L’IA à la rescousse L’intelligence artificielle pourrait-elle contribuer à nous sortir de l’impasse climatique dans laquelle nous nous trouvons ? Les appels à projets dans ce domaine, comme celui initié par la coalition internationale « AI for the Planet Alliance » à l’initiative du BCG ou encore celui lancé par le ministère de la Transition écologique pour la mise en place de démonstrateurs d’IA dans les territoires, témoignent des espoirs fondés dans cette technologie. Ses champs d’application sont en effet très divers. A commencer par la possibilité de visualiser ce qui nous attend si on ne fait rien. Pour rendre les choses très concrètes, le site « Ce climat n’existe pas » propose par exemple des images générées par IA de la rue où on habite intégrant les effets du changement climatique. Saisissant. Grâce à ses algorithmes de « machine learning », l’intelligence artificielle permet aussi d’améliorer la modélisation climatique et de détecter et prévenir des événements extrêmes. Pour aller plus loin dans la compréhension de ces phénomènes, les scientifiques du National Oceanic and Atmospheric Administration sont en train de mettre au point avec Nvidia et Lockheed Martin un « jumeau numérique » de la Terre qui devrait leur permettre de faire toutes sortes de simulations. Mais l’intelligence artificielle peut aussi avoir des applications très opérationnelles. Pour optimiser les routes terrestres ou maritimes des flottes de véhicules ou de bateaux de transport. Pour développer l’agriculture de précision, qui vise notamment à diminuer l’utilisation de produits phytosanitaires. Ou encore pour piloter la consommation énergétique des bâtiments. Beaucoup de start-up sont déjà sur les rangs. Et on est encore loin d’en avoir fait le tour. Pour autant, il faut se garder de tomber dans l’utopie des villes intelligentes sur un modèle chinois, où nos faits et gestes seraient dépendants d’un filtrage algorithmique. Et surtout, de miser sur l’IA pour nous abstenir de changer nos comportements en les rendant plus sobres. C’est bien vers le « en même temps » qu’il faut aller. |