► MARCHAND DE RÊVE. Léon Marchand ne rêve certainement pas de gouvernement. Qu'irait-il faire sur cette galère, alors qu'il nage au sommet de l'Olympe, ses cinq médailles autour du cou – dont quatre en or ! L'homme-poisson incarne désormais « la France qui croit en elle », comme nous le formulons en couverture du Point cette semaine. L'écrivain Pierre Assouline a trempé sa plume dans la piscine des Dauphins du Toec, le club toulousain où le jeune prodige tricolore a fait ses débuts, et où nagea naguère une légende, Alfred Nakache. On l'appelait « Artem », le poisson, la guerre croqua ses médailles, Nakache fut déporté à Buchenwald et Auschwitz, puis subit les Marches de la mort. ► ESPÉRANCE. Puisque, JO aidant, le temps est à la détente, deux hommes peuvent l'incarner dans l'actualité géopolitique. D'abord, Muhammad Yunus, le pionnier de la microfinance, Prix Nobel de la paix, nommé à la tête du gouvernement du Bangladesh : il faut relire le grand entretien qu'il avait livré à Beatrice Parrino, il y a un an, alors qu'il était persécuté. Ensuite, Mohammed Dahlan, ancien responsable du Fatah palestinien, qui avait dû fuir Gaza où il était menacé, et pourrait, à 62 ans, y revenir en maître, à lire son portrait par Nicolas Guarinos. Celui qui est aujourd'hui conseiller du prince régent des Émirats arabes unis, Mohammed ben Zayed al-Nahyane, est une carte maîtresse contre le Hamas. Et pour que la paix dans le monde ne soit pas seulement une trêve olympique. |