L’été, il faut voyager en beauté. Alors cette semaine, Le Point vous emmène à la rencontre d’un artiste qui a beaucoup fait pour la beauté. Il s’appelait Cesar Manrique. Grâce à lui, l’île de Lanzarote, chantée par Houellebecq et filmée par Almodovar, n’est pas devenu un enfer touristique. Amoureux des volcans, de la mer et des étoiles, celui qui avait côtoyé Warhol et Rothko à New York avait réussi, de retour sur son île natale des Canaries, à convaincre les paysans – il les aimait, il les respectait – de ne pas céder aux vertiges de la spéculation immobilière. Peintre, sculpteur, paysagiste, jardinier, designer, urbaniste, graphiste, céramiste, architecte, celui qui « voyait la beauté là où personne ne la voyait » (comme le dit l’un de ses proches témoignant dans les nombreux documents que la Fondation César-Manrique, à Lanzarote, partage avec le visiteur) a fait des merveilles d’eau et de lave dans ce paradis naturel où il est mort, accidentellement, en 1992, mais où son fantôme enthousiaste et visionnaire plane encore. Suivez-nous… Christophe Ono-dit-Biot |