La lettre des compléments alimentaires #10 |
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ChĂšre abonnĂ©e, cher abonnĂ©, AprĂšs une pause depuis notre derniĂšre Ă©dition en avril, nous sommes ravis de vous retrouver pour cette dixiĂšme Ă©dition de notre lettre d'information sur la micronutrition. Pour rappel, nos spĂ©cialistes dĂ©cryptent les donnĂ©es scientifiques pour vous tenir informĂ©(e) des dĂ©couvertes les plus rĂ©centes sur les complĂ©ments alimentaires. đâïž Ce mois-ci, Thierry Souccar, qu'on ne prĂ©sente plus,nous Ă©claire sur cinq Ă©tudes scientifiques rĂ©centes et pertinentes. Ă dĂ©couvrir Ă©galement : Comment prendre la vitamine D pour prĂ©venir les infections hivernales ? Cette lettre vous est offerte par Nutrissime, en votre qualitĂ© d'abonnĂ©(e) Ă la newsletter de Nutristore. N'hĂ©sitez pas Ă la partager avec vos proches et Ă les encourager Ă s'inscrire. Ainsi, ils pourront Ă©galement bĂ©nĂ©ficier de nos prochaines Ă©ditions et accĂ©der Ă notre contenu exclusif, livrĂ© directement dans leur boĂźte de rĂ©ception. đš |
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Ătude 1 : Le magnĂ©sium prĂ©vient les maladies dĂ©gĂ©nĂ©ratives chroniques Une nouvelle Ă©tude australienne vient de rĂ©vĂ©ler pourquoi un rĂ©gime riche en magnĂ©sium prĂ©serve la santĂ© : il rĂ©duit le risque de dommages Ă lâADN, support du code gĂ©nĂ©tique, ce qui diminue les risques de troubles dĂ©gĂ©nĂ©ratifs chroniques. Des scientifiques de l'UniversitĂ© d'Australie du Sud ont analysĂ© les Ă©chantillons de sang de 172 adultes d'Ăąge moyen et ont dĂ©couvert un lien Ă©troit entre de faibles niveaux de magnĂ©sium et un sous-produit des protĂ©ines toxique pour les gĂšnes, lâhomocystĂ©ine. Le manque de magnĂ©sium laisse lâhomocystĂ©ine exercer sa toxicitĂ©, ce qui endommage les gĂšnes du corps, rendant plus vulnĂ©rable aux maladies dâAlzheimer et de Parkinson, aux maladies gastro-intestinales, aux cancers et au diabĂšte. Les eaux calcaires, les cĂ©rĂ©ales complĂštes, les lĂ©gumes Ă feuilles vert foncĂ©, les noix, les haricots et le chocolat noir sont tous des aliments riches en magnĂ©sium. Le magnĂ©sium aide le corps Ă produire de lâĂ©nergie, Ă construire les dents et les os, Ă rĂ©guler la glycĂ©mie et la tension artĂ©rielle et Ă assurer le bon fonctionnement du cĆur, des muscles et des reins. Le Dr Permal Deo, co-auteur de lâĂ©tude, affirme qu'un faible apport en magnĂ©sium (moins de 300 mg par jour) peut augmenter le risque de nombreuses maladies. « Notre Ă©tude a montrĂ© une corrĂ©lation directe entre de faibles niveaux de magnĂ©sium dans le sang (moins de 18 mg/L) et une augmentation des dommages Ă l'ADN, mĂȘme en tenant compte du sexe et de lâĂąge, explique le Dr Deo. Des taux suffisamment Ă©levĂ©s de magnĂ©sium dans le sang sont essentiels pour protĂ©ger nos gĂšnes de la toxicitĂ© causĂ©e par l'homocystĂ©ine, qui augmente lorsque on manque de vitamines B9 et B12. » Un autre co-auteur, le professeur Michael Fenech, affirme qu'une carence chronique en magnĂ©sium est susceptible de perturber la capacitĂ© du corps Ă produire de l'Ă©nergie et Ă alimenter les cellules, provoquant un vieillissement accĂ©lĂ©rĂ© des tissus et rendant les personnes plus sensibles Ă l'apparition prĂ©coce de nombreuses maladies. Le magnĂ©sium est le quatriĂšme minĂ©ral le plus abondant prĂ©sent dans le corps humain. Plus de 600 enzymes en ont besoin comme cofacteur et prĂšs de 200 en ont besoin pour activer des processus critiques dans lâorganisme. Dhillon VS, Deo P, Fenech M. Low magnesium in conjunction with high homocysteine increases DNA damage in healthy middle aged Australians. Eur J Nutr. 2024 Jun 12. doi: 10.1007/s00394-024-03449-0.
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Il fait son grand retour... đ§ |
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Ătude 2 : La vitamine C pourrait diminuer la mortalitĂ© par pneumonie La pneumonie est une infection aiguĂ« du parenchyme pulmonaire et elle constitue l'une des principales causes de morbiditĂ© et de mortalitĂ© dans le monde. Ă l'Ă©chelle mondiale, câest la deuxiĂšme cause d'hospitalisation la plus frĂ©quente et la cause infectieuse de dĂ©cĂšs la plus frĂ©quente. Selon l'Organisation mondiale de la santĂ© (OMS), les infections des voies respiratoires infĂ©rieures restent la principale cause infectieuse de dĂ©cĂšs dans le monde, reprĂ©sentant 6,1 % des dĂ©cĂšs. La mortalitĂ© des patients hospitalisĂ©s pour ce type de pneumonie varie entre 4,2 et 5,5 %, tandis que la mortalitĂ© Ă 6 mois peut atteindre 23 %. MalgrĂ© les progrĂšs des soins cliniques, les taux de mortalitĂ© par pneumonie n'ont pas changĂ© substantiellement au fil du temps. Une rĂ©ponse inflammatoire excessive, souvent relevĂ©e chez les personnes ĂągĂ©es, semble ĂȘtre en partie responsable de l'Ă©chec du traitement chez certains patients elle a Ă©tĂ© associĂ©e Ă une mauvaise rĂ©ponse clinique aux antibiotiques (voir plus loin le focus sur la vitamine D). La vitamine C est une vitamine hydrosoluble dotĂ©e de puissantes propriĂ©tĂ©s antioxydantes qui peuvent piĂ©ger les radicaux libres. Cette vitamine a des bĂ©nĂ©fices sur lâimmunitĂ© car elle favorise la migration des neutrophiles vers le site de l'infection et elle est responsable de la production d'hormones telles que la noradrĂ©naline et la vasopressine. Une revue systĂ©matique et mĂ©ta-analyse a Ă©valuĂ© l'efficacitĂ© et l'innocuitĂ© de la vitamine C dans le traitement des patients qui ont contractĂ© une pneumonie en dehors de lâhĂŽpital. Lâanalyse montre que la prise de vitamine C (par voie orale ou intraveineuse) diminue la mortalitĂ© globale par rapport au groupe placebo. Cependant, cette rĂ©duction de la mortalitĂ© nâest pas significative au plan statistique, parce que le nombre de personnes ayant participĂ© Ă ces Ă©tudes reste insuffisant. Cela justifie, selon les auteurs, une interprĂ©tation prudente des rĂ©sultats. Sharma Y et al. Efficacy and safety of vitamin C supplementation in the treatment of community-acquired pneumonia: a systematic review and meta-analysis with trial sequential analysis. Sci Rep. 2024 May 24;14(1):11846. doi: 10.1038/s41598-024-62571-5.
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Ătude 3 : La moitiĂ© de la population mondiale carencĂ©e en vitamines et minĂ©raux Selon une nouvelle Ă©tude publiĂ©e par des chercheurs de l'Ecole de santĂ© publique de Harvard, plus de la moitiĂ© de la population mondiale ne consomme pas suffisamment de micronutriments essentiels Ă la santĂ©, notamment calcium, fer et vitamines C et E. Il s'agit de la premiĂšre Ă©tude Ă fournir des estimations mondiales de la consommation de 15 micronutriments essentiels Ă la santĂ© humaine. Les carences en micronutriments sont l'une des formes de malnutrition les plus courantes dans le monde. Chaque carence a ses propres consĂ©quences sur la santĂ©, allant des complications liĂ©es Ă la grossesse Ă la cĂ©citĂ©, en passant par une sensibilitĂ© accrue aux maladies infectieuses. « Notre Ă©tude, dit le Pr Chris Free, co-auteur principal, est la premiĂšre Ă estimer les apports inadĂ©quats en micronutriments pour 34 groupes d'Ăąge et de sexe dans presque tous les pays. » Les chercheurs ont utilisĂ© des donnĂ©es de la Global Dietary Database, de la Banque mondiale et des enquĂȘtes alimentaires menĂ©es dans 31 pays pour comparer les besoins nutritionnels et l'apport nutritionnel des populations de 185 pays. Ils ont catĂ©gorisĂ© les populations hommes et femmes selon 17 groupes d'Ăąge de 0 Ă 80 ans par pĂ©riodes de cinq ans, ainsi qu'un groupe de 80 ans et plus. L'Ă©valuation a portĂ© sur quinze vitamines et minĂ©raux : calcium, iode, fer, riboflavine, folate, zinc, magnĂ©sium, sĂ©lĂ©nium, thiamine, niacine et vitamines A, B6, B12, C et E. L'Ă©tude a rĂ©vĂ©lĂ© des carences significatives en apports pour presque tous les micronutriments Ă©valuĂ©s. Les carences Ă©taient particuliĂšrement frĂ©quentes pour l'iode (68 % de la population mondiale), la vitamine E (67 %), le calcium (66 %) et le fer (65 %). Plus de la moitiĂ© des personnes consommaient des niveaux inadĂ©quats de riboflavine, de folate (B9) et de vitamines C et B6. L'apport en niacine (B3) Ă©tait le plus proche de la suffisance, 22 % de la population mondiale consommant des niveaux inadĂ©quats, suivis par la thiamine (B1) (30 %) et le sĂ©lĂ©nium (37 %). Ces rĂ©sultats sont qualifiĂ©s par les auteurs « d'alarmants ». Passarelli S, Free CM, Shepon A, Beal T, Batis C, Golden CD. Global estimation of dietary micronutrient inadequacies: a modelling analysis. Lancet Glob Health. 2024 Aug 29:S2214-109X(24)00276-6. doi: 10.1016/S2214-109X(24)00276-6.
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Ătude 4 : RĂ©gimes restrictifs : les multivitamines sont indispensables, mais pas toujours suffisantes Les rĂ©gimes alimentaires qui omettent des groupes alimentaires entiers prĂ©sentent un risque de carences en micronutriments, mais on ignore si ces carences sont attĂ©nuĂ©es par la prise de complĂ©ments alimentaires (CA). Les apports en micronutriments fournis par l'alimentation et les CA ont Ă©tĂ© analysĂ©s chez 130 adultes de SlovĂ©nie en bonne santĂ© : 32 vĂ©gĂ©taliens, 37 vĂ©gĂ©tariens, 24 personnes suivant un rĂ©gime pauvre en glucides et riche en graisses (low-carb) et 37 omnivores. Au total, 63 % utilisaient des CA (84 % des vĂ©gĂ©taliens, 75 % des low-carb, 54 % des vĂ©gĂ©tariens et 46 % des omnivores) ; cependant, un CA ne permettait pas toujours de remĂ©dier aux carences alimentaires. La vitamine B12 Ă©tait souvent supplĂ©mentĂ©e chez les vĂ©gĂ©taliens Ă des doses nettement supĂ©rieures Ă celles recommandĂ©es, mais moins souvent chez les vĂ©gĂ©tariens. Seuls 43 % des participants prenaient des complĂ©ments de vitamine D en hiver, 23 % d'entre eux avec une dose insuffisante. La supplĂ©mentation en potassium, calcium et iode Ă©tait rare, malgrĂ© un faible apport adĂ©quat par l'alimentation seule dans tous les groupes. Certains micronutriments Ă©taient supplĂ©mentĂ©s inutilement, comme le fer. Les multivitamines Ă©taient souvent utilisĂ©es ; elles ont permis dâatteindre des apports adĂ©quats en vitamines du groupe B, mais Ă©taient insuffisantes pour couvrir les besoins en vitamine D, potassium, calcium et iode. Lâiode nâest pas souvent prĂ©sent dans les multis ; quant Ă la vitamine D, au potassium et au calcium, les doses peuvent ĂȘtre insuffisantes. Pour couvrir les besoins, il faut ajouter aux multis des complĂ©ments ciblĂ©s. Les auteurs concluent que les multivitamines permettent de complĂ©ter les apports en micronutriments de lâalimentation, mais quâil faut amĂ©liorer lâinformation du public qui suit des rĂ©gimes alimentaires et que de nombreux supplĂ©ments multivitaminĂ©s doivent ĂȘtre reformulĂ©s pour remĂ©dier aux insuffisances. Bogataj Jontez N et al. Does Dietary Supplement Use Increase Micronutrient Intake Adequacy in Healthy Adults with Habitual Omnivorous, Vegetarian, Vegan, and Low-Carbohydrate High-Fat Diets? Nutrients. 2024 Jun 11;16(12):1832. doi: 10.3390/nu16121832.
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Ătude 5 : Ne pas manquer de vitamine D pour enrayer le dĂ©clin cognitif Le dĂ©clin cognitif est un problĂšme de santĂ© rĂ©pandu chez les personnes ĂągĂ©es et des traitements efficaces restent Ă dĂ©velopper. Les carences en vitamine D sont trĂšs rĂ©pandues, en particulier chez les seniors car ils ont tendance Ă Ă©viter lâexposition solaire. Or il existe des rĂ©cepteurs Ă la vitamine D dans le cerveau, ce qui justifie quâon Ă©tudie ses effets sur la mĂ©moire et le dĂ©clin cognitif. Des chercheurs ont utilisĂ© lâensemble de donnĂ©es des Ă©tudes dâassociation corrĂ©lant vitamine D et performances cognitives pour rĂ©aliser une analyse de randomisation mendĂ©lienne. Puis ils ont Ă©valuĂ© cette relation Ă partir des donnĂ©es de lâEnquĂȘte nationale amĂ©ricaine sur la santĂ© et la nutrition. Ils ont constatĂ© qu'une augmentation du statut en vitamine D est associĂ©e Ă une rĂ©duction du risque de dĂ©clin cognitif. La corrĂ©lation entre la vitamine D et les performances cognitives est non linĂ©aire, avec un point d'inflexion Ă 79,9 nmol/L (31,96 ng/mL). Selon lâĂ©tude SU.VI.MAX de 1997, 74% des hommes et 78% des femmes ont moins de 31 ng/mL de vitamine D, signe de dĂ©ficit ou dâinsuffisance. Ils en concluent quâil existe une relation de cause Ă effet entre la vitamine D et les performances cognitives. En pratique, il faudrait se procurer suffisamment de vitamine D pour atteindre environ 32 ng/mL. Li PY, Li NX, Zhang B. Vitamin D and Cognitive Performance in Older Adults: A Cross-Sectional and Mendelian Randomization Study. Alpha Psychiatry. 2024 Jun 1;25(3):323-328. doi: 10.5152/alphapsychiatry.2024.231486.
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FOCUS : Comment prendre la vitamine D pour prĂ©venir les infections hivernales ? đĄïž |
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Comment la vitamine D influence lâimmunitĂ© |
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La vitamine D a des effets profonds sur lâimmunitĂ© innĂ©e. LâimmunitĂ© innĂ©e est ce qui nous permet de rĂ©pondre rapidement aux agresseurs que sont les bactĂ©ries, les champignons et les virus. Le corps se dĂ©fend contre ces agents infectieux en fabriquant une famille de substances antibiotiques appelĂ©es AMP (peptides antimicrobiens, en anglais anti-microbial peptides). Plus il y a de vitamine D dans votre corps, plus il fabrique de ces antibiotiques naturels. La vitamine D intervient aussi dans lâimmunitĂ© adaptative en modifiant la fonction et la morphologie de cellules (dites dendritiques) qui sont, avec dâautres, responsables de la mise en Ćuvre de la rĂ©ponse immunitaire puisquâelles prĂ©sentent les antigĂšnes aux lymphocytes B et T et sont capables de moduler leur activitĂ©. La vitamine D a un autre bĂ©nĂ©fice : elle diminue les effets indĂ©sirables des dĂ©fenses naturelles. En effet, face Ă une agression, les cellules du systĂšme immunitaire fabriquent des mĂ©diateurs inflammatoires qui servent gĂ©nĂ©ralement Ă recruter dâautres globules blancs sur le site de lâinfection. Mais il arrive que cette rĂ©ponse inflammatoire fasse plus de mal que de bien, notamment dans les poumons. La vitamine D a cette capacitĂ© dâempĂȘcher le corps de produire des substances dangereusement inflammatoires lors dâune agression virale. La vitamine D prĂ©vient les dĂ©bordements nĂ©fastes du systĂšme immunitaire. Encore faut-il ne pas en manquer. |
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Malheureusement, quâil sâagisse de la France, de la Belgique, de la Suisse ou du Canada, les dĂ©ficits en vitamine D sont trĂšs rĂ©pandus, en particulier dâoctobre Ă avril. En Europe de lâOuest, 27,2 Ă 61,4 % de la population a moins de 20 ng/ml ou 50 nmol/l de vitamine D dans le sang. En France, selon une Ă©tude de 1997, les dĂ©ficits en vitamine D concerneraient en hiver 75 % des citadins français. Selon une Ă©tude de 2012, 80,1 % des adultes ont une insuffisance en vitamine D avec un taux circulant dans le sang infĂ©rieur Ă 30 ng/ml (75 nmol/l) et 42,5 % des Français sont concernĂ©s par un dĂ©ficit modĂ©rĂ© Ă sĂ©vĂšre (moins de 20 ng/ml). Les personnes les plus touchĂ©es sont celles qui partent peu en vacances, en particulier en Ă©tĂ©, qui ont une peau de couleur, qui nâhabitent pas dans le sud de la France et qui ont peu dâactivitĂ© physique. Dans une Ă©tude française de 2014 conduite auprĂšs de 326 enfants, 3,1 % prĂ©sentaient une carence grave en vitamine D (soit un statut infĂ©rieur ou Ă©gal Ă 10 ng/ml ou 25 nmol/l) et 34,4 % prĂ©sentaient une carence en vitamine D (soit un statut infĂ©rieur ou Ă©gal Ă 50 nmol/l). |
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La vitamine D contre les infections respiratoires virales |
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Dans une mĂ©ta-analyse de 2017, qui reprenait les rĂ©sultats dâessais randomisĂ©s impliquant environ 11 000 volontaires, la supplĂ©mentation en vitamine D a rĂ©duit le risque de contracter au moins une infection aiguĂ« des voies respiratoires (allant du rhume Ă la pneumonie en passant par la grippe). Lorsquâon regarde les rĂ©sultats dans le dĂ©tail, on voit quâune supplĂ©mentation quotidienne ou hebdomadaire est plus efficace quâune supplĂ©mentation isolĂ©e Ă dose Ă©levĂ©e. Parmi les personnes recevant des supplĂ©ments quotidiens ou hebdomadaires de vitamine D, les effets protecteurs Ă©taient logiquement plus marquĂ©s chez celles qui avaient une carence profonde en vitamine D au dĂ©part (moins de 25 nmol/l) : leur risque de contracter une infection respiratoire aiguĂ« Ă©tait rĂ©duit de moitiĂ©. MalgrĂ© tout, les volontaires ayant des taux de vitamine D sanguins plus Ă©levĂ©s ont Ă©galement bĂ©nĂ©ficiĂ© de cette protection, mĂȘme si elle Ă©tait limitĂ©e (risque rĂ©duit de 10 %). Au total, la protection offerte par les supplĂ©ments est de lâordre de 12 %. Les auteurs de lâĂ©tude estiment donc que pour 33 personnes prenant des supplĂ©ments de vitamine D, une est protĂ©gĂ©e. Câest, disent-ils, mieux que ce que fait le vaccin contre la grippe (une personne sur 40 protĂ©gĂ©e). Pour ĂȘtre efficace, la prise dâun complĂ©ment de vitamine D devrait ĂȘtre continue, avant que lâinfection respiratoire dĂ©marre. L'analyse rĂ©cente de 43 essais contrĂŽlĂ©s randomisĂ©s avec 49 320 participants suggĂšre que les doses optimales de supplĂ©mentation en vitamine D vont de 400 Ă 1 200 UI/jour en automne, au printemps et en hiver. La vitamine D devrait ĂȘtre prise quotidiennement, de prĂ©fĂ©rence Ă des prises hebdomadaires ou mensuelles.
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Sources : Martineau AR et al. Vitamin D supplementation to prevent acute respiratory tract infections: systematic review and meta-analysis of individual participant data. BMJ. 2017 Feb 15; 356: i6583. Wang CH et al. Optimal methods of vitamin D supplementation to prevent acute respiratory infections: a systematic review, dose-response and pairwise meta-analysis of randomized controlled trials. Nutr J. 2024 Aug 14;23(1):92. doi: 10.1186/s12937-024-00990-w.
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