Dans les années 1930, le physicien italien Ettore Majorana fit l’hypothèse d’un type de particules qui seraient leurs propres antiparticules. Comme celui qui les a imaginées, inexplicablement disparu en 1938, ces « particules de Majorana » demeurent introuvées. Elles n’en restent pas moins activement recherchées car, comme le relate Étienne Klein, elles entretiennent un lien étroit avec la matière noire. Et non seulement ces « particules fantômes » présentent un intérêt majeur pour la physique fondamentale, mais elles inspirent aussi une quête centrale dans le développement des ordinateurs quantiques : celle de la robustesse. En manipulant des nanofils ou de minces couches de graphène, plusieurs équipes espèrent créer des quasi-particules de Majorana, capables de protéger les fragiles qubits des calculateurs quantiques des perturbations de l’environnement. Bonne lecture ! • François Lassagne, rédacteur en chef à Pour la Science |