« Jupiter et Robespierre, c'est fini ! » L'été n'est pas tout à fait terminé, mais déjà la rentrée politique se fait sentir. Alors qu'Emmanuel Macron doit recevoir ce vendredi l'ensemble des chefs de parti et de groupes parlementaires, dernière consultation avant de nommer un Premier ministre, Raphaël Glucksmann s'est confié à Nathalie Schuck. S'il a soutenu le Nouveau Front populaire lors de sa genèse, le député européen est désormais sans concession envers la nouvelle union de la gauche, qui s'est selon lui refermée sur elle-même et a verrouillé le dialogue. Seul moyen d'avancer, dit-il : « Tourner la page Macron et Mélenchon », reprochant à ce dernier de n'avoir qu'un objectif, « être candidat à la présidentielle, le plus tôt possible, quitte à ouvrir la voie à l'extrême droite ». ► EN AVOIR OU PAS. À ceux qui s'impatientent de ce statu quo prolongé, Luc de Barochez répond par quelques faits. En Belgique, qui a déjà connu de nombreuses et longues pauses entre deux gouvernements, aucune coalition n'a encore été formée depuis les élections du 9 juin dernier. Personne ne s'en offusque, et pour cause : l'économie s'est toujours satisfaite de l'absence de décisions majeures pendant une longue période, nous rappelle-t-il, évoquant les longues pauses gouvernementales de 2019-2020 et 2010-2011. L'Espagne a, elle aussi, vécu une embellie économique en 2015-2016, alors qu'elle passait 315 jours sans gouvernement. Idem pour l'Allemagne, où Angela Merkel a mis près de six mois à former un gouvernement après les élections de 2017, pour un impact zéro. L'économie avait même été très compétitive, comme d'habitude. |