diversité et de l'éducation. Les critères de sélection ? La créativité, la passion, l'engagement et l'impact... La date limite de dépôt des candidatures est le 12 octobre, si vous souhaitez tenter votre chance.
Pour Simon Owens, expert tech, cette stratégie reste timide en termes d'investissement : « Cela semble être une petite goutte d'eau par rapport à ce que d'autres plateformes versent aux créateurs. Je me demande si certains créateurs gagnent beaucoup d'argent en publiant leurs cours sur LinkedIn Learning. » Rappelons que la plateforme d'apprentissage compte aujourd'hui plus de 2 500 instructeurs et 17 000 cours disponibles.
What else ?
Cette annonce intervient alors que LinkedIn continue également à travailler sur une plateforme de conversation en direct, type Clubhouse. Cette fonctionnalité fera très bientôt son apparition dans le cadre d'une stratégie événementielle plus large de l'entreprise. « Nous allons commencer à tester l'audio avec un petit groupe pilote dans les semaines à venir », a déclaré Chris Szeto, directeur principal du produit chez LinkedIn, qui dirige ses efforts en matière d'audio. | | | | JUNGLE STORIES |
Le Monde se refait une beauté sur Snapchat.
Depuis le 15 septembre, le média propose une nouvelle version de son édition quotidienne publiée sur la plateforme. L'objectif ? Se rapprocher de son audience en misant sur le format vidéo incarnée et casser cette image de journaliste star, enfermé dans sa tour d'ivoire. Un des changements majeurs reste la disparition du format "story" - une succession de snaps de dix secondes - au profit d'un format vidéo de quatre minutes, le Snapshow. Olivier Laffargue, responsable des éditions Snapchat/TikTok du Monde, est revenu pour Story Jungle sur les enjeux de cette mutation, plus "profonde" que les précédentes. | | | | | | UN PAVÉ DANS LA JUNGLE | Wired lançait cette semaine un joli pavé dans la mare d'Instagram. Alors que TikTok croît de manière spectaculaire, Instagram traverse une « crise d'identité » sous le joug de Facebook selon l'enquête de Louis Staples dans The Wired publiée cette semaine. Le journaliste a pu s'entretenir avec d'anciens employés sur la perte de sens d'Instagram, la paranoïa suscitée par l'ascension fulgurante de TikTok, et le contrôle croissant de Facebook. Rien que ça !
Pourquoi c'est un pavé ? Selon The Wired, Instagram fait face au vieillissement de ses utilisateurs. Si Facebook est considéré comme un réseau pour les "baby-boomers", Instagram est perçu comme le "Facebook du millénial", explique Louis Staples. La plateforme tente une approche plus "jeune", sans beaucoup de cohérence selon un ancien employé : « Ils n'arrêtaient pas de parler d'avoir un "focus jeunesse", mais des thèmes comme la décoration et la parentalité sont devenus très populaires sur la plateforme. Et comme ces thèmes ne sont pas considérés comme cool pour les adolescents (...), ils les ont ignorés. »
Sans beaucoup de succès : sa nouvelle fonctionnalité "Reels", copiée sur TikTok est un "échec" et "encombre une appli déjà bien remplie", transformée en "boutique géante" poursuit Wired. Cruel ! En parallèle, TikTok rayonne auprès du jeune public : le réseau social compte désormais plus d'utilisateurs de la génération Z qu'Instagram aux Etats-Unis !
| | UN FORMAT À LA LOUPE | | | Comment renouer la confiance des internautes avec les médias ? Hugo Décrypte apporte un début de réponse, en organisant une conférence de rédaction hebdomadaire, en direct sur Twitch. Et pour insuffler davantage d'authenticité, la réunion virtuelle s'organise depuis les locaux du média. « Ce n'est pas une image Shutterstock », s'amuse Hugo Travers, devant les bureaux bien rangés de sa jeune équipe affairée. Pendant deux heures, le YouTubeur de 24 ans, très à l'aise et tout sourire, anime le talk-show et invite ses nombreux followers à réagir à l'actualité, à donner leur avis sur le format des infos publiées, à lire ensemble l'actualité, décider du traitement des sujets (le « cas Zemmour », notamment), et communique même sur les possibilités de stage au sein d'Hugo Décrypte... La dernière conférence de rédaction a été vue plus de 24 000 fois.
| | LE CONTENU QU'ON AURAIT ADORÉ FAIRE | | | | Comme un petit air du New York Times sur le site des Echos. Le média a réalisé une infographie ambitieuse à propos des « 15 dates clés sur l'onde de choc post-11-Septembre ». Des premiers sursauts de patriotisme aux États-Unis au lancement de la « guerre contre la terreur », en passant par l'intervention en Afghanistan et la fin de la traque de Ben Laden, le média a développé une frise chronologique mix média, mélangeant vidéos d'interventions des politiques, photos contextuelles et paragraphes aérés. Un format fluide et pédagogique, à reproduire ! | | LE CONTENU QU'ON A AIMÉ FAIRE |
Dans un monde marqué par la vitesse toujours plus élevée de l'innovation, l'adoption d'une stratégie cloud native s'impose comme une nécessité pour faire la course en tête. Avec le programme Cloud Native Society, Orange Business Services et ses partenaires proposent de décrypter les enjeux de cette approche et de partager des retours d'expérience via un Think Tank et un Do Tank. Un programme co-produit par Story Jungle.
| | UNE DERNIÈRE LIANE POUR LA ROUTE | « Omniprésente dans la société moderne, la publicité s'expose en couleurs et grand format. » Ce documentaire instructif d'Arte revient sur les origines de la publicité moderne, à travers le parcours de trois graphistes germanophones, les Allemands Lucian Bernhard (dont la préoccupation première est de « réduire le message à l'essentiel »), Ludwig Holwein (qui « raconte des histoires qui suscitent l'émotion ») et l'Autrichien Julius Klinger (qui « se sert de l'humour pour convaincre »). Ils ont révolutionné le monde de la publicité en développant les affiches publicitaires (les Sachplakaten). À voir pour tous les amateurs de belles illustrations !
|
|
