La semaine crypto Investir Mercredi 03 mai 2023
 
 
 
 
La conviction de la rédaction
 
Les NFT, le retour : Bitcoin pris d’assaut
 

Une révolution silencieuse a eu lieu au début de l’année 2023 : les NFT ont débarqué sur Bitcoin, alors que la plupart utilisent Ethereum ou ses surcouches. Une innovation rendue possible par le protocole Ordinals, créé par le développeur Casey Rodarmor : « Les inscriptions sont enfin prêtes sur le réseau principal Bitcoin », a-t-il déclaré dans un tweet du 20 janvier. Cela signifie que des fichiers pourront être ajoutés directement à la blockchain, ils ne représentent donc pas un simple lien vers une image JPEG hébergée ailleurs sur l’Internet.

L’engouement est fulgurant et serait à l’origine d’une explosion des frais de transaction, mardi. Ils sont montés jusqu’à 7 dollars, alors qu’ils avaient atteint au maximum 4,5 dollars, depuis 2022. Le total des inscriptions s’élève déjà à plus de 3 millions, avec une forte croissance au cours du mois dernier. Yuga Labs, à l’origine de la collection Bored Ape Yacht Club, s’est aussi lancé dans cette nouvelle aventure avec sa série TwelveFold.

Les NFT sont prometteurs, mais pas forcément pour l’art numérique

Ordinals ne lui offre pas encore de quoi damer le pion à Ethereum en ce qui concerne les NFT, mais il s’agit d’une innovation prometteuse. La première des blockchains continuera à évoluer si le besoin s’en fait ressentir. Cependant, la proposition de valeur des NFT ne réside pas tant dans les œuvres d’art que dans leur capacité à créer une trace numérique immuable, dont les conséquences seront plus marquées pour la titrisation, l’immobilier et les certifications diverses et variées.

Rémy Demichelis

 
 
 
 
 
 
Le graph de la semaine
 
La Fed ce soir

Une nouvelle décision de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine est attendue ce soir. Le marché anticipe un relèvement de 0,25 point des taux directeurs. Un mouvement modéré, donc, par rapport aux hausses de l’année dernière, que le bitcoin n’a pas appréciées du tout, en particulier quand un acteur du secteur était en plus en mauvaise posture (Luna, Celsius, FTX).

 
 
 
 
 
 
Le conseil
 

Le protocole Polygon est une surcouche (layer 2d'Ethereum : les utilisateurs passent par Polygon momentanément pour leurs échanges avant de les figer sur la blockchain mère. Il utilisait déjà la preuve d’enjeu avant qu’Ethereum fasse sa mue vers ce mode de validation, qui consomme peu d’électricité. Polygon se propose d’améliorer le passage à l’échelle et de réduire les frais, quand sa matriarche se heurte encore à des tarifs élevés et a du mal à fluidifier les transactions. Sur le plan marketing, c’est une réussite totale. On lui donnerait le bon Dieu sans confession.

Forte centralisation

Du côté de la technique, c’est une tout autre histoire. D’abord, la « problématique du passage à l’échelle » perdure, d’après Louis Alexandre de Froissard, associé-fondateur de Montaigne Conseil et Patrimoine. Ensuite, Polygon est très centralisé. La profession de foi (whitepaper) indique que le nombre maximum de validateurs sur la blockchain principale (block producers) ne serait dans l’idéal que de sept et que les acteurs engagés financièrement (stakers) pour obtenir des droits ne s’élèverait qu’à 150. La fondation Polygon détient plus de 20% des jetons et l’équipe à son origine environ 16%, selon Capital.com.

Le projet est intéressant, mais sa proposition de valeur se greffe essentiellement à Ethereum – autant préférer l’original. Le fort degré de centralisation de Polygon doit, par ailleurs, inviter à s’en détourner. C’est sans doute un outil pratique pour les entreprises, mais il est difficile de le considérer comme un investissement de type cryptomonnaie en voyant à quel point il est dépendant d’une équipe très réduite.

 
 
 
 
 
 
 
La loi et l'ordre
 
 
 
 
 
 
 
 
En bref
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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