Chers lecteurs et chères lectrices de l’Expresso, Le jour où Donald Trump revient à la Maison-Blanche, rappelant la nécessité d’union des Européens, la machine allemande s’enraye. Hier soir, le chancelier allemand Olaf Scholz a en effet limogé son ministre des finances et chef de file des libéraux, Christian Lindner, paraphant des mois de tensions et d’instabilités politiques au sein de la coalition au pouvoir en Allemagne, composée des socialistes du chancelier, des écologistes du ministre du Climat et de l’Économie et des libéraux. La coalition va désormais devoir gouverner avec une minorité et organiser des élections anticipées. Les conséquences peuvent être potentiellement importantes, car sans une Allemagne sur les rails, l’UE dévisse. D’autant que de l’autre côté de l'Atlantique, les Américains viennent d’élire Donald Trump, moins acquis aux causes de l’UE que son adversaire, la démocrate Kamala Harris. En maître du jeu, toujours, Emmanuel Macron tente de se positionner. À la fois l’un des premiers dirigeants à avoir félicité Donald Trump, c’est aussi le premier à se tourner vers Berlin et les autres capitales pour appeler à une réaction collective à ce qui pourrait être un défi supplémentaire pour nombre d’ambitions du bloc, à la fois industrielles, énergétiques, climatiques, mais aussi et surtout géopolitique. Lors de leur entretien, Emmanuel Macron et Donald Trump ont en effet surtout parlé d’Ukraine, confirmait hier soir aux journalistes l’Élysée. Le président américain, plus que flou sur son soutien à l’Ukraine s’est particulièrement interrogé sur la feuille de route de son homologue français à ce sujet, rapporte encore l’Élysée. Les deux hommes ont également évoqué le conflit au Proche-Orient. Pour nous partager une information, un commentaire ou simplement nous dire bonjour, écrivez-nous sur X ou à [email protected]. Paul Messad Journaliste |