Ça peut faire du bien, la permanence des choses, lorsque tout tangue et que l'incertitude triomphe. La France n'a pas de gouvernement, certes, mais elle se prépare à la rentrée. La preuve, il y a en librairie un nouveau livre d'Amélie Nothomb. Il y a aussi des romans à clés (pas toujours subtiles) et des essais politiques. Parmi ceux-ci : La Citadelle (Albin Michel), où Jean-Michel Blanquer livre son regard sur la macronie, ses cinq années rue de Grenelle et la disgrâce qu'il a vécue après avoir été porté aux nues. Dans une interview à Jérôme Cordelier, l'ancien ministre brosse un portrait acide du chef de l'État – un homme qui « se crée à lui-même des problèmes qui seraient évitables », qui peut « réussir ce qu'il y a de plus difficile et rater des choses assez simples ». À méditer ? ► PROF. Jean-Michel Blanquer vante, au passage, son bilan à la tête de l'Éducation nationale. Monsieur Bedjai partagerait-il son enthousiasme ? Lui, c'est le prof de philo qui a « changé la vie » d'Éric Toledano. À Claire Lefebvre, le coréalisateur d'Intouchables raconte combien cet homme-là, avec ses chemises fripées, ses cheveux en bataille, ses notes gribouillées, avec sa passion, surtout, pour les textes et la pensée, a bouleversé l'adolescent qu'il était – du temps où la philosophie avait encore statut de « discipline reine » au lycée. Éric Toledano se souvient d'un cours, notamment, qui l'avait « transpercé » et que Monsieur Bedjai avait ouvert sur une citation de Nietzsche : « Ce n'est pas le doute qui rend fou, c'est la certitude. » À méditer. |