On a appris la mort de notre amie Marine Vlahovic lundi 25 novembre 2024. Elle avait 23 ans en 2008 quand elle a commencé à travailler pour ARTE Radio avec un bref documentaire sur un vendeur de cigarettes à la sauvette « Mal barré » . Depuis elle travaillait régulièrement à ARTE Radio et aussi aux Pieds sur Terre à France Culture avec son enthousiasme, sa rigueur et sa générosité, fabriquant des merveilles sonores et faisant résonner son grand rire rocailleux dans nos couloirs. Elle avait raconté, avec lucidité et sans tabou, son expérience de journaliste à Ramallah en Cisjordanie dans la série remarquée « Carnets de correspondante ».Depuis, installée à Marseille, elle y avait imprimé sa marque intense et lumineuse et arpentait désormais aussi ce territoire avec son micro. Ça avait donné entre autres « Enlèvement à l’italienne » une conversation surréaliste de franchise avec un ancien braqueur marseillais qui avait fini kidnappeur. Son dernier documentaire« Gaza Calling » est l'un des rares à donner la parole aux journalistes coincés là-bas sous les bombes. Ils et elles étaient autant ses amis que ses collègues et désormais elle avait réglé son pouls sur le leur. Jeudi 5 décembre, dans une lumière d’hiver cruellement belle, on a pris un bateau au vieux port de Marseille pour aller disperser ses cendres avec sa famille et ses amis au large du Frioul dans la Méditerranée où elle pourra peut-être enfin se reposer. C’est difficile de parler d’elle au passé, parce que Marine était une incarnation du futur, toujours pleine de projets. La dernière fois qu’elle était passée à ARTE Radio, c’était pour démarrer un documentaire sur les radios qui diffusaient des messages pour les prisonniers, elle avait commencé à contacter plein de gens et elle se réjouissait de ces histoires à enregistrer. Elle nous avait aussi parlé d’un jeune homme qui travaillait comme fixeur pour les journalistes qui voulaient comprendre Marseille. Il connaissait les dessous de la ville et il courait aussi les castings. Ils s'étaient rencontrés plusieurs fois et à travers lui, elle allait faire un portrait de la ville et de sa jeunesse. C’est lui qui a tenu à recueillir son chat, il était déjà devenu un ami de Marine. C’est comme ça que je veux me souvenir d’elle, dans cette curiosité sincère, cet élan, et cette capacité à tisser des liens. |
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Le 10 janvier : hommage à Marine Vlahovic à la Gaîté Lyrique, on parlera d’elle et de son beau travail avec Silvain Gire et Sonia Kronlund. Si vous voulez écouter ou découvrir ses documentaires, réservez vos places, c’est gratuit. |
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Bref, à Arte Radio on a provisoirement un peu le moral dans les chaussettes, alors quitte à déprimer tout le monde, autant le faire avec panache. Donc, ce mois-ci on vous fait entendre la crise du vivant, le réchauffement climatique, la pollution sonore, la disparition des espèces ; mais en vous en mettant plein les oreilles, un feu d’artifice sonore et ça s’appelle « Le chant de l’extinction », c’est une série de Jeanne Marie Desnos réalisée par Charlie Marcelet. |
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Et puis on s’est dit que tant qu’à aller à des funérailles, autant que ce soit doux, joli, que ça nous ressemble et autant que possible que ce soit digne et féministe, il y a plein de choses à inventer, et c’est Charlotte Bienaimé qui s’y attaque avec deux épisodes parce qu’elle est « Féministe jusqu’à la mort ». |
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Alors, on a l’air de faire les braves comme ça, mais la vérité c’est qu’on a tous.tes besoin d’un gros câlin, du coup Delphine a cherché une idée pour les cœurs en miettes, et elle s’est dit que pour aller mieux la solution était peut-être d’adopter un chien. C’est donc « L’amour wouf » mais comme toujours c’est un peu plus compliqué que ça et à la réalisation c’est Samuel Hirsch. |
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Et si comme nous vous avez besoin d’un petit moment de solitude pour pleurer vos morts tranquillement en écoutant de la musique triste enroulé.e dans un plaid, on a évidemment ce qu’il vous faut pour neutraliser les marmots : des enfants qui parlent aux enfants pour leur raconter des histoires folles, drôles, et toujours vraies. C’est la série« Le jour où »et c’est dans notre podcast Polissons. |
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Et si vous avez envie d’écouter une merveille radiophonique, confiez vos oreilles à Violette Gitton qui a fait de son hospitalisation en clinique psychiatrique une expérience sonore et collective. Elle a fait tout ce qu’il ne faut pas : improvisation, des prises de sons à l’arrache et à l’iPhone, parfois en plein vent et même des vocaux dans l’escalier. Alors évidemment on a râlé, et on a eu tort, vous allez voir, ça s’appelle « Malheur niveau 2 »et c’est réalisé par Samuel Hirsch. |
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Et pour rire un peu, parce que franchement ça ne nous fera pas de mal, embarquez avec nous pour un voyage politico-nostalgique dans les années 90, à l’époque où l’on avait encore le droit d’être de gauche. Livo et sa bande vous ont préparé une capsule spatio-temporelle qui s’appelle « La gauche dans le coma », réalisée par Annabelle Brouard. |
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Pendant ce temps-là au bureau… Après avoir bien pleuré et brassé les souvenirs, on fait gaffe à se tenir chaud : on se fait des blagues, on se serre les coudes, on panse nos plaies et on s’aménage soigneusement des poches de joie. Alors pour commencer on se prépare à chanter tous ensemble, à tue-tête, les yeux fermés, de tout notre cœur et à gorge déployée. Sabine organise une chorale pour une fiction de Marie Pavlenko à base de bouses, de crottes et de scarabées et elle nous a recruté, vos oreilles vont saigner mais nous on va bien rigoler. Avec un peu de chance Richard sera là pour nous nous entrainer dans une chenille endiablée pour chanter à plein poumons l’amour, la vie et l’amitié. Parce qu’au bout du bout la mort, on la déteste. Perrine Kervran |
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| 8 rue Marceau, 92130, ISSY LES MOULINEAUX |
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