Chers lecteurs et chères lectrices de L’Expresso, Traversons mentalement le Rhin le temps de ce paragraphe pour rejoindre l’Allemagne, où la ministre de l’Intérieur Nancy Faeser a annoncé en début de semaine, la mise en place de contrôles à toutes les frontières terrestres du pays à partir du 16 septembre. Alors que la France a adopté la loi sur l’immigration en décembre 2023 par la majorité relative du parti présidentiel Renaissance (RE) et avec l’aide des voix de l’extrême droite, les dernières décisions de l’Allemagne en matière de politique migratoire pourraient inspirer la France. Tous les détails à lire dans l’article de Théo Bourgery-Gonse. Même si la feuille de route du nouveau Premier ministre Michel Barnier n’est pas encore connue tout comme la composition de son gouvernement, ses précédentes prises de position sur la politique migratoire se sont révélées rigoristes parfois même à la limite de la violation du droit de l’Union européenne (UE). Lors des primaires organisées par son parti Les Républicains (LR) en 2021, Michel Barnier s’était présenté avec une proposition visant à appliquer un « moratoire » sur l’immigration irrégulière et à inscrire les nouvelles politiques migratoires dans la Constitution française par le biais d’un référendum. Ce « bouclier constitutionnel », selon ses mots, « garantira que les dispositions adoptées dans le cadre du moratoire ne pourront pas être annulées par les tribunaux français sur la base des engagements internationaux de la France », avait-il écrit dans Le Figaro en juillet 2021. Alors que les relations entre Berlin et Varsovie étaient déjà tendues avant l’annonce de Nancy Faeser, le Premier ministre polonais Donald Tusk a vivement critiqué la décision de l’Allemagne de renforcer les contrôles à toutes ses frontières, y compris celle qu’elle partage avec la Pologne. Lire l’article de Charles Szumski et Nicholas Wallace. Merci à tous et à toutes pour votre fidélité, bonne lecture ! Pour nous partager une information, un commentaire ou simplement nous dire bonjour, écrivez nous sur X ou à [email protected]. Sarah N'tsia Éditrice de l'Expresso |