La vaccination, quoi qu'il en cote

● Extension du pass sanitaire. Le dispositif sera étendu à l’ensemble des bars et restaurants à partir de début août, tout comme dans les trains, les cars et les avions pour de longs trajets. Pour les événements et les lieux de loisirs rassemblant plus de 50 personnes, comme la plupart des salles de cinéma, théâtres, musées et parcs d'attractions, il sera nécessaire dès le 21 juillet. Un calendrier chamboulé à retrouver ici.

● Les enfants de plus de 12 ans devront aussi avoir un pass sanitaire pour accéder à tous ces lieux. Avec la généralisation du pass sanitaire à ces lieux du quotidien, les adolescents devront donc se faire vacciner ou multiplier les tests PCR.
● Vaccination obligatoire. Elle concernera les soignants et professions au contact des publics fragiles, comme l'a annoncé hier Emmanuel Macron. Ces professionnels ont jusqu'au 15 septembre pour se faire vacciner. Sinon, ils ne seront «plus payés», a prévenu Olivier Véran. Quant à la vaccination obligatoire pour tous, elle n'est plus taboue et fait aujourd’hui partie des options sur la table.
● Tour de vis sur les tests PCR. Sans prescription médicale, ils ne seront plus remboursés à partir du mois d’octobre, a annoncé le président. Une façon d'inciter à la vaccination, sans obligation.
● La ruée sur les vaccins. Quelques minutes après l’allocution du président de la République, le site Doctolib affichait une file d’attente virtuelle, expliquant que les internautes étaient «nombreux à essayer de prendre rendez-vous». De 600 000 réservations disponibles avant l’intervention d’Emmanuel Macron, le site Vite ma dose n'en affichait après qu'un peu plus de 100 000.
● Les retraites attendront. Sur l’explosive réforme des retraites, le chef de l’État a finalement décidé de temporiser. «Je ne la lancerai pas tant que l’épidémie ne sera pas sous contrôle et la reprise bien assurée», a-t-il prévenu lors de son allocution. Interrogé juste après son intervention, le patron de la CGT Philippe Martinez estime peu crédible la concertation lancée avec les partenaires sociaux à la rentrée sur cette réforme.

Sans officialiser sa candidature, la maire de Paris a rassemblé les élus qui la soutiennent. Et présenté une esquisse de programme.

La vallée de Chevreuse (Yvelines), première agglomération sur le podium de la vaccination en Ile-de-France, loin devant Roissy-Pays-de-France (Val-d’Oise et Seine-et-Marne). Pour la première fois, l’Assurance maladie divulgue les données relatives à la domiciliation des vaccinés par intercommunalités. Les efforts doivent se concentrer sur les plus précaires et la jeunesse.

Le jeune vendeur a été attaqué ce samedi dans un centre commercial de Claye-Souilly (Seine-et-Marne) par un client mécontent. Ce dernier, âgé de 62 ans, a été mis en examen pour assassinat et tentative d'assassinat. Il a été placé en détention provisoire hier soir.

L'info. Dimanche, des milliers de Cubains ont manifesté contre leur gouvernement, entonnant des cris comme « Liberté ! » ou « A bas la dictature ! » Un événement rare sur l’île où les manifestations qui ne sont pas organisées par le parti communiste sont interdites. « C’est un mouvement que personne n’a vu venir » selon Janice Argaillot, maître de conférences à l’Université Grenoble-Alpes spécialisée dans les civilisations latino-américaines.
Pourquoi les Cubains manifestent-ils ? Depuis plusieurs mois, Cuba subit une grave crise économique. Le pays est très dépendant des importations, et connaît de grandes difficultés dans deux de ses secteurs clé, le sucre et le tourisme. En résultat, les denrées alimentaires se font rares, et les Cubains peuvent parfois attendre des heures devant les magasins d’Etat pour repartir sans rien. Ils exprimaient dimanche un ras-le-bol face à cette situation.
Comment le gouvernement a-t-il réagi ? Les autorités politiques ont envoyé la police mettre fin aux rassemblements, et lundi, les forces de l’ordre patrouillaient pour empêcher de nouvelles manifestations. Ils ont accusé les manifestants d’être des mercenaires envoyés par les Etats-Unis, alors que les relations sont encore très tendues entre les deux pays. « C’est une mauvaise stratégie, cela agace les jeunes », d’après Janice Argaillot.

«Mettre du bleu» dans les rues et harceler sans relâche les trafiquants et les délinquants. C'est la tactique expérimentée par la police depuis trois mois à la Goutte d'Or (Paris XVIIIe). Efficace statistiquement, les autorités ne veulent pas diminuer la pression cet été.