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l’Évangile au Quotidien « Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle » Jn 6, 68 |
Jeudi 13 Février
Le jeudi de la 5e semaine du temps ordinaire
Calendrier ordinaireVoir le commentaire ci-dessous
Bx Jourdain de Saxe , Bx Ange Tancredi |
Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 7,24-30.
En ce temps-là, Jésus partit et se rendit dans le territoire de Tyr. Il était entré dans une maison, et il ne voulait pas qu’on le sache, mais il ne put rester inaperçu : |
une femme entendit aussitôt parler de lui ; elle avait une petite fille possédée par un esprit impur ; elle vint se jeter à ses pieds. |
Cette femme était païenne, syro-phénicienne de naissance, et elle lui demandait d’expulser le démon hors de sa fille. |
Il lui disait : « Laisse d’abord les enfants se rassasier, car il n’est pas bien de prendre le pain des enfants et de le jeter aux petits chiens. » |
Mais elle lui répliqua : « Seigneur, les petits chiens, sous la table, mangent bien les miettes des petits enfants ! » Alors il lui dit : |
« À cause de cette parole, va : le démon est sorti de ta fille. » |
Elle rentra à la maison, et elle trouva l’enfant étendue sur le lit : le démon était sorti d’elle. |
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Saint Jean Chrysostome (v. 345-407) |
« Les petits chiens, sous la table, mangent les miettes des petits enfants »
En s'approchant de Jésus, la Cananéenne ne dit que ces mots : « Aie pitié de moi » (Mt 15,22), et ses cris redoublés attirent un grand nombre de gens. C'était un spectacle touchant que de voir une femme crier avec tant d'émotion, une mère implorer pour sa fille, une enfant si durement malmenée. (...) Elle ne dit pas « Aie pitié de ma fille », mais : « Aie pitié de moi ». « Ma fille ne se rend pas compte de son mal ; moi au contraire, j'éprouve mille souffrances, je suis malade de la sentir dans cet état, je suis presque folle de la voir ainsi. » (...) |
Jésus lui répond : « Je n'ai été envoyé que pour les brebis perdues de la maison d'Israël » (Mt 15,24). Que fait la Cananéenne après avoir entendu ces paroles ? Est-ce qu'elle s'en va en gardant le silence ? Perd-elle courage ? Pas du tout ! Elle insiste davantage. Ce n'est pas ce que nous faisons : quand nous ne sommes pas exaucés, nous nous retirons découragés, alors qu'il faudrait insister avec plus d'ardeur. Qui donc, il est vrai, n'aurait pas été découragé par la réponse de Jésus ? Son silence aurait suffi à ôter tout espoir... Mais cette femme ne perd pas courage, au contraire elle s'approche de plus près et se prosterne en disant : « Seigneur, viens à mon aide (v. 25) (...). Si je suis un petit chien dans cette maison, alors je ne suis plus une étrangère. Je sais bien que la nourriture est nécessaire aux enfants (...), mais il ne faut pas interdire de donner les miettes. On ne doit pas me les refuser (...), parce que je suis le petit chien qu'on ne peut pas repousser ». |
C'est parce qu'il prévoyait sa réponse que le Christ tardait à exaucer sa prière. (...) Ses réponses n'étaient pas destinées à faire de la peine à cette femme, mais à révéler ce trésor caché. |
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