C'est finalement l'archevêque de Paris, Mgr Laurent Ulrich, qui pénétrera le premier dans l'antre de Notre-Dame de Paris lors de sa cérémonie de réouverture le 7 décembre. Au grand dam du chef de l'État Emmanuel Macron qui, comme le relatent nos journalistes Jérôme Cordelier et Violaine de Montclos, se voyait bien griller la priorité au prélat « en lui remettant les clés devant les caméras ». Lui qui s'est fait, depuis l'incendie en avril 2019, le grand ordonnateur de la reconstruction de la cathédrale pour laquelle il n'avait « jamais montré d'intérêt particulier » jusque-là… Et nos deux auteurs de s'interroger : « Et si ce chantier sans équivalent était une sorte de réparation collective ? Et s'il démontrait, dans le même temps, l'efficacité de sa propre méthode de gouvernement ? » ► ENGRENAGE. Alors que débute la quatrième semaine du procès de l'assassinat de Samuel Paty à la cour d'assises spéciale de Paris, l'écrivaine Émilie Frèche détaille dans sa poignante chronique judiciaire pour Le Point, les différents éléments qui, mis bout à bout, ont permis au terroriste tchétchène Abdoullakh Anzorov de passer à l'acte. « Le procès […] n'est pas celui de nos services de renseignements, mais au fur et à mesure que se déroulent les audiences, se dessine tout de même un univers et des agissements qui […] nous interrogent sur notre capacité à faire face à la menace islamiste », écrit-elle. Avant d'évoquer « un échec collectif », porté à la fois par la loi, l'exécutif, l'administration et les réseaux sociaux, qui rappelle surtout à quel point le professeur d'histoire-géographie fut livré à lui-même dans cet engrenage infernal. |