Comme d'autres dates tragiquement passées à la postérité dans l'histoire contemporaine – inutile de les énumérer –, cela ne fait aucun doute : le 7 octobre restera, à jamais, un jour à marquer d'une pierre noire. Le premier anniversaire de l'attaque terroriste contre Israël a été commémoré dans la douleur, sur place et dans le monde entier. Douze mois plus tard, l'effroi est toujours là. La stupéfaction, aussi. Notre journaliste Valentine Amara dresse le portrait de quelques « guetteuses » israéliennes, tatzpitaniyot en hébreu, jeunes militaires chargées de surveiller les frontières du pays. Durant le mois précédant le raid islamiste, elles avaient pu observer de nombreux entraînements du Hamas, sans réaliser l'ampleur de ce qui s'annonçait. « On avait conscience de ce qui pouvait se passer, raconte l'une d'elles. Mais personne n'imaginait qu'une telle attaque soit possible. » ► MISE AU POINT. Douze mois plus tard, la région continue de s'enfoncer dans la guerre. Alors qu'Israël est engagé sur plusieurs fronts, le président Emmanuel Macron a appelé, ces derniers jours, à l'arrêt des livraisons d'armes utilisées à Gaza, provoquant la colère du Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou. Les deux hommes ont pu s'entretenir, ce dimanche, à ce sujet. Le chef de l'État a réaffirmé la « solidarité du peuple français avec le peuple israélien », tout en exprimant sa conviction qu'une trêve était une nécessité pour éviter une escalade supplémentaire. Netanyahou a maintenu sa ligne ferme, réitérant qu'Israël attendait un « soutien sans faille » de la part de ses alliés, et non des restrictions. |