Connaissez-vous cette possibilité de personnaliser les sonneries selon les interlocuteurs ? On ne saura sans doute jamais si Michel Barnier a choisi, pour reconnaître les appels d Emmanuel Macron, un bon vieux tube de Gilbert Bécaud : « Et maintenant que vais-je faire ? » Marie Bordet, rédactrice en chef Économie, leur apporte un début de réponse en passant au crible les grandes échéances qui vont rythmer les prochaines semaines, entre procédure budgétaire, mise à jour de l'évaluation de la solvabilité de la dette publique française par Moody's, plan budgétaire à présenter à Bruxelles, et proposition d'abrogation de la réforme des retraites par le RN… Notre éditorialiste Sophie Coignard rappelle que lors de la passation de pouvoir à Bercy, il n'y eut « pas un mot, évidemment, sur les 3 150 milliards de dette, dont plus du tiers s'est accumulé durant les sept dernières années ! ». Dans sa chronique, Serge Raffy souligne que, « pour naviguer en haute mer, celle de la rigueur, des coupes sombres dans les dépenses de l'État, il faut des soldats dociles, sans trop d'expérience, qui ne ruent pas dans les brancards au premier orage ». Le tout avec une espérance de vie gouvernementale assez incertaine… On laisserait bien Gilbert Bécaud conclure : « Je n'ai vraiment plus rien à faire/Je n'ai vraiment plus rien. » |