Le Point du soir - Vers une reconfiguration du Liban

Il est loin le temps où Emmanuel Macron promettait de nettoyer les comptes publics. C'était en 2018. Six ans plus tard, la France vit sous le poids d'une dette abyssale, équivalente à 112 % du PIB. Voici la folie dépensière du président, parvenu à creuser le trou de 948 milliards d'euros supplémentaires depuis son élection. Face à la dérive française, les investisseurs en viennent à saluer la gestion vertueuse des gouvernements espagnol, portugais, italien et même grec. Un cauchemar pour le nouveau Premier ministre Michel Barnier, contraint d'administrer une cure d'austérité au pays, mêlant hausse d'impôts et réduction des dépenses.

► TRAUMA. Nos reporters se mobilisent à l'heure où la guerre enflamme le Moyen-Orient. Armin Arefi sillonne le Liban, fief du Hezbollah, qui vient de subir un revers historique avec la mort de son chef Hassan Nasrallah, tué par les bombes de l'aviation israélienne. Peut-être l'occasion pour le pays du Cèdre de retrouver son identité. « Il appartient au peuple libanais de décider s'il veut s'unifier », confie le maire d'un village chrétien. Les alliés de circonstance du Hezbollah, parfois chrétiens, hésitent désormais à maintenir leurs liens politiques avec le mouvement islamiste. La reconfiguration du Liban ne fait que commencer.

► DÉNI. Le thème de l'absence du sentiment de culpabilité domine les débats de la cour criminelle du Vaucluse, chargée de juger les faits de viol à l'encontre de Gisèle Pelicot. Notre journaliste Marion Cocquet s'attarde sur le cas de Thierry P., un artisan frigoriste adepte des clubs libertins. L'homme, qui comparaît avec 50 autres coaccusés de Dominique Pelicot, se sent « ridicule » de ne pas s'être interrogé sur le consentement des femmes. « C'est mécanique, dans ce contexte, on oublie de réfléchir », dit-il. Il pleure souvent. Mais peine à justifier la présence de vidéos pédopornographiques sur son téléphone et des échanges destinés à organiser un passage à l'acte.