Alors qu'un livre de notre spécialiste Histoire, François-Guillaume Lorrain, vient rappeler à la mémoire collective le rôle de ces derniers justes qui sauvèrent des juifs pendant la Seconde Guerre mondiale, l'Allemagne voit resurgir le Alles für Deutschland (« Tout pour l'Allemagne »), que scandait la SA, organisation militaire nazie, dans ses discours. Condamné à deux reprises pour avoir utilisé ce slogan, le chef d'un parti d'extrême droite vient d'arriver en tête d'une élection régionale, nous apprend Pascale Hugues, correspondante du Point en Allemagne. Björn Höcke déloge en Thuringe la coalition de gauche en place depuis dix ans et s'impose comme première force politique devant les chrétiens-démocrates de la CDU. Aucun parti ne veut faire alliance avec l'AfD pour former un gouvernement. Mais, rappelait le leader triomphalement : « La tradition veut que ce soit le parti le plus fort qui convie les autres à des pourparlers. Nous y sommes prêts. » Olaf Scholz, et la coalition tripartite qu'il mène à Berlin, se trouve en sérieuse difficulté, il déplore le résultat de l'AfD, qui « nuit à l'image de l'Allemagne dans le monde ». L'image de la France, pendant ce temps, ressemble de plus en plus à celle de la Belgique sans gouvernement. Docteur Macron consulte, à moins que ce ne soient les médecins de toute spécialité qui ne viennent prendre le pouls du malade imaginaire ? Sous l'œil de Serge Raffy, il s'agirait plutôt de pompiers, à l'image de ces deux anciens présidents, Sarkozy et Hollande, et de l'ancien Premier ministre Cazeneuve, reçus par le chef de l'État à l'Élysée. |